15 Divers aspects de politique étrangère

L’Ukraine, gouffre de la raison politique

Un texte daté d’avril 2014 de Jean-Luc Mélenchon :

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/04/23/la-vie-pour-la-raconter/#article3

Un journaliste ukrainien, Bogdan Boutkevitch, dans la ligne du pouvoir néo-nazi actuel de Kiev, appelle au génocide d’un million et demi de personnes du Donbass.

https://www.youtube.com/watch?v=fGCNKNFy5Do

Durée : 1mn 7s

Dire que ces néo-nazis ont été impulsés au pouvoir et soutenus par les États-Unis d’Amérique et leurs vassaux de l’UE.

L’affaire ukrainienne

Malheureusement, nous voilà face à une guerre civile contrairement à ce qu’on pouvait espérer.

Sur le plan international, l’affaire prend l’allure d’une coalition occidentale dont l’objet est de transformer la Russie en paria en exploitant le lamentable incident de l’avion malaisien abattu.

Même s’il paraît évident que les factions prorusses sont responsables de cet incident et qu’elles ont utilisé comme c’était prévisible en parfaite incompétence un armement fourni par la Russie, le tapage occidental autour de cet évènement relève de la plus haute hypocrisie quand on pense à la quasi totale absence de propositions de sanctions lors de l’incident de l’avion civil iranien abattu par la marine américaine il y a quelques années.

Le fond de l’affaire d’Ukraine, même si l’on déteste à juste titre Poutine et sa politique nationalo-obscurantiste, c’est la volonté des ÉUA, appuyés pour diverses raisons par les Européens, de réduire et d’encercler la Russie militairement et politiquement, notamment en attirant sans vergogne dans le « camp occidental » les anciennes composantes de l’Union soviétique : autrement dit, en privilégiant l’affrontement par rapport à l’entente et à la coopération. La décision du gouvernement de Kiev d’enlever au russe son statut de langue officielle (même maintenant rapportée) aura joué un rôle crucial dans la détérioration de la situation sur le plan intérieur et international.

Cette détérioration des relations avec la Russie satisfait essentiellement aux intérêts géopolitiques et économiques des ÉUA. Elle est directement contraire à ceux de l’Europe (y compris l’Ukraine), qui risque en particulier de se trouver vassalisée énergétiquement par rapport aux ÉUA.

Pas du tout sûr que la position française à cet égard soit la bonne. JR

L’affaire ukrainienne et la désinformation de la part du gouvernement des États-Unis

[b]L'affaire ukrainienne[/b]

Malheureusement, nous voilà face à une guerre civile contrairement à ce qu’on pouvait espérer.

Sur le plan international, l’affaire prend l’allure d’une coalition occidentale dont l’objet est de transformer la Russie en paria en exploitant le lamentable incident de l’avion malaisien abattu.

Même s’il paraît évident que les factions prorusses sont responsables de cet incident et qu’elles ont utilisé comme c’était prévisible en parfaite incompétence un armement fourni par la Russie


Jacques, nous pourrions même nous demander si cet évènement est un incident ou bien si il a été voulu et par qui. [bgcolor=#FFFF99]Comment se fait-il que dès le départ les autorités des États-Unis ont accusé les partisans russophones avant même que l’enquête ait commencé ? [/bgcolor]Qui a profité de ce crime ?

[align=center]Le gouvernement des États-Unis n’a présenté aucune preuve à l’appui de ses affirmations.[/align]

Mardi 29 juillet, un groupe d’anciens responsables du renseignement américain a décidé de publier un mémorandum questionnant la désinformation systématique à laquelle procède le gouvernement des États-Unis sur la catastrophe du vol MH17 de la Malaysian Airlines. On trouve parmi les signataires des anciens responsables de la CIA, du FBI et du Département d’État.

Extrait du rapport adressé au président Obama : Douze jours après l’attaque du vol 17 de la Malaysian Airlines, votre administration n’a toujours pas publié de rapport des renseignements proposant une liste exhaustive des preuves des responsabilités des uns et des autres – ne parlons même pas d’étayer les affirmations répétées selon lesquelles l’avion aurait été abattu par les séparatistes ukrainiens qui ont utilisé un missile fourni par les russes.
Votre gouvernement n’a pas fourni la moindre image satellite montrant que les séparatistes disposeraient d’un tel armement, en plus de l’absence d’autre preuve. La crédibilité de Washington, et la vôtre, ne cesseront de se dégrader si vous refusez, ou êtes incapables, de présenter plus de preuves tangibles appuyant les affirmations du gouvernement.
Dans la suite, nous abordons cela avec la perspective d’anciens professionnels du renseignement cumulant 260 ans d’expérience dans divers secteurs du métier :
Nous, soussignés anciens officiers du renseignement, voulons vous faire part de notre préoccupation concernant les preuves dont on allègue, jusqu’ici, qu’elles accusent la Russie de la destruction du vol 17 de la Malaysian Airlines. [···]

[···]En tant que professionnels du renseignement, nous sommes embarrassés par l’utilisation non professionnelle de renseignements partiaux. En tant qu’américains, nous espérons que vous publierez sans délai supplémentaire des preuves plus convaincantes, si vous en avez. En accusant la Russie d’être directement ou indirectement responsable, le secrétaire d’État John Kerry a été particulièrement catégorique. Les preuves le sont beaucoup moins. Ses affirmations semblent prématurées et ressemblent à une tentative de manipulation de l’opinion publique.

Rapport intégral : [color=navy][size=9][b][u]http://www.les-crises.fr/retraites-du-renseignement-us-obama-doit-exposer-ses-preuves-sur-lukraine/[/u][/b][/size][/color]

[align=center]Le gouvernement des États-Unis est un habitué du mensonge : en 1945, il nie les effets dévastateurs de la radio-activité après les bombardements de Nagasaki et d’Hiroshima.[/align]

« Le 2 septembre 1945 au matin, ils sont plus de six cents à assister à la signature de la reddition japonaise à bord du cuirassé Missouri, en rade de Tokyo, quand Wilfred Burchett, journaliste australien, seul, non accrédité par les autorités d’occupation, monte dans un train qui doit l’emmener jusqu’à Hiroshima qui n’est pas encore sous contrôle militaire états-unien.

« Les huit premières heures comptèrent parmi les plus hasardeuses de mon expédition. Le train était plein à craquer d'officiers et de soldats fraîchement démobilisés. Des officiers portaient encore leur long sabre [...], et il me semblait qu'ils avaient une furieuse envie de passer aux actes ».
Après vingt heures de voyage, il saute du train, en pleine nuit, dans ce qui reste de la gare d'Hiroshima. Immédiatement arrêté par la police japonaise, il ne découvre la cité qu'au petit matin. Il est le premier journaliste occidental à contempler ce champ de ruines, mais surtout à visiter les hôpitaux où des gens meurent d'une façon inconnue :
« A Hiroshima, trente jours après la première bombe atomique qui détruisit la ville et fit trembler le monde, des gens, qui n'avaient pas été atteints pendant le cataclysme, sont encore aujourd'hui en train de mourir, mystérieusement, horriblement, d'un mal inconnu pour lequel je n'ai pas d'autre nom que celui de peste atomique [...]. Sans raison apparente, leur santé vacille. Ils perdent l'appétit. Leurs cheveux tombent. Des taches bleuâtres apparaissent sur leur corps. Et puis ils se mettent à saigner, des oreilles, du nez, de la bouche ».
Ce long article que Wilfred Burchett tape assis sur des gravats, en maltraitant sa vieille machine[i] Baby Hermes[/i], est transmis en morse jusqu'à Tokyo. Publié le 5 septembre à la une du [i]Daily Express[/i] et diffusé gratuitement aux autres journaux, il fera le tour du monde. Car personne n'a encore parlé des ravages des radiations. Pour l'opinion mondiale, les deux bombes lancées par les États-Unis sont simplement des engins de guerre plus puissants que les autres : qu'elles aient contenu de quoi continuer à tuer longtemps après la fin de la guerre est impensable. L'état-major états-unien, qui ne pouvait imaginer qu'un correspondant non accrédité se rende aussi vite sur place, accuse le coup ».

« L’article de Burchett soulève une tempête. Les responsables états-uniens sont en colère parce qu’il y écrit que le rayonnement résiduel est toujours dangereux et qu’un mois après le bombardement, les gens continuent de mourir de maladies radiologiques, ce qu’il a appelé la peste atomique. Le jour même de la parution de l’article de Burchett sur les effets des radiations, de sévères restrictions sont appliquées aux journalistes alliés et japonais : alors que les troupes US sont prêtes à entrer dans Tokyo, le Q G du Gal MacArthur interdit la ville aux journalistes alliés. Hiroshima et Nagasaki sont placées en zone interdite ». [New York Times, 5 September 1945, cité in W Burchett Shadows of Hiroshima (1983), p 23].

[bgcolor=#FFFF99]« De retour d’Hiroshima dans la matinée du 7 septembre, Burchett sort du train à Tokyo pour découvrir que les hauts responsables militaires états-uniens ont convoqué une conférence de presse à l’Hôtel Impérial afin de réfuter son article.[/bgcolor] Il y arrive juste à temps pour entendre le brigadier-général Thomas Farrell, Directeur adjoint du projet Manhattan, expliquer que la bombe a explosé à une hauteur suffisante afin d’éviter tout risque de rayonnement résiduel. Quelques jours plus tard, Burchett est admis à faire des analyses médicales dans un hôpital […] ; lorsqu’il en ressort, son appareil photo contenant des clichés uniques sur Hiroshima et ses victimes a disparu. Puis, MacArthur lui retire son accréditation de presse et annonce son intention de l’expulser […].[bgcolor=#FFFF99] Quelques jours plus tard, les déclarations de Farrell et de son chef, le major-général Leslie Groves, parues dans le New York Times, décrivent " les allégations de Burchett " comme une propagande japonaise, niant catégoriquement les effets des radiations résiduelles et des contaminations. […][/bgcolor]

Lien vers la source intégrale du texte : [color=navy][size=9][b][u]http://www.fukushima-blog.com/2014/07/le-premier-ete-silencieux-de-l-histoire-du-monde.html[/u][/b][/size][/color]

L’histoire et l’actualité montrent que tous les États mentent impudemment chaque fois qu’ils croient y avoir intérêt. Les mensonges américains, quand ils sont découverts, sont particulièrement retentissants parce que les ÉUA et leurs actions sont particulièrement visibles.

Dans l’affaire d’Ukraine, il faut attendre les résultats de l’enquête internationale, mais à ce stade rien ne vient appuyer l’hypothèse d’un complot américain et tout pointe au contraire en direction des prorusses. JR

A

L’affaire ukrainienne

Cette détérioration des relations avec la Russie satisfait essentiellement aux intérêts géopolitiques et économiques des ÉUA. Elle est directement contraire à ceux de l’Europe (y compris l’Ukraine), qui risque en particulier de se trouver vassalisée énergétiquement par rapport aux ÉUA.

Pas du tout sûr que la position française à cet égard soit la bonne. JR


Tout à fait d’accord avec cette partie de votre analyse.

B En ce qui concerne votre message 27342

N’avez-donc pas lu mon message 27340 ? Un ensemble d’anciens responsables des services secrets a publié un rapport, un mémorandum, si le terme vous parle, dénonçant les accusations sans aucune preuve du gouvernement des États-Unis d’Amérique;

[size=9][b][i]http://www.les-crises.fr/retraites-du-renseignement-us-obama-doit-exposer-ses-preuves-sur-lukraine/[/i][/b][/size]

Comment se fait-il que dès le départ les autorités des États-Unis ont accusé les partisans russophones avant même que l’enquête ait commencé ? Cela ne vous intrigue pas ?

C Les manipulations de l’OTAN en Yougoslavie contre les serbes

L’attentat du marché de Markale, extrait du livre « La Serbie aux outrages » de Michèle Savary :

Gilles,

Sur le B : Les Russes et les pro-Russes, qui sont pourtant sur place, n’ont pas non plus apporté la preuve qu’ils ne sont pas responsables et que c’est le gouvernement de Kiev qui a abattu l’appareil. J’en reste aux premières évidences.

Sur le C : Même si l’OTAN a été responsable de manipulations contre les Serbes, cela ne change rien aux évidences dans le cas de l’affaire de l’avion malaisien. Les Russes savent très bien manipuler eux aussi. JR

Jacques révisez vos a priori :

[align=center]Causes probables du crash du Boeing malaisien 777-200 vol MH17
[/align]

Traduction d’un extrait du média malaisien New Straits Times OnLine :
[bgcolor=#FFFF99]Les analystes du renseignement aux États-Unis ont déjà conclu que le vol MH17 de la Malaysian Airlines a été abattu par un missile air-air, et que le gouvernement ukrainien avait quelque chose à voir avec cela. [/bgcolor]

Ceci corrobore une théorie émergente postulée par les enquêteurs locaux que le Boeing 777-200 a été abîmé par un missile air-air, puis achevé à coups de canon par un avion de combat. [Puis phrase que je n’arrive pas à traduire dans le temps qui m’est imparti ]

Dans un rapport accablant du 3 août intitulé « Changements de Scénario : Le crash du vol MH 17 », le journaliste d’Associated Press Robert Parry a déclaré: « Certaines sources de renseignement américains ont conclu que les rebelles et la Russie étaient susceptibles de ne pas être en faute et qu’il semble que les forces gouvernementales ukrainiennes étaient à blâmer ».

Lien vers l’article du média malaisien New Straits Times OnLine :
http://www.nst.com.my/node/20925

Lien vers la source primaire, l’article original du journaliste Robert Parry :
http://consortiumnews.com/2014/08/03/flight-17-shoot-down-scenario-shifts/

Une du New Straits Times :

Comme les soi-disant armes de destruction massives que les ÉUA devaient trouver en Irak, toute l’escalade de sanctions ultérieures UE/ÉUA contre la Russie n’avait et n’a toujours aucune base, elles doivent être annulées.

Ce sont là de pures conjectures, pas des preuves.

Un article de tabloïd ne suffit pas à faire une vérité.

Je trouve beaucoup plus convaincant (à l’appui de la théorie d’une erreur des pro-Russes) le fait que les Russes, très bien équipés eux aussi en moyens de renseignement et installés sur le terrain, n’aient pas encore confirmé l’intervention des prétendus missile et Sukhoi-25 ukrainiens.

Cela dit, il faut s’attendre à tout de la part des Américains, comme des Russes – comme d’ailleurs de toute superpuissance. Voyons ce que dira l’enquête internationale.

Par contre, il faut prendre très au sérieux, je ne dis pas les menaces mais le ton de l’OTAN, quand son secrétaire général invite la Russie à s’écarter du précipice (« withdraw from the brink »). Ce ton reflète, ne soyons pas dupes, une amorce d’attitude belliciste de la part des États-Unis : attitude inquiétante dans un contexte international particulièrement délicat pour ce pays.

Obama reste préférable à tous les Bush, Reagan et autres Clinton. Mais il est prisonnier d’un système bipartiste au service d’une minorité d’Américains réactionnaires qui voient actuellement se dérouler devant eux à vitesse accélérée l’étiolement implacable de la puissance hégémonique de leur pays. Ces fauves acculés, munis de leurs armes, de leur foi dans un avenir éternel et de leurs idées rétrogrades, sont peut-être prêts à tout, ou presque tout : c’est un risque qu’il ne faut pas négliger et qui rend nécessaire que les Européens et les autres resserrent leurs rangs pour faire prévaloir la raison.

C’est dans des occasions pareilles qu’on regrette l’absence de personnalités telles que de Gaulle. JR

Juste une remarque.
Comme Jacques on utilise souvent le terme generique d’un groupe humain pour designer l’organisme politico administratif qui les gouverne, les russes et les américains dans le message précédent.
Alors que comme pour le commun des terriens les russes et les américains ne veulent jamais la guerre. Il me semble important d’insister sur cette distinction et de souligner que les États ne sont pas les sociétés mais des organismes parasites et violents au service d’une minorité n’ayant que peu de scrupules a engager les peuples sur des chemins tortueux a seul fin de servir leurs intérêts.
Si il s’avère indispensable d’établir les dit organismes politico administratifs pour cause de biens communs, il faut bien se rendre compte que l’on joue avec le feu, la longue histoire sans cesse répétée des carnages nous l’apprend.
Alors dans un sursaut de lucidité l’humanité devrait se consacrer a rendre impuissant ses monstres que l’on nomme États en réduisant leurs tailles, leurs moyens, leurs compétences et peut être même leur existence.

Je ne peux pas adhérer à cette définition particulièrement orientée de Frigouret.
Les états sont ce que les personnes qui les contrôlent en font.
En l’occurrence, s’il y a une distinction à faire ce n’est pas seulement entre le reste du peuple et les personnes qui peuvent exercer les pouvoirs de l’état. Il faut aussi faire une distinction entre les différentes classes sociales, car il y a bien une classe dirigeante, et une classe soumise et exploitée.
Du coup les intentions bellicistes ne proviennent pas d’états, il ne s’agit pas seulement des personnes qui exercent les pouvoirs, mais de toutes les personnes qu’elles représentent, et donc il s’agit bien des classes dirigeantes, dont l’emprise ne se limite pas aux états mais s’étend sur les organisations internationales, les entreprises multinationales, et la finance.

C’est bien pour cette raison que je combats la vision nationaliste ( nations contre nations ) alors que la réalité est bien que les classes sociales non dirigeantes n’ont aucun intérêt et aucune volonté à faire la guerre avec leurs semblables.
Avant 14-18, Jaurès en France et Rosa Luxemburg en Allemagne essayaient d’expliquer cela justement. Que ce ne sont pas ceux qui déclenchaient les guerres qui allaient mourrir au combat, mais les travailleurs que l’on envoyait se battre contre d’autres travailleurs, contre leurs frères, contre leurs intérêts.

Si je comprend la position de Sandy, ce n’est pas l’outil État qui est dangereux par lui même mais les individus qui le contrôle, et que donc il faudrait concentrer nos efforts non pas a atténuer la dangerosité de l’instrument mais a le confier a des maîtres vertueux.
Mais l’experience nous apprend que les gentils defenseurs des opprimés se transforme ipso facto en oppresseurs dès qu’ils prennent le contrôle de l’instrument État.

Sandy et frigouret, État, classes, travailleurs, nations, oui, certainement, mais faut-il attendre que les classes et l’État disparaissent pour nous positionner sur la guerre en Ukraine ?

Une pétition qui me paraît équilibrée :

Les sanctions des États-Unis et de l’UE contre la Russie initient un engrenage de confrontation et de guerre. L’extension du conflit serait fatale à la paix en Europe. La paix n’a pas d’alternative et la Suisse ne doit s’associer à aucune mesure susceptible d’aggraver les tensions.

Une nouvelle guerre frappe à nos portes. Le conflit ukrainien est de toute évidence en train de s’internationaliser en raison de l’implication massive de puissances étrangères. [bgcolor=#FFFF99]Dans son développement actuel, il reproduit en grande partie les schémas d’engrenage automatiques qu’on a déjà vus à l’œuvre lors de la Première guerre mondiale. [/bgcolor]
Sous l’impulsion des États-Unis, un système de sanctions visant la Russie est en train d’être mis en place par une fraction des gouvernements mondiaux. [bgcolor=#FFFF99][/bgcolor]Ces mesures, dans les pays de l’UE mais en aussi en Suisse, s’accompagnent d’une mise en condition des opinions fondée sur un traitement unilatéral de l’information. Elles préludent aussi à des mesures explicitement guerrières telles que l’envoi en Ukraine de conseillers militaires étrangers, l’armement d’une des parties au conflit, voire une concentration de moyens militaires de l’OTAN aux frontières de la Russie.
Ce scénario s’est déjà concrétisé dans un passé récent sur d’autres théâtres de crise, avec des résultats indiscutablement contre-productifs et tragiques pour les populations. Aucune des sociétés « pacifiées » par la coalition occidentale n’en est sortie à son avantage et plusieurs d’entre elles sont aujourd’hui à feu et à sang. Ces interventions ne profitent qu’aux marchands d’armes et aux fanatiques, en particulier au Moyen Orient.
La situation actuelle présente de surcroît un risque de confrontation nucléaire. Comme en août 1914, la logique de l’affrontement prévaut et les Européens risquent une fois de plus de se battre les uns contre les autres. Dans le meilleur des cas, le mur des sanctions qu’on installe au milieu du continent est fait pour brouiller durablement les peuples d’Europe entre eux.
Dans un tel contexte, la paix n’a pas d’alternative ! Le dialogue doit supplanter la menace et les gesticulations belliqueuses inspirées par un acteur extérieur à l’Europe. Notre destin est entre nos seules mains.
En tant que citoyens et habitants d’un pays neutre, nous exhortons les responsables politiques suisses à ne pas s’associer à cette course à l’abîme. Il est temps qu’ils retrouvent le courage de prendre au sérieux la Constitution et la tradition de ce pays et à ne plus céder aux pressions extérieures. Nous vivons en Europe, nous dépendons de notre environnement et devons donc contribuer dans la mesure de nos possibilités au maintien de la paix sur notre continent.
La Suisse a adhéré aux Nations-Unies avec l’espoir de contribuer à la paix dans le monde. Elle ne peut donc cautionner des sanctions illégales aussi bien au regard de la Charte de l’ONU que des règles de l’OMC, dont, faut-il le rappeler, le siège est en Suisse.
Il n’est ni profitable ni honorable de s’associer à des manœuvres qui reposent sur l’intimidation, conduisent à la guerre et portent en germe le risque d’une destruction totale de nos pays.

à signer ici : http://ofreysinger.ch/petition

URGENT : Projet de pétition européenne en faveur de la paix

La pétition suisse signalée par Gilles me paraît en effet équilibrée et judicieuse. Toutefois, sous sa forme actuelle elle ne concerne que la Suisse : je proposerais de la reprendre, en France et dans les autres pays de l’UE, sous la forme suivante (les principaux passages modifiés sont en caractères gras, les modifications purement rédactionnelles ne sont pas signalées) :

[i]Pétition aux gouvernements de l’Union européenne et aux gouvernements russe et ukrainien

Les « sanctions » des États-Unis et de l’UE contre la Russie au sujet de l’Ukraine constituent un engrenage d’affrontement et de guerre. L’Union européenne et ses États membres, qui se sont engagés à promouvoir la paix, ne doivent prendre aucune mesure susceptible d’aggraver les tensions.

Le conflit ukrainien est de toute évidence en train de s’internationaliser en raison de l’implication massive de puissances extérieures. Ce conflit reproduit les sinistres schémas d’engrenage automatique à l’œuvre lors de la Première guerre mondiale.

Sous l’impulsion des États-Unis, le système de sanctions se met en place avec l’appui de quelques gouvernements. Cette démarche s’accompagne dans les pays de l’UE notamment, d’une mise en condition des opinions fondée sur un traitement unilatéral de l’information. Elle prélude à des mesures ouvertement guerrières telles que l’envoi en Ukraine de conseillers militaires étrangers, l’armement d’une des parties au conflit, et l’on commence à observer une concentration de moyens militaires de l’OTAN aux frontières de la Russie.

Le scénario s’est déjà produit dans un passé récent sur d’autres théâtres de crise, avec des résultats tragiques pour les populations. Aucune des sociétés « pacifiées » par la coalition occidentale n’en est sortie à son avantage et plusieurs d’entre elles sont aujourd’hui à feu et à sang. Ces interventions ne profitent qu’aux marchands d’armes et aux fanatiques, en particulier au Moyen-Orient. La situation actuelle présente de surcroît un risque d’affrontement nucléaire.

Comme en août 1914, la logique de l’affrontement prévaut et les Européens risquent une fois de plus de se battre les uns contre les autres. Dans le moins mauvais des cas, le mur des sanctions qu’on installe au milieu du continent est fait pour brouiller durablement les peuples d’Europe entre eux.

Dans un tel contexte, pas d’autre issue acceptable que la paix ! Le dialogue doit supplanter les menaces et les gesticulations belliqueuses inspirées par un acteur extérieur à l’Europe. Notre destin est entre nos mains.

En tant que citoyens européens, nous exhortons nos responsables politiques à ne pas s’associer à la course à l’abîme. Il est temps de prendre au sérieux nos constitutions et nos traités et de ne plus céder aux pressions extérieures.

Tous nos pays ont adhéré à la Charte des Nations Unies avec l’espoir de contribuer collectivement à la paix dans le monde. Ils ne peuvent donc cautionner de prétendues sanctions émanant d’autres autorités que du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Nous demandons aux gouvernements européens de ne pas participer à des manœuvres qui reposent sur l’intimidation et portent en germe le risque d’une destruction totale de nos pays, et nous demandons aux gouvernements russe et ukrainien de faire tous leurs efforts pour parvenir à une juste solution du conflit ukrainien.[/i]

Cette pétition, si Étienne acceptait de lui prêter son autorité, constituerait (enfin !) une initiative modeste mais concrète de notre Forum.

Qu’en pensez-vous, et surtout, qu’en pense Étienne ?

JR

Si je comprend la position de Sandy, ce n'est pas l'outil État qui est dangereux par lui même mais les individus qui le contrôle, et que donc il faudrait concentrer nos efforts non pas a atténuer la dangerosité de l'instrument mais a le confier a des maîtres vertueux. Mais l'experience nous apprend que les gentils defenseurs des opprimés se transforme ipso facto en oppresseurs dès qu'ils prennent le contrôle de l'instrument État.
Et bien tu comprends mal. Tu ne fais pas beaucoup d'efforts pour bien comprendre non plus. C'est le pouvoir qui est dangereux. Et il est évidemment nécessaire d'imaginer des institutions qui en empêchent les abus.
Les sanctions des États-Unis et de l'UE contre la Russie initient un engrenage de confrontation et de guerre. L'extension du conflit serait fatale à la paix en Europe. La paix n'a pas d'alternative et la Suisse ne doit s'associer à aucune mesure susceptible d'aggraver les tensions.

Une nouvelle guerre frappe à nos portes. Le conflit ukrainien est de toute évidence en train de s’internationaliser en raison de l’implication massive de puissances étrangères. [bgcolor=#FFFF99]Dans son développement actuel, il reproduit en grande partie les schémas d’engrenage automatiques qu’on a déjà vus à l’œuvre lors de la Première guerre mondiale. [/bgcolor]
Sous l’impulsion des États-Unis, un système de sanctions visant la Russie est en train d’être mis en place par une fraction des gouvernements mondiaux. [bgcolor=#FFFF99][/bgcolor]Ces mesures, dans les pays de l’UE mais en aussi en Suisse, s’accompagnent d’une mise en condition des opinions fondée sur un traitement unilatéral de l’information. Elles préludent aussi à des mesures explicitement guerrières telles que l’envoi en Ukraine de conseillers militaires étrangers, l’armement d’une des parties au conflit, voire une concentration de moyens militaires de l’OTAN aux frontières de la Russie.
Ce scénario s’est déjà concrétisé dans un passé récent sur d’autres théâtres de crise, avec des résultats indiscutablement contre-productifs et tragiques pour les populations. Aucune des sociétés « pacifiées » par la coalition occidentale n’en est sortie à son avantage et plusieurs d’entre elles sont aujourd’hui à feu et à sang. Ces interventions ne profitent qu’aux marchands d’armes et aux fanatiques, en particulier au Moyen Orient.
La situation actuelle présente de surcroît un risque de confrontation nucléaire. Comme en août 1914, la logique de l’affrontement prévaut et les Européens risquent une fois de plus de se battre les uns contre les autres. Dans le meilleur des cas, le mur des sanctions qu’on installe au milieu du continent est fait pour brouiller durablement les peuples d’Europe entre eux.
Dans un tel contexte, la paix n’a pas d’alternative ! Le dialogue doit supplanter la menace et les gesticulations belliqueuses inspirées par un acteur extérieur à l’Europe. Notre destin est entre nos seules mains.
En tant que citoyens et habitants d’un pays neutre, nous exhortons les responsables politiques suisses à ne pas s’associer à cette course à l’abîme. Il est temps qu’ils retrouvent le courage de prendre au sérieux la Constitution et la tradition de ce pays et à ne plus céder aux pressions extérieures. Nous vivons en Europe, nous dépendons de notre environnement et devons donc contribuer dans la mesure de nos possibilités au maintien de la paix sur notre continent.
La Suisse a adhéré aux Nations-Unies avec l’espoir de contribuer à la paix dans le monde. Elle ne peut donc cautionner des sanctions illégales aussi bien au regard de la Charte de l’ONU que des règles de l’OMC, dont, faut-il le rappeler, le siège est en Suisse.
Il n’est ni profitable ni honorable de s’associer à des manœuvres qui reposent sur l’intimidation, conduisent à la guerre et portent en germe le risque d’une destruction totale de nos pays.


Je suis d’accord sur les enjeux.
Mais je ne suis pas suisse mais français.

C’est pourquoi je propose une version modifiée. JR


L'Union Européenne n'est pas le bon instrument pour régler cette crise puisque d'une part elle est couplée à l'OTAN par ses traités.
La politique de l'Union au sens de la présente section n'affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l'Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN)
[url=https://fr.wikisource.org/wiki/Trait%C3%A9_sur_l%E2%80%99Union_europ%C3%A9enne#Article_42][b]https://fr.wikisource.org/wiki/Trait%C3%A9_sur_l%E2%80%99Union_europ%C3%A9enne#Article_42[/b][/url]

D’autre part elle ne s’est pas opposée aux ÉUA qui sont intervenus de bout en bout pour soutenir les émeutiers pro-nazis du Maïdan afin de les aider dans leur coup d’État.

[b]http://www.les-crises.fr/u4-4-le-dessous-des-cartes/[/b]

L’Union Européenne n’a aucune légitimité, elle n’est guère plus qu’un satellite des ÉUA, non-qualifiée en tant qu’intermédiaire pacificateur dans les conflits où les EAU sont impliqués.


Pour les anglophones qui n’aiment pas les tabloïds : Un article de Stephen F. Cohen dans le périodique de gauche The Nation qui dénonce la politique belliciste, les mensonges du gouvernement et de l’establishment médiatique US :

[b]http://www.thenation.com/article/180942/new-cold-war-and-necessity-patriotic-heresy[/b]

Alors, quel autre instrument? L’OTAN? JR