Monnaie complémentaire en Grèce ?

Monnaie complémentaire en Grèce ? Une opportunité à saisir ?

Je suis étonnée de n’entendre parler que de sortie de la Grèce ou persévérance dans l’euro.

Je suis étonnée de ne pas entendre un mot sur l’opportunité d’une monnaie nationale complémentaire en Grèce.

L’idée est elle absurde ?
Est elle incompatible avec Maastricht et/ou Lisbonne ?

Cet outil permettrait il de relancer/stabiliser une économie strictement locale et saine ?
Tout en maintenant l’actuel interface avec l’Europe et avec le monde ?

Comment promouvoir l’idée au delà du club des internautes amis ?

Voilou

Ana

C’est normal de rien entendre parler puisque cette monnaie complémentaire ne serait utilisée pour que les échanges intérieurs et que l’euro serait utilisé pour les échanges extérieurs de la Grèce et c’est justement le déséquilibre des échanges qui est une des causes de la crise. Il faut que la monnaie des échanges extérieurs de la Grèce soit dévaluée et dans ta solution, tu gardes l’euro qui n’est que très difficilement dévaluable, vu les règles que Maastricht et Lisbonne imposent à la BCE.

Il me semble que tu veux ménager la chèvre et le chou, cela peut être louable dans certains cas, mais dans d’autres il faut trancher, et là, c’est typiquement un cas qui doit être tranché, les conséquences prétendument catastrophiques d’une sortie de l’euro (défaut, baisse spectaculaire du pouvoir d’achat) se passent toutes pour essayer de maintenir la Grèce dans l’euro !

Cela pourrait aller très vite avec au départ des billets surchargés avec leur nouvelle valeur, exemple ici pour une surcharge en Franc :

avant d’émettre plus tard des billets et des pièces spécifiques.

La Grèce importe de l’ail chinois …
Et des tanks.

La monnaie complémentaire pourrait servir au commerce de l’ail, de la chèvre et du chou, mais produits localement.
Elle pourrait aussi servir à payer les fonctionnaires ( et d’autres ) à 80% pour manger local. Voire se loger.


Géniale l’idée du billet surimprimé … Je mémorise

c'est justement le déséquilibre des échanges qui est une des causes de la crise
Non

Leur crise est due à la crise financière de 2008, ils ont choisit de socialiser les pertes des banques, ducoup les agences de notation leur ont abaissé leur note, la banque centrale a menacé à ce moment là de ne plus accepter de titre grecs, les taux se sont alors envolés, et la Grèce n’a plus été capable dès lors d’assumer de tels taux d’intérêts ( aucun pays ne le pourrait ).
Du coup plutôt de s’en prendre aux spéculateurs, ils ont choisit de faire payer le peuple grec à travers des plans d’austérité qui ruinent et pillent leur pays. Ces plans provoquent une grave récession économique, ils font exploser le chômage, réduisent les salaires et détruisent leurs acquis sociaux.

Voilà les seules et uniques causes de la crise.

Monnaie « nationale auxiliaire »

L’euro n’a pas besoin dêtre complété.

Plutôt que de monnaie complémentaire, je préfèrerais parler de « monnaie nationale auxiliaire de l’euro » (qui ne serait échangeable qu’avec l’euro, comme convenu entre la BCE et la banque centrale nationale concernée ((le gouvernement concerné). JR

[align=center]L’effet d’une monnaie unique sur les balances commerciales : le cas d’école de l’euro[/align]

[font=verdana]Argumentaire téléchargeable sous forme pdf à envoyer à vos connaissances : [/font] Monnaie-unique-balances-commerciales0.pdf - 123.9 Kio

[font=verdana]Rappelons à Sandy que la surévaluation de l’euro (estimée très généralement à 30% par rapport au dollar et au yuan chinois), coûte très cher en termes de perte de croissance et de déséquilibre des balances commerciales. [/font]Une note de l’INSEE en 2008[font=verdana][color=midnightblue][size=9] estimait à 1,7% la perte de PIB à quatre ans d’un euro surévalué de 10%. Et 1,7% du PIB c’est 33 milliards d’euros. Avec 30% de surévaluation, depuis près d’une dizaine d’années, combien de croissance et de recettes fiscales avons-nous perdu ?

Ce premier point, l’impact de la surévaluation de l’euro, commence à être connu. Ce qui l’est moins, c’est l’impact des différentiels d’inflation sur la compétitivité des pays membres de la zone. Les parités entre les anciennes monnaies de la zone euro ont été figées en 1999. On a donc 11 années d’existence de l’euro pour faire un bilan. La comparaison de ces 11 années avec les 11 années précédant le gel des parités donne à voir l’impact sur les balances commerciales des pays membres. Les données sont celles des balances courantes, telles que [/size][/color][/font]publiées par la Banque Mondiale.[font=verdana]
Voici le cumulé des solde des balances commerciales sur deux périodes : 1989-1999, onze ans avant l’euro, puis 2000-2010. Ceci pour la France, L’Italie, l’Allemagne, la Grèce et l’Espagne.
[/font]

[font=verdana][color=midnightblue][size=9]
Solde cumulé des balances des comptes courants, avant et après l’euro

La France avait donc 152 milliards d’excédents cumulés sur la première période, alors que « grâce » à l’euro-qui-nous-rend-plus-forts, elle est passée à 99 milliards d’euros de déficit. Et rappelons qu’en 2011, nous aurons plus de 70 milliards de déficit commercial. Le phénomène s’aggrave donc. Même chose pour l’Italie, qui passe de 60 milliards d’excédents à 360 milliards de déficits. L’Espagne voit également son déficit cumulé multiplié par 7, qui passe de 113 milliards à près de 800 milliards. Enfin, la Grèce passe de 44 milliards de déficits, soit 4 milliards par an, à 256 milliards de déficits, soit près de 25 milliards par an.

Sur le sujet de la Grèce, rappelons donc que, selon « Le Monde », l’euro n’est pour rien dans ses problèmes, qui seraient donc selon cet organe de presse dus exclusivement à la paresse, la corruption, la fraude fiscale et autres plaies qui affligeraient ces attardés. Belle « mentalité » de cet organe de presse propre à éveiller la dissension, le ressentiment entre les peuples. Rappelons également que pour le Front de gauche, le Parti socialiste ou Gérard Filoche, c’est la faute aux banksters ou à un positionnement sur le bas de gamme, puisque ni le PS ni le Front de Gauche ne veulent sortir de l’euro. Ils sont tous, comme l’éditorialiste du Monde, convaincus que l’euro n’est pour rien dans les problèmes de la Grèce. C’est dire la gravité de la situation politique aujourd’hui. Il faudra tout de même qu’on explique comment les défauts qu’on impute à la Grèce ont pu évoluer de façon si spectaculaire, qu’en dix ans ils ont entraîné une multiplication par 5 du déficit extérieur du pays ? Alors que la naissance de l’euro, intervenue dans la même période, n’y serait pour rien !

C’est bien l’euro qui est pourtant coupable de l’appauvrissement de la plupart des pays membres. Traditionnellement, lorsqu’un pays subit des déficits trop importants de sa balance commerciale, il dévalue sa monnaie, pour regagner de la compétitivité. La principale raison pour laquelle un pays perd de la compétitivité est l’inflation : la hausse des prix rend les biens qu’il produit moins intéressants pour les acquéreurs étrangers. Le problème de la zone euro est qu’elle empêche les pays qui ont des taux d’inflation différents de procéder ponctuellement à des dévaluations, puisque les taux de change ont été figés. Hors, les taux d’inflation sont très différents au sein de la zone euro. [/size][/color][/font]Prenons les données d’Eurostat sur l’inflation.[font=verdana] Depuis 1999, l’inflation allemande a été, en moyenne annuelle, de 1,6%. En Grèce, elle a été de 3,2%, le double. [/font]

[font=verdana][color=midnightblue][size=9]
Evolution comparée de l’inflation dans 5 pays de la zone euro

Si l’on prend l’année 1999 comme référence, avec tous les prix européens égaux à 100 à cette époque, les prix allemands ont atteint le niveau de 122 en 2011, alors que les prix grecs ont atteint un niveau 148. Les prix grecs sont donc surévalués en 2011 de 21% à l’égard de son partenaire allemand. Et rappelons que par rapport à l’extérieur de la zone euro, l’euro est également surévalué de 30%. L’euro constitue donc une double peine pour les grecs.

Il y a bien deux effets néfastes de l’euro : la surévaluation de l’euro par rapport aux autres monnaies est le premier effet, le plus connu, que l’INSEE évaluait dans la note de 2008 citée plus haut. Le deuxième effet est le gel du taux de change entre des partenaires qui connaissent des taux d’inflation différents.
On peut alors établir une typologie des pays membres de la zone euro par rapport à ces deux phénomènes. D’abord, tous les pays membres sont victimes de la surévaluation de l’euro. Il n’y a aucun miracle à cet égard, même si la classe politico-médiatique tend à croire que l’Allemagne disposerait d’une recette miracle. Avec l’extérieur de la zone euro, l’Allemagne est en déficit : elle souffre comme tout le monde de la surévaluation de l’euro. Ce qui masque ce phénomène est que, du fait de son inflation la plus basse de la zone, la compétitivité allemande s’accroît mécaniquement chaque année par rapport à ses partenaires de la zone euro.
Les autres pays sont d’autant plus affectés par le deuxième effet qu’ils ont une inflation supérieure à l’Allemagne. On constate en effet que la dégradation de la balance commerciale constatée plus haut varie en lien direct aux écarts de taux d’inflation avec l’Allemagne :

Différentiel d’inflation avec l’Allemagne :
Allemagne 0,0% France +3,0% Italie +9,5% Grèce +26,0% Espagne +17,6%

Evolution de la balance commerciale entre les deux périodes : Allemagne +1 436 France -251 Italie -424 Grèce -212 Espagne -675

Prenons le cas français : la France a un taux d’inflation très proche de celui de l’Allemagne, si bien qu’elle ne souffle pas trop du deuxième effet néfaste de l’euro. En revanche, elle souffre de la surévaluation de l’euro vis-à-vis de l’extérieur.
La Grèce, l’Espagne et l’Italie, à des degrés divers, souffrent des deux problèmes de l’euro. Leur déficit commercial a donc explosé depuis l’adoption de l’euro. Pour eux la monnaie unique provoquent une grave récession économique, ils font exploser le chômage, réduisent les salaires et détruisent leurs acquis sociaux.

[/size][/color][/font]

C’est bien tu nous as sorti ton catéchisme néo libérale et nationaliste, à grand coup d’associations douteuses entre des évènements et des indices macro économiques sans jamais les justifier.

Maintenant la réalité.

La Grèce était en croissance jusqu’en 2008, son PIB est passé de 124 milliards d’euros en 2000 à 342 milliards d’euros en 2008.
http://www.google.fr/publicdata/explore?ds=d5bncppjof8f9_&met_y=ny_gdp_mktp_cd&idim=country:GRC&dl=fr&hl=fr&q=grèce+pib

Cela correspond à 5% de croissance en moyenne.

La crise n’a donc rien avoir avec une perte de croissance, et encore moins avec l’évolution des exportations.

En 2008 il y a eu la crise financière, les banques se sont effondrées, les différents gouvernements ont décidé de sauver les banques. Tout ceci a eu pour effet de socialiser les pertes des banques.
C’est là que commence la seconde partie de la crise, celle des dettes souveraines.

Les problèmes de la Grèce débutent uniquement à ce moment là.

Il n’y a là encore aucun rapport avec le commerce extérieur, tous les pays entrent en récession.

C’est à ce moment là que la Grèce est attaquée par les spéculateurs. Ses taux d’intérêts pour emprunter sur les marchés financiers explosent. Ils atteignent rapidement 10%. Elle ne peut plus payer ses créanciers. Sauf qu’au lieu de laisser la Grèce faire défaut, ils mettent en place des fameux plans de sauvetage, et tout cela accompagné de plans d’austérités de plus en plus violents.

Résultat la Grèce subit une violente récession jusqu’à 6% du PIB.

Là encore rien avoir avec les exportations, les exportations ne créent pas 6% de récession, et ne mettent pas le pays à feu et à sang, les plans d’austérité oui.

La crise grecque ??? Elle subit un pillage de la part de la finance. C’est ça la crise grecque. Rien avoir avec l’euro et des histoires de dévaluation.

((@un :wink: 2008 a bon dos, qui n’est qu’une crise de plus dans un long cortège de boums crashs peurs et engouements))

Les crises sont elles dues à des pannes du mécanisme économique et/ou monétaire, ou bien sont elle systématiques dans ce mécanisme, bien qu’ imprévisibles ?

Puisqu’on s’interrogeait ( Jacques ), il n’y a guère, sur la nature de la monnaie, n’est elle pas ( la monnaie officielle ) agressive, orientée lutte et domination ?
N’est ce pas là le cœur du problème ?

Une monnaie complémentaire peut elle permettre d’adoucir la relation économique à l’intérieur de son rayon d’action ?
Peut elle permettre d’amorcer ce fameux changement de paradigme dont tout le monde parle mais que personne n’impulse ?
( Bien entendu à condition de ne pas reproduire le modèle amont, pour au contraire inventer neuf : d’autres finalités, une autre gestion )

à Ana, je pense qu’une monnaie complémentaire pourrait adoucir, comme tu l’exprimes, la relation économique. Il y a plusieurs exemples dont le wir dont une personne avait déjà écrit sur ce sujet.

Voir ici :
http://www.google.fr/#sclient=psy-ab&hl=fr&newwindow=1&safe=off&source=hp&q=+wir+site:http%3A%2F%2Fetienne.chouard.free.fr%2Fforum&pbx=1&oq=+wir+site:http%3A%2F%2Fetienne.chouard.free.fr%2Fforum&aq=f&aqi=&aql=&gs_sm=3&gs_upl=7197l11896l0l15198l5l5l0l0l0l0l321l733l0.4.0.1l5l0&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.,cf.osb&fp=a6fb863d9eca981e&biw=1140&bih=737

C’est un plus qui est bon à prendre. Il me semble que l’adoucissement est du au fait que le réseau monétaire est petit et que les gens se connaissent. Je devrais me pencher là-dessus et lire à ce sujet. Cordialement.

((@un ;) 2008 a bon dos, qui n'est qu'une crise de plus dans un long cortège de boums crashs peurs et engouements))

Les crises sont elles dues à des pannes du mécanisme économique et/ou monétaire, ou bien sont elle systématiques dans ce mécanisme, bien qu’ imprévisibles ?

Puisqu’on s’interrogeait ( Jacques ), il n’y a guère, sur la nature de la monnaie, n’est elle pas ( la monnaie officielle ) agressive, orientée lutte et domination ?
N’est ce pas là le cœur du problème ?

Une monnaie complémentaire peut elle permettre d’adoucir la relation économique à l’intérieur de son rayon d’action ?
Peut elle permettre d’amorcer ce fameux changement de paradigme dont tout le monde parle mais que personne n’impulse ?
( Bien entendu à condition de ne pas reproduire le modèle amont, pour au contraire inventer neuf : d’autres finalités, une autre gestion )


Ecoutez, vous pouvez nier la réalité et vous monter vos théories totalement imaginaires, mais je ne crois pas que cela soit très sain.

C’est pas que la crise de 2008 a bon dos. C’est que les dirigeants grecs ont pris la décision de défendre les intérêts des banquiers et pour cela ils ont choisit de socialiser leurs pertes. Une fois les états confrontés à la spéculation, ils ont préféré l’instrumentaliser et continuer à défendre les intérêts des banques et de la finance en refusant le défaut des banques privées et de la Grèce, ce qui est la même choses vu que les créanciers de la Grèce étaient principalement des banques françaises suisses et allemandes, et ils ont donc choisit de faire payer les peuples avec des plans d’austérité.
Je parle bien d’instrumentalisation car ils avaient diverses moyens pour résoudre le problème aussitôt mais qu’ils ont délibérément choisit de laisser faire la spéculation, parce que cela leur a permis de défendre dans leurs pays respectifs leurs projets politiques de privatisation des services publics et de régressions sociales, à travers les fameux plans d’austérité.

C’est ça la réalité.

Maintenant tout cela était préparé de longue date, la dette n’est pas tombée du ciel, cela fait 40 ans que cela dure. Et on sait effectivement qu’elle est due à la privatisation de la monnaie, à l’argent-dette, aux intérêts, d’un côté ainsi qu’à l’appauvrissement des états par des politiques de baisses d’impôts en faveur des riches et des entreprises de l’autre.

Et la crise de 2008 pareil pose le problème de la dérégulation de la finance, de la financiarisation de l’économie, du pouvoir donné à la finance, de la privatisation de la monnaie, d’un côté, et compétition mondiale, du libre échange qui écrase les salaires et qui oblige les gens à s’endetter, en mettant les systèmes sociaux des peuples en compétition, et effectivement de la surévaluation de la monnaie et des déséquilibres de la balance commerciale viennent aussi l’endettement des entreprises, bref à la base de la crise de 2008, il y a le capitalisme et le libéralisme.
Les gouvernements pouvaient sauver les gens au lieu de sauver les banques, et il n’y aurait jamais eu de crise. Toutes ces décisions politiques en faveur de la finance sont prises par les états parce qu’ils sont aux mains d’une oligarchie qui défend ses intérêts, nous ne sommes plus en démocratie. Et on en revient donc au problème des institutions.

Voilà pour résumer le fond de l’histoire.

Mais les histoires d’exportations sont totalement secondaires. La compétitivité est une préoccupation libérale, elle n’a pas à être notre préoccupation. La compétition est contraire à la démocratie car cela soumet les peuples à des contraintes extérieurs, à la volonté et aux intérêts de la finance et des multinationales.
Gilles par nationalisme est complètement intoxiqué par le néo libéralisme. Il a totalement intégré l’idée qu’il fallait être compétitif dans une compétition mondiale généralisée. Et il voit le fait de ne pas avoir la possibilité de dévaluer la monnaie comme une arme en moins pour lutter dans cette compétition. Il croit que là réside la démocratie et la souveraineté de notre peuple. Il n’a absolument pas compris qu’au contraire là résidait la dictature et la domination de la finance et des multinationales et que c’était donc tout le contraire de la souveraineté du peuple.

C’est ça le problème des nationalistes. Ils nient la lutte des classes pour la substituer par une lutte entre nations totalement imaginaire. Une lutte entre nations qui ne peut mener qu’au moins disant social, fiscal, environnemental, aux inégalités, à la domination d’une classe sociale.
En cela les nationalistes ont toujours été de droite.

Bien sur dans le cadre actuel, la surévaluation de l’euro n’aide pas, oui cela rend plus difficile les exportations, oui cela provoque une dégradation de la balance commerciale, mais tout cela n’a que pour effet d’augmenter l’endettement privé, c’est à dire aucun effet visible ou réel tant que celui-ci n’est pas socialisé en pertes publiques.
Et cela ne dépend que de décisions politiques !
Si on dévaluait notre monnaie on ne résoudrait RIEN. ABSOLUMENT RIEN.
On aurait un boost de la croissance un temps, le temps que les autres pays réagissent … Et puis ? Tous les problèmes resteraient irrésolus …

Les gens comme Gilles ont perdu tout rapport avec la réalité. Ils ne voient la vie qu’à travers des indices macro économiques, ils ne jurent que par des chiffres de croissance. Et ils voient donc la récupération de la possibilité de dévaluer la monnaie comme l’eldorado. Hors il suffit de regarder les pays qui ont garder leur monnaie pour s’apercevoir qu’ils ont les mêmes problèmes que nous.

Et il suffit de se rappeler que si le PIB de la France a doublé depuis 20 ou 30 ans, cela n’a pas empéché notre pays de régresser socialement et démocratiquement !

« Ecoutez, vous pouvez nier la réalité et vous monter vos théories totalement imaginaires, mais je ne crois pas que cela soit très sain »

« Les gens comme Gilles ont perdu tout rapport avec la réalité »

Ce style est lassant à la longue.

Très lassant.

L’ancien ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce.

A lire :

http://www.liberation.fr/economie/01012390907-nous-avons-sauve-les-gens-plutot-que-les-banques

« Au plan économique, tout est semblable. L’Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l’euro, … »

Oui, la similitude est profonde.
Mécanisme cybernétique ou intention, es la pregunta ( that’s the question :wink: )

Mais sans contester je suis étonnée par cette autogratification, car en 2002 c’était le régime Carlos Menem et en 2003 ça mourait de faim de partout (en suis témoin). Las madres de la plaza de Mayo tournaient encore avec la pancarte « No a la deuda externa ». Ensuite il y a eu Kirchner, puis son épouse, et ça va mieux, mais pas au top quand même.

Pour revenir au thème : je suis persuadée qu’être intégré dans un système global peut être intéressant, mais que si « ça dérouille » 'il faut soit en sortir, soit créer une émergence intérieure et centrifuge d’un autre fonctionnement. Soit par archipel d’initiatives locales, soit par organisation nationale, ou les deux.

(Mais je pense pour la solution archipel qui a le mérite de potentiellement générer une réelle démocratie « in vivo », susceptible de conduire à de l’inédit)

Mais sans contester je suis étonnée par cette autogratification, car en 2002 c'était le régime Carlos Menem
D'après wikipédia ( http://en.wikipedia.org/wiki/Roberto_Lavagna ) c'était après Menem (89-99) : nommé par Duhalde après la vacance de la présidence et confirmé par Kirchner.

Pour la Grèce comme pour la France il s’agit de rendre la société plus resiliente. Supprimer une grande surface c’est peut être des centaines d’artisans, de commerçants, de producteurs locaux de sauvés. Peut être c’est une chance pour la Grèce d’être la première victime. Peut être que ce pays va devenir pionnier d’un modèle de société d’avenir. Mais nous serions bien inspirés de préparer la transition dès maintenant ici.

C’est le retour à la terre en Grèce, logique. Ça doit pas être facile de le faire de but en blanc, j’espère qu’ils ont des réseaux d’entraide. Dans mon bled ça construit à tout va sur de la bonne terre, c’est suicidaire. Je n’hésite pas à dire que la maîtrise du POS est une des magouilles les plus juteuse. Pas la moindre allusion sur le sujet dans cette campagne électorale, il serait responsable pourtant d’organiser la transition. Il faut quelques années pour former un agriculteur, un potier, un forgeron et les années sont comptées!

Dans mon bled ça construit à tout va sur de la bonne terre, c'est suicidaire.
Partout, depuis l'invention de l'agriculture, on construit de préférence sur les meilleures terres. Partout, depuis 10 000 ans, les sociétés s'effondrent en quelques générations voire quelques années quand l'énergie nécessaire pour aller exploiter de plus en plus loin des terres de moins en moins bonnes n'est plus couverte par ce que produisent ces terres.

Non lanredec les villages traditionnels de Provence sont construit sur des cailloux incultes le plus souvent. J’ai séjourné quelques temps au Ladack et les gens aussi là bas se gardaient bien de préserver leurs rares terres fertiles.

Je suis étonnée de n'entendre parler que de sortie de la Grèce ou persévérance dans l'euro.

Je suis étonnée de ne pas entendre un mot sur l’opportunité d’une monnaie nationale complémentaire en Grèce.

L’idée est elle absurde ?
Est elle incompatible avec Maastricht et/ou Lisbonne ?

Cet outil permettrait il de relancer/stabiliser une économie strictement locale et saine ?
Tout en maintenant l’actuel interface avec l’Europe et avec le monde ?

Ana


Pardon d’avance Ana, votre étonnement est légitime, vous proposez est une très bonne idée, qu’aurait beaucoup aimé Coluche, qui aurait simplement un peu imagé la proposition.

Une monnaie qui fait bien marcher l’économie grecque peut être assimilée à une lessive purement grecque (puis-je me réclamer de lui pour oser la plaisanterie de potache qui me ferait l’appeler Homo) qui blanchit vraiment (elle l’a prouvé pendant des siècles) le linge 100% grec. Mais si elle reste incapable de bien laver le linge grec mélangé à celui qui été introduit par Lisbonne, Coluche en déduirait probablement que ce traité a introduit subrepticement dans ce linge des noeuds jusque là inconnus en Grèce qui réclament des tensio-actifs (dits mondialistes, car ils lavent les noeuds inventés dans toutes les marines du monde), jusque là inutiles en Grèce.

Et ce brave Coluche de réfléchir s’il n’existerait pas des façons d’interdire l’entrée de la lessiveuse grecque à ces noeuds, avant d’introduire la lessive €uro, avec ces tensioactifs universels dont la nocivité a déjà été constatée dans divers pays notamment en Amérique latine.

Il aurait pu se souvenir que son ancienne politique nationale souveraine des changes est justement faite pour ça, laver son linge sale en famille

Ah, à propos, peut-on réfléchir avec profondeur à la situation de la Grèce confrontée à la mondialisation européenne sans relire la fable qu’en a tiré La Fontaine ? :wink:

http://www.jdlf.com/lesfables/livreviii/loursetlamateurdesjardins

Le loup et l’agneau ? La cigale et la fourmi ?