Salut,
Je rebondis sur ton ouverture de topic. J’ai lu dans le journal d’Etienne une entrée qui date, si je ne me trompe pas, de 2006 où quelqu’un propose le modèle de la Suisse. Il faudrait que je retrouve l’endroit exact. Cela m’a semblé bien argumenté et d’une certaine logique.
Je ne suis pas spécialiste en la matière, même si je suis Suisse. En Suisse, on nous apprend à l’école que la confédération suisse, c’était le maximum de pouvoir aux cantons.
Il faudra que je recherche la différence entre une fédération et une confédération.
La Suisse a la chance d’avoir un référendum populaire (obligatoire et facultatif, sauf erreur de ma part → Oui je ne suis pas un modèle de civisme suisse, pardonnez-moi ;). J’étais surpris l’autre jour en entendant que c’était le premier référendum en Grèce depuis près de 30 ans. Mais le référendum grec aurait été instigué par le gouvernement et non par les citoyens, est-ce correct? Un référendum ne doit-il pas être lancé par les citoyens?
Pourquoi n’y a-t-il pas de référendum en France?
Excellente soirée,
Joël
La fédération est une union volontaire d’États qui transfèrent l’intégralité de leur souveraineté internationale à des autorités communes dite « fédérales ».[/b] Les actes fédéraux sont directement applcables aux citoyens de la fédération dans tous les États fédérés.
La confédération est une union volontaire d’États qui demeurent souverains aux regard du droit international, mais qui ont décidé de déléguer à des organes communs dit « confédéraux » l’exercice d’une partie de leurs pouvoirs souverains.
La Confédération suisse est en fait une fédération. L’Union européenne est une confédération.
Le référendum est pratiqué en France depuis 1793. Jusqu’à présent, c’est une procédure d’initiative exécutive et non pas citoyenne, mais le nouvel article 11 de la constitution actuelle, article introduit en 2008 et qui attend sa loi organique pour entrer en vigueur, institue en pratique le « référendum d’initiative citoyenne » : en effet, 50 députés peuvent, avec l’accord de 10 % des électeurs inscrits, proposer une loi « portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réfoprmes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions ».
Certains y verront « référendum d’initiative parlementaire » et ils auront raison formellement. Mais il est bien évident qu’à partir du moment où un dixième du corps électoral seraient d’avis de soumettre un projet de loi au référendum ces citoyens trouveront sans peine les 50 députés nécessaires pour déposer un projet de loi au parlement, et certainement beaucoup plus. En pratique, il s’agit donc bien d’un référendum d’initiative citoyenne.
Enfin, si la question de la démocratie participative suisse vous intéresse, je me permets (sans modestie) de vous renvoyer à la note de que j’ai écrite et remaniée récemment à ce sujet : vous la trouverez sous
http://www.euroconstitution.org/forum/viewtopic.php?f=195&t=1594&p=1814#p1814
Vous remarquerez qu’à l’occasion du remaniement, je suis parvenu pour ma part à une appréciation largement favorable du système suisse, dont il me semble que les Français et l’Union européenne (dans ses domaines d’attribution) pourraient s’inspirer avec avantage. Surtout si l’on recourrait à la méthode Internet (le bon sens indique que ce devrait être le cas, et la Suisse a procédé sur ce point à des essais apparemment concluants). JR