Etienne,
Merci de votre accueil et de votre clairvoyance me concernant
Soyons clairs et brefs :
- je partage à 200% vos motivations, là n’est pas le problème
- je vous accompagne également sans la moindre retenue dans votre volonté d’informer le plus grand nombre, dans la dénonciation ce qui doit l’être et l’effort commun de recherche de solutions (cela représente déjà une masse énorme de réflexions, de travail et de textes; merci pour cela)
- mais je saute en marche, vous l’aurez compris, arrivée au point où vous écrivez une Constitution, certes pédagogique et porteuse des meilleures intentions, mais plus encore et surtout là où intervient le rôle des « gentils virus »
Le film « Un pont trop loin » de Richard Attenborough me semble en être une bonne illustration.
Je ne reviens pas sur mes réserves quant à l’action espérée des « gentils virus » car je crois les avoir bien exposées au début de ce thread. Dans le cas contraire je peux essayer de reformuler si nécessaire.
Au delà du sujet initial vient se greffer la notion « d’échantillon représentatif » dans un tirage au sort.
Tout repose en fait sur la qualité d’un échantillon à être représentatif (ou non) de la population mère, donc principalement sa taille (et pas que) et son mode de constitution (avec un « c » minuscule ).
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La taille : on est dans le flou artistique car les statisticiens paradoxalement ne définissent qu’une taille suffisante (? VASTE, mais laquelle en fait ?) pour que l’échantillon soit représentatif de la population mère en même temps qu’ils admettent une formule de correction des erreurs en fonction de la taille de l’échantillon (quelles altérations éventuelles peuvent générer de telles corrections ?); comment la taille peut être à la fois « suffisante » et comporter des erreurs à corriger.
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Si il y a un statisticien dans la salle j’aimerais qu’il m’explique la nuance entre échantillon représentatif et échantillon exhaustif en dehors de la notion limite des 1/7ème.
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Je lis et relis la fin de votre intervention (par dessus votre épaule car elle ne m’est pas directement destinée ), celle qui est surlignée en jaune. Je ne comprends pas bien ou alors pas tout. Si j’extrapole en fonction de vos textes et conférences, je veux bien admettre que le tirage au sort n’a que peu de chance de désigner des professionnels du pouvoir dans un collège citoyen constituant ou dans le cas contraire ils seraient tellement minoritaires qu’ils n’auraient aucune mauvaise influence (? à l’art de la rhétorique près) sur le résultat final. Bon. Mais puisque la clé de voute de l’ensemble du concept est d’éviter « les conflits d’intérêts » je commence à perdre pieds. Je m’explique. Je comprends la notion de « conflits d’intérêts » lorsqu’il s’agit du pouvoir définissant les règles et limites à son propre pouvoir, dans par exemple une Constitution donc. Mais pour TOUT les autres, les citoyens lambda, n’y a t-il pas autant de conflits d’intérêts qu’il y a de membres citoyens dans le collège constituant ? J’ai en effet remarqué dans les milieux associatifs, à chaque fois qu’une discussion globale était entamée, que de nombreux intervenants avaient systématiquement le réflexe de tout ramener à leur cas particulier…neverending stories. Est-ce une de nos limites à prendre en compte où est-ce contournable d’une manière ou d’une autre ? Oui le vote final. Mais le résultat de ce vote (le vrai, le démocratique) n’est-il pas que la résultante de la sédimentation de l’ensemble des votes individuels, chacun motivé par son propre conflit d’intérêt ?
[Mode « quenelle » ON] Je sais, je chipote au lieu de faire mon repassage, n’en déplaise à un certain Zemmour de salon [Mode « quenelle » OFF]
PS: Bon courage dans cette période surchargée d’examens (pour ma fille, le BAC commence la semaine prochaine et entre ça et le Plan C, se sont des nuits quasi blanches assurées )