3A1 Désignation des représentants politiques : élections (et avec quel mode de scrutin) ou tirage au sort ?

Sandy, ce n'est pas parce qu'on "n'a pas entendu parler" de quelque chose que ce quelque chose, ici la notion de [b]représentation objective[/b], ne peut pas exister.

La parole et la volonté de ceux qu’ils représentent, [c’est à dire la vision idéale que vous avez de la représentation, (et que je ne conteste aucunement)] n’est pas, et ne peut pas être la parole et la volonté d’un candidat ou d’un groupe politique.

Plutôt que critiquer à priori le système actuel, essayons de voir si on ne peut pas imaginer des progrès à faire pour l’améliorer objectivement:

Un premier pas, (n°1), serait réalisé si, dans les congrès des partis existant, ceux de la tribune se taisaient, écoutaient les gens de la salle, réalisaient une synthèse des positions pour chaque problème particulier, et, pour chacune de ces questions, adoptaient la position majoritaire, et le mandat particulier correspondant.

Mais dans ce cas, il existerait encore des citoyens participants qui ne se sentiraient pas représentés puisque leurs positions ne se trouveraient portés dans aucun parti. Pour cela, il faudrait qu’ils se créent leur propre système de représentants. (pas n°2)

Un autre pas,et important, serait franchi (pas n°3), si la participation des citoyens était OBLIGATOIRE à ces congrès pour faire valoir toutes les opinions existant dans le peuple,au moins celles de ceux qui auraient une position personnelle.

Et enfin, (pas n°4), il faudrait idéalement réactualiser régulièrement les mandats des représentants. En effet, leur contenu réel est éminemment variable dans le temps, car il dépend à la fois de l’opinion (ou morale) personnelle de ces mandants, mais aussi de leur appréciation de la situation historique entre la date de l’élection et la date où cette volonté doit se matérialiser dans l’action des représentants.

Et bien, toutes ces corrections, le tirage au sort les apporte, en mieux, par CONSTRUCTION MATHEMATIQUE.

La synthèse de ces mandats se fait naturellement puisque l’ensemble des tirés au sort qui acceptent la charge (et qui représentent donc ceux qui auraient assez de conviction pour participer au débat des partis), représentent donc, et avec un POIDS MATHEMATIQUEMENT REPRESENTATIF les diverses positions citoyennes sur chacun des problèmes évoqués.

Le mieux vient du fait que la synthèse n’ayant pas à être faite, on échappe à tous les biais et imperfections résultant de la collecte et de l’ananlyse forcément imparfaites qui affecteraient la synthèse issue des 3 steps précédents, (sans parler des économies afférentes).

De plus, lors du décalage entre tirage au sort et action, ces divers tirés au sort auraient mathématiquement adapté leur position à l’évolution historique de la situation.

Sandy, le tirage au sort s’impose donc selon votre conception de la représentation.


Ecoute Bernarddo, je suis au parti de gauche, et pour l’instant mis à part 2 ou 3 petits écarts peu importants, je suis pleinement satisfait de la représentation dans mon parti. Ceux qui parlent en notre nom, ou ceux qui décident en notre nom ( comme par exemple Martine Billard ou Jean-Luc Mélenchon ) nous représentent pleinement ( les militants de la base ). Ils ont à coeur leur engagement et font très attention à l’honorer.

Donc ne dis pas que c’est impossible, je le vis en ce moment même.

Par contre un tiré au sort ne représente personne. Ta « représentation mathématique » n’est qu’une vue de l’esprit. Et la preuve c’est qu’il n’aura absolument pas à se soucier de ce qu’il dit ou fait pour représenter qui que ce soit vu qu’il ne parlera qu’en son propre nom.
En plus elle se base sur une croyance fausse. J’veux bien croire à une restitution à peu près fidèle aux grands groupes politiques, genre droite gauche … Mais c’est pas ça la politique. Jamais un tel tirage ne pourra restituer la complexité des opinions politiques et de leur répartition dans l’ensemble de la population.

Les gens qui se regroupent dans une association politique ont tous des opinions différentes. Seulement ils ont des priorités, et ils ont des idées communes. Ils mettent de côté leurs désaccords pour pouvoir réussir à réaliser certaines de leurs idées. C’est de leurs discussions que naissent des propositions communes. Ces groupes désignent des représentants pour porter ces propositions communes dans le débat public. Ensuite l’ensemble de la population choisit quelles propositions auront la possibilité d’être portées au gouvernement.

Le tirage au sort zap totalement le processus d’élaboration des projets communs et des idées communes.
Tu me diras que les associations politiques pourront continuer leurs discussions à côté des institutions. Seulement à partir du moment où tu supprimes l’enjeu, tu enlèves aussi aux gens ce qui leur faisait faire autant d’efforts.
Dans une société complexe comme la nôtre, où un seul changement ne suffit pas, mais où généralement un ensemble de changements cohérents dans divers domaines et à différents niveaux sont nécessaires, cela nécessite bel et bien la constitution de groupes politiques pour élaborer ce genre de plans.
Tes tirés au sort ne pourront en aucun cas remplacer tous ces processus. Adieu toute cohérence si chacun y va de sa petite idée personnelle. Cela ne m’étonnerait guère qu’ensuite on constate que les lois des riches ne sont pas remises en cause.
Quel tiré au sort va-t-il se mettre à réformer le système financier ? lol
A moins bien sur que par pur hasard on tombe sur un économiste dissident ou un militant, jamais un simple citoyen n’ira se lancer seul, ou même avec d’autres tirés au sort, dans de tels projets …

Et le pire à la fin du fin c’est que l’ensemble de la population est mise à l’écart, l’immense majorité de la population serait tout simplement exclue des décisions. Et tu oses appeler cela démocratie ?
Désolé mais participer à un tirage au sort n’équivaut en rien à une participation aux décisions politiques.
A la différence de vous, Etienne défend l’idée que les décisions sont prises non pas par les tirés au sort mais directement par les citoyens.
Si vous voulez défendre l’idée d’Etienne vous vous y prennez très mal.

Personnellement je ne suis pas contre l’idée d’associer une voie plus directe de propositions à la voie délibérative qui nécessite obligatoirement de la représentation. Mais remplacer l’une par l’autre totalement me parait être une très mauvaise idée.

L’idée de remplacer le sénat par exemple par une assemblée tirée au sort, ou le RIC, sont en cela des idées intéressantes.

Sandy,
Je ne veux pas polémiquer, mais vous dites plus haut que vous n’avez rien lu sur le tirage au sort… mais vous continuez à le critiquer, j’ai du mal a comprendre?

Ps: Pouvez m’indiquer un lien sur le projet du front de gauche car je n’arrive pas à le trouver.merci

Ecoute Bernarddo, je suis au parti de gauche, et pour l'instant mis à part 2 ou 3 petits écarts peu importants, je suis pleinement satisfait de la représentation dans mon parti. Ceux qui parlent en notre nom, ou ceux qui décident en notre nom ( comme par exemple Martine Billard ou Jean-Luc Mélenchon ) nous représentent pleinement ( les militants de la base ). Ils ont à coeur leur engagement et font très attention à l'honorer.

Donc ne dis pas que c’est impossible, je le vis en ce moment même.


Merci Sandy de nous donner une défense aussi sincère que peut se faire un honnête homme sur le système de partis, base de l’élection.

Que tu sois satisfait de ta propre représentation, je t’en donne acte, et suis moi-même proche du PG. Attention quand même au « nous » de ta phrase: d’un point de vue strict, tu n’a pas le droit de généraliser le « me » qui lui est strictement vrai.

Par contre un tiré au sort ne représente personne. Ta "représentation mathématique" n'est qu'une vue de l'esprit. Et la preuve c'est qu'il n'aura absolument pas à se soucier de ce qu'il dit ou fait pour représenter qui que ce soit vu qu'il ne parlera qu'en son propre nom.
Mais je revendique, comme Castoriadis, le fait de n'être représenté par PERSONNE. Et j'espère bien qu'il (eux tous) parlera, (et proposera) en son propre nom, et même [color=red][b]suivant ses intérêts, EN PLEINE LIBERTE comme je pourrais le faire si j'étais tiré au sort.[/b][/color].
En plus elle se base sur une croyance fausse. J'veux bien croire à une restitution à peu près fidèle aux grands groupes politiques, genre droite gauche ... Mais c'est pas ça la politique. Jamais un tel tirage ne pourra restituer la complexité des opinions politiques et de leur répartition dans l'ensemble de la population.
Et moi je veux bien croire à une restitution à peu près fidèle de l'OPINION qu'on trouve dans le pays. Et cette opinion sera alors en position d'AGIR, pas forcément suivant mon opinion mais suivant une direction qui sera en gros celle d'un consensus général.

C’est quoi la croyance fausse?

A Que ce n’est pas ça la politique? Que la politique serait faite par les grands groupes politiques ?

Mais alors, pourquoi avoir choisi d’adhérer à un « petit » parti comme le FG?

B Qu’un panel de gens tirés au sort ne va pas représenter la complexité des opinions politiques?

Mais tu n’as pas remarqué que ce n’est que dans les petits partis qu’il existe un vrai débat d’idées?

Les gens qui se regroupent dans une association politique ont tous des opinions différentes. Seulement ils ont des priorités, et ils ont des idées communes. Ils mettent de côté leurs désaccords pour pouvoir réussir à réaliser certaines de leurs idées. C'est de leurs discussions que naissent des propositions communes. Ces groupes désignent des représentants pour porter ces propositions communes dans le débat public.
Les gens regroupés (par tirage au sort) [b][color=red]réalisent directement le débat public[/color][/b] Ils ne vont pas mettre de côté leur désaccord, au contraire, il devra être porté au grand jour pour qu'il n'y ait pas de "cadavres dans le placard", afin que [color=red][b]le vote fasse adopter les vraies propositions communes qui s'imposeront au gouvernement et aux citoyens[/b][/color]
Ensuite l'ensemble de la population choisit quelles propositions auront la possibilité d'être portées au gouvernement. Le tirage au sort zap totalement le processus d'élaboration des projets communs et des idées communes.
Désolé, je n'ai pas compris la première phrase! Pour la seconde, il ne s'agit pas d'un zap mais d'un déplacement, des partis vers le Parlement. Encore que la situation où les projets s'élaborent dans les partis soit devenue quelque peu historique, (cf le livre de Bernard Manin)
Tu me diras que les associations politiques pourront continuer leurs discussions à côté des institutions. Seulement à partir du moment où tu supprimes l'enjeu, tu enlèves aussi aux gens ce qui leur faisait faire autant d'efforts.
Mais l'enjeu politique demeure pour les gens quel que soit le système politique adopté, et il devient même plus réel, plus concret, pour eux puisqu'ils pourront se trouver appelés. Ils pourront rejoindre les militants des causes pour porter leurs idées aux tirés au sort qui pourront les examiner sans préjugé de parti. Tout ceci est plutôt de nature à fortifier et généraliser le débat politique.
Dans une société complexe comme la nôtre, où un seul changement ne suffit pas, mais où généralement un ensemble de changements cohérents dans divers domaines et à différents niveaux sont nécessaires, cela nécessite bel et bien la constitution de groupes politiques pour élaborer ce genre de plans. Tes tirés au sort ne pourront en aucun cas remplacer tous ces processus. Adieu toute cohérence si chacun y va de sa petite idée personnelle. Cela ne m'étonnerait guère qu'ensuite on constate que les lois des riches ne sont pas remises en cause.
Cela ressemble à un procès d'intention, où l'on feindrait oublier que les tirés au sort auront la même possibilité qu'aujourd'hui de bénéficier des évalutions gouvernementales et de faire réaliser les études économiques et sociales par les experts forcément indépendants.
Quel tiré au sort va-t-il se mettre à réformer le système financier ? lol A moins bien sur que par pur hasard on tombe sur un économiste dissident ou un militant, jamais un simple citoyen n'ira se lancer seul, ou même avec d'autres tirés au sort, dans de tels projets ...
Tout au contraire, on pourra enfin trouver des gens qui vont dénicher les "présupposés criminels" qui se cachent dans notre "mémoire morte" commune, celle qu'on n'ose plus modifier.

Quel économiste dissident, quel parti a proposé d’examiner l’idée que la simple existence de l’intérêt financier crée une faille entre les créanciers et les débiteurs qui discrédite notre discours démocratique?
Que notre système capitaliste est inacceptable car il n’est simplement que le système de domination des créanciers, au prétexte que la présupposée légitimité du risque financier des prêteurs (malgré la maintenue de sûretés de toutes sortes), délégitime le risque vital qu’il induit chez les emprunteurs
A-ton d’ailleurs jamais discuté dans notre Parlement la légitimité des agences de notation ?

A la différence de vous, Etienne défend l'idée que les décisions sont prises non pas par les tirés au sort mais directement par les citoyens. Si vous voulez défendre l'idée d'Etienne vous vous y prennez très mal.
Si Etienne trouve dans mes propos des idées qui le heurtent ou paraissent desservir son point de vue, il est assez grand pour m'en faire part. J'ajouterai qu'il s'agit ici de défendre le tirage au sort (associé au référendums) en tant qu'instance de pilotage et de contrôle pour les organes exécutifs qui conservent leurs prérogatives décisionnelles.

L’image que je me fais de leurs rapports est celle d’un maître d’ouvrage vis à vis d’un maître d’oeuvre, je m’en tiens au niveau des principes et je ne suis jamais entré en détail dans les rouages de leur structure et de leurs relations.

Merci Sandy de nous donner une défense aussi sincère que peut se faire un honnête homme sur le système de partis, base de l'élection.

Que tu sois satisfait de ta propre représentation, je t’en donne acte, et suis moi-même proche du PG. Attention quand même au « nous » de ta phrase: d’un point de vue strict, tu n’a pas le droit de généraliser le « me » qui lui est strictement vrai.


Est-ce une joute verbale ou s’agit-t-il d’un dialogue en vue d’essayer d’agir comme il faut ?

Tu as dis que la représentation telle que je la décrivais est impossible, que c’était un idéal, la preuve que non, elle est non seulement possible, mais des tas de gens la vivent chaque jour.

Si tu pars déjà de convicions erronées, qu’en sera-t-il de la validité de la suite de ton raisonnement ?

Je comprends que cela te dérange, tu aimerais que ce soit impossible, alors la solution que tu défends serait la seule possible, mais c’est la réalité, malheureusement.

Alors je te demande d’être raisonnable, et non pas de tomber dans le piège du dogmatisme.

Pourquoi ne pas essayer d’abord de savoir pourquoi dans certains cas la représentation dérive en dictature, et pourquoi dans d’autres cas elle fonctionne ? N’est ce pas plus rationnel déjà ?

Qu’est ce qui fait qu’au parti de gauche la représentation fonctionne ? Poses-toi la question !

Est-ce une joute verbale ou s'agit-t-il d'un dialogue en vue d'essayer d'agir comme il faut ?
Je ne sais pas ce qu'est une joute verbale: je sais simplement ce qu'est un dialogue entre deux personnes sincères ce qui est le cas ici.

Le problème n’est pas d’agir « comme il faut », mais chacun suivant ses convictions, ce qui rend ce dialogue enrichissant pour moi en espérant qu’il en est de même pour toi.

Tu as dis que la représentation telle que je la décrivais est impossible, que c'était un idéal, la preuve que non, elle est non seulement possible, mais des tas de gens la vivent chaque jour.

Si tu pars déjà de convicions erronées, qu’en sera-t-il de la validité de la suite de ton raisonnement ?

Je comprends que cela te dérange, tu aimerais que ce soit impossible, alors la solution que tu défends serait la seule possible, mais c’est la réalité, malheureusement.

Alors je te demande d’être raisonnable, et non pas de tomber dans le piège du dogmatisme.


Attention aux mots. Je n’ai pas dit que la représentation telle que tu la vivais est impossible, puisque je t’en ai donné acte. Et je veux bien volontiers croire que tu la partages avec la majorité des autres militants et même les ténors du parti.

Mais est-ce que CETTE représentation est bien LA représentation idéale, celle de la démocratie directe?

Car, dans ce contexte, pour que CETTE représentation soit LA représentation idéale, il faudrait que ce soit la même dans tous les partis, et la même chez tous les acteurs de chaque parti, et que tous les citoyens soient militants des partis.
(Excuse-moi de me répéter c’est le même argumentaire que celui du message 10948, je te fais grâce de la nécessité du step 4.)

Et il me semble que que ce n’est pas le cas. Et même en admettant que les steps 1 et 2 soient effectivement réalisés au PG, il reste les autres partis (tous ceux qui, pour une raison qui me semble à moi mystérieuse, mais qui semble épargner miraculeusement le PG, peuvent conduire à la dictature), puis la masse des non-encartés, cela fait quand même une grande majorité des citoyens et des hommes politiques.

Il s’agit d’un raisonnement, pas d’un énoncé dogmatique, tu peux le réfuter pour le démolir, mais certainement pas le nier pour l’écarter sans examen.

Tu me demandes d’ailleurs d’être raisonnable, je prends la demande au sens littéral, il faut donc me dire ce qui cloche dans mon raisonnement sinon je vais mourir ignorant de mes insuffisances.

Pourquoi ne pas essayer d'abord de savoir pourquoi dans certains cas la représentation dérive en dictature, et pourquoi dans d'autres cas elle fonctionne ? N'est ce pas plus rationnel déjà ?

Qu’est ce qui fait qu’au parti de gauche la représentation fonctionne ? Poses-toi la question !


J’allais précisément te demander de m’éclairer sur la question.

Mais il faudra aussi m’expliquer comment le PG a obtenu en interne CETTE certitude qu’il représente LA bonne représentation, alors que TOUS les autres partis, qui s’en réclament tout aussi fort, eux, n’ont pas droit à cette certitude, puisque historiquement des dictatures de parti ont existé.
S’il y a une recette spécifique au PG, aussi précieuse pour la vraie démocratie, il n’est pas très altruiste (sur le plan moral), ni même de bonne politique (sur le plan de l’efficacité) de ne pas en faire profiter tous les citoyens de ce pays et de se priver ainsi de l’argument absolu et qui entrainerait à coup sûr mon adhésion.

Mais alors se pose un problème grave de logique: si cette recette existait, il suffirait d’en convaincre rationnellement tous les électeurs, et on se trouverait dans le cadre d’un parti unique.

Mais là, toute l’histoire des pays à parti unique, généralement dictatures modèles, s’inscrit en faux contre cette fable merveilleuse de représentation garantissant la démocratie. Je ne puis donc rationnellement y adhérer.

Et maintenant synthèse.

Ne doit-on pas voir les tirés au sort, comme autant de micro-partis, inscrits naturellement dans l’histoire en train de s’écrire, et obligés de se ménager individuellement pour une vie raisonnablement libre, ou librement rationnelle, ce qui est parfaitement la même chose.

Démonstration que le tirage au sort est LA représentation raisonnable, vu comme l’extension au plus grand nombre possible de micro-partis compatible avec un management efficace, solution de substitution à la démocratie directe idéale, participation de chaque individu considéré comme un micro-parti, vision asymptotique du tirage au sort.

Qu’est ce que c’est que cette histoire de bonne représentation ?

Je t’ai dis ce qu’était la représentation, c’est un groupe qui veut porter dans le débat public des idées communes et qui pour cela désigne parmi ses membres quelqu’un pour porter leur parole commune. C’est ça la représentation.

Je t’ai dis que tu pouvais très bien désigner ce représentant par une élection ou même par tirage au sort. L’important c’est qu’il existe un lien entre le représentant et les représentés, une parole commune, un projet commun, un mandat, une appartenance à un même groupe réunit autour de ces idées communes et de ce projet commun, une responsabilité, un engagement, tu peux appeler ça de différentes manières. C’est ça la représentation.
Dumoins celle qui est unanimement reconnue, jusque dans la constitution.

Bon maintenant pourquoi cette représentation ne fonctionne pas au PS et pourquoi elle fonctionne au PG ?

J’aimerais pouvoir dire qu’au PG nous avons la bonne recette, mais malheureusement ce n’est pas le cas, cela ne tient qu’à une seule chose, l’honnêteté de nos représentants, et aussi un peu surement de la personnalité de nos militants, foncièrement rebels …
J’aimerais pouvoir dire que ce sont nos règles ou nos institutions internes, notre organisation, qui nous ont permis d’avoir des représentants honnêtes, mais non cela ne tient au fait que ces personnes partagent les mêmes idées, les mêmes convictions, les mêmes valeurs et qu’elles se sont retrouvées tout simplement entre elles …
Notre parti n’a que 3 ans, il a été créé récemment, il n’a pas encore pu subir de corruption …
Mais à un moment, ces personnes vont devoir passer la main, d’autres personnes vont les remplacer. Et pour peu qu’on arrive au pouvoir, notre parti se mettra alors à attirer des ambitieux. Et là rien dans notre organisation interne ne nous protège contre les dérives à venir, il est illusoir de croire qu’éternellement nous aurons la chance de n’avoir que des représentants honnêtes, il y a bien un moment où des malhonnêtes vont réussir à se frayer un passage, et débutera alors la longue et lente dérive vers la corruption.
Avec les règles internes que nous avons en ce moment, je peux t’assurer sans soucis que d’ici 20 ans le PG deviendra comme le PS.
La question est, est-ce qu’il est possible, par des règles, d’éviter cela ?

J’ai été étonné de voir que Raoul Marc Jennar partage cette conviction, je crois en effet que nous avons beaucoup plus intérêt à réfléchir à comment améliorer le système de représentation, pour éviter ses dérives, plutôt qu’à nous attarder sur des mauvaises solutions comme vous le faites qui n’ont rien de démocratiques je suis désolé.
Si 99% de la population est écartée de la décision ce n’est pas démocratique. Même si ce serait sans doute mieux que la dictature actuelle, c’est insatisfaisant, seule la démocratie est satisfaisante.

Quand à la solution d’Etienne, il tombe malheureusement dans l’utopie de gens qui défendent cette idée d’assemblées locales et de démocratie directe depuis plus de 100 ans maintenant et qui n’ont pas été foutu de nous expliquer comment cela peut fonctionner concrètement :frowning:
Etienne a bien conscience que le système athénien n’est pas transposable en l’état et que cela nécessite un travail de réflexion mais il n’a pas conscience que finalement il retombe sur les mêmes problèmes que tous les anarchistes, communistes ou adeptes de démocratie directe, anti représentation, n’ont jamais solutionné.
Le problème c’est qu’une assemblée locale ça marche bien pour des décisions locales, mais après dès qu’il s’agit de décision nationales ou internationales, comment faire sans représentation ? c’est un problème insoluble, tout simplement parce que nous sommes TROP NOMBREUX. Il faut se faire à cette idée, une société composée de millions de personnes ne peut pas fonctionner comme une ville de l’antiquité …

Les dérives de la représentation commencent à l’intérieur des partis politiques, et je crois que la grosse erreur de notre constitution c’est de ne pas se mêler des organisations internes de nos partis politiques.
Je crois que cela n’empêche pas à côté d’avoir des voies de démocratie directe. Je crois que les deux sont complémentaires au contraire. Je crois que c’est une très grosse erreur de les opposer l’une et l’autre. La démocratie représentative a son utilité, la démocratie directe aussi et nous ne pouvons nous passer ni de l’une ni de l’autre si nous voulons mettre en place réellement une démocratie en France.

Etienne a mis en évidence de très bons principes, qui s’appliquent tout autant avec l’élection …
Il faut réfléchir à la bonne séparation des pouvoirs pour faire en sorte que nul part un pouvoir ne puisse s’émanciper de la nécessité d’appliquer la volonté générale du peuple.
Il faut réfléchir au moyen de contrôler les pouvoirs.
Il faut réfléchir au recours et aux contres pouvoirs pour les citoyens.
Il faut réfléchir à comment empécher la professionalisation de la politique.
Il faut réfléchir aux moyens d’organiser et de financer la politique ou le débat publique sans que les riches puissent acheter le pouvoir, qu’il soit politique ou médiatique !

C’est à tout cela que nous devrions réfléchir au lieu de nous chamailler sur le tirage au sort.

Etienne ne veut pas entendre parler de tout ça, la preuve, parce que selon lui seule une assemblée tirée au sort peut mettre en place de tels principes.
Mais qui va mettre en place une assemblée tirée au sort dans ce cas ? C’est le serpent qui se mange la queue.

La seule solution c’est bien que dans ce système corrompu arrivent au pouvoir des gens honnêtes. C’est pour cela que je milite auprès du PG.
Néanmoins Etienne a en partie raison, ce n’est pas mélenchon qui mettra en place le tirage au sort ou quoi que ce soit contre la professionalisation des élus, la politique c’est sa vie et jamais il renoncera à ça, ni beaucoup de personnes au PG qui sont élus ou qui veulent l’être un jour, néanmoins ils ne sont pas tout seul à décider et ils sont honnêtes :wink: Il suffit qu’une majorité le veuille et ils s’y plieront.
Il y a donc un gros travail de propagande à faire auprès de la population.

Cela n’a rien d’impossible.

Ca a bien fonctionné pour la création monétaire.

En 2006, personne ne voulait entendre parler de création monétaire, en parler nous faisait passer pour des complotistes et des illuminés, et puis maintenant ça fait partie du programme du PG et Mélenchon en parle sur TF1 ou France 2 … Bon Marine Lepen aussi mais bon vaut mieux plusieurs que personne, même si parmi les plusieurs il y a l’extrême droite.

En 2008, j’étais au 1er congrès du PG, une proposition similaire à celle d’AJH a été faite sur la création monétaire, et elle avait été rejetée, les gens ayant été largement influencés par les objections de Jacques Généreux. 3 ans plus tard Jacques Généreux lui-même s’est rangée à cette idée, dumoins à une idée similaire.

Ca sert à qqchose de militer !
Encore faut-il militer pour les bonnes choses !
Tout ce que nous disions sur la création monétaire, les banques, les traités européens, et de 2006 jusqu’à la crise de 2008, il n’y avait aucun doute à nos yeux que nous disions la vérité, que nous avions raison, en 2008 tout ce qui avait été dit s’est réalisé ! Et c’est de là que les gens ont adhéré en masse à ces idées !

Je suis désolé mais toutes vos convictions autour du tirage au sort, elles sont bancales …

Etienne ne veut pas entendre parler de tout ça, la preuve, parce que selon lui seule une assemblée tirée au sort peut mettre en place de tels principes.
Mais qui va mettre en place une assemblée tirée au sort dans ce cas ? C’est le serpent qui se mange la queue.

Je ne suis pas specialement defenseur du tirage au sort, mais etienne a deja repondu a cette question… ca devient lassant!

Si 99% de la population est écartée de la décision ce n’est pas démocratique. Même si ce serait sans doute mieux que la dictature actuelle, c’est insatisfaisant, seule la démocratie est satisfaisante.
c’est sur qu’avec la representation, tous les gens sont ecoutés :slight_smile:

Bon maintenant pourquoi cette représentation ne fonctionne pas au PS et pourquoi elle fonctionne au PG ?
tout simplement car le PG ne represente moins de 5% de la population francaise, et que si celui ci était plus important alors il deviendrait comme le PS (par exemple ds 20 ans comme tu le dis)

Si ca servait a quelquechose de militer pr les petits partis, il y aurait plus de monde :wink: depuis l’apres guerre on a jamais vu un petit parti diriger.

Tout ce que nous disions sur la création monétaire, les banques, les traités européens, et de 2006 jusqu’à la crise de 2008, il n’y avait aucun doute à nos yeux que nous disions la vérité, que nous avions raison, en 2008 tout ce qui avait été dit s’est réalisé ! Et c’est de là que les gens ont adhéré en masse à ces idées !
MDR ce WE asselineau disait la meme chose, mais pr son parti UPR.

La seule solution c’est bien que dans ce système corrompu arrivent au pouvoir des gens honnêtes. C’est pour cela que je milite auprès du PG.
Tu parlais d’utopie, en voila un bel exemple, tout simplement car le PG n’a pas les memes moyens financier que l’ump ou le PS, tout est question d’argent…

Qu'est ce que c'est que cette histoire de bonne représentation ?

Je t’ai dis ce qu’était la représentation, c’est un groupe qui veut porter dans le débat public des idées communes et qui pour cela désigne parmi ses membres quelqu’un pour porter leur parole commune. C’est ça la représentation.


Cette (nouvelle) définition de la représentation n’est pas suffisante pour un peuple démocratique, dont les membres portent forcément des idées différentes qu’ils devront faire s’affronter, non pas dans le débat public, mais dans une instance décisionnelle en vue de mette en action celles qu’ils auront choisies.

Ce que tu affirmes ne peut donc être qu’une étape dans la représentation nationale, qui présuppose l’existence des partis, leur honnêteté et leur supériorité absolue sur tout autre groupe organisé (lobby industriel divers, groupe de presse ou financier) pour porter ses idées.

Ce présupposé n’est déjà plus vrai, les partis ne sont plus qu’une structure obsolète, déjà historique, qui n’ont plus comme utilité que de distribuer des places (honorifiques et fusibles) et dont les débats intérieurs n’ont comme enjeu à peu près unique que d’optimiser cette distribution.

Reconnaître comme tu le fais lucidement que la représentation ne marche que par l’honnêteté des mandataires et des mandants revient à admettre que le système n’est pas capable de sursaut.

Les dérives de la représentation commencent à l'intérieur des partis politiques, et je crois que la grosse erreur de notre constitution c'est de ne pas se mêler des organisations internes de nos partis politiques.
Surtout pas, ce serait un crime grave, absolu. Si le problème est l'honnêteté, il s'agit d'un problème situé à l'intérieur de chacun de nous, dans notre intimité. Et toute solution qui se voudrait efficace serait forcée de violer cette intimité, ce qui serait le pire des totalitarismes.
Ca sert à qqchose de militer !
Cà, je suis loin de dire le contraire, à la condition de se poser les vrais problèmes. Militer, c'est accroître ses connaissances et celles des interlocuteurs. Les citoyens, ainsi éduqués, sont beaucoup plus aptes à vivre leur autonomie. Et le problème de la représentation, dont [bgcolor=#FFFF99]CASTORIADIS[/bgcolor] parle en ces termes: [bgcolor=#FFFF99]"L'idée, centrale, de [color=red][b]la représentation, ne connaît aucune élucidation philosophique, et les discours qu'on tient là dessus n'ont aucun rapport avec la réalité" [/b][/color] montre bien que ce présupposé inquestionnable n'a en fait aucun fondement sérieux.[/bgcolor]
Qu'est ce que c'est que cette histoire de bonne représentation ?

Je t’ai dis ce qu’était la représentation, c’est un groupe qui veut porter dans le débat public des idées communes et qui pour cela désigne parmi ses membres quelqu’un pour porter leur parole commune. C’est ça la représentation.


Cette (nouvelle) définition de la représentation n’est pas suffisante pour un peuple démocratique, dont les membres portent forcément des idées différentes qu’ils devront faire s’affronter, non pas dans le débat public, mais dans une instance décisionnelle en vue de mette en action celles qu’ils auront choisies.

Ce que tu affirmes ne peut donc être qu’une étape dans la représentation nationale, qui présuppose l’existence des partis, leur honnêteté et leur supériorité absolue sur tout autre groupe organisé (lobby industriel divers, groupe de presse ou financier) pour porter ses idées.


Cela ne présuppose rien, c’est de la pure logique.
S’il n’est techniquement pas possible que 40 millions de personnes prennent la parole sur un sujet donné, alors la seule solution pour s’en sortir c’est que ces 40 millions de personnes forment des groupes et désignent des représentants qui parleront au nom de leurs groupes.
Le débat publique est le coeur de la démocratie.

De même pour les décisions nationales, on ne peut pas faire un référendum pour chaque question, c’est une procédure trop lourde, elle doit être réservée aux questions les plus importantes. Là encore la seule solution démocratique c’est bien d’avoir recours à la représentation, de désigner des représentants qui portent la parole de ceux qu’ils représentent dans les instances décisionnelles, et qui votent conformément aux mandats qu’ils ont reçus.

J’insiste bien sur le mot démocratique, car si l’ensemble des citoyens sont écartés de la décision ce n’est plus démocratique.

Il est absurde de dire que « le seul moyen pour que la représentation fonctionne c’est que les représentants soient honnêtes », en réalité la représentation ne va pas sans l’honnêteté, il faut absolument que le représentant porte bien la parole de ceux qu’il prétend représenter, sinon il ne les représente pas …
Inversement le risque de la représentation est de manière évidente quand « le représentant » trahit son engagement …

Ce que je t’ai expliqué avec le PG, cela n’a rien avoir avec un aveu, c’était juste pour te montrer que la représentation était possible contrairement à ce que tu prétendais, parce que des gens honnêtes il y en a encore fort heureusement.
Etienne a très bien expliqué qu’il était illusoir de croire pouvoir identifier par le vote les gens honnêtes et malhonnêtes.
Par contre ce qu’on peut faire, c’est obliger les gens, avec des règles, avec les bonnes institutions, qu’ils soient honnêtes ou malhonnêtes au fond d’eux même à agir honnêtement !!!
Ce que j’ai ajouté dans mon exemple du PG, c’est que je ne croyais pas que cela puisse durer éternellement vu qu’aucune règle, rien, obligeait les gens désignés ou élus à agir honnêtement justement.
Des philosophes des lumières avaient déjà cette intuition à leur époque en expliquant que la clé de la démocratie était de réduire autant que faire ce peux la part d’arbitraire laissée aux représentants.

Exemple : Quand la constitution actuelle laisse à l’arbitrage total du président de la république le choix d’avoir recours à une ratification parlementaire ou à une ratification par référendum des traités européens, alors on s’expose, au cas où le président serait qqun de malhonnête, à ce que celui-ci choisisse le recours par la voie parlementaire alors que la voie référendaire était absolument nécessaire, et tout cela dans le but d’imposer un traité à un peuple qui le refusait.

Je t'ai dis ce qu'était [color=red][b]la représentation, c'est un groupe qui veut porter dans le débat public des idées communes[/b][/color] et qui pour cela désigne parmi ses membres quelqu'un pour porter leur parole commune. C'est ça la représentation.
[quote bernarddo][color=red][b]Ce que tu affirmes[/b][/color] ne peut donc être qu'une étape dans la représentation nationale, qui [color=red][b]présuppose l'existence des partis[/b][/color], leur honnêteté et leur supériorité absolue sur tout autre groupe organisé (lobby industriel divers, groupe de presse ou financier) pour porter ses idées.
Cela ne présuppose rien, c'est de la pure logique.
Ne jouons pas sur les mots: les groupes dont tu parles sont bien les partis subventionnés pour désigner des candidats à l'élection au parlement. Ta logique présuppose donc l'existence de ces partis et leur exclusivité, c'est le mot que j'aurais dû employer à la place de supériorité dans la citation) dans cette fonction. (Exclusivité hors les candidats libres qui ne représentent qu'une alternative toute théorique étant donné leur absence de moyens.) Si ce n'était pas le cas, ta définition légitimerait aussi des candidats de groupes possédant des idées communes et des moyens, tous lobbies, groupes de pression etc, dont je suis sûr que tu ne les considères pas légitimes.
Il est absurde de dire que "le seul moyen pour que la représentation fonctionne c'est que les représentants soient honnêtes", en réalité la représentation ne va pas sans l'honnêteté
Je ne vois pas vraiment en quoi, si la seconde proposition est vraie, la première serait absurde, puisqu'elle est contenue dans la première, comme tu le confirmes d'ailleurs dans la suite. Quelque subtilité m'a échappé, sans doute....
Par contre ce qu'on peut faire, c'est obliger les gens, avec des règles, avec les bonnes institutions, qu'ils soient honnêtes ou malhonnêtes au fond d'eux même à agir honnêtement !!!!!!!
Cette proposition par contre me heurte profondément, c'est impossible et dangereux!!!

Parce qu’il n’y a pas possibilité de modifier le comportement de quelqu’un sans effraction, manipulation et détérioration de sa sphère privée, puisque l’honnêteté la touche en fait partie intégrante. Parce que personne ne peut juger de l’honnêteté de quelqu’un à sa place. C’est du totalitarisme le plus profond, et je pense que tu n’as pas pris conscience de l’ignominie de cette proposition.

Mais cette idée, aménagée, est aussi une validation sociale de principe du tirage au sort

Je préfère en effet penser qu’il serait plus sage, si l’on veut pouvoir compter se façon fiable sur nos « représentants », non de les obliger à, mais de compter sur, leurs caractéristiques individuelles les plus universelles qui se soient pas de la sphère intime, mais ressortissant au comportement social et validées par les sciences sociales, afin de prévoir du mieux possible leur comportement au moment de prendre les décisions politiques démocratiques.

Les sciences sociales, et l’expérience courante, indiquent qu’il est raisonnable de penser que les individus sensés agissent de façon rationnelle, de façon calculatrice, pour optimiser leur situation personnelle à partir des possibilités que leur offre la l’organisation politique de leur communauté. Il est logique de considérer que chacun d’eux en ferait de même pour se situer par rapport aux modifications qu’il serait amené à proposer, voter ou contrôler dans le cadre du pouvoir.

C’est d’ailleurs le "credo"libéral qui prétend que ce comportement « rationnel » qui est effectivement celui du « marché » est ,en même temps, le comportement « raisonnable » qui conduirait à l’âge d’or un monde passé sous la férule cette rationalité individuelle, les institutions politiques étant réduites à celles nécessaires au maintien de l’ordre. Et visiblement, celà marche, pour le rationnel.

Je passe sur la nature réelle des deux relations, et le rôle fondamental du politique dans l’élaboration du « raisonnable/libre » que développe Eric Weil qui a écrit une « Philosophie politique » qu’on devrait faire lire (et approuver) à tous les candidats au pouvoir politique, en particulier à sa présidence.

Donc, suivant ce principe, considérant que l’intérêt de tout mandant est de demander à son mandataire de représenter les mêmes intérêts que lui, il est informé par les sciences sociales que son représentant idéal serait son « clone social ».
La statistique indique que le tirage au sort fournit un échantillon représentatif.
Aucun des mandataires ne représenterait exactement les aspirations propres de ses mandants, mais les distorsions, tout en étant généralement faibles étant donné le conformisme social, et comportant peu de contre emplois, rendraient possible les discours atypiques et les thèses originales qui sont systématiquement éliminées car contreproductives pour les élus qui viendraient à les soutenir.

Je doute que cette argumentation te convienne, convaincu que tu es que ta position obéit obéit à une motivation beaucoup plus élevée, et que la science statistique ne peut pas remplacer un geste volontaire.

bernarddo

je penses que tu ne te rends même plus compte de ce que tu écris ?
obliger les gens à agir honnêtement c’est du totalitarisme ?
alors quand on met en place une loi qui interdit la corruption passive par exemple c’est du totalitarisme ? lol

bien sur que non :wink:

Sandy,

Bien sûr que je me rends compte, et je persiste.

Je ne veux pas dire que je suis contre une loi qui « punit » les contrevenants à un comportement qui a été décidé collectivement comme délictueux, la corruption passive en est un bon exemple.

Mais je fais très attention au sens des mots.

Et, obliger les gens à agir honnêtement me semble une chose tout à fait différente! Sur cet (excellent) exemple de corruption passive, une solution pour obliger les gens à ne pas la pratiquer pourrait être de supprimer leur autonomie d’action dans le domaine considéré, la politique.

Je te laisse imaginer où cela pourrait mener.

Ca devient ridicule. Tu ne vas quand même pas me dire ce que je pense ou ce que j’ai voulu dire à ma place ?

Ce que je voulais dire est exactement la même chose que d’interdire la corruption passive …
Il s’agit de mettre en place des règles et d’organiser les institutions de façon à empécher ceux qui exercent un pouvoir d’en abuser et d’appliquer une autre volonté que celle du peuple.

J’ai donné un exemple simple, on oblige le référendum à chaque révision de la constitution au lieu de laisser la possibilité au président de la république de choisir arbitrairement entre le référendum ou le parlement réunis en congrès.

Est-ce que tu me comprends cette fois ?

Sandy@

Je ne suis pas à même de savoir exactement ce que tu penses ni ce que tu veux dire!

Je ne peux commenter que ce que tu as dit!

Et j’aimerais bien savoir dans quel cadre juridique (tu restes un citoyen respectueux de la loi, je n’en doute pas) tu penses possible de définir « à priori » toute corruption passive ?

Ton exemple est intéressant, mais il est « à posteriori », et il concerne une chose fondamentale. Et personnellement, les règles constitutionnelles n’interdisant pas formellement l’action du Président (ou alors il faut aussi juger nos représentants comme ayant été ses complices), il n’a pas fait, dans ce cas, de chose malhonnête.

Je ne cherche pas à te comprendre, puisque tu ne démontres pas, mais assènes LA solution "Y a q’uà…

Je ne cherche donc qu’à te croire, simplement, pour ça, il faut que ce que tu me dis soit réalisable.

Sinon, c’est de l’idéalisme, le pire en politique.::wink:

tu pinailles tellement que tu en perds le fil et le sens des choses
ce que tu racontes ne veut plus rien dire

sarkozy s’est assis sur la souveraineté du peuple pour satisfaire des intérêts particuliers, bien qu’il ait utilisé des moyens légaux, cela n’a rien de légitime
sarkozy n’est donc pas un représentant honnête
d’ailleurs depuis la crise financière, lui et son gouvernement agissent de manière dictatoriale, rien de ce qu’ils font ne correspond à des engagements pris auprès du peuple, ils agissent totalement arbitrairement
à leurs yeux, la crise financière rend légitime leurs actes, alors que la seule source de légitimité c’est évidemment la volonté du peuple

si on doit user de représentation ( ce à quoi on ne peut malheureusement pas échapper du fait de notre nombre ), il faut fixer des règles pour que ce genre de dérives n’arrivent pas, bref pour que les représentants n’aient pas d’autres choix que de respecter leurs engagements

c’est de ça que je parle

je n’assène aucune vérité, je ne fais ici que rappeler des évidences ou des choses logiques qui en découlent

le tirage au sort au hasard dans toute la population n’est pas acceptable car il écarte des décisions 99% de la population
ce n’est pas ce qu’etienne propose
etienne propose un système mixte entre démocratie directe ( assemblées locales ) et tirage au sort ( des executants )

dans une démocratie, par définition, 100% de la population participe aux décisions, ce que propose etienne est donc démocratique ( pourvu que l’ensemble de la population puisse participer aux assemblées locales )
ce que toi tu proposes ne l’est pas

hors le problème avec la solution d’etienne c’est qu’elle n’a pas de solution concrète connue et satisfaisante
en fait à mon avis ce manque de solution vient de l’impossibilité de se passer de représentation à cause de notre nombre
mais ceux qui défendent une telle démocratie directe le nieront toujours par principe
et c’est l’objet de la conversation entre etienne et raoul marc jennar
ou encore entre moi et etienne ici

donc plutôt que de continuer à se prendre la tête sur le système de tirage au sort dans la population qui n’est pas démocratique
ou de se prendre la tête entre ceux qui défendent un système représentatif et ceux qui défendent une démocratie direct, et ce alors que les défenseurs de la démocratie directe n’ont pas de réelle solution à proposer en alternative au système représentatif

moi je propose que l’on réfléchisse plutôt à comment améliorer le système représentatif pour éviter que le caractère démocratique ou non de notre régime politique ne dépende de la personnalité de ceux qu’on envoie au pouvoir
et je pense qu’on peut l’améliorer tout en ajoutant des éléments de démocratie directe et du tirage au sort sur un modèle :

  • démocratie directe de préférence à chaque fois que c’est possible
  • représentation quand nécessaire
  • tirage au sort quand c’est utile et quand ça n’entrave pas la volonté du peuple
tu pinailles tellement que tu en perds le fil et le sens des choses ce que tu racontes ne veut plus rien dire
Tu ne me comprends pas, c'est certainement vrai, et je la respecte ta franchise.

De là à dire que cela ne veut plus rien dire, je ne l’accepte pas, et pour tout dire, je le trouve, (simplement intellectuellement rassures-toi), malhonnête.

Et le tirage au sort, pour le parlement s’entend, n’interdirait-il pas, de fait, cette malhonnêteté intellectuelle, puisqu’elle serait rendue INUTILE par le fait qu’il n’aurait qu’à défendre SON intérêt ?

Il suffit de donner crédit à La « Fable des abeilles » de Mandeville, et moi j’y crois.

Extrait Wikipédia:

La Fable des abeilles, développe avec un talent satirique la thèse de l’utilité sociale de l’égoïsme. Elle avance que toutes les lois sociales résultent de la volonté égoïste des faibles de se soutenir mutuellement en se protégeant des plus forts.

si d’un côté tu y gagnes effectivement en honnêteté, de l’autre côté tu perds la souveraineté du peuple et donc la démocratie vu que 99% des gens sont exclus des décisions, c’est innacceptable

QUELLE EST LA PROCÉDURE QUI MET À L’ÉCART 99% DES CITOYENS ?

Sandy,

À répétition, vous reprochez au tirage au sort le résultat [bgcolor=#CCFFFF]« 99% des gens exclus des décisions »[/bgcolor], [bgcolor=#FFFF99]alors que CETTE EXCLUSION INIQUE EST PRÉCISÉMENT LE RÉSULTAT DES INSTITUTIONS ACTUELLES, CELLES QUE VOUS DÉFENDEZ MORDICUS ![/bgcolor]

Je me demande parfois si vous nous prenez pour des imbéciles.

Le tirage au sort comme fondement de la démocratie ne consiste pas du tout à donner le pouvoir aux tirés au sort, mais précisément à leur donner très peu de pouvoir, très peu de temps et jamais à répétition, DE FAÇON, PRÉCISÉMENT, À GARANTIR À 100 % DES CITOYENS QUI LE VEULENT DE PARTICIPER DIRECTEMENT À LEUR ASSEMBLÉE.

Le projet démocratique est donc exactement le contraire de ce que vous prétendez.

Êtes-vous sûr d’avoir bien compris comment fonctionne une vraie démocratie ?

Il me semble que le malentendu (que vous entretenez peut-être involontairement) vient de la confusion entre plusieurs utilisations distinctes du tirage au sort, qu’on ne peut pas étudier/critiquer en même temps sous peine d’être confus et incompréhensible (ce qui est peut-être de ma faute, je m’en rends compte, je le regrette, j’essaie de m’améliorer, mais il faut se souvenir que je cherche, je progresse, je ne suis pas en train de dire une messe, je ne connais pas encore le bout du chemin) :

  • Une première façon d’utiliser le tirage au sort est de l’utiliser partout pour rendre possible durablement la vraie démocratie (directe, donc). C’est cette utilisation qui a, de plus en plus, ma préférence aujourd’hui, et c’est celle que je viens de résumer : [bgcolor=#FFFF99]le tirage au sort sert alors à affaiblir systématiquement les représentants du peuple pour GARANTIR AU PEUPLE QUE SES SERVITEURS POLITIQUES NE DEVIENDRONT JAMAIS SES MAÎTRES, ET QUE 100% DES CITOYENS QUI LE DÉSIRENT PUISSENT TOUJOURS PARTICIPER DIRECTEMENT À L’ÉLABORATION DES LOIS auxquelles ils consentent à obéir.[/bgcolor]

Il me semble que votre critique ne peut en aucun cas porter sur cette utilisation-là du tirage au sort.

  • Une autre façon d’utiliser le tirage au sort est de l’utiliser pour composer (enfin !) une Assemblée Législative composée de représentants qui RESSEMBLENT (naturellement) à ceux qu’ils représentent : le tirage au sort, à condition de réunir une assemblée assez VASTE pour composer un ÉCHANTILLON REPRÉSENTATIF, en présumant que ceux qui nous ressemblent (et qui ne forment pas un tout homogène, une caste, comme forment les élus actuels) prendront plus naturellement, presque mécaniquement (à la fois du fait de leur proximité et du fait de leur hétérogénéité), des décisions plus souvent favorables à l’intérêt général que celles que prendraient des représentants venant tous du même groupe social (quel que soit ce groupe).

Là encore, votre critique ne porte pas puisque, DANS LES DEUX CAS, une Assemblée Législative de représentants ÉLUS et une assemblée de représentants TIRÉS AU SORT, vont toutes les deux prendre toutes les décisions à la place du peuple et, dans les deux cas, 99% des gens seront effectivement mis à l’écart : votre critique ne porte pas parce que le tirage au sort n’a rien de spécifiquement mauvais par rapport à l’élection (dans cette deuxième façon d’utiliser le tirage au sort).

  • Une troisième façon d’utiliser le tirage au sort concerne l’Assemblée Constituante, et seulement elle, pour ÉVITER LES CONFLITS D’INTÉRÊTS caractérisés qui corrompent au dernier degré toute Assemblée Constituante élue, laissant le soin précisément à cette assemblée DÉSINTÉRESSÉE DONC CRÉDIBLE de délibérer ensuite pour savoir si le bien commun nécessite beaucoup, peu ou pas du tout d’élections et de tirage au sort dans les institutions.

Là encore, votre critique ne porte pas puisque DANS LES DEUX CAS, une Assemblée Constituante formée de représentants ÉLUS et une Assemblée Constituante formée de représentants TIRÉS AU SORT, vont toutes les deux prendre les décisions à la place du peuple et, dans les deux cas, 99% des gens seront mis à l’écart : votre critique ne porte pas parce que le tirage au sort n’a rien de spécifiquement mauvais par rapport à l’élection (dans cette troisième façon d’utiliser le tirage au sort).

Je n’oublie pas que je vous dois une journée de travail pour répondre point par point (du mieux que je le pourrai) à vos autres objections.

Amicalement.

Étienne.

Bonjour Etienne :wink:

À répétition, vous reprochez au tirage au sort le résultat "99% des gens exclus des décisions",
Je n'ai pas accusé "le tirage au sort" d'exclure 99% des gens, j'ai accusé l'idée de Bernarddo qui consiste à tirer au sort les décideurs d'exclure 99% des gens. J'ai bien compris que vous au contraire, vous ne voulez tirer au sort que des exécutants, et non des décideurs, et j'ai donc totalement reconnu que ce que vous proposez est pleinement démocratique au contraire de l'idée de Bernarddo.

Je ne me suis donc absolument pas rendu coupable de la confusion que vous évoquez.

En réalité, ce qui me gène dans ce que vous proposez n’est pas au niveau du tirage au sort.
Je me demande simplement comment vous comptez transposer les institutions athéniennes à notre grande société composée de 65 millions d’humains sans passer par de la représentation.

J’imagine mal les 40 millions d’adultes pouvoir s’exprimer tous et librement sur chacun des sujets. Cela prendrait des centaines d’années pour pouvoir traiter ne serait-ce qu’un seul sujet !

Et la réponse que vous avez faite à Raoul ne me convainc absolument pas. Je reprend sa critique, il y a bien trop de choses à décider au niveau national ou international pour qu’il soit possible de gérer ça par la lourde méthode du référendum.

Vous répondez qu’il n’y a pas tant de choses que ça à décider, que les assemblées font de l’inflation législative. C’est vrai, elles font certainement trop de lois, mais vous exagérez, je vous trouve irréaliste.

Là encore, votre critique ne porte pas puisque, DANS LES DEUX CAS, une Assemblée Législative de représentants ÉLUS et une assemblée de représentants TIRÉS AU SORT, vont toutes les deux prendre toutes les décisions à la place du peuple et, dans les deux cas, 99% des gens seront effectivement mis à l'écart : votre critique ne porte pas parce que le tirage au sort n'a rien de spécifiquement mauvais par rapport à l'élection (dans cette deuxième façon d'utiliser le tirage au sort).
Bien qu'il décide à notre place, quelqu'un d'élu ne doit pas pouvoir décider arbitrairement, il a un mandat qui doit définir les décisions qu'il doit prendre. Quelqu'un que l'on désigne fait partie de notre groupe et doit s'engager à porter la volonté et la parole commune, pas la sienne ni aucune autre. Votre tiré au sort lui aura beau nous ressembler sociologiquement, il ne portera que sa propre parole.

Dans le 1er cas, on ne participe pas à la décision directement, certes, mais nous y participons par l’intermédiaire de notre représentant.
Dans le 2ème cas, on ne participe pas à la décision dutout.

La démocratie suppose par définition la participation de l’ensemble du peuple aux décisions. Le 1er cas est de la démocratie. Le 2ème cas n’est pas une démocratie.

- Une troisième façon d'utiliser le tirage au sort concerne l'Assemblée Constituante, et seulement elle, pour ÉVITER LES CONFLITS D'INTÉRÊTS caractérisés qui corrompent au dernier degré toute Assemblée Constituante élue, laissant le soin précisément à cette assemblée DÉSINTÉRESSÉE DONC CRÉDIBLE de délibérer ensuite pour savoir si le bien commun nécessite beaucoup, peu ou pas du tout d'élections et de tirage au sort dans les institutions.
Oui mais pour éviter les conflits d'intérêts d'un côté, vous abandonnez la démocratie de l'autre vu que 99% des gens seront exclus de la rédaction de la constitution.

Avec l’élection on peut quand même peser sur le contenu de la constitution. Si on veut par exemple que l’élection présidentielle soit supprimée, il suffit d’envoyer à l’assemblée quelqu’un qui compte défendre la suppression de l’élection présidentielle.

Avec le tirage au sort de l’assemblée constituante on ne peut pas. La constitution sera décidée totalement arbitrairement par un petit groupe de personnes. C’est innacceptable Etienne. Aucun de nous ne participera que ce soit directement ou indirectement. Pourtant tous ici autant que nous sommes nous avons quand même pas mal de revendications à faire sur le sujet ! Avec une assemblée tirée au sort on ne pourra pas essayer de faire en sorte que nos idées se retrouvent discutées et votées dans l’assemblée.

Avec l’élection on a des idées, alors on se regroupe, et on défend ensemble ces idées auprès des gens pour qu’ils acceptent d’envoyer l’un de nous les défendre à l’assemblée.
On ne participe pas directement certes, mais au moins on participe quand même !!!
Ce n’est pas démocratiquement pure ! Un représentant n’est pas un robot, il y a forcément des distortions entre la volonté du groupe et la volonté de celui qui tente de représenter le groupe. Mais c’est mieux que rien !

si d'un côté tu y gagnes effectivement en honnêteté, de l'autre côté tu perds la souveraineté du peuple et donc la démocratie vu que 99% des gens sont exclus des décisions, c'est innacceptable
Sandy tu progresse, mais il faut préciser les choses.

Je ne « gagne » pas en honnêteté, puisque je n’ai aucune possibilité de comparer les honnêtetés respectives des représentants élus ou tirés au sort. Et pour ces deux populations, je ne me sens pas le droit de décider qui est, ou non, malhonnête.

Je sors simplement la notion d’honnêteté qui est morale, et individuelle, et au moins théoriquement transhistorique, de la décision politique qui n’en a rien à faire car elle est normalement rationnelle, collective, et historique.

Mais la solution semble « gagner » en crédibilité quelque part!

Simplement j’espère (non je suis sûr) que les tirés au sort sauront aussi bien que maintenant évaluer et faire calculer [pour eux-mêmes (et par le gouvernement qu’ils contrôlent, via l’administration, organe d’exécution de ce gouvernement (qui sera par parenthèse ainsi au moins partiellement libéré d’un possible arbitraire gouvernemental) les conséquences des décisions à arbitrer.

A défaut d’être toujours honnête, leur comportement sera (et revendiqué au nom de la démocratie) rationnel par rapport à leur intérêt, et motivera d’autant plus leur position lors de l’arbitrage. Pondéré par l’ensemble des tirés au sort, l’arbitrage a toutes les chances d’être rendu près de la maximisation d’un solde global positif.

S’il est globalement négatif, et même si une minorité se gave, la mesure sera rejetée.

Il suffit que l’échantillon soit représentatif du pays!