a) je ne vois pas :
pur resumer
jus solis = attribution de la nationalité sur un critere de naissance sur le territoire
jus sanguni = critere de filiation
les deux formes etants rarement observées seules, surtout la premiere pour les raison expliquées
b) cession, sicission, ex-cission, de-sunion, separation…on peut ergoter sur les nuances mais cela ne change rien. Oui, il peut paraitre superflu d’inscrire ce principe dans une constitution, si vous voulez (quoi que cela aurait peut etre pu eviter bien des massacres…). Par contre, ce principe doit d’appliquer imperativement lors de son elaboration, c’est cela qui me parait plus fondamentale. C’est cela que je defend ici
c) le probleme n’est pas de savoir si l’UE est une nation. Bien sur que si on la compare aux pays qui la composent elle est differente, c’est une évidence. Le problème est de définir ce qu’est une nation ( un vouloir etre ensemble). A partir de la devrait découler tout le reste, en particulier les critiques de l’UE , mais aussi des pays qui la composent. L’analyse historique et meme de notre actualité montre clairement que les « nations » se sont contruitent se et déconstruisent régulièrement en europe, plus ou moins violemment.
Je ne vois pas comment vous pouvez prendre la « nation » comme postulat et un concept absolue, d’autant moins une fois que vous avez admis sa définition et sa contingence.
il y a bien 2 vouloir-etre-ensemble:
- celui des individus pris comme atomes absolus. C’est une vision abstraite et mecaniste, meme si cette fiction est necessaire. c’est celle de la république française unitaire et absolue.
2 ) celui des individus pris comme groupes humains territorialisés ou se reconnaissant comme tels. Cela correspond aussi a la realité, niée par la nation française pour se constituer par la force. C’est cette reconnaissance qui manque et qui est présente dans la plupart des « nations » européennes.
Sans cela, on ne fait que perpétuer de vieux aveuglements.
Prenons l’Espagne par exemple , notre voisine : au départ, elle etait constitué d’une union de courrones, un peu comme le RU. Puis le royaume de castille a phagocyté politiquement le royaume d’aragon.
Au contraire de la france, l’activité industrielle et commerciale de cette dernière etait plus importante que celle du pouvoir central, qui lui se consacrait a drainer les ressources en or du nouveau monde. Au contraire de la france egalement, la politique d’assimilation a été plus faible ( pas de louis XIV, pas de révolution). L’autonomie a été largement conservée, et reconnue par la république ( et niée sous l’etat unitaire franquiste).
Aujourd’hui, il y a une crise d’identitée : qu’est ce qu’etre espagnol ? Un ensemble de traits culturels ? une histoire, mais quelle histoire justement pour ceux qui sont dans le camps de phagocytés ? des « intérêts »?( la catalogne étant plus riche, sont interet est ailleurs).
Une fois qu’on a levé la force et une culture mythifiée, l’evidence « ethnique » ne suffit plus : on ne sait plus ce qu’on fait ensemble.
C’est bien normal, car il n’y a pas de « projet » national espagnol, autre que le consensus autour de la transition et l’adhésion a la « modernité » qui ne leur est pas spécifique.
Dans ce cas, comme vous, les indépendantistes font usages du terme « nation » pour leur regions. On retombe ici sur la valeur symbolique du terme.
Cependa,t si on imagine une catalogne independante, en realité, cela implique aujourd’hui tres peu de changement :
- il n’y a pas de retablissement de frontieres physiques ( elles ne sont plus du domaine « national »)
- il n’y a pas de « frappe » de monnaie ( idem)
- la gestion du droit a residence ? ( idem)
- une « armée » catalane ? Pour se defendre de quel voisins ?
Les vrais enjeux sont presques entierement symboliques : un bout de tissu (drapeau), un hymne, bref les attributs d’une « nation ». Dans la pratique, cela ne suppose pratiquement aucun changement.
A l’inverse, un pays comme le portugal ressemble de plus en plus a une sorte de « region » espagnole, avec sa langue propre mais proche, et son economie profondement integrée a l’espagne.
Dans ce cadre, les espagnols pourraient, individuellement mais aussi collectivement se prononcer, non pas sur la scission de leur région, mais sur la mise a plat de ce " vouloir être ensemble" , les raisons et les modalités.
Cela pourrait être l’occasion de la naissance d’un véritable projet et d’une renaissance historique : a terme, la naissance d’une « republique ibérique », incluant le portugal…si les principaux intéressés se prononcent pour ce type de vouloir-etre-ensemble librement consenti…
Le terrorrisme serait au passage liquidé, car l’opposition ( meme sécessionniste) pourrait s’exprimer librement sur le terrain politique ( qui le reconnaitrait), et la dimension « d’injustice historique » n’aurait plus de base symbolique.
En conclusion, si je conteste cette europe technocratique et aveugle, ce n’est pas pour reprendre de vieilles recettes, mais appliquer un principe d’organisation général…et redonner son vrai sens a la nation.