32 Sortir de l'Union Européenne

Déhel écrit : " D'après moi, les multinationales sont le danger, c'est elles qu'il faut contraindre et je ne vois pas de meilleur outil que l'UE. "

En réalité, c’est le contraire.


Oui, peut-être… mais si on laissait à la réalité une petite chance de se défendre quand même.:slight_smile:

La chronologie que vous nous resservez Instit d’après moi ne démontre rien quant à la nécessité de sortir de l’UE. Au plus expose-t-elle que les grands groupes financiers/industriels ont très vite compris leur intérêt dans l’Europe, en fait au moment même où le CAC 40 était créé, ce que l’on a appelé un temps la fin de l’histoire, c’est-à-dire la victoire de l’ouest sur l’est. Depuis cette époque, ‹ there is no alternative › comme aimait à le répéter Thatcher et le monde entier -ou presque- s’est converti à l’économie de marché avec des patrons qui trouvent ça formidable. L’UE leur offre la libre circulation des travailleurs et des capitaux et leur autorise les pires immondices tandis que le peuple est anesthésié par la consommation. Mais aujourd’hui, ce même peuple regimbe, proteste et trouve le moyen d’empêcher le verrouillage idéologique final de l’économie en Europe, ce sont les divers non au TCE puis à Lisbonne et ce sont ces réactions qui me paraissent tout à fait anachroniques avec une sortie française de l’UE. D’autant plus quand une crise financière sévère appelle à une régulation des marchés.
En deux mots, vous imaginez que l’UE a été créé par et pour les patrons, moi qu’elle a été dévoyée au cours des 30 dernières années. Avec l’espoir d’utiliser les règles démocratiques qui la régissent pour imposer la volonté du plus grand nombre.
La fin de l’histoire aura duré une trentaine d’années, à nous maintenant d’en écrire la suite et de démontrer qu’il y a une alternative.

Prenons l’exemple de la France, de 1974 à aujourd’hui.

Ca ne vous trouble pas, le fait que tous les patrons des multinationales françaises se soient toujours prononcés pour le OUI à tous les traités européens ?

Ca ne vous trouble pas, le fait qu’aucun patron de multinationale française ne se soit prononcé pour le NON à tous les traités européens ?

Prenons l’exemple des deux derniers patrons des patrons français.

Prenons l’exemple des deux derniers patrons du MEDEF : Laurence Parisot, et le baron Ernest-Antoine Seillière.

1- Le jeudi 7 février 2008, le MEDEF a tenu son Conseil Exécutif dans les locaux de la Commission européenne ! Le MEDEF a pu ainsi discuter tranquillement avec 9 des 27 membres de la Commission européenne !

Le vendredi 8 février 2008, le MEDEF a tenu sa convention dans l’hémicycle du Parlement européen ! Je vous jure que c’est vrai ! Voici le début du discours de Laurence Parisot :

« Chers amis entrepreneurs, chers amis amoureux de l’entreprise et de l’esprit d’entreprise, bonjour ! Quel plaisir, quelle fierté de vous accueillir dans le temple même de la démocratie européenne, le Parlement européen ! Hier le Conseil Exécutif de notre mouvement s’est tenu dans les locaux du pouvoir exécutif de l’Union, dans les locaux de la Commission : au Berlaymont. Nous avons pu librement et utilement échanger avec neuf des vingt-sept commissaires euro¬péens, et ce pendant près de deux heures. Aujourd’hui, nous nous réunissons ensemble dans l’hémicycle du Parlement, à Bruxelles. D’emblée, je remercie très chaleureusement Hans-Gert Pöterring qui a accepté que nous organisions ici-même notre grand rassemblement annuel, notre Convention. Et merci, merci beaucoup à Ernest-Antoine Seillière, le Président de Business Europe sans le soutien duquel cet événement n’aurait pas été possible ! »

http://www.benchmarkercestlasante.eu/files/intro_lp_bxl08.pdf

Laurence Parisot s’est félicitée de la ratification du traité de Lisbonne par les députés français et les sénateurs français.

2- Ernest-Antoine Seillière est l’ancien président du MEDEF. Il est aujourd’hui le président de Businesseurope, le patronat européen. Businesseurope regroupe 39 syndicats de patrons venant de 33 pays. Ernest-Antoine Seillière s’est lui-aussi félicité de la ratification du traité de Lisbonne par les députés français et les sénateurs français :

“ BUSINESSEUROPE’s President Ernest-Antoine Seillière addressed the MEDEF Convention which gathered more than 1,000 company representatives in the European Parliament in Brussels on 8 February. Speaking in the opening session on “the New Europe”, he highlighted why Europe matters for companies, now more than ever considering the major changes which will be introduced by the Lisbon Treaty. He also welcomed the ratification of the Lisbon Treaty by the French Parliament on 7 February. France joins Hungary, Malta, Slovenia and Romania as the fifth country ratifying the Treaty since its endorsement by the Heads of State and Government at the EU Council on 13 December 2007. “

http://www.businesseurope.eu/Content/Default.asp?PageID=520

Ca ne vous trouble pas, cette proximité, j’allais dire cette proximité idéologique, des patrons avec l’Union Européenne ?

Ca ne vous trouble pas, cette proximité, j'allais dire cette proximité idéologique, des patrons avec l'Union Européenne ?
Ce qui me trouble, [b]Instit[/b], c'est que vous avez identifié 2 problèmes (l'UE et le patronat) et que vous choisissez de vouloir vous débarasser de l'un (l'UE) mais vous ne faites rien pour l'autre (le patronat). Vous vous [s]concentrez[/s] défoulez sur l'Europe, ce qui ne changera rien à votre exposition au patronat (français !), mais ça, vous vous en foutez royalement. Ce qui me trouble, [b]Instit[/b], c'est la pauvreté de votre analyse et le manque total de toute argumentation (autre que: "le Medef est [i]pour[/i] l'UE donc je suis [i]contre[/i]"). Ce qui me trouble, [b]Instit[/b], est la fâcheuse impression que vous cherchez des bouc-émissaires et pas des solutions.

Vous préférez vous débarasser de l’UE plutôt que du patronat français, et ça, ça me trouble bien plus que l’utilisation habile par le patronat français d’un outil politique parmis tant d’autres (G20, OTAN, OMC, Davos, FMI…)

Instit est tout comme Jean Quatremer… on n’a pas le droit de voter NON… parce-que Le Pen vote NON aussi…

Belle logique… Hitler vote OUI, Pol Pot vote NON… et le reste n’a plus droit à une opinion sans être le « copain » d’un génocide.

Il n’a plus besoin de raisonner son choix… le notre est pourri quel qu’il soit, et cela suffit. Sans option à blanchir notre choix… on n’a pas le droit de questionner le sien, et cela l’arrange, car il ne saurait le faire autrement que par des slogans propagandistiques sans fondements…

Les nationalismes, régionalismes, etc. peuvent être utiles dans le sens qu’ils renvoient vers un cadre legal connu et respectable, un status quo sur lequel se replier pour résister l’assault à la souveraineté populaire. Mais c’est le cadre legal qui sert de référence, et ce ne sont pas les frontières du territoire qui servent de remparts défensifs (même si la confusion arrange les nationalistes.

L’UE est un instrument respectable tant qu’on n’acceptera pas qu’il soit utilisé pour déconstruire les souverainetés populaires nationales SANS construire en même temps une souveraineté populaire européenne tout aussi puissante.

C’est pour cela que le Traité Constitutionnel était inacceptable, et que le Traité de Lisbonne est toujours inacceptable.

Une UE sans souveraineté populaire… on n’en veut pas, on garde les souverainetés nationales.

Mais on veut bien une UE AVEC souveraineté populaire.

A chacun de décider ce qu’il veut et pourquoi, et de justifier son choix s’il en est capable sans faire rire ou s’attirer le mepris des autres.

Aucune explication n’est assez simple pour la substituer avec des dogmes ou des slogans propagandistiques.

Zolko écrit : " Vous préférez vous débarasser de l’UE plutôt que du patronat français, et ça, ça me trouble bien plus que l’utilisation habile par le patronat français d’un outil politique parmis tant d’autres (G20, OTAN, OMC, Davos, FMI…) "

Justement, je souhaite que la France reprenne sa liberté :

  • par rapport à l’Union Européenne,

  • par rapport au G20 : le 15 novembre 2008, tous les chefs d’Etat membres du G20 et aussi Jean-Claude Trichet le président de la Banque Centrale Européenne ont signé une déclaration commune. Ils écrivaient qu’ils rejetaient le protectionnisme. Ils s’engageaient à maintenir le libre-échange ;

  • par rapport à l’OTAN : la politique extérieure de la France ne doit pas s’inscrire dans le cadre de l’OTAN (comme l’impose le traité de Lisbonne) ;

  • par rapport à l’OMC : le socialiste Pascal Lamy dirige l’OMC ; il est un partisan du libre-échange mondial ;

  • par rapport au FMI : le socialiste Dominique Strauss-Kahn dirige le FMI ; il est un partisan du libre-échange mondial.

En revanche, je ne souhaite pas me débarrasser du patronat français. Je souhaite simplement lui enlever des secteurs entiers de l’activité humaine.

1- Il existe des secteurs de l’activité humaine qui doivent dépendre du secteur privé. Les patrons doivent diriger leurs entreprises privées comme ils le souhaitent. Les patrons doivent vendre leurs produits, leurs services, leurs conseils, à des clients.

2- Il existe des secteurs de l’activité humaine qui doivent dépendre du secteur public. Ces secteurs doivent être nationalisés. La France doit en reprendre le contrôle. L’Etat doit en reprendre le contrôle.

Et les schtroumpfs vivent heureux dans leurs jolies maisons que Gargamel ne trouve jamais.

Et le schtroumpf à lunettes dit : " Le bilan de l’Union Européenne est globalement positif. L’Union Européenne nous protège. L’euro nous protège. "

[color=#114477][size=9]Bonsoir à tous, des arguments, s’il vous plaît, j’ai passé l’âge de la maternelle. Je respecte ceux qui croient encore à « l’Union Européenne », à la « construction européenne », malheureusement il ne s’agit plus de cela actuellement, puisque le but des « décideurs », c’est à dire des patrons de certaines grandes firmes européennes et états-uniennes dont Boeing, Ford, Michelin, IBM, Microsoft, Daimler Chrysler, Pechiney, Michelin, Siemens, BASF, Deutsche Bank, Bertelsman, Lafarge… et de certains personages politiques dont Sarkosy, Merkel, Barroso, Obama… est de créer un marché commun transatlantique

Rapport en anglais du Transatlantic Policy Network : Achever le marché commun transatlantique

Rapport en anglais du Transatlantic Policy Network : Achever le marché commun transatlantique - La feuille de route du Transatlantic Policy Network

Les explications en français du site Voltaire

Il est temps de débattre de cela quelque soit les opinions que nous avons ou que nous avions sur le processus de « construction européenne » puisqu’il est manifestement dévoyé vers un processus de marché commun transatlantique.
Pour moi, je suis viscéralement contre ce marché commun transatlantique à direction états-unienne. Votre avis à sujet, s’il vous plaît.

Je me demande même si il ne faudrait pas un nouveau fil de discussion réservé à ce sujet.[/size]

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Gilles, nous sommes d’accord à 100 %.

Le 23 juillet 1964, Charles De Gaulle explique ce qui arrivera 45 ans plus tard : le retour de la France dans l’OTAN, et la création d’un Marché Commun Transatlantique.

Charles de Gaulle condamne l’idée même d’une Commission européenne et d’un Parlement européen. Il refuse l’idée d’un Gouvernement de l’Europe et d’un Parlement de l’Europe parce que le peuple européen n’existe pas. Le peuple français existe, le peuple allemand existe, le peuple italien existe, le peuple hollandais existe…mais le peuple européen n’existe pas.

« On a donc vu nombre d’esprits, souvent d’ailleurs valables et sincères, préconiser pour l’Europe, non point une politique indépendante, qu’en vérité ils n’imaginent pas, mais une organisation inapte à en avoir une, rattachée dans ce domaine, comme dans celui de la défense et celui de l’économie, à un système atlantique, c’est-à-dire américain, et subordonnée, par conséquent, à ce que les Etats-Unis appellent leur « leadership ». Cette organisation, qualifiée de fédérale, aurait eu comme fondements, d’une part un aréopage de compétences soustraites à l’appartenance des Etats et qu’on eût baptisé « Exécutif », d’autre part un Parlement sans qualifications nationales et qu’on eût dit « Législatif ». Sans doute, chacun de ces deux éléments aurait-il fourni ce à quoi il eût été approprié, savoir : des études pour l’aréopage et des débats pour le Parlement. Mais, à coup sûr, aucun des deux n’aurait fait ce qu’en somme on ne voulait pas qu’il fasse, c’est-à-dire une politique. »

(Charles de Gaulle, Discours et messages, tome 4, page 228)

  • Dans le domaine de la défense, ce discours du 23 juillet 1964 prévoyait avec 45 ans d’avance la première partie de la Constitution Européenne, article I-41-2, repris mot pour mot dans le traité de Lisbonne en 2007 :

« La politique de l’Union au sens du présent article n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains Etats membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains Etats membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre. »

Ce discours du 23 juillet 1964 annonçait l’objectif des fédéralistes en matière de défense : faire de l’Union européenne un supplétif des Etats-Unis, via l’OTAN.

  • Dans le domaine de l’économie, ce discours prévoyait avec 45 ans d’avance le « Marché Commun Transatlantique ». Il prévoyait avec 45 ans d’avance la création d’un marché commun réunissant les Etats-Unis et une de leurs colonies, l’Union européenne.

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[size=9]Pays émergents : quelles leçons pour l’Europe ?

Les pays émergents, dont le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, augurent d’un monde de plus en plus multipolaire. Leur intégration dans la mondialisation en fait des acteurs de plus en plus incontournables, quitte à faire basculer le centre de gravité de l’économie mondiale, en leur faveur.

Extrait : La concurrence étrangère des pays émergents, et principalement des géants asiatiques, soulève par contre de multiples inquiétudes dans le corps social : risques de délocalisation des entreprises européennes, dégradation des conditions de travail, dumping social… Mais dans un contexte économique européen marqué du sceau du consensus de Washington |2|, ces menaces sont assimilables, aux yeux des institutions communautaires, à des « imperfections des marchés ». Toute remise en question du credo libéral étant dès lors d’office écartée.

L’Union a toutefois lancé en 2007 le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (Fem), qui vise à apporter une aide aux travailleurs qui perdent leur emploi (Peugeot, Renault) suite à des modifications de la structure du commerce mondial. En clair, il s’agit d’un moyen commode de se dédouaner à bas pris des méfaits de la mondialisation sur les droits sociaux des travailleurs, sans changer de cap. Par ce biais, l’UE entend bien maintenir la pression sur les travailleurs dans la poursuite de la stratégie de Lisbonne, et plus particulièrement dans la mise en œuvre des « réformes structurelles » du marché du travail, axées sur une demande accrue de flexibilité.

De fait, face aux menaces réelles ou supposées de la délocalisation, les travailleurs des pays industrialisés sont contraints à la docilité : soit ils acceptent d’être plus flexibles, soit ils se résignent à voir leur emploi disparaître. In fine, il en revient ainsi aux systèmes sociaux des États membres de l’Union de s’ajuster aux exigences d’une compétition globale plus acharnée, tandis que les travailleurs deviennent des variables d’ajustement à la mondialisation.

Lire la suite …

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Instit et Gilles, vous m´avez convaincu: que la France sorte de l´europe. Cassez-vous. On fermera les frontieres avec vous, et la France deviendra une sorte de village de Vacances, un super-disneyland, une reserve de Gaullois irreductibles. Vu que la France est une des beneficiaires majeures du budget europeen (avec la PAC qui consomme 50%) le reste de l´europe s´en portera bien mieux. En plus, on ne sera plus obliges d´ecouter vos jeremiades et de venerer vos politiciens vereux et corrompus.

Oui, vous avez raison. Barrez-vous. Mais avant, je vais juste vous conter une petite aventure qui m´est arrive il y a quelques jours:

Je suis au Bresil, ou j´ai une maison, et j´ai laissé la voiture au parking de l´aéroport. Je ne m´étonne pas qu´il y ait du chomage en France, et l´europe n´y est pour rien. TOUS, absolument TOUS les services sont remplaces par des machines: la caisse du parking, le CdG-val, les stations-essences, les caisses RATP, les caisses des supermarchés… Il y a du chomage en france car le patronnat et le gouvernement français remplacent TOUT poste par des machines. Les rares personnes encore occupant un poste sont stressées, et recoltent, bien-sûr, toutes les personnes se plaignant de l´absence de service. Et cette situation abracadabrantesque n´existe NULLE PART AILLEURS en europe. Alors oui, cassez-vous, fermons les frontieres avec ce peuple debile qui elit des menteurs et qui se permet de donner des leçons de… je ne sais meme pas quoi. Vous êtes tellement abrutis par la propagande que pourtant vous dénoncez que vous ne voyez même pas que le problème est chez vous, et pas chez les autres.

Il y a un dicton allemand qui dit que la France est un beau pays, juste dommage qu´elle soit habitee par des français. Longtemps j´ai cherche a nier, mais l´evidence et votre primitivité a tous les 2, qui visiblement ne sortez pas souvent de vos frontieres comme tous les français (et comme tous les americains, tiens-tiens), saute aux yeux. Vous avez un tres beau pays que vous detruisez systematiquement pour pouvoir vous gargariser d´une grandeur passée. Et les semblants de grandeur sont sauvés par les établissements d´élite - les grandes écoles, dont je suis un des produits donc je ne dis pas ça par jalousie - ce qui permet au peuple asservi de rêver. Ce qui m´a convaincu est qu´un instituteur soit tellement ignorant ET qu´il ait la possibilité d´enseigner son ignorance.

Votre societe est stupide, ses valeurs fondamentales - tous les leviers comme dit Etienne - sont faux et mauvais. Heureusement, grâce à l´éffondrement de la sociéte de consommation dont la France est championne, vous reviendrez mendier d´être à nouveau admis au sein de l´europe… et cette fois le reste de l´europe exigera comme prix, je l´espère, la fin de votre arrogance (qui marquera aussi la fin de votre stupidité en principe). Chaque fois que je voyage hors de la France cette impression se renforce. La campagne du référendum contre le TCE m´avait redonné espoir, mais je me rends compte que c´était un exploit unique, sans lendemain. Une dernière bravoure d´une société mourante. Vos maîtres vous ont depuis ligotés, et ne vous autoriseront plus de les défier: vous voterez gentiment pour le PS ou l´UMP ou, pour les plus aventuriers, le NPA ou les souverainistes qui ne changeront ABSOLUMENT rien à vos chaînes. Chaînes que vous identifiez correctement, mais que vous n´avez plus le courage d´arracher. Vous préferez poursuivre un but impossible - sortir de l´UE - donc sans echec plutôt que tenter une action possible - mais qui du coup peut aussi rater. La France est devenu un pays d´esclaves qui râlent contre leurs maîtres au lieu de se révolter et de les massacrer. Je sais maintenant que le salut de l´Europe ne viendra pas d´ici. La beauté de la France réside uniquement dans ses paysans, qui s´en sortiront de toutes façons. Que vous sortiez ou non de l´Europe n´a aucune imortance.

Zolko, vous avez perdu le contact avec la réalité française, donc je vous pardonne votre hystérie.

La France des « paysans »

Si je ne me trompe pas, les agriculteurs représentent environ 5 % de la population active. Je ne sais pas si ça suffira pour améliorer le tableau sans doute un peu trop sombre présenté par Zolko dans son 6501 - même si ces pays contribuent beaucoup à faire de la France le deuxième exportateur mondial de produits agroindustriels. JR

Bonjour à tous, je viens de relire cela :

Bonjour :)

Ce forum est ouvert sur mon site perso (Étienne Chouard), sous ma responsabilité donc.

Je demande donc à chaque participant de respecter ses interlocuteurs et de s’interdire toute agression verbale.

Mon objectif est de permettre aux citoyens de tous bords, (« centre », « gauche », « droite », « indépendants »…), de bonne volonté, de rapprocher leurs points de vue pour définir une Constitution d’origine citoyenne, réellement protectrice contre les abus de pouvoir.

Il est donc essentiel de considérer l’autre avec bienveillance, a priori, comme un ami qu’on ne connaît pas encore :slight_smile:

Je vous fais confiance et la « modération » de ce forum est « a posteriori » (le contrôle n’a lieu qu’après publication, en fonction de mon temps disponible), mais les messages ne respectant pas les règles de courtoisie seront finalement retirés des discussions.

J’essaie autant que possible de corriger les coquilles des messages, mais je n’en ai pas toujours le temps.

Essayez de bien respecter le sujet de chaque forum. De nouveaux forums seront créés en cas de besoin dans les grandes catégories : adressez vos propositions à l’adresse etienne.chouard@free.fr :slight_smile:

Dans la dernière catégorie, vous pouvez créer vous-même de nouveaux fils de discussion, de nouveaux sujets de conversation, ce qui vous donne cette liberté qui manque volontairement sur les autres fils (pour rester concentrés sur des points précis).

Bonnes conversations :slight_smile:

Étienne.

Zolko, vous avez perdu le contact avec la réalité française, donc je vous pardonne votre hystérie.
Hystérie, hein ? Voyons:
  • dans quels pays un deux responsables de la police se fait muter car des citoyens ont hué leur président ?
  • dans quels pays un ami du président peut-il se faire nommer bombarder directeur d’une banque crée par l’Etat en consultant lui-même la régularité de sa propre nomination ?
  • dans quels pays le président fraichement élu peut-il augmenter son argent de poche de 130% ?
  • dans quels pays les députés peuvent-ils voter une loi augmentant leurs propres rémunérations et étendant leurs propres indemnités de chômage ?
  • dans quels pays plus de 80% des députés sont AUSSI maires ?
  • dans quels pays le premier ministre peut-il utiliser les avions militaires de l’Etat pour ses déplacements familiaux ?
  • et dans quels pays le premier ministre ayant utilisé un avion militaire pour un week-end familial peut-il attaquer un pilote privé pour violation d’espace aérien ?
  • et dans quel pays le plan de vol dudit premier ministre serait classé secret défense et ainsi inaccessible à la défense dudit pilote privé ?
  • dans quel pays les responsables d’un parti « socialiste » seraient bombardés présidents du FMI ?
  • dans quels pays lés résultats d’un référendum ne sont-ils pas respectés ?
  • dans quels pays les parlementaires, à 80%, approuveraient-ils une modification de la constitution que le peuple a refusé ?
  • dans quel pays un ministre pourrait-il traiter ses concitoyens de « racaille » et ne pas se faire virer à coups de pieds au cul par le premier ministre ou le président ?
  • dans quels pays seraient élus à répétition des hommes politiques inculpés de corruption à répétition ? (NB: les juges italiens continuent la pression sur Berlusconi !)

Le système politique français est le plus pourri de l’ensemble des pays européens, et vous ne trouvez rien de mieux que de vouloir sortir de l’UE: c’est irresponsable et incohérent. Balayez d’abord devant votre porte et ensuite vous pourrez donnez des leçons de « démocratie ». La France est devenue une république bananière, et n’a pas sa place dans une Europe des citoyens.

[font=Optima][color=#114477]32 Sortir de l’Union Européenne et créer du neuf en Europe

[size=9]Remarque préliminaire, puisque ce forum n’est pas modéré, je suis d’avis, Zolko et Instit, pour que le débat se poursuive dans de bonnes conditions d’essayer, et cela n’est pas facile, c’est même un peu utopique, oui d’essayer d’être offensif sur les arguments et respectueux des personnes. Que chacun se retienne avant de sortir l’épée du fourreau. C’est ce que je pense en réaction à la lecture des messages 6501 et 6503.

Merci Zolko de contribuer à nouveau. Remarque préliminaire à part, ton message 6535 est très intéressant, il résume bien l’état dans lequel se trouvent les Français, il faut avoir le courage de le reconnaître. Quel est le contexte qui selon moi qui a amené cette situation ? Pour ma part, je pense que c’est, en grande partie, la « Constitution » de 1958 qui nous a mené là où nous en sommes. Quand je dis nous, il s’agit des français. Ce qui explique notre sensibilité à ce thème de la Constitution, de l’équilibre et de la séparation des pouvoirs, tous ces thèmes cher à Étienne Chouard pour ne parler que de lui. C’est la politique coloniale et impériale aux colonies françaises Algérie, Indochine qui a précipité les mesures d’exception aux règles démocratiques et qui nous a fait aller vers cette constitution. Les plus lucides des français voient bien la situation où le pouvoir exécutif réduit les pouvoirs judiciaires et parlementaire à la portion congrue et les dégâts que cela occasionne. Or notre cauchemar grandit quand nous voyons l’Union Européenne prendre elle aussi ce mauvais chemin de la confusion des pouvoirs, c’est pourquoi les plus lucides des français veulent la cessation de l’organisation dénommée actuellement « Union Européenne ». Cela ne veut pas dire qu’il faille un retour aux guerres du passé et revenir aux diligences et à la bougie comme certaines personnes à imagination pauvre le pensent. Une nouvelle organisation plus respectueuse de la démocratie est nécessaire en Europe.

Je suis pour une Confédération Européenne, avec des frontières entre les pays européens qui seraient très ouvertes mais existantes. L’objectif de la Confédération serait d’organiser sur le continent européen la résolution des problèmes européens, en aucun cas de supprimer les taxes douanières. Et je pense qu’il est bien plus facile de transformer l’Union Européenne en Confédération Européenne - surtout dans le contexte socio-politico-economique actuel - que de détruire l’UE et de re-construire un autre « truc »… qui n’a aucune raison à priori d’être plus sympa que l’UE actuelle.

Ce qui m’intéresse c’est le résultat, une confédération cela me conviendrait ! J’invite les participants qui sont actifs sur ce forum ou ceux qui viendraient à s’y trouver, à débattre sur ces questions.

Cordialement

Gilles[/size]
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La rhétorique à laquelle vous vous prêtez Jacques, me semble extrêmement dangereuse , sous prétexte d’ usage courant de prévarications ostentatoires dans d’autres contrées et de dystorsions flagrantes entre ce que l’on dit et ce que l’on fait ,je pense aux socialistes notamment, vous parvenez à admettre et justifier l’ existence de cette injustice partout ailleurs, c’est un peu comme ceux qui se refusent au conflit sous prétexte de demeurer en paix, serait-ce servir la Vérité et la Justice, je ne le crois pas Jacques, c’est un crime de demeurer en paix quand on piétine la liberté

La question se pose sous un autre angle : ne fallait-il organiser un référendum sur un traité identique à 80 % présenté deux ans plus tard ? Je réponds oui sans hésiter, mais d'autres peuvent répondre non en toute bonne fois, et la question se discute. Si Zolko pense au référendum irlandais, rien, en droit et en morale, n'empêche de resoumettre à un peuple un texte qu'il a précédemment rejeté, surtout si ce texte a été modifié pour tenir compte des raisons du rejet (c'est lecas du traité de Lisbonne).
Ce qui est faux, le traité de Lisbonne n'a pas été modifié, ont seulement été offertes des "garanties", et de plus à part sur la neutralité militaire de l'Irlande, rien qui ne corresponde vraiment aux principales raisons du rejet. Le but recherché est seulement d'obtenir une majorité, ils consentent donc à satisfaire les revendications qui leurs sont proches ( vu que c'est la droite qui gouverne en Irlande, ils pensent obtenir cette majorité en ralliant l'extreme droite et la droite libérale ), mais n'ont que faire des autres revendications, venant principalement de la gauche, qui sont pourtant les principales revendications du camp du non, à l'instar de la France.

En tout cas, légalement, rien n’empeche ce genre de pratique effectivement, par contre moralement, c’est absolument illégitime.
On ne fait pas revoter les citoyens jusqu’à ce qu’ils donnent la réponse attendue dans une démocratie. Par contre oui c’est envisageable dans une dictature.
Dans une démocratie, où l’on a décidé que ce texte devait être ratifié à l’unanimité des états membres par respect des souverainetés de chaque peuple, si un des peuples dit non, alors ce texte doit être soit abandonné, soit révisé. Dans le 2ème cas, il ne peut alors être adopté qu’à nouveau après avoir été soumis à l’ensemble des peuples européens pour ratification, et certainement pas au(x) seul(s) pays qui ont rejeté son contenu précédent.