Sauf que beaucoup de monde appelle « démocratie dans l'entreprise » l'élection, ce que nous appelons oligarchie, dont les syndicats fond partie. Alors que l'autogestion vient de la base.Nous n'allons pas refaire la discussion autour du tirage au sort et de l'élection ici. J'espère que tu es capable de te placer du point de vue des autres personnes et de comprendre que pour elles l'élection n'est qu'un moyen pratique de s'organiser quand le nombre de personnes est trop important pour pouvoir tous se réunir pour prendre les décisions. Pire si une entreprise a plusieurs sites dans toute la France. Ce sont donc les plus grosses entreprises qui sont concernées par la représentation. Dans une petite entreprise il n'y a évidemment pas besoin de représentation. Il n'y a donc aucune opposition entre autogestion et élection contrairement à ce que tu affirmes. Après libre à toi de défendre le tirage au sort plutôt que l'élection.
1 Euro est-il discriminatoire ? Il est bien sûr possible d'apporter plus, mais toujours avec une seule voix.Je doute que l'on fasse tourner une entreprise avec 1 euro. Devoir apporter du capital est très clairement une contrainte discriminatoire, j'ai vu comment cela a été difficile pour des employés de reprendre leur entreprise de métallurgie, ils ont du mettre en jeu toutes leurs économies d'une vie pour sauver leur emploi, certains employés n'ont pas pu et l'entreprise n'ayant pas fonctionné ceux qui ont apporté du capital ont tout perdu.
La véritable démocratie consiste très clairement à dissocier l’aspect financier et l’aspect décisionnel. Lier le droit de décider à l’argent est au contraire un système censitaire, dans une démocratie on a le droit de décider simplement parce qu’on est citoyen, dans une entreprise il faudrait que cela soit pareil.
Une SCOP, ou que ce soit écrit dans les statuts. Une coopérative (SCOP ou autre) comme toute société doit avoir un capital pour avoir des moyens de production, il est possible d'interdire les actionnaires non salariés, et de déclarer tous les associés salariés (actionnaires) égaux. C'est bien le fait que ce soit les salariés qui possèdent le capital et prennent les décisions qui rend une coopérative démocratique.Non pas forcément, il ne faut pas confondre capital et trésorerie. Une entreprise a besoin de trésorerie pour fonctionner, et d'argent au départ pour se lancer, il n'y a rien qui oblige à ce que cet argent provienne des personnes qui sont dans l'entreprise, ni même que cet argent donne des droits dans l'entreprise. Une entreprise n'a très clairement pas besoin du système capitaliste pour pouvoir fonctionner. Les associations fonctionnent très bien sans un système capitaliste par exemple.
Le conseil d'administration est l'équivalent pour les sociétés du Parlement. Et justement le premier alinéa de cet article « Le conseil d'administration détermine les orientations de l'activité de la société et veille à leur mise en oeuvre. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués aux assemblées d'actionnaires » en conjonction avec l'[url=http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000023519840&cidTexte=LEGITEXT000005634379]article Article L225-17[/url] « Les statuts fixent le nombre maximum des membres du conseil, qui ne peut dépasser dix-huit. » font de la Société Anonyme une forme juridique impropre pour notre besoin : pour y instaurer une vraie démocratie, favorisant l'autogestion et un pouvoir par le bas, il faudrait lister un par un tous les pouvoirs pour les attribuer à l'assemblée des actionnaires. C'est ce qui m'a fait dire depuis le début que la SA et la SCOP (qui n'est qu'une forme de SA) ne répondent pas à nos besoins et qu'il faut se tourner vers une SAS où TOUT est libre d'être écrit dans les statuts, à moins que vous voyez un moyen de palier à ce problème ?J'insiste sur l'idée qu'une véritable entreprise démocratique n'a pas d'actionnaires. Mais je comprends ce que tu veux dire.
Merci de m'accorder ce point. Donc tu ne crois pas que jouer sur la corde sensible que sont les finances nuit à la France ? Toutes les grandes entreprises actuelles qui esquivent les impôts tapent déjà un grand coup dans son portefeuille. Je propose en plus de limiter au maximum la TVA et l'impôt sur le revenu que nous payons (que j'ai pas encore eu le temps de détaillé), qui sont les deux seules autres sources de revenus de l'État, et je t'assure que son budget va en prendre un coup, quand nous seront des milliers, je te l'accorde.J'avoue ne rien comprendre à tes propos ?
Et que pensez vous d'un premier pas obligeant simplement toutes les sociétés à transférer à leurs salarié 33% du capital et des droits afférents ? Ainsi: 1/3 pour "l'entrepreneur" 1/3 pour les apporteurs de capitaux 1/3 pour les salariésJe ne vois personnellement pas l'intérêt d'un pas qui ne changerait strictement rien. Moi je serais plutôt pour un premier pas 1/4 capitalistes 1/4 collectivité 2/4 salariés.