La conception admise de la monnaie est une imposture

@Ana
Je ne vois décidément pas l’intérêt d’une monnaie fondante, par contre je vois une incitation à consommer plus et plus vite: est ce vraiment ce que nous voulons?
La détention de monnaie par un individu n’a pas d’incidence sur la quantité de monnaie en circulation si nous (la collectivité) pouvons créer la monnaie manquante (ce qui n’était pas le cas dans les expériences d’avant guerre car la quantité de monnaie était liée à l’or)
Il ne manque en fait pas de monnaie (je veux parler de la quantité disponible), mais ce qui est anormal c’est que certains n’en ont pas assez pour satisfaire les besoins fondamentaux: c’est donc la répartition de la monnaie qu’il faut mettre en cause, pas sa quantité.

1. – Le billet est qualifié de “faux”. Il serait plus juste de dire qu’il n’a aucune “contrevaleur” dans la monde réel,
N'est ce pas la définition de "faux" ?
Bien sûr que non, je fais encore la différence entre un faux billet (Faux ici dans le sens de "légal") et un vrai. Vous ne la faites pas?
Justement, pour moi (et un certain nombre d'économistes, je ne l'ai pas trouvé tout seul :D ) la fausse monnaie c'est celle qui n'est pas assise sur une contrepartie.
Ce que je veux dire, c'est qu'il n'existe dans le village aucun bien (matériel ou prestation) dont on peut dire qu'il soit dû à l'existence effective de ce billet. Ce billet n'est qu'une "marque" relative à une autorisation légale à échanger.
C'est tout aussi vrai avec de la vraie monnaie. Par contre il n'existe aucun bien dans le village dont on peut dire qu'il soit l'assiette de cette monnaie.
ce qui a permis de le brûler [color=red]sans que la richesse du village en soit affectée.[/color] [/b]
Je ne suis pas d'accord avec la formulation : - même s'il avait eu une contrepartie le capital du village n'en aurait pas été affecté ; - même en étant faux, il a augmenté le PIB du village, et avait la capacité de continuer à le faire.
Pour la première objection, voir la réponse précédente. Pour la seconde, je fais une grosse différence entre le PIB qui n'est qu'une quantité de flux qui est arbitraire puisqu'elle dépend des prix, et la richesse du village qui est un stock consommable). Divisez les prix par 10 et votre PIB est divisé par 10 sans affecter la richesse. [b][color=red]Le PIB est une notion stupidement statufiée dans l'économie officielle de nos sociétés de la défiance, qui peut être passée par zéro sans affecter la richesse des sociétés de la confiance [/color][/b](le village de Condé avant l'arrivée de la banque).
Cf. la réponse de AJH. Et remarquez que votre réponse à la deuxième objection annule celle à la première (ce qui vous intéresse est le stock, qui est donc bien inchangé que vous brûliez un vrai billet ou un faux).
Cette exigence s’impose d’autant plus que dans les sociétés modernes, [b]il est devenu matériellement impossible à chacun de connaître la situation de son compte, la plupart des emprunts qui l’engagent ayant été contractés par des tiers.[/b]
Je ne comprends pas à quoi vous faites allusion.
[b]C'est bien le coeur de l'affaire[/b] Prenons le cas du grec de base, qui n'a pas pris le moindre crédit personnel. On vient lui raconter qu'il est en faillite collectivement, et qu'il doit travailler plus pour rembourser. C'est bien que des emprunts qui l'engagent ont été contractés à l'insu de son plein gré.
Il a au moins deux façons d'y échapper sans que personne ne vienne mettre sa maison aux enchères pour rembourser cette soi-disant dette : émigrer et vivre de son jardin (vous venez d'écrire que la richesse n'a rien à voir avec les flux mais seulement avec les stocks). Ce ne serait absolument pas le cas s'il avait contracté lui-même un emprunt pour acheter sa voiture.
Cette garantie n’est à la fois légitimée sur le plan théorique et rendue possible sur le plan pratique que si elle émane des autorités politiques que la communauté économique s’est donné.[/b]
Je ne comprends pas pourquoi. La valeur d'un bon de réduction de votre supermarché préféré ne dépend pas des autorités politiques etc. Or vous pouvez payer un service de votre voisin avec un tel bon. Comme il n'a pas de valeur intrinsèque (c'est un bout de papier où il ne reste même pas de la place pour écrire) mais seulement une valeur faciale, c'est bien de la monnaie.
Ce n'est qu'un avatar d'affichage des prix, le même que celui qui est planté dans le fromage de votre crémier sur le marché local.
C'est aussi le cas d'un billet de banque. Cette garantie n'est légitimée théoriquement et pratiquement que par la confiance que vous accordez au fait que les autres ont confiance. Si la majorité des commerçants cesse de faire confiance à l'euro, vous demanderez à votre employeur de vous payer en bonbons ou en cigarettes.

@André-Jacques

L’abandon de tout étalon me semble raisonnable et souhaitable, sauf peut être l’étalon temps comme à Ithaka.


J’avais bien entendu la ligne n°2 le soir d’opinews. Je n’ai pas de contre argument ssi la condition posée est vérifiée. Mais elle ne l’est pas de nos jours.
En fait, il y a deux chemins de réflexion, valables, mais qui peuvent pourtant être antagonistes si on mélange : celui qui s’inscrit dans le cadre politique et monétaire imposé actuel et celui qui s’inscrit dans un projet pour une société future et possible.


Dans le cadre continental actuel, bourré de perversion systémique, la monnaie fondante me semble être un remède possible, MAIS surtout au niveau local & citoyen. Un peu comme dans les années 30.(((L’expérience historique prime-t-elle sur la théorie ? Vaste question)))


Toujours dans le cadre local, la fonte peut correspondre à une simili taxe consentie par des « adhérents » et gérée en AG. Donc induire une reprise de pouvoir par le citoyen. Donc un réveil de conscience (par la conscience du possible), et ça, c’est pas rien.
((( Presque hors sujet : La voie de la création n’a pas que pour but de résoudre des problèmes : un bénéfice secondaire souhaitable et souhaité est le réveil citoyen)))

En écrivant je réfléchis : avec la thésaurisation (que la fonte inhibe), il n’y a pas que le problème de la rareté de l’argent : d’énormes sommes immobilisées sont des bombes de pouvoir cachées et à retardement (?) < dommage quand même qu’elles ne soient pas investies>
Mais bien sûr il y a d’autres moyens que la fonte pour limiter ça (impôt sur fortune par exemple)


Concernant le risque d’emballement antiécologique, le taux de fonte est un robinet réglable. Parmi d’autres. Disposer de robinets de réglage gérés démocratiquement me semble une bonne chose.


Il y a une pensée de plus, dont je ne sais mesurer la portée : Les marchandises sont fondantes et pas la monnaie. Il me semble qu’il y a là un hiatus entre le symbole et le symbolisé. Grave, pas grave, je ne vois pas bien. Mais ça tourne en effet autour de la thésaurisation et du pouvoir : Un type qui a des euros détient un pouvoir mécanique sur celui qui détient des oeufs …


[Oups, je m’aperçois que je me répète …]

Oui, mieux répartir est la meilleure solution. Mieux répartir les biens et/ou l’argent.
Et il me semble qu’on néglige un peu ce « et/ou » … :wink:
(je ne suis pas très renseignée sur le distributisme)


B Liétard note une covariance historique de l’abondance avec la surestarie.

Bernarddo, attention de ne pas confondre le PIB en valeur et le PIB en volume...
Je ne confonds rien. Le PIB réel en volume n'a rien à voir avec le PIB qu'on nous propose, qui n'est qu'un PIB d'échange .

Pour s’en persuader, il suffit de mettre 30 pékins en cercle à se transmettre des parpaings dans un sens et les paiements correspondants dans l’autre.

L’économiste va y trouver un PIB remarquable, louer la productivité du groupe, alors que RIEN ne sera produit.

Justement, pour moi (et un certain nombre d'économistes, je ne l'ai pas trouvé tout seul :D ) la fausse monnaie c'est celle qui n'est pas assise sur une contrepartie.
Vous avez tort de faire confiance à ce "certain nombre" d'économistes, je vais même vous démontrer qu'ils ont tort et que j'ai raison par un simple syllogisme:

Faisons l’hypothèse que le FAUX billet est indiscernable du VRAI:

1 Dès lors qu’il remplit exactement le même rôle, il a la MEME contrepartie que le vrai.
2 Vous affirmez que le faux n’a PAS de contrepartie.
3 Donc le vrai n’a pas de contrepartie non plus.

Donc pour que cette contrepartie soir réelle, il faut bien pouvoir discerner le vrai du faux, et la seule façon est de laisser la faculté d’émission à une autorité UNIQUE. Et si on ajoute qu’elle doit être légitime, elle doit tire cette légitimité du peuple: la banque d’émission ne peut être que du niveau où s’exercent les contrôles et les solidarités, elle ne peut être que NATIONALE.

Cette exigence s’impose d’autant plus que dans les sociétés modernes, [b]il est devenu matériellement impossible à chacun de connaître la situation de son compte, la plupart des emprunts qui l’engagent ayant été contractés par des tiers.[/b]
Il a au moins deux façons d'y échapper sans que personne ne vienne mettre sa maison aux enchères pour rembourser cette soi-disant dette : émigrer et vivre de son jardin (vous venez d'écrire que la richesse n'a rien à voir avec les flux mais seulement avec les stocks). Ce ne serait absolument pas le cas s'il avait contracté lui-même un emprunt pour acheter sa voiture.
Ne caricaturons pas: je dis que la richesse (au sens large, algébrique, richesse ou misère suivant que ces stocks soient utiles ou nuisibles) se mesure avec les stocks, mais je ne conteste pas la nécessité des flux. Et revenons de la Grèce à la France. [b]Votre découvert d'emprunt "souverain", celui que vous n'avez pas négocié existe, que vous le vouliez ou non, il est de l'ordre de 30 000€[/b] (AJH va vous le calculer mieux que moi), indépendamment de l'emprunt sur lequel vous vous êtes peut-être engagé individuellement pour votre voiture. Et comme le grec vous n'y échappez pas non plus. Ceci étant, mea culpa, je pense qu'il ne fallait pas écrire "il est devenu [b]impossible de connaître[/b] la situation de son compte", mais de dire de [b]impossible de maîtriser[/b]
Bernarddo, attention de ne pas confondre le PIB en valeur et le PIB en volume...
Je ne confonds rien. Le PIB réel en volume n'a rien à voir avec le PIB qu'on nous propose, qui n'est qu'un PIB d'échange .

Pour s’en persuader, il suffit de mettre 30 pékins en cercle à se transmettre des parpaings dans un sens et les paiements correspondants dans l’autre.

L’économiste va y trouver un PIB remarquable, louer la productivité du groupe, alors que RIEN ne sera produit.


Produit intérieur brut aux prix du marché / PIB

Agrégat représentant le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.
Il peut se définir de trois manières :

  • le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d’activité) ;
  • le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;
  • le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d’exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d’exploitation et revenu mixte.


le PIB en volume
exprime la richesse réelle réalisée par une économie donnée à une période donnée, cette richesse ou production neutralise l’effet prix, càd qu’il est déflaté [PIB volume = PIB aux prix du marché / IGP *100]

Ton exemple n’a rien à voir avec un PIB en volume et le seul PIB résultant serait celui du salaire des gens qui se passent le parpaing: il n’y a pas 30 parpaings comptabilisés dans le PIB: ceci dit je suis presque d’accord avec ta phrase " je dis que la richesse (au sens large, algébrique, richesse ou misère suivant que ces stocks soient utiles ou nuisibles) se mesure[bgcolor=#FFFF99] [devrait se mesurer] [/bgcolor] avec les stocks, "

@Ana ( Message n°15848 )
Les monnaie complémentaires fondantes ne correspondent pas à un vrai besoin de la population… combien d’adhérents au « sol violette » de Toulouse après 1 ans d’existence dans une agglomération d’1 million d’habitant ?
Dans les années 30 l’utilisation du WARA a correspondu à un besoin de relance d’une économie locale … voici l’histoire

Le "miracle monétaire" de Schwanenkirchen

En 1919, se forma en Allemagne une association « franchiste » qui avait pour but l’instauration générale d’une « économie franche »… Finalement, un ami du défunt Silvio Gesell, Hans Timm, émit un « billet d’échange » qu’il appela « Wara », mot symbolique composé avec Ware : marchandise et Warung: valeur monétaire. Son organisation s’appela: « Société d’Echanges Commerciaux Wara »

Cette monnaie libre fut émise en valeur nominale de 0.5, 1, 2 et 5 wara et pouvait être acquise par les membres de l’association pour un nombre de marks correspondant. C’est seulement dans des cas d’extrême urgence que la wara devait être reconvertie en marks. Tout adepte de cette doctrine se devait de faire passer l’intérêt de la collectivité avant le sien propre mais avec l’espoir de profiter par la suite des avantages acquis au nom de la collectivité…

L’avantage de l’argent sur la marchandise réside dans le fait que toute marchandise perd de sa valeur avec le temps tandis que l’argent conserve la sienne. D’autre part, les franchistes veulent que l’argent ne soit autre qu’un moyen d’échange qui a pour seule couverture la confiance dans le travail et l’activité du peuple qui s’en sert. En outre, les franchistes sont d’avis qu’une monnaie qui diminue progressivement de valeur circulera beaucoup plus vite et sera ainsi plus productive qu’une monnaie qui soi-disant ne perd pas de sa valeur… mais qui peut être thésaurisée et servir aux spéculations de toutes sortes…

Pour débuter, les franchistes créèrent dans un cercle restreint de leur organisation cette monnaie d’échange… Unité de la wara = un mark. Perte de valeur: 1 % par mois, compensable par le collage d’un timbre. Jusqu’en 1931, la Wara ne retint pas l’attention du grand public…

Schwanenkirchen : 1927-1930

Schwanenkirchen est une petite commune de la forêt bavaroise, une contrée sauvage, isolée, aux communications difficiles et archaïques. Un pays où le matériel "roulant’ usagé rend ses derniers services avant sa réforme définitive, où des centaines de villages ne connaissent ni canalisations d’eau ni électricité, où les enfants font des kilomètres à pied en sabots pour aller à une école dont le maître doit s’occuper de sept classes à la fois…

La région est triste: l’exploitation des mines est arrêtée, les carrières abandonnées, les artisans chôment, les commerçants attendent vainement de problématiques clients, les marchands de bestiaux traînent sur des dizaines de kilomètres avec leurs bêtes in habituées à la marche par un trop long séjour dans les étables, et reviennent des « foires » sans avoir pu réaliser la moindre affaire.

La mine de Schwanenkirchen est abandonnée. Elle avait été exploitée par une société anonyme avec administrateurs, directeur, contremaîtres et tout un appareil bureaucratique complexe. Celle mine qui produisait un charbon de qualité moyenne, avait fait vivre les ouvriers des environs ainsi que les commerçants et était un des facteurs économiques principaux de l’endroit… Or, la société fit faillite et l’exploitation fut abandonnée.

C’est alors que l’ingénieur Hebecker acquit la mine aux enchères dans le secret espoir de l’exploiter à son compte. Hélas ! il ne trouva personne pour financer l’entreprise. Qui aurait voulu investir des capitaux dans une contrée aussi inaccessible.

Ainsi faute d’argent, plus âme qui vive ne descend dans les galeries, les eaux dépassent le fond de 50 mètres, les mineurs vont par de tristes sentiers au bureau du chômage et l’ingénieur habite seul à côté de son puits noyé… Une misère inhumaine règne dans tout le pays.

Schwanenkirchen : 1930-1931

La mine a brusquement repris son activité… Des pompes puissantes aspirent l’épaisse couche de liquide, des scaphandriers descendent la tour d’extraction qui avait été incendiée est reconstruite; à un rythme régulier les ascenseurs montent et descendent et les wagonnets emportent le charbon a la gare à une cadence jamais connue. Le fonctionnaire du bureau de chômage ne voit plus ses soixante habitués… les restaurants sont remplis de consommateurs, les bouchers de Hengersberg vendent tous les samedis leur quintal de viande, les propriétaires des bureaux de tabac entendent avec plaisir la sonnette de leur magasin, les quincaillers font un chiffre d’affaires inaccoutumé, les costumes et les chaussures se vendent comme jamais auparavant… Toute la contrée a pris un aspect de gaîté et d’espoir… Et ceci au moment même où le monde entier subissait les jours sombres de la crise économique générale (la « crise de 29 »).

Que s’était-il passé? Un miracle? Un mécène? Un magnat américain ? Non ! Mais un magicien a remis en route les engrenages rouillés de l’économie régionale.

Voici en quelques mots la clé du mystère:

L’ingénieur Hebecker était franchiste. Voyant les portes de toutes les banques se fermer devant lui, il s’adressa à ses amis franchistes leur demandant la possibilité d’une avance de fonds en leur faisant remarquer que c’était une excellente occasion de propagande pour la société. Ceux-ci comprirent toute l’importance d’une expérience pratique et donnèrent 50000 wara à Hebecker.

Alors une chose stupéfiante commença. Pendant qu’à Berlin et dans toutes les capitales du monde, les ministres s’affairaient vainement sur les problèmes de crise, baisse des prix, économies, chômage, la petite agglomération de la foret bavaroise, Schwanenkimhen, en se rendant indépendante, se soustrayait à la misère mondiale.

Comment cet ingénieur réalisa ce prodige?

Il fit rassembler les mineurs réduits au repos forcé depuis des années et leur annonça que le travail dans la mine pouvait reprendre. Il leur déclara qu’il n’avait pas d’argent pour les payer mais quelque chose qui pouvait en tenir lieu pour peu qu’ils fassent confiance à cette « wara ». Les mineurs examinèrent les « billets jaunes » et répliquèrent à l’ingénieur que leur propre confiance avait beaucoup moins d’importance que celle du boulanger, du cordonnier et des commerçants en général… qui devaient leur donner -en échange- des matières comestibles, des vêtements, etc.

Ne rencontrant pas assez de compréhension cher les producteurs et les commerçants de la région, Hebecker organisa alors une cantine alimentée par ses amis franchistes d’Allemagne centrale qui, eux, acceptèrent la « wara » en paiement. Quelques semaines plus tard, l’ingénieur eut la visite des commerçants fort mécontents de ce système qui, d’après leurs doléances, leur enlevait définitivement- toute possibilité de vivre. Ils voulurent avoir de plus amples détails sur ces « billets » et l’assurance de gagner de l’argent en les utilisant. Le patron de la mine leur expliqua que la plus grande partie du salaire de ses ouvriers allait au boulanger, puis de celui-ci au boucher qui les donne à son tour au tailleur, au cordonnier, au forgeron et ainsi de suite… c’est-à-dire que ces billets peuvent -mieux encore que l’argent de l’Etat - rester constamment en circulation. Mieux encore que les billets officiels qui sont thésaurisables. Il leur déclara en outre qu’au cas où d’importantes sommes de wara devraient s’accumuler, les franchistes s’engageraient « exceptionnellement » à les rembourser contre des marks.

A partir de ce moment-là, le « nouveau système monétaire » fonctionna comme une machine bien réglée. Hebecker a remis an route la mine, occupé quarante ouvriers et « revitalisé » l’économie dans trois villages.

Quand après deux ans de chômage consécutifs, les ouvriers touchèrent leur première paie, aucun d’eux n’avait intérêt à garder un seul centime. La totalité de leurs appointements alla aux commerçants pour couvrir les dettes et pour acquérir les denrées de première nécessité. Les commerçants, réticents et sceptiques d’abord, durent se rendre à l’évidence qu’aucune autre monnaie n’étant aux mains des consommateurs, il valait mieux l’accepter que manquer la vente. Ils ne tardèrent pas à remettre leurs « wara » aux grossistes et producteurs ; ces derniers cherchaient à placer le plus rapidement possible leurs billets et s’approvisionnèrent en charbon à la mine Hebecker. Ainsi fut établi le circuit de la « wara » dont une grande partie retournait à la mine pour se transformer en salaire tout en contribuant à améliorer le bien-être général. Quelques mois après, cette petite localité était méconnaissable. Tout le monde avait payé ses dettes et un air de franc optimisme soufflait à travers le pays…

Le succès de cette expérience -au milieu de la crise économique mondiale- se répandit dans toute l’Allemagne. Des reporters venus de tous les horizons pour être témoins oculaires du « miracle de Schwanenkirchen » affluèrent dans le pays. Même les U.S.A. en parlaient dans leurs journaux financiers. Sans toutefois donner la vraie raison du miracle, ils mentionnèrent simplement l’essai d’une monnaie dynamique, inthésaurisable. Il n’est pas douteux que si Hebecker avait tenté de remettre la mine en route avec 40000 D.M., il aurait abouti à un échec certain. L’argent serait passé en une ou deux mains seulement et chacun l’aurait gardé -en réserve- en raison des mauvaises conjonctures économiques…

Pour terminer l’histoire de la « wara », il faut ajouter que dans toute l’Allemagne, des milliers de commerçants l’acceptèrent et que d’autres communautés comptaient appliquer ce système monétaire. Disons encore que ce mouvement eut une certaine influence en Allemagne :il combattit la politique déflationniste du gouvernement Broning et beaucoup de gens trouvèrent du travail.

Mais le gouvernement se mit à s’occuper de l’affaire sous prétexte que la « wara » était une monnaie et son émission en contravention avec un droit que seul l’Etat possède. Au tribunal, la « wara » gagna le procès. Mais le gouvernement continua son opposition en prétendant qu’elle pouvait conduire à une dangereuse inflation… hélas! le gouvernement ne sut pas faire la distinction entre inflation qui part à zéro pour atteindre des chiffres astronomiques et la modeste « wara » qui part au bord du précipice pour ramener l’économie sur la terre ferme sans pour cela demander une aide extérieure… Finalement, l’arbitraire peut arrêter le bon sens: la wara fut interdite. Le résultat ne se fit point attendre: Schwanenkirchen et les autres villages pour lesquels la wara était « le fluide vital » de la machine économique furent de nouveau réduits au marasme complet…

Un décret du Chancelier Brûning en date du 30 octobre1931, interdit formellement en Allemagne l’usage de la wara, de la monnaie timbrée et des bons d’échanges en général… . (mais rien n’empêche aujourd’hui en France de créer ces « bons d’échange »)

Pour conclure ce bref exposé, voici le point de vue des intéressés:

Les commerçants : "Nous sommes heureux de perdre 1% par mois du moment que nous pouvons compter régulièrement sur le salaire de quarante ouvriers. Sans la « wara », la mine serait morte, les ouvriers au chômage et notre recette nulle. Une monnaie « timbrée’ est préférable à une monnaie fantôme ».
Les ouvriers : « Nous ne perdons pas les 1% mensuels, notre salaire va immédiatement dans les magasins d’alimentation où nous n’avons plus aucune difficulté à les placer Nous serions heureux d’avoir beaucoup de « wara », car sans leur institution, nous serions encore dans la misère ».
Les franchistes: « La wara cette petite coupure jaune signée par des inconnus- ne contrevient à aucune loi car ce n’est pas une monnaie! La wara n’est qu’un « instrument d’échange » émis par la « S.E.C. Wara ». Ce n’est pas de l’argent : la wara n’a pas de couverture et n’est pas remboursable. D’autre part, la wara ne rapporte pas d’intérêt et ne se prête pas à la spéculation… ».

Faisons l'hypothèse que le FAUX billet est indiscernable du VRAI:

1 Dès lors qu’il remplit exactement le même rôle, il a la MEME contrepartie que le vrai.


???
Dès lors que mon vélo me sert à la même chose que votre voiture, il utilise le même carburant !

Ne caricaturons pas
:/

Si les Wara de Schwanenkirchen n’avaient pas été assis sur la production (potentielle au début) de la mine (sur le fait que leur émetteur s’engage à fournir du charbon en contrepartie) et pour ceux qui n’y croyaient pas sur leur convertibilité partielle, les grossistes ne les auraient pas acceptés, et même en faisant preuve de bonne volonté les commerçants n’auraient pas pu le faire longtemps, et comme le disaient les ouvriers « leur propre confiance avait beaucoup moins d’importance que celle du boulanger, du cordonnier et des commerçants en général ».

Ce qui fait que les Wara de la dame de Condé sont faux c’est que celle qui les émet n’est pas celui qui s’engage mais quelqu’un qui profite du fait que quelqu’un s’est engagé sur d’autres (vrais) billets. Ce billet est faux parce qu’il n’a pas de contrepartie contrairement à celui qu’il prétend être. Et il n’a de valeur que parce qu’il prétend être ce qu’il n’est pas. Si la dame de Condé avait commencé par dire que le billet était faux, il n’aurait pas permis d’effacer les dettes du village. Idem si elle avait utilisé un joli dessin ne ressemblant à aucune monnaie connue de l’aubergiste.

@AJH
Le sol violette croît, nous a dit une des créatrices, au festival festifric de Salon.
Il y a en effet un problème de taille au démarrage : en dessous d’une taille critique, ça risque de vivoter.
Le discours de lancement doit être clair net précis afin de rassembler la taille critique autour d’un projet précis et motivant.
Par exemple, contacter les commerçants en leur expliquant en trois mots que la monnaie fondante est utile risque de les faire fuir.
(Pourtant à Romans, nous sommes entrés dans un commerce non affilié et le bonhomme a compris instantanément et nous a même expliqué spontanément les tenants et aboutissants. Alors qu’il n’en avait jamais été informé. Sûrement un surdoué ;))

Je conserve avec soin la page sur Schwanenkirchen pour exposés & débats publics.

Faisons l'hypothèse que le FAUX billet est indiscernable du VRAI:

1 Dès lors qu’il remplit exactement le même rôle, il a la MEME contrepartie que le vrai.


???
Dès lors que mon vélo me sert à la même chose que votre voiture, il utilise le même carburant !

Sauf que je n’ai besoin de personne (ni vous non plus) pour éviter de confondre votre vélo avec ma voiture, contrairement à la possibilité de distinguer un faux billet d’un vrai pour lequel nous avons tous deux besoin d’un émetteur en qui nous avons confiance et qui sait les distinguer.

Et de toute façon, si je suis cul de jatte, je ne pourrai considérer vélo ou voiture comme contrepartie utile pour mes déplacements, puisque j’en serai réduit à n’utiliser qu’une carriole à roulettes.

Motifs de thésaurisation :

-La peur (peur des lendemains qui déchantent)
-La boulimie (appuyée sur la notion de rendement de l’argent)
-Amasser pour créer

Les deux premiers motifs sont du domaine psy, et ont des effets négatifs.
Ce sont eux que le système encourage.

Le troisième est dynamique.
Mais il faut être « à flot » pour ce chemin là.

Le dynamisme créateur sans fonds propres n’est pas possible … (sauf bricolage)
Le dynamique pauvre doit payer son engagement (loyer de l’argent)


J’avais zappé ce commentaire qui est fondamental et que je fais mien à 98%.

Le bémol à 2% est que la peur des lendemains qui déchantent n’est pas que « psy », elle est fabriquée par une classe politique schizophrénique qui détruit la solidarité organisée, et pénalise la solidarité individuelle, tout en prétendant le contraire.

Il faut donc prioritairement dénoncer cette schizophrénie qui n’est pas celle du peuple mais celle de sa classe politique.

La simple boulimie, la thésaurisation du matelas, n’est pas très importante en soi, par rapport à la privatisation de la construction de notre avenir, hors « res publica », A L’INSU DE NOTRE PLEIN GRE pour parler plus « populaire », qu’entraîne le rendement de l’argent, l’intérêt, dont l’interdiction serait LA mesure fondamentale qui nous permettrait de nous en débarrasser.

Le dynamisme créateur sera favorisé dès lors que l’emprunt n’aura plus à être remboursé que nominalement, sous la contrepartie que cet investissement aura été reconnu comme « utile » par la communauté

Sans aller jusque là, le retour à cette possibilité pour des emprunts cautionnés par l’état, via l’abrogation de la loi de 1973, remettrait nos représentants politiques dans la course pour peser vraiment sur notre avenir.

Ben non, c’est le 2% qui m’importe :slight_smile:

« Il faut donc prioritairement dénoncer cette schizophrénie qui n’est pas celle du peuple mais celle de sa classe politique. » (dixit bernarddo)

Je tentais de focaliser sur une compréhension globale, non dichotomique, à l’écart justement de la lutte des classes (importante au demeurant) :
je pense que les causes profondes de nos ennuis (peur & défiance entre autres) sont partagées, sans distinction de classe (pauvre riche dominant douxminet politique électeur paysan citadin ouvrier patron) . L’apparition des classes serait/est selon môâ conséquence et non pas cause. Le coupable évident n’est que fanion apparent de ce que nous sommes, au tréfond.

Même si ça ne débouche pas « dès lundi » sur une nouvelle démarche pour la contestation politique, il me semble important d’aller chercher au fond de nous le pourquoi de l’existence de nos ennemis répertoriés dans l’instant.

Bonjour, printemps.
L’ennemie c’est celui qui n’a pas était compris ou qui n’a pas compris seul dans son coin, face à l’illusion.
Si l’éveille des consciences est une réalité, comme l’éveille de la compréhension. notre devoir en tant que peuple c’est de vivre unis sur notre belle planète. Par le vote et pour tous.

Pensée , c’est voter.
merci

ou bien : voter c’est renoncer

Ben non, c'est le 2% qui m'importe :)

« Il faut donc prioritairement dénoncer cette schizophrénie qui n’est pas celle du peuple mais celle de sa classe politique. » (dixit bernarddo)

Je tentais de focaliser sur une compréhension globale, non dichotomique, à l’écart justement de la lutte des classes (importante au demeurant) :
je pense que les causes profondes de nos ennuis (peur & défiance entre autres) sont partagées, sans distinction de classe (pauvre riche dominant douxminet politique électeur paysan citadin ouvrier patron) . L’apparition des classes serait/est selon môâ conséquence et non pas cause. Le coupable évident n’est que fanion apparent de ce que nous sommes, au tréfond.

Même si ça ne débouche pas « dès lundi » sur une nouvelle démarche pour la contestation politique, il me semble important d’aller chercher au fond de nous le pourquoi de l’existence de nos ennemis répertoriés dans l’instant.


Les causes profondes de nos ennuis sont logiques et psychologiques. Des qu’un humain commence à penser, il se pose des questions fondamentales (qui suis-je?, ou suis-je?, qu’est-ce que je fais ici?). Sur ces questions, on n’obtient pas des réponses immédiates satisfaisantes, suite à quoi il nous faut du temps pour les chercher, ce qui aboutit sur le fait qu’il nous faut survivre pour avoir ce temps.

Tant que pour survivre on n’a besoin que de nourriture et ou se protéger des inclémences naturelles, tout va relativement bien pour l’homme, car ces besoins ne sont pas excessifs, on ne satisfait sa faim que une fois par personne, on ne s’abrite que sous un seul toit à la fois. C’est la situation qui se donne chez la plupart des tribus primitives. Mais à un certain moment, l’humain commence à avoir plus peur d’un autre humain que des inclémences du temps en ce qui concerne sa survie, et alors il franchit un autre seuil dans l’évolution, car si jusqu’à la ces besoins ne faisaient qu’avoir un rapport linéaire avec soi-même, limités par ce qu’il pouvait bien user pour soi, à partir de ce point ils deviennent relatifs. Il n’a plus besoin d’avoir assez pour soi, il lui faut avoir assez pour contrer l’arsenal que peut bien avoir l’autre. S’il est bien intelligent, il finit par théoriser qu’il lui faut contrôler pour lui… la moitié de toutes les ressources de la Terre, et pas moins. Pourquoi? Parce-que à ce moment-la il peut se relaxer relativement en se disant que même si tous les autres se mettent d’accord pour aller contre lui ils ne réuniront pas plus de ressources que lui. Il à consolidé un avantage permanent.

Il y à deux stratégies de survie possible, une stratégie collective ou on partage les ressources volontairement entre tous, et la, contrôler plus de la moitié des ressources ne pose aucun problème puis qu’ils seront partagés entre tous, et une stratégie individuelle ou ils ne posaient pas problème au début tant que la Terre n’était pas trop peuplée, mais qui est un vrai cauchemar aujourd’hui que plusieurs élites organisées de manière pyramidale se font la concurrence avec toutes les astuces que notre intelligence peut imaginer pour être la première à arriver à ce contrôle de 50% de toutes les ressources. Avec une seule élite, elle prendrait 50% et le reste du monde se débrouillerait avec l’autre 50%, mais malheureusement il y en à plus que deux ou trois. A trois, elles auraient déjà besoin de 150% de toutes les ressources :wink: . C’est pour dire que, même si aucune d’elles obtient assez de ressources, un ranking compétitif s’établit et une course sans fin s’engage durant laquelle ces élites aspirent toutes les ressources possibles par tous les moyens, l’efficience étant de mise dans le fait que l’optimisation demande qu’on ajoute a son stock le plus de ressources additionnelles possibles en dépensant le moins de ressources déjà sous contrôle pour les obtenir. C’est dire, on va d’abord piquer le plus de ressources possibles à ceux qui auront les moindres moyens possibles pour offrir une résistance onéreuse. Faut faire vite et sans mercis, car de toute façon ces ressources seront mises sous le contrôle de l’un ou de l’autre et une fois que ce sera l’autre il sera plus couteux d’aller les prendre.

Voilà toute l’affaire, sans que la lutte des classes ne soit mentionnée une seule fois.

Si on doit parler de classes, ce n’est pas de gauche ou droite qu’on devrait parler, mais selon le choix de stratégie de survie entre l’entraide collectif et le débrouillard individualiste. Ce choix de stratégie de survie se fait assez tôt dans la vie, et même si des facteurs de société interviennent dans sa formation la décision est dans tous les cas individuelle. Le débrouillard individualiste devient de nos jours (par le fait de manque d’espace libre) un déprédateur.

Ce n’est que parce-que dans le cours de la révolution industrielle quelques intelligences montent une structure déprédatrice collective pour faire face au pouvoir d’un monarque absolut comme le Tsar de Russie que de nos jours nous avons toujours cette lutte à mort entre les déprédateurs individualistes, les soi-disant capitalistes, et les déprédateurs collectifs, la soit disante gauche idéologique qui s’est elle aussi fracturée en différentes franchises qui se font la concurrence.

Et tous ceux qui n’ont pas plus d’ambitions que d’être logique et éthiquement humains (comme les membres des peuples primitifs non contaminés par la logique humaine poussée à bout) ne peuvent pour l’instant que regarder tout ce beau spectacle meurtrier tant qu’ils n’arriveront pas à comprendre les simples motivations qui les causent.

Comprendre, c’est s’armer pour pouvoir agir en maitre de son destin, en connaissance de cause, effectivement.

C’est la qu’on deviendrait peut-être les 80% contre les 20%. Oui, parce-que si on ne mesure la maladie pas par les symptômes du succès extrême (le 1% contre le 99%) on se rendra bien compte que parmi nous il y à bien une cinquième colonne d’individualistes qui, tant qu’on n’est pas capables d’évaluer les causes à la base mais seulement regarder la richesse extrême qui fait de symptôme réussiront même à se camoufler comme gauchistes.

ça se précise :wink:

Peut être les 20% ne sont ils pas prédestinés à être dans ce camp là. C’est peut être la globalité des 100% qui accouche, fatalement, de ces 20%, fatalement du fait de caractéristiques quasi universellement partagées.

Faut pas être plus pessimiste que le strictement nécessaire :wink: .

A vivre trop longtemps sous une menace persistante qu’on n’arrive pas à clairement identifier, on devient souvent un peu parano et on essaie de se défendre en mimétisant la seule chose qu’on connait… l’apparence de la tactique de l’adversaire, que ce soit en devenant plus « capitaliste » que l’individualiste déprédateur, ou plus communiste que le collectif déprédateur. Un capitaliste à autre chose plus lucrative à faire que de s’attaquer à un autre capitaliste, donc paraitre un capitaliste est une défense :wink: . Également, paraitre plus marxiste que le « politburo » est un camouflage pour que celui-ci aille voir d’abord ailleurs. Puis, d’autres qui ne voient pas de sortie à la situation se laissent un peu aller et ne sont plus perçus comme des résistants actifs, et finalement, l’effet « visuel » d’un déprédateur, de par son activité proactive et la visibilité des symptômes accumulateurs, fait que on ait l’impression d’avoir à faire à beaucoup plus de monde qu’il n’en est en réalité.

Il suffit de faire ouvrir les yeux au plus grand nombre pour qu’ils soient conscients… et les statistiques et dynamiques de masse feraient basculer tout assez vite en notre faveur.

C’est la méthodologie pour faire ouvrir les yeux qui pose problème dans le fait qu’il faut qu’elle soit assez puissante et persuasive pour contrer ces mêmes statistiques et dynamique de masse aujourd’hui déjà « gérés » par la propagande des élites.

Un peu hors sujet dans le fil mais un élément de cette méthodologie pourrait être d’encourager les gens à se présenter comme candidats aux législatives, en arguant du fait qu’on est jamais mieux représenté que par soi même. Ca c’est l’approche individualiste, mais pour aider un individu à se convaincre, c’est pas mal.

D’un point de vue collectif il faut bien voir que s’il y a 1000 candidats dans une circonscription électorale, les candidats microscopiques font 20 voix chacun mais cela dissout complètement l’électorat des grands partis et l’élection du député devient de facto un tirage au sort.

D’autre part comme ça les citoyens court-circuitent les médias de masse car ils n’ont pas besoin d’eux pour avoir leurs 20 voix.

Je vais essayer d’en parler à Étienne mardi soir lors de sa conférence web sur le tirage au sort en politique.

"Il suffit de faire ouvrir les yeux au plus grand nombre pour qu’ils soient conscients… et les statistiques et dynamiques de masse feraient basculer tout assez vite en notre faveur. " >>> oui oui :slight_smile:

(((mon propos n’était pas pessimiste mais tentait de cibler autrement que de coutume)))

Accroissement démographique

L’accroissement démographique est la principale cause des problèmes planétaires. NingúnOtro en a parlé, mais pas assez nettement, sans doute parce que cette constatation va trop à l’encontre de l’instinct humain : croître et se multiplier. JR