Salut, sa taille est propice à l'exercice de la démocratie directe et pour des questions locales.Il n'y a pas de limites à l'exercice de la démocratie. Nous discutons ici à une dizaine de la politique de l'Europe. Nous frottons nos idées et avançons lentement vers une meilleure compréhension de la réalité et de ce que nous voulons. Si nous étions 350 millions à intervenir nous ne progresserions pas, même lentement. Nous nous contenterions de dire oui ou non à des publicités créées par des politiciens et financées par ... des financiers.
Mais dès lors qu'il s'agit de questions qui concernent beaucoup plus de personnes, sa taille n'est plus propice dutout à l'exercice de la démocratie.Ici vous confondez la démocratie (la politique) et l'administration. L'Union Postale Universelle regroupe tous les états qui ont une administration postale, et coordonne leur fonctionnement. C'est une confédération, la démocratie ne s'exerce pas au niveau de l'Union. Chaque pays est libre de définir les lois postales qu'il désire, mais s'est engagé par son adhésion à accepter gratuitement tous les objets postaux qui lui sont transmis par un autre adhérent, et peut compter que les autres en feront autant. Il y a une incitation structurelle mais pas constitutionnelle à homogénéiser les lois postales. Il y a nombre d'autres unions de même type. Rien n'empêche un état de s'organiser de cette façon.
Nous formons un peuple, une nation, nous nous sentons liés par le même destin politique, nous voulons que la loi soit la même d'un bout à l'autre du territoire, et donc la taille qui est propice à la démocratie c'est surtout le niveau national.Je suis d'accord avec votre formulation. Mais je ne pense pas que vouliez dire la même chose que j'y mets. Pour moi, "nous" ce sont des gens que je connais suffisamment pour avoir "le désir de vivre ensemble" (c'est le sens du mot nation). La taille propice à la politique (et donc à la démocratie, qui est une des formes possibles de la politique) c'est certes le niveau national (c'est un pléonasme), mais la taille propice à une nation c'est plusieurs ordres de grandeur plus petit que la France ou l'Europe.
La situation sociale est quand même à prendre grandement en compte quand il s'agit de définir les différents niveaux politiques. Le principe de subsidiarité est dépendant de cette situation sociale.Tu peux par exemple considérer que les questions relatives à l’éducation ne concernent que ta commune et pas toutes les autres mais dans ce cas tu vas totalement à l’encontre des liens sociaux qui relient les citoyens et qui font qu’on veut la même qualité d’éducation et que soit enseigné le même savoir commun pour tous les enfants sur le territoire français.
Il faudrait expliquer pourquoi vous pensez cela. Il n’y a rien d’évident là dedans.
On veut surtout une qualité d’éducation au moins aussi bonne pour tous les enfants qu’on connaît que sur le reste du territoire français, et si possible européen, et si possible mondial. Que le même savoir soit enseigné est une conséquence et pas un but (comme dans l’Union Postale).
Ce sont nos liens sociaux et culturels, ainsi que nos interdépendances naturelles qui définissent en réalité les niveaux pertinents de décision. C'est d'ailleurs pour cela qu'Athènes prenait ses décisions en totale souveraineté,Absolument. Mais encore une fois je ne suis pas sûr que nous mettions la même chose derrière les mots.
à l'époque les humains étaient organisés en cité-états.Les Égyptiens et les Perses n'étaient donc pas des humains ? C'était effectivement le point de vue des Grecs. Et justement pour cette raison.