Je reste ferme sur ma position , oui tout est permis à priori tant que cela nuie pas .
D’ailleurs la grande philosophie politique qui consiste à ne pas emmerder ses voisins n’est pas spécialement >>néo-libéral<< ( terme qui n’a qu’un sens péjoratif ).
C’est entendu, jusqu’au moment où vous emmerdez un voisin, (ou l’inverse):
Philosophiquement pas de problème, j’imagine qu’il n’y a qu’à rester « zen » .
Mais en pratique?
Que faites-vous si vous niez la nécessité d’instaurer un droit « positif », positif parce que reconnu (par des textes de droit ou la coutume) entraînant jugement et coercition éventuelle ?
Stéphane Hessel insistait très souvent en séance publique sur la prime importance de la déclaration universelle des droits de l'homme, et insistait sur le mot universelle
Je reviens pour vous, et pour Jacques sur la critique sur la déclaration universelle DUDH.
La querelle avec Jacques sur le pluriel « les droits » ou le « droit naturel » n’aurait aucune importance dès lors que « ces droits » ou « ce droit » n’est pas formulé en termes qui permettent d’instituer (ou même de penser) un droit coercitif universel.
Mais voyons un bout du préambule aux 30 articles:
-1- Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
-2- Considérant qu’une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.
Contrairement à Jacques qui n’y voit que « des droits fondamentaux préexistants à la constitution et bien sûr à la législation, » (son post 26223) je trouve, dans l’alinéa n°1 rappelé plus haut de ce préambule, la revendication des NU, d’assurer, par la force donc, au moins la coordination du " respect universel et exclusif" de ces droits qui deviennent donc, par là même un droit positif, ce qui suppose donc le projet d’assurer par les Nations Unies la maîtrise complète d’UN seul droit qui s’exercerait sur la planète.
On trouve dans l’alinéa n°2 rapporté, la nécessité technique d’introduire les concepts qui permettront cette conception commune du droit que les NU revendiquent aussi
Et on comprend ainsi la nécessité des 29 autres articles qui, à défaut de constituer à proprement parler un droit coercitif universel (donc valable et imposé partout), introduisent (et au passage sélectionnent), les notions et concepts à universaliser, alors même que certains n’ont aucun sens dans certaines communautés humaines de notre époque (nationalité, propriété, élections, travail rémunéré, sécurité sociale, frontières, par exemple, et n’ont aucune chance d’être compris par ces nombreuses communautés, mais leur seront progressivement inculquées de par le rapport des forces existant.
Au passage:
- exit le tirage au sort
- une curiosité article 16: le mariage semble exclusivement réservé au couple homme/femme: pourquoi pas un recours auprès des NU au sujet du « mariage pour tous »!!
Par ailleurs,Il ne faut pas oublier que ce texte qui tend à octroyer aux Nations-Unies la légitimité de « penser » (le stade actuel) puis de rédiger de de faire respecter (stade à venir) un "droit politique positif universel, contribue à attribuer abusivement (par amalgame sur le terme « droits ») la même légitimité aux organismes mondialistes de dicter et faire respecter un droit international civil et commercial universel qui, on le voit déjà, traite les humains de façon toute différente, maîtrise qui est en fait le vrai et ultime objectif, la déclaration de 1948 n’étant qu’une étape sur le chemin.
Un aparté sur Stéphane Hessel, le « rebelle » médiatique de ces dernières années, dont la médiatisation même montre à l’évidence l’utilité qui a été la sienne entre les mains des concepteurs de cet empire mondial.
Voilà Ana la lecture que je fais, bien plus critique et pessimiste que la vôtre.