Nouveau membre, je me lance à l’eau pour ouvrir un sujet qui me tient à cœur, l’Éducation populaire, …Au risque d’enfoncer une porte ouverte ?!
D’avance merci pour votre indulgence.
Démocratie directe, Constitution écrite par et pour des citoyens, etc…Certes ce sont de belles idées mais pour qu’elles ne restent pas lettres mortes et qu’au contraire elles puissent se propager au plus grand nombre , il me semble que nous pourrions davantage véhiculer ces idées en ayant plus recours à l’Éducation Populaire; par des initiatives du type conférences gesticulées (Une conférence sur la démocratie directe a d’ailleurs déjà été créée - On peut la voir sur ce site), par des cafés débats - type café repaire, etc…
Je reste convaincu que pour que ces idées puissent se propager et c’est bien le but, il est nécessaire « d’éduquer » nos concitoyens qui n’ont pas tous, la connaissance minimum pour les appréhender.
D’où mon appel pour privilégier et dispenser cette Éducation Populaire.
Continuons à réfléchir mais éduquons aussi nos concitoyens.
Qu’en pensez vous ?
Salut.
Je pense que mes concitoyens gagneraient plus à être libres qu’éduqués.
Bonjour et bienvenue Anardon2. Je suis suis tout à fait d’accord, ce n’est pas en ignorant la situation que nous pourrons y faire face. Informons nous et propageons l’information, discutons ( en vrai, c’est encore mieux ), débattons, politisons.
Quand à frigouret, je te prie de bien vouloir l’excuser Anardon2, mais depuis le temps qu’il débat sur le forum, il n’a pas encore compris l’importance de la pluralité des valeurs pour une politique équilibrée, alors il n’en voit qu’une : la liberté.
Espérons qu’un jour, il cesse d’être borgne et entre-ouvre son deuxième oeil !
Merci pour vos réponses.
Pour répondre à Frigouret ,je précise que par éduquer, je n’entend pas formater mes concitoyens ni promouvoir la pensée unique.
La plupart des gens sont tellement conditionnés par les médias dominants, influencés par leur environnement culturel, que sans un minimum de connaissances, il leur sera difficile de s’ouvrir à de nouveaux concepts.
Ça me plait bien ça Anardon2, surtout l’éducation historique pour bien commencer! Les gens qui ont la chance de discuter avec des grand-parents ou qui ont la discussion facile avec les anciens sont plus à même de bien s’affranchir des représentants du gouvernement… Ils ont tous la mémoire si courte.
Ça me plait bien ça Anardon2, surtout l'éducation historique pour bien commencer!Alexandre, vous tombez dans le piège que Frigouret voulait dénoncer et qu'Anardon a bien compris. En décidant à quoi vos concitoyens doivent être éduqués vous ne les émancipez pas, vous reconduisez le même schéma de propagande qui les (qui nous) asservit. Peu importe le contenu de la propagande, c'est la relation de chaque individu, et de la collectivité, avec la connaissance qui est en cause ("Eduquer ce n'est pas emplir un vase, c'est allumer un feu").
C’est juste Lanredec. Simplement, avec la patte blanche que montre l’Extrême Droite ces temps ci, il y a de quoi flipper; l’Extrême Gauche doit redoubler de conscience et garder un socle bien solide sur des bases historiques de vérités.
Nous pourrions parler aussi de Rééducation…
Je vous invite à lire un article de Frank Lepage (Familier de l’Education Populaire et qui s’est fait remarquer par ses conférences gesticulées) sur ce lien: http://www.monde-diplomatique.fr/2009/05/LEPAGE/17113
Bonne lecture
Et un autre article et vidéo de F. Lepage
http://www.scoplepave.org/l-education-populaire-monsieur-ils-n-en-ont-pas
Prétendre éduquer suppose chez l’éducateur la certitude qu’il a de l’avance et une vision plus claire que celle du peuple.
Cette certitude est dangereuse car nul ne sait s’il a raison. Jamais.
L’éducation populaire doit donc comporter une solide part de délibération et de débat contradictoire non biaisé.
Elle devra en particulier faire la part belle aux timides !!!
A noter qu’une telle démarche permettrait à l’éducateur de revenir sur ses erreurs …
C’est tout simplement l’apprentissage de la démocratie
Le tuteur de la vigne n’est qu’un support où elle pourra s’accrocher.
Mais c’est elle qui fait le boulot.
Le tuteur ne force pas la vigne à pousser.
De même, le démocrate ne cherche pas à imposer ses solutions mais cherche à faire en sorte que le peuple puisse choisir les siennes, librement. Cette liberté suppose une connaissance du champ des possibles. Le démocrate devra donc offrir un éventail de solutions, sans en privilégier aucune. Il pourra même prémâcher les argumentations conduisant au choix, à condition de le faire avec la plus grande honnêteté, tâche difficile, car il faut se connaître soi avant de s’embarquer là-dedans.
Assez d’accord avec Ana.
En ce qui me concerne, « Eduquer » signifie être en mesure de fournir des éléments, une attitude, des outils qui peuvent permettre à tout un chacun d’avoir la capabilité de se forger sa propre vision , d’être en quelque sorte autonome intellectuellement.
Je pense qu’on est tous plus ou moins d’accord.
Il existe des connaissances indispensables pour comprendre les mécaniques de tel ou tel domaine. Le véritable ajout qui me semble essentiel, à l’école, et je trouve que ça aurait bien plus d’intérêt que ces stupides cours de philo, ce sont des débats organisés.
Le principe, c’est de favoriser l’émancipation des participants, qu’ils se forgent leurs propres esprits critiques.
C’est vrai que les cours de philo que j’avais suivis étaient moins enrichissants que ce que la vie m’a offert par la suite. Mais plutôt que d’y renoncer, car l’héritage des anciens, c’est pas rien, peut être serait il mieux d’en modifier la pédagogie.
N’êtes-vous pas effrayés par la promotion effrénée que l’on fait des écoles de commerce.
Qui n’ont
- aucun contenu éducatif
- aucun contenu scientifique
- aucun contenu productif propre.
Qui n’ont pour objectif que de former que des bourgeois compradores ce qui explique pourquoi elles sont promues ainsi.!
Il faudra bien en avertir Montebourg un jour !
Prétendre éduquer suppose chez l'éducateur la certitude qu'il a de l'avance et une vision plus claire que celle du peuple. Cette certitude est dangereuse car nul ne sait s'il a raison. Jamais. L'éducation populaire doit donc comporter une solide part de délibération et de débat contradictoire non biaisé. Elle devra en particulier faire la part belle aux timides !!! A noter qu'une telle démarche permettrait à l'éducateur de revenir sur ses erreurs ... C'est tout simplement l'apprentissage de la démocratie ;)Le tuteur de la vigne n’est qu’un support où elle pourra s’accrocher.
Mais c’est elle qui fait le boulot.
Le tuteur ne force pas la vigne à pousser.De même, le démocrate ne cherche pas à imposer ses solutions mais cherche à faire en sorte que le peuple puisse choisir les siennes, librement. Cette liberté suppose une connaissance du champ des possibles. Le démocrate devra donc offrir un éventail de solutions, sans en privilégier aucune. Il pourra même prémâcher les argumentations conduisant au choix, à condition de le faire avec la plus grande honnêteté, tâche difficile, car il faut se connaître soi avant de s’embarquer là-dedans.
Je suis généralement d’accord avec cette analyse et ses intentions, mais la définition du démocrate donnée au dernier paragraphe ne me semble cadrer avec le reste du message.
Un démocrate n’est pas quelqu’un qui cherche à faire en sorte que le peuple puisse librement choisir ses solutions, car ça reviendrait à lui conférer une autorité particulière sur les autres citoyens. Un démocrate (à mon avis) est quelqu’un qui accepte la solution votée majoritairement par le peuple comme s’imposant à lui, sans renoncer à faire prévaloir (évidemment pas « à imposer ») l’opinion qu’il juge bonne jusqu’au moment du vote, à l’exclusion de toutes les autres, et en les combattant au besoin.
C’est au peuple lui-même, agissant à la majorité directement ou par ses représentants élus, qu’il appartient de faire en sorte que le peuple puisse s’exprimer librement : pas aux citoyens ordinaires.
Par contre, les citoyens ordinaires, s’ils sont démocrates, ont le devoir de ne pas s’opposer à la libre expression des opinions majoritaires et minoritaires. JR
Je parlais bien entendu du démocrate (français) de 2013, prisonnier donc comme ses concitoyens du système actuel.
Il est clair qu’une fois la démocratie ®établie, l’ambition mentionnée n’aura(it) plus de raison d’être.
Le système actuel est en gros celui voulu ou à tout le moins tacitement accepté par la majorité de nos concitoyens.
Nul n’en est « prisonnier », sauf si l’on entend par là qu’on est prisonnier de la majorité. Mais tout le monde en est responsable.
Dans une démocratie, chaque citoyen a le pouvoir : a) de s’intéresser à la chose publique ; b) d’exprimer ses idées ; c) de les faire partager par d’autres citoyens en créant un parti, un mouvement ou une association ; d) de se présenter aux élections ; e) à condition d’être majoritaire, de changer le système en place (ce qui s’est fait en 1958, par exemple). Évidemment, avec le tirage au sort, ce serait un peu plus difficile, puisque le tirage au sort est un instrument surtout gestionnel qui se prête très peu à la réflexion politique – et donc à l’« éducation populaire ».
« Prisonnier » : vocabulaire de victimisation (à moins qu’on veuille dire par là qu’on est minoritaire), à éviter parce que politiquement inefficace.
« Démocratie rétablie » : laquelle ? JR
Le système actuel ne permet pas de dégager une volonté générale puisque le peuple ne peut qu’adouber ceux qui penseront à sa place. Le dire n’est pas geindre.
« Démocratie rétablie » : laquelle ? >>> vous faites semblant ?
Il y a plutôt des systèmes qu’il faut démonter les uns après les autres…