Poursuivons donc ce projet de Constitution Européenne proposé par NDA pour y apporter les critiques qui peuvent s'imposer ... 3.2 -La liberté des personnes est garantie par chaque Etat membre dont elles sont citoyennes.Ce projet reconduit donc une des principales ambiguïtés de la construction actuelle:[b] la confusion entre "personne" et "citoyen"[/b], caractéristique inacceptable pour moi.Elle introduit le principal bais démocratique de la constitutution nationale (et européenne dans ce cas) actuelle, dont on voit bien qu’elle permet à ceux qui ont le vrai pouvoir (formel ou d’influence) de l’exercer non pas en tant que citoyens, mais en tant que responsables de personnes morales, i.e. les sociétés commerciales , et auxquels on ne demande même pas d’acquérir la citoyenneté de la structure qui leur garantit la liberté.
Elle a donc introduit une classe de supercitoyens, affranchis des devoirs incombant aux citoyens ordinaires, et à qui la logorrhée médiatique, la pensée unique qui a remplacé l’iségoria, fabrique cette fausse légitimité au prétexte que ce seraient ces personnes morales qui assureraient le progrès, la croissance, et cerise sur le gâteau l’emploi aux citoyens.
Le premier devoir d’une constitution démocratique qui prétend s’appuyer sur le pouvoir citoyen doit être de définir les conditions de sa citoyenneté, avec comme exigence qu’on n’est qu’une fois citoyen. Cela suppose, à mon sens, de redéfinir complètement la conception des personne morales, les multinationales en particulier.
À ce sujet, voici ce que j’ai proposé sur le fil « La constitution de 1958 » :
[i]TITRE I
DE LA NATIONALITE ET DE LA CITOYENNETE
Article 1
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Tout individu a droit à une nationalité.
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La nationalité française est exclusive de toute autre nationalité.
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Est national français quiconque est né en France d’une mère et d’un père français.
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La loi organique détermine les conditions dans lesquelles les ressortissants français autres que les nationaux ont vocation à la nationalité française.
Article 2
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Sont citoyens français les nationaux français habilités à exercer les droits politiques conformément à la loi.
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Les étrangers peuvent être habilités par la loi à bénéficier de droits politiques, notamment du droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales, pour autant que l’exercice de ces droits est compatible avec la souveraineté nationale, ainsi qu’aux élections européennes conformément au droit de l’Union européenne.
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Les Français à l’étranger sont représentés au Parlement français et au Parlement européen dans les conditions déterminées par la loi.
Ils participent aussi aux élections municipales et régionales françaises, dans les conditions déterminées par la loi, pour autant qu’ils aient un centre d’intérêts (domicile, lieu de résidence ou centre d’activité professionnel, social ou économique) dans une commune française ou dans une collectivité territoriale rattachée à la République.[/i]
JR