A lire vos commentaires apeurés ou moqueurs devant l’ostracisme et autres contrôles populaires des pouvoirs, je me demande si vous avez bien les bases du fonctionnement d’une démocratie.
Je vous invite donc à (re)voir le travail de cet illustre inconnu 
« Étienne Chouard - La véritable démocratie (Tirage au sort) »
Vous trouverez là CENTRALITÉ DU TIRAGE AU SORT EN DÉMOCRATIE - Blog du plan C, pour une Constitution Citoyenne, écrite par et pour les citoyens ce qui m’a grandement aidé à écrire les statuts du « parti ».
"Les 6 institutions complémentaires qui protègent des faiblesses du hasard
• Avant le mandat, le volontariat (L), d’abord, permettait une forme d’autocensure puisque ceux qui ne se considéraient pas eux-mêmes comme capables s’excluaient d’eux-mêmes. Ce point est aujourd’hui discutable, à mon avis : il serait bon d’inciter tout le monde à participer (y compris et surtout les personnes justes qui ne se soucient pas de gouverner, dixit Alain) ; avec possibilité de refuser, bien sûr.
Par ailleurs, la docimasie (M), sorte d’examen d’aptitude (mais pas de compétence puisque l’égalité politique était de principe), examen qui permettait d’éliminer les bandits et les fous, était un autre barrage contre les indésirables avant tout mandat.
Enfin, l’ostracisme (N) (importante institution qui n’avait pas, à l’époque, de connotation péjorative, au contraire) permettait de mettre au ban (temporairement) un citoyen considéré comme effrayant (sans le tuer, sans le ruiner, et sans même le déshonorer) : chaque citoyen pouvait graver le nom d’un personnage jugé dangereux sur un ostracon, fragment de poterie, et celui qui était le plus souvent cité était éloigné de la vie politique pour dix ans.
• Pendant le mandat, les tirés au sort étaient révocables (O) à tout moment, par un vote de l’assemblée.
• En fin de mandat, les tirés au sort devaient rendre des comptes (P) et cette reddition des comptes était suivie de récompenses (honorifiques) ou de punitions éventuellement sévères. Montesquieu soulignait à ce propos que la combinaison entre le risque de punitions et le volontariat permettait de filtrer efficacement les citoyens désignés et rendait le tirage au sort intéressant pour le bien commun : grâce au risque de punitions, il y avait moins de volontaires fantaisistes ou dangereux.
• Après le mandat, même, deux procédures d’accusation publique ex post (Q) permettaient de mettre en cause après-coup des acteurs éventuellement fautifs : le Graphe para nomon et l’Eisangelia : l’une pour réexaminer une décision de l’Assemblée (et éventuellement punir un citoyen qui aurait induit l’assemblée en erreur en défendant un projet finalement nuisible), l’autre pour mettre en accusation un magistrat.
Tout cela est infiniment plus protecteur qu’un système d’institutions reposant sur l’élection qui, elle, fait comme si on pouvait compter sur la vertu de certains acteurs, meilleurs que les autres.
Le tirage au sort, lui, est au centre d’institutions qui assument les conflits et les imperfections individuelles en se fondant sur la défiance et en prévoyant des contrôles à tous les étages.
Ne pas oublier que
le tirage au sort ne désigne pas des chefs, mais des serviteurs."
J’ai utilisé les atouts des contrôles de la démocratie pour que la base du parti s’assure que les candidats ne soient pas leurs chefs mais leurs serviteurs.
J’ai écrit :
« Nous constatons que l’élection est par définition aristocratique et dérive en oligarchie si le respect de l’intérêt général, que doit garantir l’aristocratie pour rester au pouvoir, n’est pas sévèrement contrôlé. »
Ce à quoi Bernarddo répond :
« Evidemment faux, l’oligarchie actuellement au pouvoir n’est pas menacée par un système de parti sans qu’elle ait besoin de garantir l’intérêt général. Le parti n°1 en France, qui est le seul à présenter un programme plus populaire, n’a pas l’ombre d’un poil de pouvoir et se fait diaboliser. Et il a déjà démarré les concessions à l’oligarchie pour partager sa part du gâteau. »
C’est donc ce que je dis, au lieu de te mettre en tête que j’ai faux, tu aurais pu relire. J’écris que l’aristocratie si elle n’est pas sévèrement contrôlé dérive en oligarchie (ce sont juste quelques-uns qui ont le pouvoirs et non-plus les meilleurs pour défendre l’intérêt général). Actuellement il n’y a pas de contrôle populaire des pouvoirs et nous sommes donc en effet en oligarchie et non en aristocratie.
Bernarddo encore :
« mettre l’accent surtout sur le contrôle, et séparer le constitutionnel du législatif, c’est faire du TAS une épée en plastique qui va bien faire rire les politiciens. »
Non les contrôles des « politiciens » ne va pas faire rire les politiciens sinon nous aurions ces institutions de contrôle depuis bien longtemps. La constitution est le texte au dessus des lois qui sert entre autre à désigner et limiter ceux qui vont les écrire, la séparation est donc bien là il me semble.
Déhel a écrit :
« remplacer une dictature par une autre et de fabriquer un Politburo nouvelle vague. J’envisage davantage la démocratie comme une défense collective des libertés et non comme une machine à broyer les désaccords. »
Je le répète car il m’a semblé que ça ait échappé à la lecture de certain(s), c’est une proposition de statuts d’un « parti » (ayant pour seul programme la mise en place d’un processus d’écriture de la constitution par le peuple) et non la constitution d’une démocratie…
De plus ça n’a rien à voir, il ne s’agit pas que le peuple soit contrôlé par le parti mais le contraire.
Merci de bien lire ce qui est écrit et de ne pas extrapoler sur des éléments que vous ignorez. Ce n’est pas parce que j’ai écrit ce texte que je pense qu’une démocratie adviendra forcément par un parti politique. Je l’ai fait car je croise bon nombre de personnes qui pensent qu’il faut passer par les élections pour que le peuple ait le pouvoir un jour. L’assurance d’avoir enfin un parti au service du peuple est porteur d’espoir mais je vois bien qu’il resterait tout de même à surmonter le financement, l’acceptation du parti par les médias, les 500 signatures des maires…
Donc si vous avez des remarques constructives je suis preneur, sinon merci de ne pas perdre votre temps et le mien.
Mais bon les contre-pouvoirs (séparation des pouvoirs, rotation des charges, chambres de contrôle tirées au sort, révocabilité des acteurs, reddition des comptes et référendums d’initiative populaire…) sont la base des ateliers constituants, j’ose espérer que vous connaissez tout ça sur le bout des doigts http://www.dailymotion.com/video/x25gtre_entretien-avec-e-chouard-l-atelier-constituant-4_webcam
A combien en êtes-vous (organisé ou à défaut, participé) ? 
Bonne viralisation à tous,
Benoît