La France précise ce qu’elle désire dans un traité simplifié
[bgcolor=#FFFF99]Reuter: 20/06/2007 - 12h44 [/bgcolor]
PARIS (Reuters) - La France souhaite que le traité « simplifié » qui sera débattu au Conseil européen à partir de jeudi sauvegarde « l’essentiel des avancées institutionnelles » du projet de Constitution rejeté en 2005 par les Français et les Néerlandais, selon le porte-parole de l’Elysée.
Pour Nicolas Sarkozy, explique David Martinon, cela comprend en particulier la mise en place d’une [bgcolor=#00CCFF]présidence stable[/bgcolor] du Conseil européen et la création d’un [bgcolor=#00CCFF] poste de « véritable chef de la diplomatie européenne [/bgcolor], quel que soit son titre ».
La France souhaite en outre que soit reprise dans le futur traité simplifié la [bgcolor=#00CCFF] nouvelle définition de la majorité qualifiée avec la règle de la double majorité (55% des Etats représentant 65% de la population de l’Union),[/bgcolor] à laquelle s’oppose la Pologne.
Paris tient à [bgcolor=#00CCFF] l’extension du champ du vote à la majorité qualifiée[/bgcolor], en particulier dans le domaine de la coopération judiciaire et policière et de la politique d’immigration.
La France souhaite que le traité comprenne « un certain nombre d’instruments juridiques nouveaux, comme la [bgcolor=#00CCFF] personnalité juridique unique[/bgcolor], qui permet de mettre fin à la division en piliers » des politiques de l’UE, poursuit David Martinon.
Elle souhaite que le futur traité comporte « [bgcolor=#00CCFF] des bases juridiques nouvelles [/bgcolor], notamment dans les domaines de l’espace, du tourisme, de l’énergie, pour permettre à l’Union de faire face aux nouveaux défis qui se posent à elle », ajoute le porte-parole de l’Elysée.
Le traité simplifié devrait encore, du point de vue de Paris, reprendre les mesures qui « permettent de rendre le système institutionnel plus démocratique », précise-t-il.
PAS DE « CLASH » SUR LA CHARTE
Il cite le mécanisme dit d’« alerte précoce », qui pourrait même, du point de vue français, être « éventuellement renforcé par rapport à ce qui existe dans le traité constitutionnel ».
Ce mécanisme permet aux parlements nationaux de veiller à ce que les principes de subsidiarité et de proportionnalité sont respectés.
La France souhaite aussi [bgcolor=#00CCFF] l’extension du champ de la « co-décision »[/bgcolor], c’est-à-dire des matières où le Parlement européen dispose du même pouvoir de décision que le Conseil, et [bgcolor=#00CCFF] « la reconnaissance d’un droit d’initiative citoyenne ».[/bgcolor]
Enfin, Paris voudrait trouver le moyen de maintenir au moins un lien juridique entre le futur traité et la Charte des droits fondamentaux, dont certains pays membres ne veulent pas - Grande-Bretagne, Pays-Bas et, dans une moindre mesure, Pologne.
Nicolas Sarkozy souhaite cependant éviter de faire de la Charte des droits fondamentaux une cause de blocage d’un accord sur les institutions.
« On voit bien que pour ceux de nos partenaires qui ont le plus de difficultés avec ce texte, il est impensable de garder la charte sous sa forme actuelle », explique David Martinon. « Donc, ce n’est pas la peine d’aller au blocage sur ce sujet. N’allons pas au clash pour rien. »
Au total, l’objectif de la France est d’obtenir du Conseil de Bruxelles le mandat « le plus précis et le plus exhaustif possible » pour la Conférence intergouvernementale qui serait chargée de mettre noir sur blanc les décisions politiques arrêtées lors de ce sommet, souligne le porte-parole.