57 - Position concernant les banques, la monnaie et la dette

Position concernant les banques, la monnaie et la dette

1 - Introduction

Alors qu’un nombre sans cesse grandissant d’intellectuels et d’économistes de tous bords (Jean-Luc Gréau, Christian Saint-Etienne, Jean-Jacques Rosa, Gérard Lafay, Jacques Sapir, Frédéric Lordon mais aussi Paul Krugman, Joseph Stiglitz ou Maurice Allais pour n’en citer que quelques uns) dénoncent les méfaits de l’euro, la quasi-totalité de la classe politique est incapable de remettre en cause le dogme de « monnaie unique » qui a présidé à sa naissance.

Nous proposons donc une évolution de l’euro qui consisterait à passer de euro unique à l’euro commun en introduisant dans le système des euros nationaux. Cela permettrait d’inclure tous les pays de l’UE dans la zone euro, de ne plus exposer les pays de l’Union à la spéculation et de pouvoir réguler finement la politique monétaire en fonction de la situation économique et sociale de chaque Etat.

Dès lors:

  • Les 27 États membres s’obligent à utiliser une seule et unique monnaie (l’euro-commun) dans leurs échanges intra-communautaires et dans leurs relations avec le reste du monde.

  • Les monnaies nationales n’ont plus cours sur les marchés des changes et ne sont utilisables que dans leur pays d’origine. Elles ont une parité fixe mais révisable par rapport à l’euro. Toutefois comme le précise F. Lordon « [parité] révisable selon, non pas des mécanismes de marché […] mais des processus de négociations politiques (à l’unanimité ou à la majorité très qualifiée), avec contreparties à l’autorisation de dévaluation d’un des membres ».

  • La valeur relative des monnaies nationales varie donc selon les données économiques réelles des pays de la zone lors d’une révision périodique (mois, trimestre ou année) des taux de chaque monnaie : une BCE au service de l’Europe, ou une autre structure à créer, serait chargée de calculer ces nouveaux taux et de les proposer au vote des instances politiques décisionnaires.

  • Les marchés monétaires domestiques sont strictement réservés aux nationaux.

2 - A propos de la monnaie et du système bancaire

2.1. A l’origine était le troc qui pose le problème de la nécessité de la double coïncidence des besoins. Ce problème est résolu par la monnaie dans sa fonction d’intermédiaire des échanges

2.2. Les fonctions de la monnaie (déjà définies par Aristote il y a plus de 2300 ans):

  • Intermédiaire des échanges (remplace le troc)

  • Unité de compte (simplifie l’information et la comptabilité)

  • Réserve de valeur en vue d’une consommation différée (cette expression est trompeuse il vaudrait mieux parler de réserve temporaire de pouvoir d’achat)

Une quatrième fonction s’y est ajoutée : outil de spéculation et d’enrichissement sans cause

2.3. Qu’est ce que la monnaie ?

Outre d’être définie par ses fonctions la monnaie est acceptée en titres de paiement simplement « parce qu’elle est acceptée » (notion indissociable de confiance)

Néanmoins, la monnaie peut être plus ou moins facilement disponible (on parle de « liquidité ») suivant le type de support sur lequel elle est stockée et la possibilité de la récupérer sans perte ou délai important.

La monnaie réservée au système bancaire et financier (les IFM « Institutions Monétaires et Financières ») est appelée « base monétaire » (parfois nommée « M0 »). Elle représente un montant d’environ 1000 Md€, mais seuls les billets et pièces faisant partie de cette base monétaire sont inclus dans M1 (ci-dessous)

Les autorités monétaires classent la monnaie disponible dans le secteur non bancaire - État, entreprises et ménages - , en trois agrégats monétaires (poupées russes) du plus au moins « liquides » (ne pas confondre ce terme avec celui « d’espèces » qui représente les pièces et billets)

  • M1 (total # 4500 Md€) = les pièces et les billets en circulation (# 750 Milliards d’euros) dans le secteur public et privé non bancaire + les dépôts à vue des clients (#3800 Md€)

  • M2 (total # 8300 Md€) = M1 + dépôts remboursables avec un préavis inférieur ou égal à trois mois (livrets A et bleu, CODEVI, compte d’épargne logement, livret jeunes, etc,) + dépôts à terme d’une durée initiale inférieure ou égale à deux ans.

  • M3 (total # 9500 Md€) = M2 + pensions (espèces perçues en contrepartie de titres vendus à un prix donné dans le cadre d’un engagement de rachat) + titres d’OPCVM monétaires et instruments du marché monétaire (Sicav monétaires, certificats de dépôts, bons des institutions et sociétés financières) + titres de créance de durée initiale inférieure ou égale à deux ans (obligations, bons à moyen terme négociables).

Tout ce qui dépasse un délai de placement de 2 ans ou comporte des risques de variation importante de valeur (les actions par exemple) n’est plus considéré comme « monnaie »

En fait il faudrait considérer sous le terme de monnaie (Gomez) «les dépôts considérés par les déposants eux-mêmes comme totalement liquides »

Néanmoins, pour donner une idée, les créances (les contreparties en garantie de l’argent prêté par les banques) en cours du système bancaire commercial sur le secteur non bancaires sont d’environ 16000 Md€

2.4. Origine de la monnaie de crédit

Jusqu’au milieu du 17° siècle les orfèvres (les « Goldsmiths ») organisés en réseaux émettent des « certificats de dépôts » garantissant que la contrepartie en matière précieuse se trouve bien en garde chez eux, et se font payer pour ce service. Les marchands peuvent ainsi se déplacer à travers l’Europe sans transporter leur or.

Puis progressivement, à partir de 1655 ces certificats de dépôts sont émis pour des sommes rondes et « au porteur ». Ils peuvent ainsi circuler de main en main tant que la confiance à l’orfèvre reste importante.

La masse monétaire reste strictement inchangée, les certificats anonymes représentent vraiment l’équivalent en métaux précieux retirés de la circulation.

Mais vers 1665, les orfèvres se rendent compte que le stock d’or dont ils sont les gardiens ne descend jamais sous un certain seuil. Face à ce constat, ils deviennent des banquiers en émettant des certificats supplémentaires en échange de reconnaissances de dette et en demandant des intérêts sur ces prêts.

Il y a bien là création monétaire puisque le volume des moyens de paiement s’accroit par rapport aux véritables valeurs détenues en garantie. Le principe du système bancaire à réserves fractionnaires était né.

Jusqu’aux années 1970 la monnaie était généralement échangeable, au moins indirectement, contre de l’or". Les décisions de Nixon en 1971 ont progressivement changé ce système. Maintenant plus aucune monnaie n’est d’une quelconque manière gagée sur l’or. La monnaie n’est plus que « reconnaissances de dette » qui circulent et la monnaie n’est plus qu’une création ex nihilo (ce qui ne veut pas dire sans contrepartie ou sans règles d’encadrement) des banques, lors de l’action de la monétisation.

2.5. La création monétaire de nos jours

C’est une simple double inscription au bilan d’une banque, seule type de société autorisée à créer la monnaie.

Lors d’une demande de crédit qu’elle satisfait, une banque « monétise» une reconnaissance de dette ou un actif ou une promesse d’actif (qui ne sont pas de la monnaie) à l’actif de son bilan et simultanément la contre valeur contractuelle de l’emprunt est portée au compte de l’emprunteur sous forme de monnaie scripturale qu’il pourra utiliser pour ses paiements.

Les banques créent la monnaie, mais, comme d’autres établissement financiers elles peuvent également jouer le rôle d’intermédiaire en prêtant une épargne existante qui nécessairement, à l’origine, a été crée par elle-même ou une autre banque, quelque part dans le monde, sous forme d’un crédit accordé contre « reconnaissance de dette »

Cette monnaie scripturale créée par une banque correspond aussi pour elle à l’obligation de disposer de 2% de monnaie de Banque Centrale (c’est l’équivalent moderne de l’or que « l’orfèvre-banquier » gardait dans ses coffres) et à celle de garantir la transformation de sa monnaie en billets de banque centrale qu’elle ne peut produire. Ces deux obligations correspondent à des « fuites » pour le système bancaire commercial et limite leur capacité de création monétaire. Un réseau bancaire pris isolément doit en plus, si les payements faits par ses clients vers d’autres réseaux bancaires dépassent les paiements fait par les clients des autres réseaux bancaires vers le sien, « compenser », la différence en monnaie centrale seule acceptée entre réseaux bancaires - qu’elle devra verser à ses concurrentes. Il est donc important pour les banques de pouvoir se procurer à bas coût (en termes d’intérêts) cette monnaie centrale dont elles ont besoin, et qui est appelé « refinancement » (le taux d’intérêt consenti aux banques est fixé et réajusté par la Banque Centrale ; il est actuellement de 1%.)

A cette vision de la monnaie certains professionnels de la banque font une objection formellement exacte mais en réalité injustifiable. Selon eux, les banques ne seraient en aucun cas créatrices de monnaie, pas plus que les orfèvres, puis les banquiers, n’ont jamais été créateurs d’or. Qui oserait soutenir le contraire ? Mais, c’est là précisément le problème. Quand, dès le XVII ième siècle, des banquiers se sont mis à émettre indûment des certificats de dépôts non réels traités par eux comme s’ils l’étaient (c’est à dire comme justifiants le prélèvement d’intérêts), et par leurs clients comme moyens additionnels de paiements, ils ne créaient certes pas d’or, mais ils créaient - au début en fraude - de la monnaie d’usage. Aujourd’hui toutes les banques sont, par un privilège unique, autorisées à accorder des crédits au-delà de leurs avoirs en monnaie de base (l’actuel substitut de l’or ancien car monnaie gagée essentiellement sur les « reconnaissances de dettes des États » par définition solvables via l’imposition), créant ainsi à la fois des moyens de paiements supplémentaires pour l’économie et, pour elles-mêmes, des revenus directement proportionnels.

La Banque Centrale conduit (en principe) la politique monétaire, tient les comptes des banques, fournit les besoins de billets de banque au secteur non bancaire (notons que contrairement à une idée admise, les billets de banque ne sont pas une « monnaie gratuite » puisque pour se les procurer il y aura un débit du « compte bancaire » lequel n’a d’existence que par un crédit bancaire « quelque part » sur lequel sera demandé des intérêts)

3. Pour que l’argent nous serve au lieu de nous asservir !

3.1. L’erreur fondamentale

Nous savons tous très bien que l’erreur fondamentale est de confondre sous le même terme de « monnaie » :

  • celle émise par la Banque Centrale (monnaie de base ou « M0 », dont fait partie la monnaie fiduciaire - les billets de banque)

  • celle émise par les banques commerciales lors de « monétisations de créances », monnaie de crédit, qui, portée lors de sa création sur les comptes courants bancaires, va immédiatement circuler d’une banque à l’autre au gré des échanges économiques. Ces monnaies scripturales, tant qu’elles sont « liquides » (c’est à dire très rapidement utilisables et sans risque de perte ou de commissions excessives), sont toujours dénommées « monnaies » alors que le système bancaire commercial ne peut disposer que de quelques pourcents de monnaie de base: le système actuel est appelé « à réserves fractionnaires »

3.2. Les banques doivent-elles continuer à disposer du pouvoir de créer de la monnaie ?

Non, car une telle possibilité que permet un système bancaire à couverture fractionnaire, ce mécanisme du crédit bancaire, considéré comme frauduleux par plusieurs auteurs renommés (notamment le prix Nobel M. Allais qui parle de « faux monnayage »), a été critiqué également pour:

(1) son caractère structurellement instable,

(2) son extraordinaire effet d’amplification des mouvements économiques, prix et activité, à la hausse et à la baisse ;

(3) les déformations qu’il engendre dans la structure des taux d’intérêt et dans l’appareil de production,

(4) les distorsions qu’il induit dans la répartition des revenus puisque, par le pouvoir d’achat qu’il crée «ex nihilo», il permet à ceux qui en bénéficient de «prendre sans offrir», détruisant ainsi les équilibres qu’il pourrait y avoir entre épargne et investissements.

Le principe actuellement en vigueur nommé, rappelons-le « système de crédit à couverture fractionnaire » est le vice fondamental de nos systèmes bancaires : la création monétaire qui lui est liée permet aux banques de faire du crédit en promettant de payer à vue des sommes pour lesquelles elles n’ont en réserve qu’une petite fraction de ces exigibilités, en jouant sur «la loi des grands nombres» et les compensations entre les entrées et les sorties de fonds.

3.3. Que proposer ?

De très nombreux économistes réputés (i.e ; David Ricardo, Leon Walras, Ludwig Von Mises, Murray Rothbard, Friedrich Von Hayek (Prix Nobel 1974),Henry Simons, Frank Knight et Jacob Viner, Irving Fisher, Fritz Machlup, Jacob Marshak, George Stiegler (Prix Nobel 1982), Milton Friedman (prix Nobel 1976), James Tobin (Prix Nobel 1981), Maurice Allais ( Prix Nobel 1988), Hyman Minsky, James Robertson, Christian Gomez) ont proposé de nouveaux systèmes pour le réformer en cherchant à dissocier la création de monnaie et la distribution du crédit, afin que l’investissement s’ajuste au mieux à l’épargne et que soit ainsi mis fin à l’instabilité chronique des économies. La plupart d’entre eux sont fondés sur un même principe : la monnaie en circulation doit être couverte à 100% par de la monnaie de base, le privilège de la création monétaire étant récupéré dans ce cas là par une structure publique dont le fonctionnement indépendant reste à déterminer, et le privilège du seigneuriage (de disposer des intérêts) étant celui de l’État qui ainsi redistribuera ces gains à tous au lieu de les voir réservé à des sociétés privées.

Nous préférons la dépendance des banques centrales au service des intérêts citoyens, plutôt que leur indépendance au service de la profession.

Pour dissocier la monnaie du crédit, un système à réserve pleine (dit parfois « 100% money ») impose aux établissements bancaires un taux de réserve de 100% (une couverture intégrale par de la monnaie de base, c’est-à-dire de monnaie de banque centrale) sur les dépôts considérés comme des disponibilités monétaires par les agents économiques (les dépôts à vue et assimilés, donc sans doute une partie – au choix de l’épargnant - de ce qui est actuellement comptabilisé en M2 et M3). Ce système à « réserve pleine » permettrait de réguler les économies plus efficacement qu’à présent, d’améliorer leur productivité, de donner une solution aux problèmes budgétaires et de dette publique.

3.4. Mise en œuvre du système à « réserve pleine »

Séparation des établissements financiers en au moins 2 types distincts selon les fonctions assurées.

1 - Gestion des moyens de paiement par des Banques de Dépôts

Les dépôts à vue et assimilés devront être couverts à 100% par de la monnaie de base. La Banque Centrale émettra autant de monnaie de base que nécessaire sous une forme à déterminer (achat d’actifs, prêt, don)

2 - Financement ou crédits par des Établissements de Prêts dont le rôle sera limitée à la seule intermédiation financière (prêt d’épargnes confiées ou refinancement auprès de la banque centrale), les durées de prêts ne pouvant dépasser les termes de l’épargne.

Un pôle de crédit social (public) pourrait s’intégrer à cette catégorie.

Allais propose en plus des Banques d’investissements

Tout rapprochement des fonctions serait interdit (toute fusion des fonctions et toute participation croisée des structures commerciales).

Même si un gouvernement décidait la nationalisation de tous les établissements financiers, cette séparation en deux ou trois entités resterait souhaitable et pertinente.

3.5. Conséquences

Christian Gomez écrit :
[i]
« Tous calculs faits, les gains résultant de la réforme monétaire pour la zone Euro se solderaient en régime de croisière par:

(1) un effacement au 2/3 de la dette publique (sur la base des chiffres 2007),

(2) des ressources budgétaires supplémentaires de l’ordre de € 400 mds soit environ 4.5 % du PIB de la zone euro

En première approximation, l’impôt sur le revenu pourrait être réduit de 50% à l’échelle européenne en régime de croisière, toutes choses égales par ailleurs. Il ne s’agit pas de prendre ces chiffres au pied de la lettre, bien sûr. Mais, à notre sens, il donne une idée de ce qui est l’enjeu du débat sans compter tous les autres avantages de la réforme. Il ne s’agit pas d’un coup de magicien. Il s’agit tout simplement d’une récupération par la collectivité des gains de la création monétaire. »[/i]

4. A propos du financement des besoins de la collectivité

4.1. A minima, c’est sur la dette publique et les besoins de financement collectifs qu’il faut d’urgence nous pencher.

Par notre participation aux recettes directes ou indirectes de l’État, nous devons collectivement payer un intérêt à ceux qui ont la possibilité de prêter aux administrations publiques, lorsque celles ci ont des besoins de trésorerie (investissement ou fonctionnement) supérieurs à leurs recettes. Ces créanciers détiennent ainsi des « titres de dette », tels que Bons du Trésor (BTF ou BTAN) et les Obligations (OAT). Au fil des années, cet argent distribué aux plus riches s’accumule et les intérêts qu’il faut payer plombent les finances publiques. Qui plus est, leur montant est tel, qu’ils nécessitent l’émission permanente de nouveaux titres de dette souvent proches d’ailleurs montant des intérêts des emprunts antérieurs, et impose de couvrir, par de nouveaux emprunts, le besoin de trésorerie des administrations publiques.

Les intérêts payés entre 1980 et 2008 représentent 1306 milliards d’euros, et la dette brute sur la même période est passée de 239 à 1327 milliards d’euros, soit une multiplication par 5,5 (37 000 € par foyer fiscal). Elle atteint, en 2010 les 1500 milliards d’euros.

Si nous n’avions pas eu d’intérêts à payer, si l’État avait pu émettre notre monnaie, ce qui lui est interdit depuis la réforme des statuts de la Banque de France de 1973 et l’inclusion de cette règle au niveau européen depuis le Traité de Maastricht, la dette initiale de 239 milliards d’euros à fin 1979 aurait totalement disparu entre 2005 et 2007 (l’année 2008 correspondant à un endettement atypique comme l’est également 2009, et le seront 2010 et sans doute 2011). Tout au long de ces années, les soldes auraient été positifs pour un total de 217,8 milliards d’euros qui auraient pu être utilement utilisé pour le bien être collectif de la population ou le financement à long terme d’équipements « écologiques ».

Nous payons chaque semaine 1 milliard d’euros d’intérêts, plus de 50 milliards d’euro par an, à des investisseurs privés, soit 2600 € par foyer fiscal imposable (sans pour autant parvenir à rembourser le moindre centime du capital emprunté !). C’est maintenant plus que l’impôt sur le revenu perçu en France et c’est autant de financement qui disparaît des capacités d’action de l’État et des autres administrations publiques.

4.2. Puisque les traités en cours nous empêchent de procéder comme nous le souhaiterions, peut être faudrait-il procéder ainsi :

1 – Le gouvernement français « menace » de quitter la zone euro si dans un délai court les statuts de la BCE et l’article 123 du Traité de Lisbonne ne sont pas revus dans le sens de permettre à chaque État de bénéficier de la possibilité de se financer auprès de la BCE et d’y transférer progressivement les obligations publiques arrivant à échéance.

2 – Proposition que les financements à long terme nécessaires au développement durable et écologique (croissance verte) pourraient l’être par la simple adjonction d’un paragraphe supplémentaire à l’article 123/1 du Traité de Lisbonne et une très légère modification des Statuts de la BCE.

En effet : c’est actuellement l’article 123 du Traité de Lisbonne (TFU) qui nous gouverne (ancien article 104 du traité de Maastricht):

1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.

Que l’on peut traduire par : « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des banques privées et des rentiers» …

4.3. Les propositions d’adjonctions pourraient être sensiblement celles ci :

1 – suppression progressive de la dette

« Dans le but de supprimer les obligations de paiement d’intérêts sur les dettes publiques de chaque pays de la zone euro, les dettes de ceux-ci seront remboursées aux échéances aux détenteurs actuels par monétisation de nouveaux titres achetés par la Banque Centrale Européenne dans la limite annuelle de X % de la dette initiale. »

Progressivement car monétiser d’un seul coup l’ensemble de la dette serait évidemment suicidaire.

Voyons une possibilité au niveau de la France pour laquelle la dette à fin 2009 atteint sensiblement 1500 milliards d’euros, générant par des intérêts à payer à 4% une dette supplémentaire de 60 milliards par an.

Pour la simplification de l’explication, admettons ici que la banque centrale décide de monétiser tous les ans 100 milliard d’obligations arrivant à échéance, plus les intérêts dus sur le solde au taux moyen de 4%, et que le budget des Administrations publiques est équilibré hors intérêts à payer.

L’année 1, la banque centrale devrait donc monétiser 100 + (1500 x 4%) =160 Md€ qu’elle transfèrerait au Trésor Public pour paiement des titres de dette arrivant à échéance.

La seconde année la dette serait ainsi réduite à 1400 milliards. La banque Centrale monétiserait 100 + (1400 x 4%) = 156 Md€

Les années suivantes verraient les besoins de monétisation suivants : 152, 148, 144, 140, 136, 132, 128, 124, 120, 116, 112, 108, 104, 100, et le solde de dette (hors banque centrale) baisserait chaque année de 100 Md€

Et donc la 16° année le capital de la dette de 1500 Md€ plus les intérêts payés de 480 Md€, soit un total d’environ 2000 Md€, seraient donc « gelés » sous forme de nouvelles obligations du Trésor (OATI : Obligations du Trésor à Terme Indéfini), sans intérêts à payer, par un transfert total à la Banque de France qui rappelons-le, est propriété à 100% de la Nation.

Cette monnaie s’intégrerait effectivement en plus dans le circuit économique, mais sur une longue période, sans risque d’inflation!

2 - Nouveaux besoins d’investissements nécessaires (transition énergétique)

« Dans le but de soutenir l’économie des pays membres, et par exception au paragraphe 1, soit le Trésor Public, soit un établissement de crédit nommément désigné pour chaque État, peut obtenir de la part de la Banque Centrale Européenne les fonds correspondants aux obligations d’État déposées en contrepartie, pour une utilisation exclusive d’investissements reconnus d’utilité publique, collective ou écologique, dans des domaines d’application dont la liste aura été préalablement définie et votée par le Parlement de chaque État. Le taux d’intérêt appliqué à cette émission monétaire sera celui dit « de refinancement » appliqué aux établissements de crédit privés. »

Évidemment, ce faible intérêt payé par un pays (actuellement le taux de refinancement est de 1% annuel) reviendrait dans un « pot commun » dans les comptes de la BCE (zone euro) et serait donc repartagé au prorata des parts de chaque État de la zone euro. Un État qui emprunterait proportionnellement plus que les autres en rapport de sa participation dans la BCE serait donc redevable d’une partie des intérêts qu’il ne récupérerait pas mais qui deviendrait donc une recette supplémentaire pour les autres pays.,

Lorsque les États en auront assez de se faire plumer, ils décideront de faire monétiser progressivement les titres arrivant à échéance par leur banque centrale

Les monétaristes ne sont pas choqués que le taux de croissance (annualisé sur 6 mois) de M3 dans la zone euro a atteint près de 13% en 2007, et que sa moyenne entre 2002 et 2007 ait été proche de 10%

4.4. S’il n’est pas possible de s’entendre, il faudra quitter l’euro, considérer que la dette due est transformée en « francs » au taux d’entrée dans la zone euro, ce qui amènerait a une dette totale de 9840 milliards de francs (1500 milliards d’euros x 6,56) et décider de rembourser la dette aux échéances des obligations, en procédant de la même manière à une émission d’obligations nouvelles monétisées par la Banque de France.

5. En conclusion

Si une collectivité a:

1 – un besoin (collectivement souhaitable),
2 – la volonté de le satisfaire,
3 – les moyens techniques et énergétiques,
4 – un excès de main d’œuvre et le savoir-faire,

… l’impossibilité souvent alléguée du manque de financement est une mauvaise excuse car une vraie richesse résultera d’une création monétaire éventuellement nécessaire pour la réaliser. Il faut évidemment par la suite « détruire » cette monnaie; l’impôt y pourvoira par remboursement progressif d’une dette sans intérêts (et donc la destruction des obligations correspondantes) au fur et à mesure de l’usure, c’est-à-dire de l’amortissement, des richesses dont la production aura été permise par l’émission monétaire, ce qui, évidemment, n’empêche pas l’émission de nouvelle monnaie pour de nouveaux projets.

Sur le

4.4. S’il n’est pas possible de s’entendre, il faudra quitter l’euro, considérer que la dette due est transformée en « francs » au taux d’entrée dans la zone euro, ce qui amènerait a une dette totale de 9840 milliards de francs (1500 milliards d’euros x 6,56) et décider de rembourser la dette aux échéances des obligations, en procédant de la même manière à une émission d’obligations nouvelles monétisées par la Banque de France.
J'ai lu récemment un économiste (dont je ne me souviens plus le nom) qui propose de rester au départ à 1 pour 1 (1 "nouveau" franc = 1 euro) pour éviter les risques de valse des étiquettes et les changements d'habitudes néfastes. Si la valeur du "nouveau franc" varie dans le nouveau serpent monétaire (l'ECU ou l'euro commun) ce ne touchera que nos exportations et nos importations puisque, comme "nous" le suggérons, ce "nouveau franc" ne serait pas convertible sauf en "euro commun". J'approuve cette idée.

Je me permets de charcuter le texte d’AJH très pédagogique (ci-dessus, post 9158), pour en faire ressortir (si jai bien compris) ce qui pour moi converge vers ce que je souhaite: une appropriation des instrument de pilotage de l’économie par « le politique », c’est-à-dire « la souveraineté monétaire »…En attendant que le peuple prenne véritablement « l’économie à bras le corps » (titre d’un ouvrage de Philippe Herzog).

Pour dissocier la monnaie du crédit(…)

[bgcolor=#CCFFFF]Séparation [/bgcolor]des établissements financiers en au moins 2 types distincts [bgcolor=#CCFFFF]selon les fonctions assurées[/bgcolor].

1 - Gestion des moyens de paiement par des Banques de Dépôts

Les dépôts à vue et assimilés devront être couverts à 100% par de la monnaie de base.

2 - Financement ou crédits par des Établissements de Prêts (…)

[bgcolor=#FF66FF]Un pôle de crédit social (public) pourrait s’intégrer à cette catégorie[/bgcolor].
(…)
Même si un gouvernement décidait la nationalisation de tous les établissements financiers, [bgcolor=#CCFFFF]cette séparation[/bgcolor] en deux ou trois entités resterait souhaitable et pertinente.

3.5. Conséquences
(…)
Il s’agit tout simplement d’une récupération par la collectivité des gains de la création monétaire".

Merci AJH.

En attendant, on perd chaque jour un peu plus de maîtrise sur le système et les immenses capitaux spéculatifs passant [bgcolor=#CCFFFF]d’une extrémité à l’autre de la carène du bateau « marché financier », [/bgcolor]sans cloisons réductrices des moments d’inertie, peuvent conduire au chavirement: une économie voguant « quille en l’air », peut-être y sommes nous déjà ?

Les « producteurs », eux, voient partir leur travail à l’eau, et ce sont les spéculateurs, debout sur la quille, qui attendent que les remorqueurs des Etat « surrendettés » les sauvent: c’est le paradoxe du « libéralisme ultra »!:cool:

Bien sur je me répète, mais chaque semaine, c’est deux avions comme celui ci (tout neufs)

que nous envoyons en cadeau à l’étranger au titre des « intérêts de la dette publique »

Un mouvement d’occupation de la bourse de Wall Street:

https://ixquick.com/do/metasearch.pl?q=occupied+wall+street&l=francais

http://www.dedefensa.org/article-ils_sont_les_99percent__06_10_2011.html

Bonjour,

Comme mentionné ailleurs dans le forum, mon article a été publié ce matin sur Agoravox :

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/une-position-originale-sur-la-105445

Au plaisir de vous relire,

Joel

cherche renseignement

quelle est la quantité de monnaie fiduciaire en euros (pièces et billets) en circulation (ou dépot) dans le monde

j’ai lu qqpart 800 milliards. me semble un peu peu quand même.

derrière la tête : démontrer que l’argent légal est émis en quantité insuffisante pour que les intérêts dus puissent être payés sans création monétaire via la dette.
thème connexe : nécessité de croissance.

Absolument correct… référence :

http://chevallier.biz/2011/12/chronique-de-l’effondrement-annonce/

Jean-Pierre Chevallier parle justement de la distribution de monnaie en euros. Vous aurez vos réponses. Et oui, pour la nécessité de croissance… c’est même pire: dans l’économie actuelle, cette nécessité doit être obtenue à tout prix.

merci

C’ est les socialos qui ont financiarisé la dette (abolition loi de 45, transformation des BdT en titres négociables) en 1985 par Delors, créé le Monep, le Matif, la Banque Universelle rose (fusion depot prêt finance)

Pour financer leurs conneries

« Le ouinouin Jospin, dit ‹ Yoyo ›, a jeté à la poubelle verte 10 milliards d’euros du contribuabenêt en arrêtant Superphénix ( qui avait déjà chargé son combustible et allait démarrer …) La limace rose ‹ Flamby › devrait faire au moins 10 fois mieux. » La chronique des singes bonobobos verts.

Absolument correct.... référence :

http://chevallier.biz/2011/12/chronique-de-l’effondrement-annonce/

Jean-Pierre Chevallier parle justement de la distribution de monnaie en euros. Vous aurez vos réponses. Et oui, pour la nécessité de croissance… c’est même pire: dans l’économie actuelle, cette nécessité doit être obtenue à tout prix.


Les chiffres de Chevallier sont juste mais ses « conclusions » ( par exemple " l’argent non gagné") sont totalement bidon…
Idem lorsqu’il « analyse » les bilans des banques

Bonjour AJH,

Merci pour votre message. Je ne suis pas assez spécialiste en économie pour analyser le bien fondé des propos de Monsieur Chevallier. Néanmoins, je pense que « dans les grandes lignes » il n’a pas tort, ces propos semblant avoir une certaine logique de fond et la majorité de ces analyses sont solides.

Sinon, je vous engage à poster sur son site et à nous transmettre le lien vers la discussion. C’est avec plaisir que je suivrai une discussion en ce sens et je pense que Monsieur Chevallier se donnera la peine de l’alimenter également.

Par exemple, moi ce qui m’a quand même choqué ces derniers jours, c’est la possibilité de sortir près de 500 milliards d’euros du chapeau haut de forme de la BCE, sans parler des dizaines de milliards de dollars supplémentaires achetés. Il n’y a pas création monétaire bien sûr (sic)…

Un petit jeu de mot pour clore mon message, jeu de mot de rigueur paraît-il: Noyeux Joël à tous :slight_smile:

Bonjour Joêl
Il y a des années que j’ai cessé de discuter avec Chevallier (un autre Jorion), d’une part parce qui « pue » la prétention et qu’il est totalement buté, mais surtout parce qu’il « modère » (sic) les commentaires qui ne lui plaisent pas.
Essayez donc de vous faire expliquer cet « argent non gagné » (j’ai pas encore compris), la création monétaire (il n’y en a pas), de lui dire seulement que les dettes des banques (le passif) c’est en grande partie les dépôts de ses clients (et qu’une banque est donc d’autant plus grosse qu’elle a de « dettes ») et enfin que Bâle c’est le rapport des crédits accordés aux fonds propres (et non du passif aux fonds propres).
Ceci dit, je considère qu’il a raison dans ses analyses de la « solidité » de l’euro et les problèmes causés par le fait que nous soyons dans une Zone Monétaire NON Optimale.

Oui, je suis d’accord.

Vu la situation dans laquelle nous sommes, et surtout celles que nous risquons de donner à nos enfants, sans avoir quelque peu ouvert les yeux avant de leur transmettre notre héritage planétaire, personnellement, je préfère me concentrer sur, comme on dit ne mathématiques, le plus grand dénominateur commun de tous les avis intéressants que je lis, plutôt que de lutter pour avoir une conception parfaite de la vérité (est-ce que cela existe d’ailleurs? surtout en économie? pas certain).

Il me semble plus important de faire passer un message et de tenter de faire prendre conscience aux foules qu’il est temps de bouger, plutôt que de pinailler sur le fond (qui ne conviendra de toute façon jamais à tout le monde).

Le peuple a été muselé par le système bancaire moderne. Le couple ayant réussi à épargner 20’000 euros auront peur de bouger de peur de perdre leur épargne. Le système actuel est proche de l’omnipotence. Et je crois que c’est ça qui m’exaspère le plus.

Excellentes fêtes à vous tous.

Joël

sans m’y connaître bien dans le sujet, je reconnais effectivement certaines choses qui me gènent dans son discours, des tas d’affirmations gratuites en nous donnant pour seule explication que lui il fait partie de ceux qui savent et que tous les autres sont des ignares

donc déjà l’absence d’explications crée le doute sur le fondement de ses propos
et son mauvais comportement aggrave les doutes

les personnes qui savent réellement et qui discernent bien les choses sont toujours très sages ( la connaissance provoque la sagesse ) et ne souffrent donc pas d’un tel complexe de supériorité et d’une telle haine ( la haine aveugle au contraire )
enfin peut-être que haine c’est trop fort, mais disons mépris ( ça aveugle tout autant )

le fait qu’il se base sur les théories monétaristes de Milton Friedman ( alors qu’elles se sont révélées fausses de nombreuses fois dans les faits ) et aussi que les idées en générales de Milton Friedman et de son courant idéologie ultra libéral, se sont révélées quand elles ont été appliquées particulièrement néfastes, tout cela n’aide pas non plus

Il convient maintenant de considérer la monnaie comme une énergie au même titre que l’eau, le gaz ou le pétrole, dont les seuls consommateurs du bout de la chaine ont besoin pour de simples échanges.
Il faut restaurer les principes simples de taux d’intérêts fixes et interdire tous les autres produits spéculatifs. Il convient de poursuivre en justice tous les opérateurs qui ont manipulés les consommateurs depuis 1973.
Tous ces produits inventés par ce système financier international dirigé par des déments n’ont plus lieu d’être, ils ont fait suffisamment de dégâts dans nos économies.
Il faut très rapidement faire procéder à l’arrestation de Pierre Richard, le fondateur et président du groupe DEXIA ainsi que tous les directeurs de DEXIA avant le crac de 2008 et les traduire devant les tribunaux compétents pour haute trahison.
Au passage, n’oubliez pas de signer la pétition :
http://petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2012N21103

A propos de la monnaie, ce qui m’inquiète le plus est son caractère scriptural et sa dématérialisation (ce qui signifie que la forme actuelle de la monnaie est un alignement de chiffres sur un écran). Je ne peux pas m’empêcher de revenir en pensée sur le scénario du film « Die Hard 4 », où, pour ceux qui ne l’ont pas vu, un idéaliste extrémiste complexé veut provoquer le black out de la réserve mondiale de monnaie scripturale en coupant l’alimentation électrique, ce qui remettrait les compteurs à zéro : les riches = les pauvres… En effet, le système moderne est de plus en plus dématérialisé, j’en veux pour preuve le lancement du paiement sans contact, où la monnaie va bientôt passer par de simples circulations de chiffres via nos portables.
Le train est ainsi lancé à toute vitesse, personne ne pourra plus l’arrêter je pense, et il est aujourd’hui quasiment impossible d’estimer les richesses en circulation et qui les détient réellement.
Or pour pouvoir mettre à mal un système et se protéger contre ses abus, encore faudrait-il l’identifier…

Les présidentielles françaises m’ont flanqué un « coup de bambou », j’avais l’infime espoir que notre peuple était suffisamment lucide et en avait suffisamment marre pour s’exprimer soit par l’abstention soit par le vote blanc (plus de 50% d’abstention ou de votes blancs était notre dernière chance), or je constate qu’il n’en est rien et que décidément, nous nous enfonçons à 80% de taux de participation, dans un système qui nous étrangle.

Une lueur d’espoir cependant : le retour de beaucoup vers la mode du vintage et des années 70/80… cela a l’air d’un détail mineur presque fallacieux même, et pourtant, cela dénote d’une aspiration générale vers un retour au passé.
Si on pouvait alors concilier nos techniques modernes (Internet, les mobiles etc) avec « l’artisanat » d’antan (la bonne vieille monnaie en Francs pièces et billets), on pourrait revenir à un système financier sain.

Oui, mais voilà : comment faire ?..

Petit exemple à propos du vote blanc ou nul

Sur 100 électeurs

1 er cas
34 Hollande : 54,8 %
28 Sarko : 45,2 %
36 s'abstiennent (participation 64%)
2 votent blanc ou nul

Les médias: Hollande élu avec un taux d'abstention très élevé.

2 ième cas
34 Hollande : 54,8 %
28 Sarko : 45,2 %
5 s'abstiennent (participation 95 %)
33 votent blanc ou nul

Les médias : Hollande élu avec une très forte participation

C'est la raison pour laquelle je préfère m'abstenir que de voter blanc...

Voilà qui éclaire ma lanterne mais ne me rassure malheureusement pas !
Cela fait plusieurs scrutins où en effet, malgré un taux d’abstention élevé, les résultats sont officiellement reconnus et validés…comme si cela n’avait pas d’importance.

Tout à fait, il n’y a pas de "pourcentage minimum " du nombre de votant qui pourrait invalider l’élection. Mais l’abstention marquera plus les esprits que le vote blanc ou nul tant qu’ils ne sont pas reconnus avec un effet sur le résultat

Dans cet exemple,

Vote blanc 34 suffrages
Hollande 33 suffrages
Sarko 28 suffrage,

… si le vote blanc était reconnu, il faudrait recommencer l’élection