12 Place des partis dans la vie politique

L’article 4 de notre constitution, reconnaît l’existence des partis politique et leur rôle dans la vie politique française.

Article 4. - Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. «Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au dernier alinéa de l'article 3 dans les conditions déterminées par la loi.»
Si nous observons la composition du parlement, nous constatons que les partis, s’ils ne contribuent pas tout à fait à la mise en œuvre du dernier alinéa, concourent largement à l’expression du suffrage.

On peut même dire qu’ils monopolisent l’expression du suffrage : quasiment 100% de nos parlementaires soit appartiennent à un parti, soit y sont apparentés.
Pourtant les militants de tous les partis politiques Français ne représentent que 1% de la population.

Donc les partis politiques qui ne regroupent que 1% de la population trustent 100% des places de représentants.
Ne pourrait-on dire qu’ils sont légèrement sur représentés ?

" les militants de tous les partis politiques Français ne représentent que 1% de la population"

ce qui montre le désintérêt des français pour la chose publique!


Possible ! si on considère que les partis représentent de façon exclusive, la chose publique.
Mais, en première analyse, cela montre sûrement un profond divorce entre les partis et, les citoyens.

imaginons que 99% des députés ne soient pas apparentés à des partis, chacun représenterait sa localité?
Ah bon ! Pourquoi ça ? Il représenterait ses mandants. Considérer que ses mandants ne pourraient avoir que des préoccupations locales est faire bien peu de cas de leurs capacités de raisonnement. On se demande bien pourquoi, dans ces conditions, on demande à ces mineurs politiques de désigner ceux qui auront la charge de diriger la France ?
le fait d'appartenir à un parti permet aussi de s'identifier à une vision nationale , le député étant le représentant de la nation et non de sa localité
Idem ! voir ci-dessus.
qui vous empêche de créer de nouveaux partis?
Ça,… c’est la réponse classique (et attendue) ! Mais vous avez raison ! L’idéal serait 63 millions de partis politiques en France.

Plus sérieusement :

  • comment sont financés les partis en France ?
  • comment sont répartis leurs temps de passages sur les divers médias ?
  • cela ne tend-il pas à figer le paysage politique au profit des partis en place ?
  • cela ne leur confère-t-il pas le monopole de la formation de l’opinion et donc de l’expression du suffrage ?

Philippe,

Mais non je ne vois pas de malice !
Je ne vois jamais que ce qu’il y a dans un texte.

JeanG , essayez de changer ce qui est insatisfaisant dans les intitutions :oui mais essayer de briser des siècles d'évolution démocratique: non
Pfft ! Rien que ça ? L’omnipotence des partis politiques serait donc l’aboutissement ultime de « siècles d’évolution démocratique » ! Vous n’allez pas un peu loin,…là ? [b]L’évolution démocratique conduirait donc inéluctablement à priver le citoyen du droit de choisir, librement, celui pour qui il veut voter ?[/b] Et , à réserver à une minorité celui de choisir, en son sein, ceux qui sont dignes de représenter le peuple ! [b]Cela porte un nom ce genre de régime : aristocratie ![/b] Mais cette conception aristocratique du pouvoir serait justifiée puisque le peuple [i]n’aurait pas les pieds sur terre [/i]ou, [i]serait dans sa bulle[/i], [i]se contenterait de rêver [/i]ou bien, [i]se laisserait influencer par des chroniqueurs politiques[/i]. [b]Pas très flatteuse cette vision du peuple souverain[/b] mais c’est, et ça a toujours été, celle qu’en ont eu les aristocrates de tout poil. C’est à se demander pourquoi on lui demande, à ce peuple, de désigner les dirigeants de la France ? (Mais, je vous ai déjà posé cette question et, vous n’avez pas répondu) Ne devrait-on pas dissoudre le peuple et, ne garder que les militants ?

Aussi, quant à savoir si ceux qui figurent dans les partis (dont vous faites manifestement partie), ont un plus ou un moins par rapport à moi, vous me permettrez (sinon je me passerais de votre autorisation) de ne pas me fier à votre jugement exclusif.

Cela dit pour en revenir au fond, à la place des partis politiques :
Eh non ! mes questions ne sont pas polémiques !
Y répondre c’est répondre à votre question :
« qui vous empêche de créer de nouveaux partis? »
Sans doute est-ce pour cela que vous évitez d’y répondre.

Tout de même, vous apportez, malgré vous, une réponse sur la place prépondérante des partis : « l’idéal est de vous prendre par la main d’intégrer les partis et de changer les choses ».
Hors des partis, point de salut !

Enfin, je vous remercie pour votre conseil :

enfin si une amélioration doit être apportée, il faut écrire un texte "international " qui garantisse le droits des pays pauvres ,vous savez : ceux qui meurent de faim, qui n’ont pas de soin…elle est la l’urgence pas en France

Ben oui, je sais !
C’est donc à cela que ça mène « des siècles d’évolution démocratique » avec des partis politiques qui mènent seuls la danse ?

Vous voyez ?
Aucune malice là dedans !

Philippe,

je reviendrais vous lire
Croyez bien que je suis sensible à cet honneur ! Encore que je vous en veuille un peu. Vous m’avez contraint à me replonger dans Spinoza où, me semblait-il, il y a bien longtemps, j’avais trouvé une définition de l’aristocratie :

« L’aristocratie se distingue de la démocratie, principalement par le fait que la qualification au pouvoir politique y dépend d’un choix ; tandis que, dans la démocratie, elle découle soit d’un droit inné, soit de certaines circonstances…. En d’autres termes, à supposer même que tous les individus composant la masse d’un État fussent accueillis dans le patriarcat, pourvu que ce droit politique ne fût pas héréditaire, ni revêtu par application d’une mesure législative générale, l’État n’en serait pas moins une aristocratie vraie. »

Il ne semble pas que le mot soit si impropre que cela !

Là, j’ai répondu parce qu’il fallait bien rétablir la réalité; pour le reste, considérant que nous sommes tous, sur ce forum, sur un pied d’égalité et, bien que vous soyez impatient de connaître mes réponses j’attendrais que vous ayez fourni les vôtres.

Les partis politiques sont des outils, mais « la fin ne justifie pas les moyens » :

Il faudrait un controle populaire des fins comme des moyens, bien en amont des pouvoirs établis, dès la constitution des associations politiques : cela a commencé avec les débuts de « transparence des financements ».

Des partis qui fonctionneraient comme les citoyens le souhaitent seraient des espaces favorables au maintien de l’état de veille citoyenne des peuples, sans lequel le pire est sûr d’arriver.

Les partis devraient servir pour la confrontation de projets différents. … et non pas pour le lancement de vedettes politiques conformes à ce que réclame la monstruosité d’un « pouvoir »…

Monstruosité médiatique…? Enfer économique ? … Le fric, en toute « liberté », a besoin de leaders charismatiques pour protéger ses féodalités contre les assauts d’un peuple « arrogant »…

Les partis dominants actuels sont condamnés par leurs génies présidentiables, à servir la soupe aux féodaux.

Je trouve que cela ressort de la même « logique » que celle qui produit des constitutions iniques, et des « conseils constitutionnels » composés « d’amis politiques du Président », etc.

On ne sursaute même plus quand ce Dernier remet à « son parti godillot » les clefs de la Maison « République » afin d’organiser la non-application d’une loi scélérate promulguée par Sa Majesté…

Ici, c’est « le Parti qui sauve la face cachée de l’État de droit »…

Si les partis servent à ça, Adieu ! … Mais que l’on ne se moque pas, alors, de " l’arrogance du peuple qui prétend écrire lui-même une vraie Constitution" !

Pourtant, je ne veux pas déserter mes réunions avec mes camarades et amis de parti, et j’ose espérer que les valeurs de fraternité (et pas de conspiration) règnent dans la vie interne de tous les « partis républicains ».

Ces partis doivent être les partenaires des associations et autres espaces citoyens, mais on a raison de rejeter leurs « avances » tant qu’elles ne visent qu’à nous « instrumentaliser », à nous « phagocyter », à nous « récupérer ».

« Nous »… (pas un peuple endormi ?) construirons une Constitution où sera garanti et favorisé le droit d’association à" la vie politique" dans toute sa diversité, mais aussi où « ceux qui dirigent » aussi bien les entreprises que les partis et les ministères, devront rendre compte à la collectivité devant des instances de controle citoyen.

Toute organisation qui ferait la promotion de « candidats vedettes », mais qui se dispenserait de faire la lumière sur les contenus réels de ses propositions et programmes devrait subir « l’ostracisme », en cas de réponse insuffisante aux « sphynx » de « l’information citoyenne », et ses dirigeants seraient passibles de l’accusation de duper à la fois des « militants de base » et des électeurs racolés par des « publicités mensongères ».

La Constitution doit protéger les peuples contre le règne d’une « pensée unique » et contre les vocations de « parti unique » de ceux qui ont des pratiques hégémoniques.

Bien sûr, il n’est pas question de désigner de tels partis à priori et sans laisser un maximum de chances à toutes les formations d’effectuer les « mutations » qu’appelle l’époque moderne : il faut une instance populaire qui appréciera la déontologie mise en pratique par les partis prétendant à quelque représentativité…

…Et si l’Assemblée Constituante était cette instance ? (tirée au sort ?) … (hum!.. :cool:)

Seuls les partis, et les partis déjà en place, peuvent avoir des élus. Est-ce démocratique ?

Je me demande s’il est bien “normal” de permettre à un intervenant d’effacer ses messages après un certain temps et, surtout, lorsqu’elles ont entraîné des réponses qui perdent tout leur sens en l’absence du message qui les a motivées.
De plus, cela ramène l’écrit au niveau de la parole puisque, dans ce cas, lui aussi s’envole !

Cela, pour expliquer que je ne me réponds pas à moi même comme pourrait le laisser supposer la série de quatre messages en début de fil.

Pour répondre à alainguillou, « La Constitution doit protéger les peuples contre le règne d’une « pensée unique » et contre les vocations de « parti unique » de ceux qui ont des pratiques hégémoniques. » s’il ne s’agit pas, à l’heure actuelle, à proprement parler, de parti unique ; nous devons tout de même constater qu’en l’état, la législation fait que seuls les partis, et les partis déjà en place, peuvent avoir des élus.
C’est cela, qui ne me paraît pas très démocratique !

Construire des propositions politiques, plutot que promouvoir des vedettes.

Ce qui me gêne, ce n’est pas que les élus proviennent des partis. Après tout, les partis relèvent du droit d’association, et il est normal que les défenseurs d’un ensemble cohérent d’idées politiques puissent les utiliser comme repères pour « la pensée politique des citoyen ».

La condamnation globale et indifférenciée des partis et l’élection de « candidats libres » accélèrerait l’apparition de « vedettes médiatiques » promues par une « star académie » remplaçant le travail qui se fait dans ces « ateliers » ouverts à tout citoyen que peuvent être les partis, à condition d’en exiger des statuts ne permettant pas de les mettre au service d’un tyran potentiel .

Je dis non à cette « politique-réalité », même si une idée de « vérité » y sommeille ( mon « non » reste insatisfait).

Pour moi, les partis doivent promouvoir le peuple lui-même dans sa diversité, tout en offrant au peuple toutes les différentes approches possibles de la chose publique, dans le respect des valeurs communes à tous .

Ce potentiel des partis n’existe pas pour l’instant sous d’autres formes : les associations comme ATTAC sont bien embarrassées face à la question de la mobilisation politique au-delà des forums.

Le mot d’ordre « pas de politique » vient des puissants, et je refuse de le relayer en condamnant prématurément la « forme partisane » de l’engagement politique, faute d’autre « forme » ( il y a un espoir du côté de la « tranversalité partis-associations » sans « courroie de transmission » mais avec « embrayage sympathique »).

Les partis sont indispensables au pluralisme et aux rassemblements donnant une « puissance politique », face aux puissances déjà installées par le « pouvoir économique ».:wink:

Tiens, Alain, vous me donnez des idées !

Je continue mes explorations dans les doc d’Étienne, et je suis allée sur le site d’Yvan Bachaud. J’y ai appris beaucoup de choses intéressantes sur les partis.

J’ai lu toutes les communications de Thibaud de la Hosseraye (je dis le nom de mémoire, j’espère que je ne l’écorche pas) : là, j’ai été effarée du degré de duplicité des partis à l’égard du TCE.

Il faudra que je reprenne tout cela plus en détail.
Et devant les impasses où nous nous trouvons, je prends le taureau par les cornes parce qu’il faut que nous sortions de là rapidement.
Alors je vais me coltiner la lecture d’un livre qui vient de sortir : « Histoire des syndicats » 1906-2006 de deux maîtres de conférences en sciences politiques : Dominique Andolfatto et Dominique Labbé.
Yvan Bachaud m’a mis la puce à l’oreille à propos des syndicats et de leur attitude dans l’actualité. Les deux auteurs s’interrogent sur ce qu’a été le rôle des organisations syndicales dans l’évolution de la société française depuis un siècle et comment analyser la désyndicalisation contemporaine.

À travers l’histoire du syndicalisme français, c’est « une autre histoire qui s’écrit, celle qui se joue dans la rue, dans les ateliers et les bureaux, dans les allées de meeting et de congrès et, depuis 1968 dans les grands-messes de la négociation collective ». Cette histoire met en valeur d’incontestables succès mais aussi de retentissants échecs, qui se paient par une désaffection syndicale dont les auteurs analysent ici les raisons et les motivations profondes.

La France va sortir en slip de ces extravagantes affaires politiques d’une moralité très douteuse. Reconstruire derrière cela va être une prouesse… :confused:

Sur la possibilité offerte à chacun de corriger, et même de supprimer, ses propres messages.

Jean,

Je comprends votre malaise devant [bgcolor=#FFFF99]l’effacement des messages[/bgcolor] qui avaient suscité vos réactions, devenues depuis incompréhensibles.

C’est effectivement un problème, mais je crois malgré tout qu’il est vraiment positif pour nous tous de pouvoir corriger nos messages, et pas seulement pour y corriger nos éventuelles erreurs découvertes après-coup : également pour affiner notre propos, le rendre plus clair, ajouter un exemple…

Ce forum n’est pas un moyen de preuve, il n’est pas une référence immuable qui pourrait être retenue contre nous ou en notre faveur… C’est un outil de réflexion commune, souple, entre interlocuteurs bienveillants, de bonne foi, qui veulent progresser ensemble : il faut que le fil soit facile à lire et à relire et c’est bien qu’on puisse l’améliorer dans ce sens.

Sur le problème des mails supprimés (heureusement rare), je vous suggère de corriger vos propres messages pour les rendre compréhensibles, comme je l’ai fait moi-même en supprimant mes protestations contre les messages systématiquement négatifs et condescendants mais supprimés.

Nous pouvons aussi [b][u]citer[/u] les parties de messages auxquelles nous réagissons, [u]ce qui fixe le texte[/u] de référence [/b](outil [i]'Quote' [/i]dans le formulaire de saisie de message).
Merci à tous pour la richesse et la rigueur de vos pensées et merci pour votre précieuse patience :/

Messages supprimés

Oui, il est regrettable que certains messages de Philippe aient disparu.

Je crois que sur d’autres programmes on ne peut pas supprimer un message auquel il a été répondu.

Mon principe est que sur l’Internet, on n’écrit pas : on parle en public (forum): par conséquent, les paroles Internet s’envolent comme les autres.

Une solution : donner des sujets précis aux réponses, et en dire assez pour qu’on n’ait pas à se référer au message précédent.

A la CIPUNCE, j’ai décidé dès le début de recopier sur un dossier Word, en les numérotant à la suite, tous les messages parus sur le site. Je m’étais dit en effet que selon le cas nos messages pourraient donner lieu à une publication collective. La même observation vaut pour notre site (mais ici je n’ai pas fait de copie).

Ce système prend du temps : j’en dispose probablement plus que la plupart des autres participants.

Un avantage du système est qu’on peut faire des recherches sur un document de traitement de texte unique sans avoir à passer d’un forum à l’autre (éditer et corriger également).

Il faudrait quand même trouver un moyen de sauvegarder nos échanges : la perspective de les perdre tous suite à la prochaine guerre mondiale est positivement effrayante… JR

Messages sauvegardés

Je fais une sauvegarde de la base de données quasiment tous les jours, et je garde l’historique de toutes les sauvegardes.

Je n’ai donc perdu que les tout derniers messages de Philippe, les plus irritants, mais aussi ceux qu’on oubliera volontiers : cela permettra à Philippe de nous rejoindre si le coeur lui en dit :confused:

Quant à la guerre que vous redoutez comme moi, mon cher Jacques, j’espère bien que la Constitution qu’on va écrire cet été (nous sommes bien d’accord sur cet objectif ? :/), précisément, nous protègera de la guerre et réduisant l’influence des industriels et autres marchands de canons sur nos médias et sur nos politiques.

Objectif : cet été?

Alors, il va falloir accélérer, du moins si Etienne parle e de la constitution nationale modèle.

En ce qui concerne la CIPUNCE, la Rév. 11 sortira bientôt. Mon travail personnel (de coordonnateur) sera terminé aussitôt que 50 participants inscrits à la CIPUNCE auront accepté les principes du projet pour le reprendre et le faire évoluer. Pour le moment nous n’avons pas encore 50 participants (il y a eu des progrès récemment, malgré tout). JR

Jacques,

Je vais bientôt vous rejoindre sur CIPUNCE - que je n’ai même pas encore visité -, dans l’état actuel des choses, je traite parallèlement ce qui est un casus belli en France, la place des « psys » dans le champ social.

Il se trouve que j’ai une place très particulière à partir de laquelle je peux faire bouger les choses, et je suis en train de publier actuellement sur Internet les données de fond d’un travail psychanalytique que j’ai effectué avec le Docteur Lacan entre 74 et 80. C’est actuellement la pomme de discorde qui provoque des publications à tour de bras, suscite des haines, et à mon grand étonnement, c’est hors de l’Ecole qui a été créée après la dissolution que Lacan avait faite en 1980 que je peux faire levier pour rétablir une situation dans un ordre constructif. Pour ma part je suis profondément pacifiste, mais ça a l’air de déranger quelques personnes…à qui je dis tout simplement que j’ai honte de leurs querelles. Que peut-on attendre des politiques, si les psys manquent à ce point de maturité ! Heureusement, le mouvement psy - env 4500 pers. - auquel je participe dispose d’une plateforme Internet ultra performante dont je peux faire usage, mes capacités personnelles en ce domaine étant très limitées.

Germà était au Forum social à Athènes ce week-end pour parler de son programme Respolis, il sera au Forum social des Pays-Bas du 19 au 21 mai et ira en Catalogne en juin. Je ne sais pas s’il a pu réaliser avant de partir tout ce qu’il voulait faire en France. Le programme est tellement chargé.

Voilà pour les dernières news. Et moi qui pensait pouvoir prendre des vacances cet été…

Marie-France,
Vous serez accueillie à bras ouvert sur la CIPUNCE !
Bonne chance pour vos autre activités. JR

Tentative de réponse un peu plus complète que ma précédente à Jean G (mess 928)

Comment se fait-il que seuls les partis aient des élus ?

Il se peut que certains partis servent à doter les citoyens d’une « puissance politique » face à des « puissances économiques » qui tentent non sans certains succès à « reféodaliser le Monde ».

On me dit : "si tu as besoin d’un parti pour t’exprimer, n’est-ce pas ta tendance d’animal de meute qui te pousse à coller à une « direction »?

Je réponds que si j’écoute le discours dominant , et si je l’identifie si facilement comme étant « dominant », la peur qui va s’emparer de mon être libre me révoltera, ou alors, elle m’anéantira.

Le système qui s’est mondialisé avec « la chute du mur » vers 1991, mise désormais sur cet « anéantissement » en jouant sur « l’insécurité comme catalyseur de la résignation des citoyens afin qu’ils abandonnent leurs rêves d’émancipation ».

Il y a un discours dominant, et s’il est désormais relayé par un parti politique , il est venu de la domination réelle qui s’effectue inexorablement de la part du pouvoir économique sur mes conditions d’existence: c’est celui de Laurence Parisot avec sa « culture du risque ».

Ceux qui relayent ce discours, ils sont les serviteurs zélés du puissant en place. Pas besoin de parti politique: la « communication » suffit (publicité comprise).

Si je suis rebelle, il m’arrivera de rencontrer des « camarades de rebellion », et nous ne viserons tout d’abord qu’un but: obtenir un droit d’association…Nous ne sommes que 1% ? et alors? je prends parti contre la peur!

La recherche à laquelle je tiens, c’est: comment permettre au peuple de se doter, dans sa diversité, d’une authentique « puissance politique »?

Je crois que le pluralisme est nécessaire, à condition d’apprendre à « fédérer » , et il y a tout de même une variété de partis potentiellement aptes d’une part à « travailler ensemble », d’autre part à travailler avec les autres formes « d’espaces citoyens » (collectifs, associations, amicales, clubs, syndicats, réseaux…cybercitoyens, etc) , en leur permettant d’intervenir dans le champ politique qui les concerne.

Il me semble que la Constitution devrait permettre d’exiger des partis qu’ils fonctionnent pour valoriser "la parole du peuple".(plutôt que la travestir).:cool:

Jean G

Votre 928 m’interpelle encore…

Pour que les grands partis intallés ne monopolisent pas la représentation du peuple, ce dernier doit utiliser les autres partis , et continuer à « débaucher les électeurs des grands partis » ceux qui disent OUI aux choses auxquelles le peuple dit NON.

Quelques partis et associations sont entrain de relever ce défi à l’approche du 1er anniversaire du 29 Mai 2005 !:wink:

Bonsoir Alainguillou,

Pour que les grands partis intallés ne monopolisent pas la représentation du peuple, ce dernier doit utiliser les autres partis , et continuer à "débaucher les électeurs des grands partis" ceux qui disent OUI aux choses auxquelles le peuple dit NON.
Oui !!! C’est ce qui vient naturellement à l’esprit.

Mais, de quels moyens disposent ces “autres partis” ? Et, de quels moyens disposent les “grands partis” ?
C’était l’objet de mes questions à Philippe qui n’étaient pas du tout polémiques :

- comment sont financés les partis en France ? - comment sont répartis leurs temps de passages sur les divers médias ? - cela ne tend-il pas à figer le paysage politique au profit des partis en place ? - cela ne leur confère-t-il pas le monopole de la formation de l’opinion et donc de l’expression du suffrage ?
Dans la mesure où, les moyens de toucher les citoyens sont alloués aux partis en fonction de leurs scores aux consultations précédentes, il faudra des décennies pour qu’un nouveau parti parvienne à se faire entendre du peuple.

Alors ?!!!

Alors je ne sais pas comment il faudrait faire… Peut-être, limiter strictement les dépenses électorales qu’on en revienne aux réunions publiques, que les candidats mouillent leur chemise ?

Honnêtement, je ne sais pas.
Ce que je sais , c’est que le système en vigueur n’est pas démocratique.

Les institutions de la Vè ne visent qu’à donner aux gouvernants le confort d’une « stabilité » , la même « stabilité » que recherche un certain monde des affaires qui prétend que « la messe économique est dite une fois pour toutes ».

Ce verrouillage prétend « arrêter le cours de l’histoire » sur une image d’Epinal (« les profits d’aujourd’hui sont tout ce qui suffit pour les lendemains qui chantent »).

Si je me prenais pour Jésus-Christ, je dirais : « En vérité, il dépend de notre conscience de choisir de dire NON à cela, comme il dépend de chacun d’arrêter de fumer »…

Mais même sans avoir une telle « foi », l’expérience nous prouve que quand un peuple, malgré la « toute-puissance » du système, décide de reprendre la parole, il y arrive, et alors son message transfigure « le paysage politique ».

On pourrait avoir envie de le prouver plus encore, car les sondages, même truqués, nous permettent de savoir quelles « majorités d’idées » sont victimes du système qui « ne peut les entendre ».

Outre la probabilité qu’une Constitution fournisse enfin des instruments conformes à cette « volonté populaire », une question demeure: le « système » aurait-il réussi à dissoudre ce qui est « volonté » dans la vie, en l’ayant remplacé par des subterfuges que sont la peur ou le sado-masochisme véhiculé par un consumérisme addictif ?

La peur est fabriquée « industriellement » au coeur des entreprises, et vous allez dire que je reviens à mon obsession d’ancien syndicaliste têtu…

…Pour moi , la principale « avancée de civilisation » que devrait « permettre » (je ne dis pas « imposer » ! ) une Constitution concernant la fameuse « Liberté » dont le système se moque, elle sera dans « les droits nouveaux du citoyen sur l’Entreprise ».

Il me semble que la liberté d’association est un droit Constitutionnel, et pour ma part, j’imagine que l’exercice véritable de ce droit peut se penser dans la logique de « laïcité »:

L’Etat ne reconnait aucune religion (ni aucune association politique ou philosophique), il garantit simplement les conditions de leur existence libre.

Il faut creuser celà, pour voir en quoi les partis tels qu’ils sont reflètent (ou déterminent, au contraire), le dysfonctionnement de cette « logique laïque » dans l’Etat.

Pour ne pas retomber sans fin vers cette tendance qu’ont les partis à s’approprier le pouvoir d’Etat de façon exclusive, sans ce respect et ce pluralisme que l’esprit de « laïcité » exige:

J’emploie à dessin ici le mot de « laïcité » et non de « neutralité », car si à l’origine la logique de la laïcité ne concernait que les religions, elle fonctionnerait pour bien plus d’autres institutions de façon à leur permettre d’avoir leur place mieux délimitée.

Les partis aujourd’hui sont des organismes visant à faire monter à l’assaut du pouvoir des groupes de citoyens , des classes sociales etc…c’est barbare parceque le pouvoir est barbare.

Si le pouvoir était conçu autrement, les partis pourraient être eux aussi conçus autrement.

Je suis attaché pour l’instant à la liberté de fonctionnement des partis, mais n’y a-t-il pas là aussi un devoir d’exiger la transparence, la démocratie interne , etc car le parti reproduit les vices de l’Etat auquel il rêve (secrètement?) de se substituer. je ne vise aucune église particulière…:cool:

[bgcolor=#FFFF99]« La démocratie bloquée au sein même des partis :
l’exemple emblématique du PS et de ses éléphants (7 juin 2006) »
[/bgcolor]
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/Journal.php#Democratie_bloquee_meme_dans_les_partis

Vous allez voir que la PQM (presse qui ment) va nous rabâcher toute la journée que le PS a été unanime et que le climat était sympathique… Sacrés journalistes… Heureusement qu’on a tous ces pros pour nous garantir une information pluraliste et fiable, on peut dormir tranquille :wink: