Si vous militiez pour un parti, vous entendriez , à chaque campagne électorale, les gens vous dire:
-« Ah, vous voilà, vous autres, mais on ne vous a pas vus souvent depuis les dernières élections! »
Cette phrase fatale signifie quand même quelquechose, et personnellement je la relaye vers « nos élus à nous »…
Je ne suis pas un élu, car je sens bien que la position actuelle de l’élu, même d’un parti « parfait comme le mien », est très difficile à tenir: il faudrait qu’il soit toujours à la fois en réunion et en visite de porte à porte…Il délègue à « ses camarades militants »…lesquels aimeraient bien que les gens s’intéressent plus souvent à la politique, ils se sentiraient moins « seuls ».
Je pense qu’Etienne a raison: il faut changer quelquechose au système, car prétendre que l’élu va s’occuper de tout pendant qu’on dormira, c’est se préparer des réveils difficiles.
Si l’élu est proche de ses électeurs comme de ceux qui ne l’ont pas élu, cela lui prend un temps supplémentaire qu’il faut bien soustraire quelquepart dans son emploi du temps…
Mais il arrive que l’élu soit bien seul face à des problèmes et des « puissances » qui dépassent les compétences d’un « seul responsable »: s’il alerte la population pour lui signaler les difficultés, les enjeux, les choix, aujourd’hui, peu répondent présent :
-" c’est son problème (« son métier…! ») , nous on a les notres à la maison!"
Les dispositions qui peuvent intéresser plus de citoyens à la vie de la Cité (RIC + "temps libre accru…), à mon avis , elles multiplieraient les relais, le civisme de « monsieur et madame tout le monde », militants pas forcément encartés, mais accros (je rêve ?), qui à une idée , qui à une association etc…
Et ce temps mis par « monsieur tout le monde( et Madame) » dans une « vie de la cité », il serait gagné pour « la proximité de l’élu », qui n’aurait pas à « aller chercher les gens » pour avoir des témoins aux réunions de travail du Conseil municipal( les élus que je côtoie n’ont pas peur des gens, ils manquent de temps !)
…Résultat: moins de monde me dirait:
-« Ah, c’est maintenant que les élections approchent, qu’on vous voit, vous autres, les militants ! »
…C’est ce « vous autres » qui doit disparaître, grâce à la proximité permanente des uns et des autres.
On ne doit pas se considérer comme des « consomateurs du travail des élus »: on est responsable comme le patron qui délègue des pouvoirs: « on » c’est le peuple souverain et si « les élus sont pourris » il faut y aller voir de plus près pour ne pas dire n’importe quoi et ne pas faire des amalgames expéditifs et sommaires!