Oui, c’est sûr, des vilains riches, il y en a un paquet.
Mais il y a plusieurs manières d’être un sale riche:
- la cupidité
- la manière d’être riche et de dépenser son argent
Vous avez parlé de la cupidité, mais vous ne parlez pas du mode de vie, et on est toujours le riche de quelqu’un d’autre. Alors, si « être riche » signifie disposer d’un privilège sur les autres, l’attitude est condamnable. Mais si « être riche » signifie se sentir le devoir d’utiliser cet argent pour améliorer le bien-être de la collectivité en investissant dans de nouvelles activités ou en aidant financièrement des activités de la collectivité, l’attitude est différente.
De nos jours, il est difficile de reprocher à quelqu’un qui réussit professionnellement d’en retirer des revenus qui peuvent être trop élevés, mais qu’il aurait tort de refuser, non ? Bien évidemment, je ne parle pas des salaires éhontés de patrons à parachutes dorés. Par contre, ce qui me paraît causer le plus de tort à la société est cette adoration de la richesse sous la forme de possession de biens matériels, comme si « ne pas avoir de Rollex » signifiait avoir raté sa vie. Et je ne parle pas d’ultra-riches, mais de cet état d’esprit si répandu consistant à afficher avec insolence sa richesse: et cet affichage est devenu une tyrannie imposée dès le stade de l’enfance ou de l’adolescence: il faut avoir tel ou tel objet, vêtement, gadget, jeu…
Qui dit qu’il faut avoir des grosses voitures, des belles fringues, des grosses maisons, des billets d’avion plein le veston, et un gros compte en banque ? Les riches pardi !
Comme je pense que les billets accumulés par les riches dans leurs coffres ne leur seront finalement utiles que dans des cheminées s’ils ont froid, j’imagine qu’il y aura peut-être une morale un jour. Et ils verront que leur richesse était fausse, mal acquise, artificielle.
Le pognon ? C’est pas ça la vraie richesse…