[b]Il existe déjà une discussion qui s’appelle « Reprendre le pouvoir sur notre monnaie » qu’anime AJH avec talent.
Qui postule donc qu’on l’a perdu, ce qui est parfaitement exact.
[/b]
La logique serait donc d’engager une discussion préliminaire qui pourrait s’appeler : « pourquoi (ou comment, ou quand) avons-nous perdu ce pouvoir ? »
Ce qui revient (compte tenu de la quasi impossibilité d’échapper à l’emprise de la monnaie) à se poser la question : qui possède le pouvoir sur la monnaie, et qui devrait le posséder ?
La réponse me semble extrêmement simple : parce que nous l’avons abandonné à un IMPOSTEUR: il s’agit de l’INDUSTRIE FINANCIERE (concept oxymorique cosmopolite, dont le capitaine d’industrie emblématique pourrait s’appeler MADOFF) au service duquel se sont placés les économistes « autorisés ».
Pour savoir qui devrait posséder ce pouvoir, nous raisonnerons en deux temps :
La monnaie est, au niveau le plus général un CONCEPT universel qui, dans son discours même, ne prétend rien produire, puisqu’il est censé ne s’appliquer qu’aux ECHANGES CONTRACTUELS (en favorisant ceux qui induisent un bénéfice général). Il est donc censé favoriser la disponibilité des biens à échanger, mais n’a pas le pouvoir de les produire, la seule possibilité que je connaisse pour cela étant l’ACTIVITE HUMAINE.
La monnaie ne s’intéresse d’ailleurs pas à l’ensemble des biens produits par cette ACTIVITE, mais au sous-ensemble échangé par CONTRAT, les biens produits par TRAVAIL. Elle laisse de côté tout un pan de la production économique qui s’échange hors contrat.
. Elle n’a donc rien à voir avec le quantitatif de l’économie réelle (qui n’est fait que de production et de consommation). L’appellation d’INDUSTRIE FINANCIERE qui n’aurait de sens que si qu’elle réalisait une production est donc une imposture à rejeter absolument. Les activités FINANCIERES sont donc des activités de SERVICE, qui ne concernent, de plus, qu’une partie de l’économie.
Etape 2
Elle s’intéresse à TOUS les échanges, y compris les plus INEQUITABLES. (Par exemple elle concerne la victime qui, même s’il n’a pas négocié la balle qui lui traverse le crâne, a réalisé un échange avec son bourreau).
Nous avons vu que c’est évidemment inexact, quantité (et même la plupart des échanges individuels non contractualisés, parmi lesquels on trouve beaucoup de gagnant-gagnant), sont des échanges d’ACTIVITE qui ne sont pas des échanges de TRAVAIL.
Mais, par le fait qu’il peut s’appliquer potentiellement à des échanges inéquitables, ce SERVICE ne peut être maintenu à l’écart des règles PUBLIQUES qui sont censées juger de la légitimité des échanges, au regard de leur équité.
Donc, le SERVICE rendu par la monnaie, soumis aux règles PUBLIQUES qui règlent les échanges devient, par essence, un SERVICE PUBLIC.
Il ne saurait donc y avoir de d’établissement MONETAIRE PRIVE, ce qu’on appelle une BANQUE, entièrement indépendant des pouvoirs publics, toute capacité d’indépendance qui lui est reconnue doit être conçue comme une délégation, elle-même contractuelle.
C’est à la fois très général et fondamental, pour la genèse de la crise que nous vivons, qui est en filigrane de tous les fils de ce blog.
La question d’actualité n°1 est donc celle du retour impératif à la situation (en France) d’avant 1973 par l’abrogation de la loi dite « Rothschild ».
La sortie de l’Europe étant simplement un corollaire (obligé?) de la question précédente.