@Sandy
Du pragmatisme le plus bête à l’utopie la moins réaliste, il y a un infini champ de réflexion.
Ouvert. Et à parcourir au gré de chacun, pour l’enrichissement de tous.
Je ne vois pas au nom de quoi on se permettrait du suggérer à certains de se limiter dans cette voie.
Si on veut la lumière à tous les étages, il faut tous les éclairer.
Nous sommes bien assez nombreux pour attaquer la réflexion sur plusieurs niveaux, et partager nos points de vue n’est pas idiot : ça peut permettre de percevoir l’édifice dans son ensemble.
Choisir délibérément la myopie centrée sur l’immédiat pragmatisme, c’est pas mon truc, et je ne suivrai donc pas ton conseil.
Mais toi, tu peux.
La réflexion de Condorcet, qui date quand même de deux siècles, me semble riche.
Et en rapport direct avec cette idée d’inventer neuf.
Elle comporte des pages sur le RIC, étonnamment modernes, et d’autres sur les assemblées délibératives « en tables gigognes », plutôt originales, qui sont des jalons sérieux pour inventer la démocratie réelle. A lire absolument. Surtout la partie assemblées, qui jouxte le thème de la subsidiarité fédéraliste abordé souvent un peu plus haut.
je me demande si la solution ne réside pas dans la topologie choisie pour l’ensemble de ces assemblées et dans leur mode d’interconnexion.
J’avais déjà abordé cette question dans un topic ouvert par « chef à 4 plumes », il y a des mois.
Je constate dans les propos de certains un sectarisme qui est néfaste, je trouve que par tes propos extrêmes tu l’alimentes.
Voilà pourquoi je te suggères plus de modération dans tes propos. Je ne te demande aucunement de renoncer à réfléchir aux différentes pistes qui te tiennent à coeur.
Je ne pense pas que l’exagération, les généralisations abusives et les caricatures servent nos propos. Au contraire nous avons beaucoup plus intérêt à être le plus précis possible si on veut convaincre les gens qu’il existe des alternatives aux fonctionnement institutionnel actuel.
On doit pouvoir expliquer les fondements de ce que l’on propose. On doit pouvoir présenter toute leur cohérence et pouvoir démontrer, faits à l’appui, que ce qu’on propose se vérifie bel et bien. On doit pouvoir expliquer comment à partir de la situation actuelle on peut le mettre en place. On doit pouvoir expliquer quelle stratégie politique nous permettra d’arriver à ce résultat. On doit pouvoir expliquer quelles seront les conséquences et les effets de ce que nous proposons pour permettre aux gens de se projeter un peu mieux dans l’avenir.
Ce que tu accuses d’être une « myopie », ou du pragmatisme. Moi j’appelle cela de la rigueur intellectuelle, avoir une vision globale solide et cohérente, avoir le souci du discernement et de l’exactitude, ou encore vouloir réellement réaliser, mettre en pratique, les idées auxquelles on croit.
Ce que l’on propose doit être solide et fort si on veut convaincre le plus de gens possible. Si tu arrives devant les gens, et que la moindre contradiction te mets dans l’embarras parce que tu n’as pas assez réfléchis à la question, c’est mort.