Commentaires de l'actualité

Je vous conseille la lecture du dernier blog de Dominique Seux dans Les Echos :
http://blogs.lesechos.fr/dominique-seux/sarkozy-perd-la-guerre-de-l-ena-a9021.html

En particulier la fin :
Et de toute façon, je vous rapporte le mot amusé d’un ministre lundi soir – non énarque – qui parle du camp d’en face – mais cela vaut pour l’UMP. [bgcolor=#FFFF99]« Il y a plus de différences entre deux socialistes dont l’un a fait l’ENA qu’entre deux énarques dont l’un seulement est socialiste »[/bgcolor].

J’espère et j’ose croire que cette boutade correspond à la réalité.

Ce serait à désespérer si des personnes compétentes ayant étudié ensemble un sujet pendant plusieurs années n’arrivaient pas à avoir davantage de solutions en commun que deux personnes prises au hasard. Si c’était le cas, il faudrait penser à supprimer l’ENA.

Reste aux citoyens à départager les énarques… et les autres, en vertu d’autres critères que l’appartenance à l’ENA, et tout aussi valables. JR

[bgcolor=#FFFF99]Les gens de gauche et de droite n’ont pas le même cerveau[/bgcolor]
http://www.slate.fr/lien/49359/gauche-droite-cerveau

Excellent ! Pour bien apprécier, il est bon de savoir que l’amygdale (la partie du cerveau qui serait plus développée chez les droitistes) fait partie de ce qu’on appelait autrefois le cerveau reptilien, alors que le cortex (la partie du cerveau qui serait plus développée chez les gauchistes) est le dernier ajout de l’évolution à cet organe. Le Sens de l’Histoire est donc à gauche, voilà qui devrait plaire à certain contributeur.

Plus on est riche,
moins on a de morale,
c’est prouvé

Dans un climat politique où il est tant question d'opposition entre les "élites" et le "peuple", voici une étude qui devrait faire couler beaucoup d'encre. Et pour cause : des chercheurs américains et canadiens documentent, dans l'édition du lundi 27 février de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), l'existence d'une relation inverse entre élévation dans la hiérarchie sociale et éthique du comportement individuel. C'est-à-dire, exprimé de manière un peu plus directe, que plus vous êtes riche, plus vous êtes susceptible de vous comporter de manière moralement lamentable.

L’équipe américano-canadienne menée par Paul Piff (université de Californie à Berkeley) a quelques arguments. Les chercheurs ont mené pas moins de sept protocoles expérimentaux différents, qui concluent tous dans le même sens.

« CUPIDITÉ »

Le premier est simple : il s’est simplement agi de se poster à un carrefour et d’observer les véhicules pris en flagrant délit de refus de priorité. La deuxième expérience, très semblable, a quant à elle consisté à relever les situations dans lesquelles un piéton engagé sur un passage ad hoc se fait couper la route par une voiture. Dans les deux cas, les chercheurs ont classé les véhicules en cinq catégories, des épaves roulantes (groupe 1) aux berlines de luxe (groupe 5). Résultat : près de 30 % des véhicules du groupe 5 forcent le passage aux voitures prioritaires, un taux quatre fois supérieur aux groupes 1 et 2, et trois fois supérieur aux groupes 3 et 4. Corrélation quasi identique pour le respect dû aux piétons…

Mais, direz-vous, ce n’est pas parce qu’on a une belle voiture qu’on est nécessairement riche. Ce qui n’est pas faux. Aussi, les chercheurs ont complété ces deux expériences par d’autres, menées en laboratoire. A chaque fois, une centaine d’individus ont été invités à prendre connaissance de divers scénarios ou situations : atteinte d’un objectif au prix d’une entorse à la morale, captation d’un bien de manière indue au détriment d’un tiers, mensonge au cours d’une négociation, caution d’une faute dans le cadre professionnel. Puis les participants ont rempli un questionnaire répondant à la question de savoir dans quelle mesure ils seraient prêts à reproduire ces comportements. A chaque fois, une corrélation entre le statut social des participants et leur capacité à enfreindre l’éthique est mise en évidence.

Une dernière expérience a consisté à placer près de 200 personnes devant un jeu informatique de lancer de dés : une somme d’argent leur était promise si le score atteint après cinq lancers était élevé. Mais, bien sûr, le jeu était pipé et le score ne pouvait excéder 12 points. Ceux qui ont rapporté des scores supérieurs aux expérimentateurs ont donc triché. Même en tenant compte de nombreux paramètres comme l’ethnie, le sexe, l’âge, la religiosité, l’orientation politique, il n’y a rien à faire, « la classe sociale prédit positivement le fait de tricher ». A quoi tient ce lien entre hauteur sociale et bassesse morale ? En partie, répondent les chercheurs, « à une perception plus favorable de la cupidité ».

Stéphane Foucart

Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/29/plus-on-est-riche-moins-on-a-de-morale-c-est-prouve_1649297_3244.html

Pour les buveurs d’eau, Une info qui va entre autre faire plaisir à Frigouret ( :wink: ), je pense…

Au passage, je voudrais démystifier le niveau de l’ENA : concours avec niveau licence nécessaire (Bac+3, il ne semble pas qu’il y ait condition sur la matière), puis 2 ans, soit niveau master et ni plus ni moins que les autres (grandes) écoles. Si ce n’est qu’en général c’est plutôt 2+3 pour ces dernières que 3+2, donc une formation finale plus longue.

Plus on est riche, moins on a de morale, c'est prouvé

Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/29/plus-on-est-riche-moins-on-a-de-morale-c-est-prouve_1649297_3244.html


Bien, mais je ne vois la que le fait de trouver une corrélation positive entre ces deux choses. Corrélation n’est cependant pas du tout relation directe de cause-effet.

Est-ce que quelqu’un à une théorie universelle la dessus qui tienne la route?

Je pourrais en aventurer une qui ne plait pas à tout le monde (non, pas d’avantage les riches :wink: ).

Plus on est riche, moins on a de morale, c'est prouvé

Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/29/plus-on-est-riche-moins-on-a-de-morale-c-est-prouve_1649297_3244.html


Bien, mais je ne vois la que le fait de trouver une corrélation positive entre ces deux choses. Corrélation n’est cependant pas du tout relation directe de cause-effet.

Pourtant la relation « moins on a de morale => plus on s’enrichit sans vergogne » me paraît quasi pléonasmique.

J’aurais cru le contraire : plus on s’appauvrit, moins on a de morale – parce qu’il y a des choses plus importantes dont on doit s’occuper.

Ce qui est vrai, c’est que les écarts de morale sont beaucoup plus visibles quand on est riche. Les DSK au smig sont probablement très nombreux, mais on n’en parle pas, ou très peu. JR

Mon point de vue était que cette étude ne faisait qu’enfoncer des portes ouvertes.

Le vôtre, Jacques, montre qu’elle était nécessaire.

Et avec la simplicité volontaire, à la Ellul , jésus, thoreau, gandhi, lao tseu on devient un monstre de moral incorruptible ?

Plus on est riche, moins on a de morale, c'est prouvé

Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/29/plus-on-est-riche-moins-on-a-de-morale-c-est-prouve_1649297_3244.html


Bien, mais je ne vois la que le fait de trouver une corrélation positive entre ces deux choses. Corrélation n’est cependant pas du tout relation directe de cause-effet.

Pourtant la relation « moins on a de morale => plus on s’enrichit sans vergogne » me paraît quasi pléonasmique.

Je pense plutôt que la formule pratique serait du genre:

Plus on est riche, plus on peut adapter la légalité à sa morale.

Plus on est riche, plus on peut adapter la légalité à sa morale.
ça marche aussi ... à partir d'un certain niveau ... qui devrait justifier, et définir, le revenu maximum autorisé et le capital maximum autorisé.

Oui, c’est sûr, des vilains riches, il y en a un paquet.

Mais il y a plusieurs manières d’être un sale riche:

  • la cupidité
  • la manière d’être riche et de dépenser son argent

Vous avez parlé de la cupidité, mais vous ne parlez pas du mode de vie, et on est toujours le riche de quelqu’un d’autre. Alors, si « être riche » signifie disposer d’un privilège sur les autres, l’attitude est condamnable. Mais si « être riche » signifie se sentir le devoir d’utiliser cet argent pour améliorer le bien-être de la collectivité en investissant dans de nouvelles activités ou en aidant financièrement des activités de la collectivité, l’attitude est différente.

De nos jours, il est difficile de reprocher à quelqu’un qui réussit professionnellement d’en retirer des revenus qui peuvent être trop élevés, mais qu’il aurait tort de refuser, non ? Bien évidemment, je ne parle pas des salaires éhontés de patrons à parachutes dorés. Par contre, ce qui me paraît causer le plus de tort à la société est cette adoration de la richesse sous la forme de possession de biens matériels, comme si « ne pas avoir de Rollex » signifiait avoir raté sa vie. Et je ne parle pas d’ultra-riches, mais de cet état d’esprit si répandu consistant à afficher avec insolence sa richesse: et cet affichage est devenu une tyrannie imposée dès le stade de l’enfance ou de l’adolescence: il faut avoir tel ou tel objet, vêtement, gadget, jeu…

Qui dit qu’il faut avoir des grosses voitures, des belles fringues, des grosses maisons, des billets d’avion plein le veston, et un gros compte en banque ? Les riches pardi !

Comme je pense que les billets accumulés par les riches dans leurs coffres ne leur seront finalement utiles que dans des cheminées s’ils ont froid, j’imagine qu’il y aura peut-être une morale un jour. Et ils verront que leur richesse était fausse, mal acquise, artificielle.

Le pognon ? C’est pas ça la vraie richesse…

http://www.tedxrepubliquesquare.com/frederic-bosque/

L’espoir, si je le décide.

Cretation monaitaire, revenu universel, monnaie locale, etc

Plus on est riche, moins on a de morale, c'est prouvé
Est-ce que quelqu'un à une théorie universelle la dessus qui tienne la route?
Salut @ tous

La seule théorie qui vaille sur le sujet est que tous les hommes ont une fâcheuse tendance à être, dominateurs, envieux, jaloux et possessifs. Qu’ils soient riches ou pauvres cela ne change rien à l’affaire. Se n’est qu’une histoire d’échelle de « grattage ». Chacun « grattant » proportionnellement à son potentiel de dominance social, c’est tout …

Le Loup Alpha ou le Lion mangent toujours en premier. Leur femelle préférée en second. (De temps en temps ils laissent leurs petits mangés avec eux) Le reste se battant pour se qu’il reste.

La particularité de l’être humain réside en DEUX choses qui le distinguent de la fourmi ( la civilisation des fourmis est fonctionnelle à souhait, notons le bien, mais il lui manque un petit quelquechose auquel nous tenons beaucoup …) :
-l’individuation et le regard sur soi
-la conscience du collectif.
Cela engendre un conflit intérieur personnel entre le moi et le nous, qui rejaillit au niveau de la société globale sous la forme de contradictions organisationnelles multiples.
Pas besoin de faire un dessin …

Je ne suis en aucun cas pessimiste et croît « dur comme fer » ou « tendre comme chair » à la possibilité de choisir qui l’on est, individuellement et collectivement, dès lors qu’est décidé de mettre en avant le regard objectif intérieur au détriment de l’obéissance au pulsionnel .
(Option radicalement différente de celle induite par la télécratie).

C’est la politique vue par un autre bout de la lorgnette … :wink:

Voir à ce sujet :

http://www.youtube.com/watch?v=9iUYUYcIwXM&feature=related

http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=endscreen&v=WgCbaLQahQg

http://www.youtube.com/watch?v=I7qlfiERLJU&feature=related

Sauf à dire peut-être que depuis un peu plus d’un siècle maintenant, en gros depuis la révolution industrielle, il semble que les succès de la méthode disjonctive (séparer le sujet étudiant de l’objet étudié, cogito ergo sum), associés au capitalisme et à une interprétation adaptée à la consommation de la psychanalyse nous aient menés à une société de narcisses triomphants, intronisés aux dépens d’un collectif moribond pour lequel personne ou presque n’éprouve plus d’intérêt. L’individu a acquis les droits nécessaires à son existence qu’il oppose systématiquement aux droits collectifs, tout en se plaignant d’une situation générale en délitement mais dont il ne se sent absolument pas responsable.
La fascination quasi religieuse à l’égard du droit confirme cette analyse comme la sujétion actuelle aux droits de l’homme malgré les horreurs engendrées. Après la Torah, la Bible, le Coran, il y a le code civil, la DUDH comme si nous avions toujours besoin d’un ouvrage pour nous guider, trancher et finalement nous aider à nous délester collectivement de la responsabilité des événements. Le problème, c’est qu’il y a toujours une minorité pour en tirer parti.

@Déhel.
Quelles horreurs sont à mettre au compte des droits de l’homme ?