C’est le moment pour une action contre le cumul des mandats.
j’ai l’honneur de vous soumettre un texte relatif à une possibilité d’action en faveur de la rénovation démocratique. Un tel texte amendé, corrigé ou reconstruit pourrait être adressé à tous les députés et sénateurs du Parti Socialiste. je vous remercie de votre attention.
le défi institutionnel du Parti Socialiste.
La révision de la constitution et la modernisation de la vie politique mises en chantier par Nicolas Sarkosy offre l’occasion d’un défi pour le parti socialiste quant au véritable « serpent de mer » de la rénovation démocratique.
Lors d’une conférence de presse du jeudi 6 Septembre 2007, Monsieur Balladur a fait le point sur les travaux de la commission sur la réforme des institutions. Mise en place par le président Sarkosy, elle doit achever ses travaux le 31 Octobre 2007, en vue d’une adoption de la réforme par le Parlement réuni en Congrès à Versailles vers la fin janvier 2008. Du 11 au 26 septembre, les 13 « sages » de « la commission Balladur » entendront les leaders des partis représentés à l’Assemblée nationale, au Sénat ou au Parlement européen. François Bayrou (MoDem) sera reçu mardi, Jean-Marie Le Pen mercredi, Marie-George Buffet (PCF) et Cécile Duflot (Verts) le 18 septembre, Patrick Devedjian (UMP) et François Hollande (PS) le 19 septembre, et Hervé Morin le 25 septembre (Nouveau centre).
Pour être votée, la réforme des institutions devra être approuvée par les trois cinquièmes des députés et sénateurs réunis en Congrès. Un seuil que l’UMP et son allié du Nouveau centre ne peuvent atteindre sans l’appoint des parlementaires du PS.
Le parti socialiste est donc maître du jeu, d’autant que la constitution de ce comité constitutionnel présidé par Monsieur Balladur comprend des personnalités dites « de gauche ». Bien évidemment sur de nombreux chantiers ( présidentialisme- parlementarisme, dose de proportionnelle, réforme du sénat, pouvoirs du président, du parlement, etc…) les clivages entre les parlementaires ne suivent pas obligatoirement ceux des partis. Cependant il est une réforme constitutionnelle dont la gauche pourrait se saisir avec efficacité, si tant est que le courage politique, le respect des engagements, demeurent parmi ses valeurs démocratiques ; il s’agit de la suppression du cumul des mandats pour les députés, voire pour tous les parlementaires.
En effet, La rénovation démocratique a été de tous les programmes des candidats à la présidentielle porteurs d’une nouvelle république ou sixième république. En particulier, le projet PS 2007, le programme de Mme Ségolène Royal, le rapport du sénateur socialiste Bel, le projet du Mouvement des Jeunes socialistes, sans parler du projet de la Convention pour une Sixième République, ont tous mis l’accent sur la nécessité de traiter radicalement de la question du non cumul des mandats. Sans revenir sur les arguments de certains constitutionnalistes qui considèrent comme Monsieur Guy Carcassonne dans un article du 17 janvier 2007 intitulé « Comment mettre fin au cumul des mandats » que « La suppression du cumul pour les députés n’est pas une réforme parmi les autres. En l’état de nos institutions, elle est la mère de toutes les autres » , ou comme Monsieur Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à Montpellier, et membre de l’Institut Universitaire de France, aux questions des Libénautes sur la possible réforme de la Constitution. « LIBERATION.FR » mercredi 4 juillet 2007, qui déclarait que « La vraie réforme serait d’interdire le cumul des mandats », il est clair que cette reforme du cumul des mandats est centrale.
Il sera donc intéressant de constater si les députés socialistes ou personnalité politiques du PS, dont plusieurs ont signé une pétition en 1997, intitulée « Un seul mandat pour chaque élu » dont l’original de ce document se trouve dans le Nouvel Observateur numéro 1691 - du 3 au 9 avril 1997, page 55, vont saisir l’opportunité ouverte par la commission Balladur sur la révision et la modernisation institutionnelle pour faire passer cette revendication.
Une telle revendication pourrait d’ailleurs être soutenue par de nombreux élus et pas seulement de gauche. Ainsi, je rappelle qu’une proposition N° 3108 de Loi Organique, relative au mandat de député, déposée par Monsieur Blanc, en mai 2006, sur le bureau de l’assemblée existe et est ainsi rédigée.
- Article 1er : « Art. L.O. 128-1. - [b][i]Sont inéligibles les personnes qui ont exercé deux mandats successifs de député. »[/i][/b]
- Article 2 : « Art. L. O. 141. - Le mandat de député est incompatible avec l’exercice d’un des mandats énumérés ci-après : conseiller régional, conseiller à l’assemblée de Corse, conseiller général, … ».
Le Parti Socialiste saisira t’il l’opportunité qui lui est ainsi donnée d’emporter la décision sur la question du cumul des mandats et de prouver ainsi aux citoyens, que le combat pour la démocratie est un de ses combats essentiels. Pour de nombreux citoyens, c’est la crédibilité du Parti socialiste, de ses élus, de sa rénovation ou refondation qui est en jeu. Nous avons aussi, nous mêmes, en tant que citoyens conscients de la nécessité de cette réforme des mandats à entretenir une pression forte et constante.
Ainsi, sans encore aller jusqu’à notre idée sur le non cumul pour tous les élus, (voir messages plus haut) le moment est trés favorable pour obtenir ce non cumul pour les parlementaires.
Vous trouverez les articles cités en référence sur http://constitution.vosforums.com/index.php
Mon blog ; http://changerlarepublique.over-blog.com/
Merci de votre attention.