Lapalissade qui nous est commune (ce dont je me réjouis). Voyez votre 31:« C’est effectivement la question fondamentale, à la condition que cela ne veuille pas dire qu’on n’a pas besoin d’un gouvernement (la position anarchiste qui tente Frigouret wink ! , mais que chacun puisse participer effectivement à ce gouvernement ». JR
Décidément, il faut toujours faire de l’explication de texte: accepter l’idée d’avoir un gouvernement, et donc le statut de citoyen, (ce qui est effectivement ma position, avec l’inséparable condition, répétée, que chacun puisse y participer effectivement), n’est pas la même chose que d’accepter d’être gouverné, phrase qui n’introduit aucune obligation d’impliquer chacun dans ce gouvernement.
Et accepter d’être gouvernés, c’est une lapalissade, puisque l’anarchisme qui n’accepte pas l’idée de gouvernement (entendu comme acceptation de contraintes imposées par la force), n’est qu’une position théorique, puisque qu’aucun choix n’est laissé à personne, une société non gouvernée n’a jamais existé et n’existera jamais, même si, même dans une société proche de l’idéal anarchiste, dans lesquelles cette contrainte n’est pas ressentie par la majorité à qui la culture a permis d’intégrer dans chacun cette contrainte au point de pouvoir l’oublier, il existera toujours certains individus pour qui cette contrainte existe.
Toutes les formes de gouvernement ne diffèrent que par la proportion d’individus qui ressentent ce gouvernement comme une contrainte, les autres individus la ressentant comme société idéale et souhaitant la perpétuer.
La tyrannie absolue est d’ailleurs un excellent exemple de société idéale, dans laquelle un seul individu est en mesure d’oublier la contrainte, puisqu’il le seul à en être effectivement affranchi. La démocratie ne peut prétendre que se situer à l’opposé du spectre des possibles.
L’aspiration anarchique et l’aspiration démocratique sont, au fond, les mêmes, mais la démocratie est imparfaite mais possible, l’anarchisme impossible à atteindre car il ne peut se développer que du particulier au général, sans posséder la force, et dans ce processus, il trouvera toujours une force supérieure qui le vaincra.
Alors que le TAS, qui introduit le général dans l’assemblée constituante particulière, tout en disposant de la force de la légitimité, est le seul à marier le général et le légitime et a donc par là la possibilité de triompher.