Bonjour André-Jacques, content de te lire à nouveau. Est-ce que tu avais lu l’article de Jacques Sapir sur le thème de l’euro dans la campagne présidentielle via RIA NOVOSTI : http://fr.rian.ru/tribune/20120422/194379497.html
Alors voilà ce qu’il faudrait mettre en place : un quorum, comme dans les AG : un pourcentage minimum de participation, garant de notre choix.
Merci Gilles
Non je n’avais pas lu cet article là de Sapir
Il dit, juste avant l’élection, des choses fort justes; il y aurait peut être seulement à débattre sur la dévaluation « proposée » de 20% du franc , ceci dans l’hypothèse d’un euro commun qui pourrait se mettre en place simultanément avec un éclatement de l’euro, qu’il soit ou non conséquence de la sortie initiale de la France de la zone euro: néanmoins, maintenant, avec Hollande, cette dernière hypothèse n’est pas crédible; il ne fera rien.
l'abstention marquera plus les esprits que le vote blanc ou nul tant qu'ils ne sont pas reconnus avec un effet sur le résultatPlus peut être, beaucoup c'est douteux. En 1988 et 2000 les taux d'abstention ont été de 60% et de 70%. On ne peut pas dire que ça ait beaucoup marqué les esprits. Ni que les analyses aient beaucoup évoqué une crise démocratique.
Oui, c’est possible , j’avoue que je suis encore hésitant … une enveloppe avec une feuille de PQ (non usagée) peut-être ?
Je ne savais pas trop ou mettre se lien, donc désolé si il ne correspond pas vraiment à votre fil de dial AJH, n’hésitez pas à le mettre autre part si nécessaire
L’histoire méconnu de la Banque de France version Henri Guillemenin. « Banque de France » qui n’a de France que le nom.
Je ne savais pas trop ou mettre se lien, donc désolé si il ne correspond pas vraiment à votre fil de dial AJH, n'hésitez pas à le mettre autre part si nécessaire :)L’histoire méconnu de la Banque de France version Henri Guillemenin. « Banque de France » qui n’a de France que le nom.
Selon le travail d’Annie Lacroix-Riz, la BdF a financé le nazisme dès les années 30 je crois, avec une touche d’Édouard 8 (c’est d’actualité!), Leningrad n’avait plus qu’à bien se tenir… mais pas de bol, tout le monde savait (à l’époque) que le front Russe c’était la Chine et le Japon (…!)
James Rickards, financier, avance que la prochaine crise économique sera plus importante que la capacité de la FED, et des autres banques centrales, à l’encaisser. Et il situe cette crise avant cinq ans.
« C’est comme s’ils construisaient une digue de 5 pieds de haut et qu’un tsunami de 40 pieds approchait. »
La différence est que les tsunamis sont des phénomènes naturels non maîtrisables et que les crises économiques sont largement des phénomènes humains créés et maîtrisables par l’homme. Des crises économiques majeures sont possibles mais il est également possible d’adopter des règles pour les canaliser sinon pour les empêcher tout à fait.
La vraie crise à craindre pour l’avenir est celle de la raréfaction des ressources naturelles et des problèmes de redistribution et de démographie qui l’accompagneront fatalement au niveau mondial : d’ailleurs, elle a déjà commencé. JR
Toutafé : la petite crisette de 2008 a été fort bien maîtrisée et gérée, sinon par l’homme, du moins par certains hommes … à leur seul profit.
Concernant les autres crises, il se trouve que ce fil porte sur la Position concernant les banques, la monnaie et la dette.
Le peuple canadien gagne un procès contre la Banque du Canada!
[align=center]Pourquoi la France achète-t-elle de la dette américaine ?[/align]
De nombreux analystes financiers alertent sur une probable crise financière en provenance des États-Unis, à l’horizon 2020. Elle serait plus catastrophique que celle de 2008 (voire la note de Jean-Luc Baslé). Dans la crainte d’un krach financier, des nations se délestent de leurs obligations du Trésor américain. À l’inverse, la France augmente ses achats. Son stock qui était de 3,8 milliards de dollars en février 2008, s’élève désormais à 118,4 milliards. Entre avril 2017 et août 2018, Paris a acheté plus de 51 milliards de dollars de dettes américaines…
Détention des titres de dettes publiques des États-Unis par les pays étrangers par mois Août 2017 - Août 2018 en milliards de dolars US $:
http://ticdata.treasury.gov/Publish/mfh.txt
Le risque financier
La dette publique US augmente à un rythme exponentiel. Le volume de la dette a quasiment quadruplé depuis 2000, passant de 5.674 milliards de dollars en septembre 2000 à 21.516 milliards en septembre 2018. Il représente désormais 108% du produit intérieur brut. C’est la raison pour laquelle de nombreux économistes tirent la sonnette d’alarme (1). Contre vents et marées, les agences de notation américaines (Fitch, et Moody’s) maintiennent la meilleure note, AAA, aux bons du Trésor américain, à l’exception de S&P qui l’a abaissé à AA+ en août 2011. L’agence de notation financière chinoise, DAGONG, est plus sévère. En janvier 2018, elle a attribué un BBB+, avec perspectives négatives, à la dette souveraine US, ce qui la situe désormais juste un cran au-dessus des emprunts considérés comme spéculatifs. Pour justifier sa décision, DAGONG met en avant le risque croissant d’insolvabilité et les faiblesses du mode de développement économique des États-Unis fondés sur la dette (2). Elle met également en garde les investisseurs et les États qui pourraient être tentés par l’achat de cette dette susceptible de se transformer, à court ou moyen terme, en obligations à haut risque. Il est permis de penser que l’agence de notation chinoise n’est guère plus objective que ses consœurs américaines. Néanmoins, le risque existe, et pour qui l’oublierait, la baisse des marchés boursiers en octobre est là pour le rappeler.
Attitude des principaux investisseurs
Premier banquier du gouvernement américain, la Chine a quelque peu réduit son portefeuille d’obligations américaines de 1.246 milliards de dollars en 2015 à 1.165 milliards en août 2018 – une faible réduction (-6.5%). Compte tenu de l’opinion de DAGONG pourquoi la Chine ne vend-elle pas ? La réponse a été donnée par John D. Rockefeller, il y a bien longtemps. On lui attribue le commentaire suivant : « si je dois dix mille dollars à ma banque, j’ai un problème. Si je lui dois un million, c’est elle qui a un problème ». C’est la situation dans laquelle se trouve la Chine à l’égard des États-Unis. Liquider ses actifs financiers américains conduirait à un effondrement du marché obligataire et du dollar, et donc à une récession, peut-être même une dépression. Elle ne peut défaire sa position que dans le temps : cinq à dix ans, voire davantage.
En revanche, le Japon, second banquier des États-Unis, a fortement diminué son portefeuille qui est tombé de 1.231 milliards en 2014 à 1.030 milliards en août dernier. Cependant, plus qu’une inquiétude à l’égard du risque américain, il faut y voir une nécessité due à un accroissement constant de la dette nationale. Pour sa part, la Russie qui détenait 150 milliards d’obligations en 2010, n’apparaît plus dans les statistiques du Trésor américain en 2018. Au rebours de cette tendance, la Grande-Bretagne a accru son portefeuille qui s’élève désormais à 273 milliards contre 55 milliards en juin 2008. En dépit de cette remontée qui se distingue par sa singularité, la part des investisseurs étrangers a baissé ces dernières années. Le risque américain ne fait plus l’unanimité d’autant que l’augmentation des taux d’intérêt accroît la charge de la dette et accentue le déficit budgétaire américain. L’économie américaine pourrait entrer dans un cercle vicieux de décroissance.
L’investissement français dans un contexte géopolitique
Concernant les relations bilatérales entre la France et les États-Unis, le soutien de Paris à l’économie américaine se justifie-t-il ? Washington continue de dire non aux incessantes demandes de Paris de placer le G5 Sahel sous le chapitre 7 des Nations Unies, ce qui permettrait aux militaires français de sortir du bourbier sahélien et d’économiser un milliard d’euros par an (3).
Le Président américain a « confié » le dossier libyen au président italien au grand dam d’Emmanuel Macron (4).
Et si la diplomatie française a enfin pu opérer un timide retour au Moyen-Orient, ce n’est pas grâce à son allié américain mais à la Russie qui a invité le président français au dernier sommet d’Istanbul (5).
Sur le plan économique, les sanctions américaines contre l’Iran ont durement pénalisé les entreprises françaises comme Total, Peugeot etc. Par ailleurs, les menaces de l’extraterritorialité du droit américain, pèsent toujours sur les sociétés hexagonales. Après Alstom, la justice américaine pourrait infliger des amendes à plusieurs d’entre-elles, dont une peine record à Areva, 24 milliards de dollars.
Conclusion
Si sur le plan purement financier l’investissement français pourrait se justifier sur le court terme, dans un temps plus long, il est hautement risqué. Une récession aux États-Unis est une quasi probabilité. [bgcolor=#FFFF99]Par ailleurs, le gouvernement qui s’évertue à vanter les nécessités de l’austérité aura des difficultés à expliquer aux Français qui grondent, ces placements, 51,5 milliards d’euros en une année, c’est une somme, qui pourraient être investie dans l’économie française, la relance de l’industrie, etc. [/bgcolor]Chaque citoyen aura, bien sûr, son idée sur une meilleure affectation de l’argent public.
Leslie Varenne
Général Dominique Delawarde
Jean-Luc Baslé ancien directeur de Citigroup New-York
(2) DAGONG GLOBAL CREDIT RATING CO.,LTD
(3) https://www.iveris.eu/list/notes_danalyse/371-le_sahel_estil_une_zone_de_nondroit__
(4) https://www.iveris.eu/list/entretiens/362-la_libye_victime_des_ingerences_exterieures_
Détention des titres de dettes publiques des États-Unis par les pays étrangers par mois Août 2017 - Août 2018 en milliards de dollars US $:
http://ticdata.treasury.gov/Publish/mfh.txt
Détention des titres de dettes publiques des États-Unis par les pays étrangers par mois Janvier 2017 - Décembre 2017 en milliards de dollars US $:
http://ticdata.treasury.gov/Publish/mfhhis01.txt
Source de l’article : https://www.iveris.eu/list/notes_danalyse/383-pourquoi_la_france_achetetelle_de_la_dette_americaine_