en suisse on a tous les moyens de tout faire, tout décider, même les conneries… pour autant qu’on s’en donne les moyens
pour les minarets, je peux m’en expliquer plus tard, mais j’affirme que la suisse n’est pas un pays xénophobe (il faut vivre dans un pays profondément xénophobe - au sens littéral - comme la grèce pour se rendre compte de ce que c’est la xénophobie). mais il est vrai que ce vote au niveau fédéral était une connerie : il aurait fallu des votes cantonaux, et dont le champ aurait dû concerner les codes d’urbanisation.
par contre l’initiative cantonale est également contraignante (tout comme le référendum). par exemple pour genève : http://www.ge.ch/legislation/initiatives/f/IN-nouveaudroit.html
qu’est ce qui te gêne dans cette majorité des voix ET des cantons au niveau fédéral ? moi je trouve ça au contraire extrêmement judicieux. rêvons un brin : démocratie directe à-la-suisse dans l’UE. les citoyens à la fois européens et nationaux, double identité, sont appelés à voter tous les mois pour tout ce qui les concerne - donc tout - pour autant qu’il y a ait…demande à le faire, via référendum et/ou initiative. lors du vote chaque voix européenne est une voix, mais les majorités nationales sont également des voix - donc il faut une majorité sur les 503 millions d’européens, mais également une majorité des 27 pays… contraignant, il est vrai. mais plus juste que rien du tout. et cela laisse une certaine souveraineté nationale s’exprimer.
je ne sais pas si, en cas de vote positif / négatif au niveau fédéral (majorité des voix et des cantons), un canton particulier peut lancer un référendum allant contre la décision au niveau fédéral - genre dérogation, et pour autant que ça reste dans le cadre de la constitution et de la loi fédérale. par exemple un vote négatif fédéral pour la construction de nouvelles autoroutes, mais un référendum qui serait positif dans un canton qui aurait besoin d’une autoroute.
rappel historique, c’est quand même une immense fierté démocratique : voté / décidé (car le vote est toujours effectif en suisse, pas comme en france où on vous fait voter par référendum, mais ce vote n’a pas force de loi - un truc qui fait hurler les suisses), par majorité des voix et des cantons en 1978, la constitution de la république et canton du jura - par partition du canton de berne. de même le vote des femmes, tardif il est vrai, qui a été approuvé par ces 2 majorités… gageons qu’en france, on aurait demandé aux machos de france et de navarre d’approuver par vote celui de leurs complémentaires (comme c’est si joliment transformé désormais en tunisie, et non plus égales), je suis pas sûre que les femmes auraient eu le droit de vote plus vite.
ce qui, à mon avis, pose problème, et même gros gros problème… : imposition à partir du sommet ? moi comme femme, je préfère quoi : que le sommet de la pyramide impose le vote des femmes, et les livres d’histoire peuvent toujours la ramener à dire « on l’a fait avant vous euhhh on l’a fait avant vouuuuuus… », ou que ce droit me soit acquis, un peu tard, sujet à critique, à risée du monde bienpensant, par l’acceptation libre, générale d’une majorité de mes égaux complémentaires, et en tant qu’individus et en tant que cantonaux ?