Bonjour Citrouille,
si j’ai bien compris le message dans les grandes lignes… ravi d’avoir ici un libéral.
Laissons donc la Presse au journalistes, et ce volet à son sujet…
… et songeons qu’il nous faut ici aboutir sur des propositions en termes d’institutions. Cela ne veut pas dire ne pas réfléchir aux applications, mais garder cette finalité en tête.
"Le site sur les « États Généraux pour le pluralisme » n’apporte rien de plus qu’un condensé d’alternovlangue.
Je trouve le terme « novlangue » mal choisi pour l’opposition mondialiste, bien mieux pour les bases du discours néolibéral. Passons.
La jolie tirade que vous citez dénote par contre une impuissance manifeste, typique d’une bonne partie des alters, qui ne croient plus qu’à l’addition de « gouttes d’eau » et semblent souvent oublier qu’on ne combat pas une machine avec des mots.
Bref, ici je crois qu’on s’attache à chercher des outils pour redonner aux divers acteurs politiques un pouvoir face aux pouvoirs économiques.
« Si vous êtes contre le capitalisme, bon courage pour créer un système alternatif. »
Pour revenir sur les amalgames ô combien ennuyants entre libéralisme, capitalisme, … je ne saurais conseiller mieux que la lecture de quelques extraits du libéral, français, économiste et prix nobel Maurice Allais. http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=487#p487
Maintenant, pardonnez d’avance mon insolence : bon courage pour créer un système alternatif… je prends la chose au pied de la lettre.
Que croyez-vous qu’il nous reste d’autre à faire, pour 90% des occidentaux et 99% des autres ?
Comme la grande majorité de nos concitoyens, je me dis que tôt ou tard, tôt si possible, il faudra bien trouver une alternative au capitalisme financier et gestionnaire qui, bien loin du modèle libéral, s’affranchit des nations, crée des monopoles, oligopoles, et du management moderne qui vire au stalinisme (même chez les cadres, je ne vois plus aucune place laissé à la fonction du travail comme facteur d’émancipation de l’individu).
Et j’ai décrété qu’après tout, je ne suis pas plus con qu’un autre, et malgré de longues réflexions, lectures et échanges, je m’en tiens à l’objectif : trouver des outils constitutionnels.
Déjà, ne mélangeons pas le modèle et le dogme : si le modèle libéral est un modèle de calcul dédié aux entrepreneurs voulant fixer le prix idéal de leurs produits, bien avant d’être une base de réflexion pour un courant politique, le néolibéralisme nous dit clairement que toute intervention de l’Etat, faussant ces calculs, est mauvaise et dangereuse. Le second crée sa réalité avec lui, des dizaines de symptômes en attestent. C’est une idéologie d’essence totalitaire. Le fait que des floppées de libéraux tirent à présent la sonnette d’alarme en voyant à quel point le capitalisme s’autodétruit (même les grandes firmes en sont à 6 mois à peine de visibilité) ne fait que confirmer que plus rien ne contrôle cette machine.
Ensuite, commençons par prendre en compte tout ce qui est apparu depuis A. Smith, et voyons ce qui fait que le libéralisme est devenu intenable, plus exactement inapplicable, même (et « néo- » si on veut).
La bourse, la spéculation internationale (apatride) 60 fois plus importante que le commerce réel, la mondialisation gérée sous la seule tutelle des grands actionnaires, les retraites des uns faisant les esclavagistes anonymes des autres, des « patrons » qui sont devenus duos « actionnaires » - « cadres dirigeants », des rémunérations de ceux là qui évoluent hors de toute mesure, logique ou contrôle, les intérêts des actionnaires devenus directements antagonistes avec ceux de l’entreprise, des petits patrons condamnés à être des ordures eux-mêmes ou à crever dans le jeu de la compétition, et même à se tirer une balle dans le pied pour pouvoir continuer une année de plus, 85 multinationales comptant, au côté des plus grand Etats, dans les premières entités économiques au monde, …
Globalement (si on laisse de côté un autre fléau qu’est la spéculation sur les monnaies) cela s’appelle l’abstraction du capital. Phénomène qui en bien des aspects n’a rien à voir avec le libéralisme. Et chose qu’un libéral digne de ce nom ne cautionne pas, je crois, et qui mériterait qu’on se penche dessus.
Rendre lisible l’activité économique (mondialisée) à l’échelle où s’exerce le pouvoir politique (Etat, Europe), voilà, je crois, une base incontournable.
http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=213#p213
Un libéralisme équitable, un commerce équitable généralisé, institué (non pas dans le sens de gouttes d’eau désespérées dans un océan d’anarchie économique), voilà tout simplement (…) ma proposition… Parce que je n’en vois guerre d’autre… qui soit susceptible de combiner avec la mondialisation, l’économie déjà très largement supposée et voulue, sinon effectivement, libérale.
http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=261#p261
Réfléchir à ce que la mondialisation a bouleversé dans la mise à contribution équitable au financement des services publics et à la compensation des effets de la main invisible (entreprendre a toujours créé de l’inégalité, et il parfaitement normal que cela se compense).
http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=1041#p1041
Bienvenu au club. Et sur les trois volets « économie » du forum, en particulier.