[b]« Le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument. » [/b]De cette vieille maxime jamais démentie par personne, on doit tirer [bgcolor=#FFFF99]l’enseignement, simple mais absolument prioritaire, qu’il est dangereux pour les citoyens soumis aux pouvoirs de laisser longtemps ces pouvoirs entre les mêmes mains[/bgcolor].
Les Athéniens avaient fait de la rotation rapide et permanente du pouvoir la principale mesure de leur protection contre l’arbitraire.
Presque tous les mandats duraient un an et n’étaient pas renouvelables du tout.
Il faudrait, au milieu de l’océan inaccessible de connaissances héritées de l’histoire, arriver à garder vivantes les connaissances plus importantes.
Le non renouvellement des mandats est une condition essentielle de la démocratie.
Le professionnalisme des acteurs politiques les éloigne du monde réel et il permet, il favorise même, toutes les dérives antidémocratiques.
De plus, ce professionnalisme politique revient à confisquer des fonctions que chaque citoyen bien formé pourrait pourtant légitimement aspirer à remplir une fois dans sa vie.
Comment motiver les citoyens à l'engagement politique si toutes les places sont accaparées par des arapèdes ventouses (des « cratocrates »), toujours les mêmes, qui s'accrochent au pouvoir ?[bgcolor=#FFFF99]Il faut favoriser le turn-over, imposer le renouvellement du personnel politique.[/bgcolor]
L’argument de la haute technicité des décisions à prendre est fallacieux. C’est commode de tout compliquer pour rester le seul maître à bord, mais ça ne fait pas la démonstration que la complexité est inévitable.
Les mandats ne devraient être renouvelables que peu de fois. Si on accepte deux mandats successifs, un seul renouvellement, chaque candidat dispose de dix ans pour changer la vie. Ça suffit, non ?
Il est essentiel de comprendre que [bgcolor=#FFFF99]même un bon élu doit partir et laisser la place[/bgcolor], même si c’est attristant parce que le suivant ne sera peut-être pas aussi valeureux. Il faut l’accepter parce que le pouvoir renouvelable est la gangrène du système politique.