J’espère avoir un peu répondu
Oui ça me donne des pistes.
Je vais essayer de simplifier, désolé j’en ai besoin pour comprendre.
Donc selon vous l’état de divertissement quasi permanent dans lequel nous sommes, inhibe notre volonté de comprendre (ou plutôt d’interpréter) notre environnement. C’est bien ça?
Lorsque vous parler de l’aspect négatif de la modernité qui se développerait, qu’entendez vous par là?
Chouette, on m’oblige à réfléchir.
Merci.
L’ordre moderne et la modernité sont contemporains, c’est du Lapalisse, mais distincts
Je disais mais autrement, qu’il (l’ordre) dévie/dévoie la main préhensile en la consacrant à l’avidité sans conscience.
L’avide obéit volontiers au maître qui nourrit son avidité, et le maître est l’ordre ou celui qui le construit.
Je pense que cet avilissement de l’outil et de la qualité préhensile ou concupiscible est intentionnel, orchestré, soit par un « club » (théorie du complot) soit par un système (visions cybernétique ou égrégorienne) soit par des forces occultes, mais ce n’est pas ici le thème.
Ce qui est certain, c’est que ça ne se développe pas tout seul.
Le mot divertissement est ici pleinement efficace (parmi d’autres) pour décrire les processus d’inhibition de la liberté intérieure (dont l’un des bénéfices secondaires est la volonté de comprendre et décortiquer)
J’y ajouterais le « buzz », la pression, la susdite avidité, et toutes sortes de choses, fort utiles au demeurant mais il ne faut pas dépasser la dose létale.
L’une des causes de la soumission du grand nombre au petit nombre est la faible liberté intérieure (individuelle), faiblesse plus conséquente que l’effet qu’aurait la coercition des lois, des armes, et de l’économie, agissant sur des êtres libres en leur for ou fort intérieur (((chasteté = chasteau de l’âme)))
Lorsqu’un adolescent est ou était contraint quatre heures durant à s’assigner à une réflexion (épreuve de la dissertation), il est dans le silence monastique, et apprend ainsi le désert, le retrait du monde, et découvre ainsi les vertus du « baisser le rideau », qui protège du buzz, de la pression, et des souscis que confèrent la faim naturelle ou l’avidité, la compulsion.
(je n’étais que prof de math )
Paradoxe d’une pédagogie qui enferme dans un silence orienté afin de permettre à la liberté intérieure de se fortifier par l’exercice.
Cette technique pédagogique est subversive, et tendra donc à disparaître au profit du QCM, qui quant à lui enseigne l’art de se transmuter en base de données gérée de l’extérieur.
Mais revenons au citoyen qui n’use pas forcément ses fondements sur les bancs de l’école.
L’éducation populaire (c’est le thème) devrait (mais comment ?) s’employer à faire découvrir aux foules les merveilles du baisser le rideau, qui permet un mouvement brownien d’une pensée sans borne ni limite, sans direction prédéfinie, dont les protubérances aléatoires pourront être sélectionnées par l’être et lui seul afin d’alors choisir une direction pour sa pensée ; car la liberté intérieure, c’est un peu ça, et celui qui en dispose peut être physiquement contraint mais se libèrera à la première occasion, et travaillera à l’élaboration de cette occasion.
Savoir fermer les yeux, physiquement ou virtuellement, être capable du silence, à toute heure, afin de protéger l’intérieur de soi de la pression écrasante du monde, et des désirs, et des croyances, et de ce qu’on croit être volonté, c’est « entrer en résistance » et amorcer la révolution.
Si tout le monde s’offrait cela, les banquiers auraient à se faire du souci
Pour tenter de complètement répondre :
En amont, j’employais le mot moderne pour distinguer le présent d’un passé récent (car l’évolution destructrice anticonscience s’est fortement accélérée pendant les trente honteuses qui suivent les trente glorieuses).
Nous faisons tous partie du peuple.
C’est en nous associant en tant qu’acteurs de la démocratie active que nous avancerions le mieux.
Pour ma part, j’ai proposé de créer une « Association générale des citoyens » loi de 1901 totalement indépendante des pouvoirs publics, financée par les citoyens eux-mêmes, qui fonctionnerait par le canal de comités communaux, régionaux et thématiques composés par tirage au sort et dont la mission consisterait : à observer aux niveaux local, régional et national le fonctionnement des pouvoirs publics et des pouvoirs privés d’intérêt public, à faire des rapports et recommandations à tout organisme pertinent, et à aider les membres de l’association à enclencher individuellement ou collectivement les procédures de démocratie active prévues dans la constitution.
Appelez cela "éducation populaire si vous voulez (bien que je préfèrerais : « éducation civique » ou « éducation citoyenne »).
L’avant-projet de refonte de la constitution de 1958 présenté sur http://1789plus.org/Const.1958%20ProjRévJR.htm prévoit la mise en place d’un tel organe de contrôle citoyen.
Sur http://www.1789plus.org//autres%20ressources/Sans-ŒillèresProjStatuts120213JR.htm figure en outre un avant-projet de statuts de la future association (précédemment dénommée « Les Sans-Œillères » – le texte légèrement révisé sera en ligne dans quelques jours). L’association pourrait être établie sans attendre une nouvelle constitution ou une refonte de l’actuelle. Elle pourrait traiter à tous les niveaux de toutes les questions soulevées sur notre site, sans aucune exclusive.
Je vois avec plaisir que Benboukar ne semble pas hostile par principe à cette proposition concrète. Je n’ai aucun doute que l’association pourrait se mettre en place progressivement à partir de notre site s’il y avait suffisamment de supporteurs (pas beaucoup pour le moment !), et surtout si Étienne l’appuyait de son autorité : mais il reste silencieux, ce qui me fait craindre un désaccord de fond.
De toute façon, la proposition est ouverte à la discussion sur le sous-forum correspondant de 1789plus.org : voir sous http://www.1789plus.org/forum/viewforum.php?f=240&sid=7ece23bcafc0411af71c9c5e800b81b6. JR