Collégialité électorale (suite)
Sandy (4999).
Je ne dis pas que le système aboutirait à la perfection, mais il résoudrait probablement la plupart des conflits entre carrière professionnelle et mandat électoral.
Ce n’est pas le cas du non-renouvellement (oublions le non-cumul : je crois que nous sommes tous d’accord sur ce point). Quand bien même le mandat électoral ne durerait que cinq ans dans toute une vie, le problème de l’incompatibilité de cette interruption avec la poursuite d’une carrière normale resterait tout entier, ce qui signifie qu’une grande partie des candidats continueront d’être des fonctionnaires, des gens riches ou des politiciens professionnels et que les autres seront découragés de faire acte de candidature.
Radicale, la proposition ? Je ne vois pas en quoi. Elle prend en compte les réalités et les possibilités de la stuation actuelle, notamment ce qui se fait déjà depuis longtemps avec les scrutins de liste. La seule grande différence avec le système du scrutin de liste serait qu’on élirait la liste elle-même mais qu’à tout moment le mandat serait exercé par une seule personne figurant sur cette liste (par le premier de liste en principe, ou par les suivants - dans l’ordre de la liste, je suppose).
La proposition implique, naturellement, que les mandataires collégiaux, quelle que soit leur situation de carrière, bénéficient d’une garantie de maintien, y compris dans le secteur privé. Cette garantie serait beaucoup plus facile à donner si l’élu gardait régulièrement contact avec son entreprise. Dans le secteur public, pas de problème.
Je ne vois pas (Zolko) pourquoi le système ne devrait s’appliquer qu’aux futurs élus. Même les élus actuels, y compris ceux qui ont fait toute leur carrière dans la politique, peuvent avoir intérêt à passer au nouveau système. Les élus « professionnels » conserveraient la possibilité de ne pas se faire remplacer pendant toute la durée du mandat et donc de percevoir intégralement le montant de leur indemnité parlementaire.
D’autre part, une campagne est plus facile à mener à plusieurs que seul. Les partis prennent généralement la campagne à leurs frais, sans compter que l’État fournit des facilités et qu’un isolé pourra toujours bénéficier de l’aide bénévole des citoyens.
Incidemment, si les fonctionnaires sont (je le crois avec Sandy) plus politisés que les autres, c’est, je n’en doute pas, en raison de leur haute conception de l’État, mais reconnaissons que celle-ci est un peu facilitée par le fait que les intéressés ne courent aucun risque de carrière. La vertu politique dont parle Sandy est beaucoup plus facile à pratiquer quand on dispose de la sécurité de l’emploi (ou d’argent).
[b]L’avantage principal du système de la candidature collégiale est clair : il favoriserait sensiblement la participation des citoyens à la chose publique sans coûter davantage que le système actuel.
Je me demande si cette proposition ne mériterait pas un sujet à part.[/b]
Naturellement, la mise en place de ce système exigerait une nouvelle loi électorale. JR