C’est une étude plutôt anthropologique de la propriété. La thèse étant que le statut de la propriété est le reflet des relations de pouvoir , donc une préoccupation constitutionnelle de premier ordre.
En fouillant un peu le net, je suis « tombé » sur une notion de la propriété ayant cours à l’époque féodale, la propriété éminente, qui venait se superposer à la propriété utile. En secouant mon neurone il m’est apparu que l’essentiel de l’enjeu constituant était la définition et les modalités de contrôle d’une propriété éminente qui cachait son nom.
Pour information au sujet de la concentration de la propriété des entreprises, il suffirait d’avoir le temps de lire tous les rapports moraux et financiers publiés pour les réunions des Conseils d’Administration de toutes les entreprises. Et dans ces rapports ce qui concerne la propriété, les droits de propriété, les participations au capital d’autres entreprises pour estimer quel est le degré de concentration de pouvoir capitalistique à l’échelle mondiale. Ou au moins mener cette étude en étudiant un échantillon concernant un nombre d’entreprises suffisamment significatif.
Eh, bien les chercheurs Stefania Vitali, James B. Glattfelder, et Stefano Battiston de la Chaire de conception des systèmes, École Polytechnique de Zurich, Kreuzplatz 5, 8032 Zurich, Suisse ont mené ce genre d’étude sur un nombre statistiquement suffisant d’entreprises et ils l’ont intitulé :
The network of global corporate control
Ce que je traduis ( avec le contexte donné par la lecture de quelques extrais traduits ) par :
L’analyse du réseau de contrôle global de l’économie par l’étude des participations au capital des entreprises.
Il me semble qu’il en a déjà été question ici. Quoi qu’il en soit il est utile de le répéter de temps en temps.
Autre citation:
presque 4/10 du contrôle sur la valeur économique des multinationales du monde est détenu, à travers un réseau complexe de relations de propriété, par un groupe de 147 multinationales appartenant au noyau, qui a globalement un contrôle quasi total sur lui même. Les propriétaires principaux à l'intérieur du noyau peuvent donc être considérés comme une "super-entité" dans le réseau mondial des entreprises. Un fait additionnel pertinent est ici que les 3/4 du noyau sont des intermédiaires financiers.