Révolution à l'UE

Bien des analyses ont montré à quel point le parlement est « tenu » par l’exécutif qui propose ces traités. La représentativité du parlement est discréditée.
Les parlements sous Louis XVI avaient l’air plus libres !

"[i]Pas de taxation sans représentation[/i]" n'est pas un adage de la Révolution française mais de la guerre d'Indépendance américaine : en effet, les Américains n'étaient pas représentés au Parlement britannique.

La situation française n’a donc rien à voir avec la situation américaine de 1776.
JR


Mais si JR!

La situation française est redevenue très lisible dans le système censitaire à l’envers que nous connaissons maintenant, il suffit de renverser les termes du slogan américain pour retrouver celui qui fait florès:

« Pas de représentation sans dénonciation de la taxation »

Lorsqu’on mentionne un fait d’actualité passé ou immédiat, ne serait-il pas sage de mettre à disposition un lien pour savoir de quoi il retourne.

J’avoue ne plus supporter ni la radio: trop de pub
ni la tv: trop de pub
Et j’ai de plus en plus de mal avec le net même en supprimant les images (sauf sur certains site où on me laisse respirer :wink:

En ce moment je lis Le principe du gouvernement représentatif et suis un peu débordé au boulot comme au dodo.

Quelqu’un a un lien productif, clair et pas perverties par les marchand de canon, de bétons ou de biftons?

Quant à l’UE que ce soit positif ou négatif j’essaie de ne pas trop m’en occuper c’est trop gros pour moi. Quant à penser que c’est trop gros pour nous…

Quelle légitimité en tant que français aurions-nous à dire aux allemands (et même s’ils nous livrent une guerre économique sans merci) d’agir de telles ou telles façons… Cela marche d’ailleurs de la même manière avec l’Iran, les USA ou la GB. Donc les critiquer oui, prendre ce qu’ils font de meilleurs pourquoi pas mais leur dire quoi faire. J’hésite.

En tout cas je me prépare à cette crise de l’euro en achetant des cartouches de cigarettes, de l’alcool, de l’essence, des gros sacs de farine, de riz, de lentilles et d’argile.

Et en guise de cadeau un pull en cachemire pour ne pas trop subir les froides nuits d’hiver sans chauffage.

Claquer mes euros quoi.

Au fait c’est utile d’acheter des devises étrangères, genre yuan, dollars américain; livres sterling.

Ou d’investir dans la terre.

Rassurez-vous je vais quand même garder quelques euros…

Traité conclu le 30 janvier 2012

[b]http://www.consilium.europa.eu/homepage.aspx?lang=fr

Voici le texte français de la communication officielle des États membres de la Zone euro :

La signature est prévue pour mars, et l’entrée en vigueur pour juillet.

Noter aussi qu’il ne s’agit pas d’un traité EU, mais d’un traité intergouvernemental extra-EU (toujours pour la même raison : refus du Royaume-Uni d’inscrire cet accord dans le cadre de l’Union).

La version originale française devrait être disponible bientôt : au cas où l’anglais sortirait avant, ne pas perdre son temps à faire une traduction officieuse !

Ce n’est pas toujours facile à trouver, mais le site UE publie normalement en français, assez rapidement, tous les documents UE importants, et il n’est pas si mal fait que ça. JR[/b]


Bruxelles, le 30 janvier 2012

Communication des États membres de la zone euro

Nous avons pris ce jour des mesures de première importance pour assurer la mise en oeuvre de
notre stratégie globale visant à lutter contre la crise:

  1. Le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et
    monétaire a été établi dans sa version définitive. Il sera signé en mars. Dans le même temps,
    un arrangement sera adopté en ce qui concerne la procédure à suivre pour saisir la Cour
    de justice des cas de non-respect du traité.

Il s’agit d’une avancée majeure vers une intégration budgétaire et économique plus étroite et
irrévocable et une gouvernance plus forte au sein de la zone euro, qui permettra d’améliorer
considérablement les perspectives pour la viabilité budgétaire et la dette souveraine au sein de
la zone euro et de stimuler la croissance.

  1. Le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES) est prêt à être signé, l’objectif
    étant qu’il entre en vigueur en juillet 2012. Ce mécanisme permanent de gestion de crise
    contribuera à renforcer la confiance, la solidarité et la stabilité financière dans la zone euro.
    Il disposera d’un large éventail d’instruments et reposera sur une base financière solide.
    Comme cela a été convenu en décembre, nous réexaminerons, au mois de mars, si les
    ressources disponibles au titre du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et du MES
    sont suffisantes.

  2. En ce qui concerne la Grèce, nous prenons acte des progrès accomplis dans les négociations
    avec le secteur privé pour parvenir à un accord conformément aux paramètres arrêtés
    en octobre. Nous engageons instamment les autorités grecques ainsi que toutes les parties
    concernées à mener à bien, dans les jours qui viennent, les négociations sur le nouveau
    programme. Pour rétablir la crédibilité, il faut que tous les partis politiques affirment
    irrévocablement leur adhésion à ce nouveau programme. Nous demandons instamment
    à nos ministres des finances de prendre toutes les mesures nécessaires pour que l’accord sur
    la participation du secteur privé soit mis en oeuvre et pour que le nouveau programme,
    y compris les actions préalables, soit adopté suffisamment à temps pour que l’opération de
    participation du secteur privé soit lancée d’ici la mi-février. Nous rappelons que la
    participation du secteur privé en Grèce est un cas exceptionnel et unique.

  3. Nous nous félicitons de la dernière évaluation dont ont fait l’objet les programmes concernant
    l’Irlande et le Portugal, qui est positive et a permis de conclure que les critères de performance
    quantitatifs et les critères de référence structurels ont été respectés. Nous continuerons
    d’apporter un soutien aux pays faisant l’objet d’un programme jusqu’à ce qu’ils puissent
    accéder à nouveau aux marchés, à condition qu’ils mettent leurs programmes en oeuvre
    avec succès.

  4. Nous saluons les mesures décidées et déjà adoptées par l’Italie et l’Espagne pour réduire
    le déficit public et stimuler la croissance et la compétitivité et nous les invitons à poursuivre
    les efforts importants qu’elles déploient en matière d’assainissement budgétaire et de réformes
    structurelles. Ces réformes, ainsi que leur mise en oeuvre rapide, renforceront la stabilité
    financière en Italie et en Espagne ainsi que dans la zone euro dans son ensemble.


Irrévocable revient deux fois, c’est pas très démocratique ça, irrévocable. Tout le texte pue .

Traité intergouvernemental arrêté le 30 janvier 2012 : renseignements additionnels

Le texte anglais du traité relatif à la gouvernance de l’UE tel qu’il a été arrêté définitivement par 25 États membres de l’UE lors du européen des 29 et 30 janvier 2012 fait l’objet d’un hyperlien sur

http://www.consilium.europa.eu/homepage.aspx?lang=fr (cliquer sur la mention correspondante).

Le texte français devrait être bientôt disponible. Conseil : ne pas se lancer dans une traduction « privée » qui prendrait inutilement du temps et surtout risquerait d’indiuire en erreur.

Comme précédemment pour le traité MES, j’ai demandé au service intéressé (cette fois, le Secrétariat général du Conseil européen) de fournir une source pour le français. Comme précédemment aussi, je me suis permis d’appeler l’attention de ce service sur la très mauvaise impression que le traitement inégalitaire des langues officielles de l’Union peut produire sur les opinions publiques nationales.

NB : La Tchéquie n’a pas refusé ce traité, mais apparemment il lui faut passer par une démarche parlementaire spéciale (distincte de la ratification) avant de donner son accord. Il n’y aura donc en principe que le Royaume-Uni pour s’opposer à la conclusion du traité. JR

A propos de l’incorporation de la règle de l’équilibre budgétaire dans la constitution, il est intéressant de lire un avis de la commission de Venise sur la nouvelle constitution hongroise :

L'article N, paragraphe 3 impose à la Cour constitutionnelle de respecter « le principe d'une gestion budgétaire équilibrée, transparente et durable ». Cette disposition semble faire primer la gestion budgétaire dans la mise en balance des intérêts, en cas d'atteinte à des droits fondamentaux. La Commission de Venise estime que les considérations financières peuvent avoir leur importance dans l'interprétation ou l'application des normes, mais qu'elles ne sauraient l'emporter sur les barrières et garanties constitutionnelles. Elles ne doivent en aucun cas restreindre la Cour dans l'exercice de sa responsabilité d'examen d'un acte de l'Etat, ni l'empêcher d'annuler ce dernier s'il viole la Constitution.
Je comprends que, pour le conseil de l'Europe, les considérations budgétaires doivent être subordonnées aux autres considérations constitutionnelles et non du même niveau.

Mais si une considération budgétaire est élevée au rang de principe constitutionnel, elle n’est plus subordonnée ? JR

Mais si une considération budgétaire est élevée au rang de principe constitutionnel, elle n'est plus subordonnée ? JR
:) That is the question. Une cour constitutionnelle peut elle utiliser une opinion du Conseil de l'Europe pour trancher un problème constitutionnel interne à un État, ou relatif à l'Union Européenne ?

Une cour constitutionnelle peut utiliser toutes les opinions qu’elle veut, mais (en France du moins) le Conseil constitutionnel ne se reconnaît pas compétence pour contrôler le constituant : seulement le législateur.

Si la clause budgétaire était mise dans la constitution, il faudrait, pour que le Conseil ait à se prononcer, que cette clause contredise une autre clause expresse de la constitution en rapport avec une loi dont le Conseil a été saisi pour contrôle de constitutionnalité ou pour inconstitutionnalité. Je ne me rappelle pas qu’un cas de ce genre se soit produit (mais je peux me tromper).

Resterait la possibilité d’aller devant la Cour européenne des droits de l’homme. Celle-ci peut très bien se faire le juge d’une disposition constitutionnelle, et elle prendrait certainement en compte avec une attention particulière les opinions venant de son organisation de rattachement (le Conseil de l’Europe) : mais il n’est pas du tout sûr qu’elle s’y range automatiquement. JR

Bonjour,

j’avais raté ce fil, comme beaucoup d’autres…
mais là je ne peux me retenir de réagir !

Quels que soient les bénéfices secondaires, un traité qui soude la soumission budgétaire à des entités autres que démocratiques est un crime contre l'humanité. Je ne me réjouis pas. Mais alors pas du tout.
"Crime contre l'humanité", "fascisme"... Ce sont des mots qu'il vaut mieux ne pas galvauder si on ne veut pas faire passer les choses qu'ils sont supposés désigner pour des phénomènes ordinaires. JR
Les grecs sont soumis à une vague de froid, alors que le niveau de misère dans lequel la Troïka les a mis est sans précédent : combien de victimes ? Et chez nous, combien faudra-t-il constater de morts, de sans-abris, de sans ressources, de fins de droit, quand tout ça sera passé ? Si nos politiques n'entendent pas tout ça, ça ne peut se terminer que dans la violence : la Grèce est à la limite du supportable... Combien la violence fera-t-elle de victimes ? Car il n'y aura pas que des oligarques à subir, ils tenteront de se défendre ! Les US se retirent d'Afghanistan, et laissent derrière eux de l'ordre de 1 millions de victimes civiles, dont environ la moitié de gamins, morts de faim, malnutrition, maladie, après l'embargo mis en place avant l'envahissement... Dans la ville de NY, une estimation de 40.000 sans-abris alors que l'hiver arrive sérieusement... Et combien de victimes civiles en Libye, que nous sommes allés 'libérer' avec les moyens et le résultat que l'on sait ?

à combien faut-il estimer le ‹ non ordinaire › ?

Jacques, vos mots me font mal !
ils sont tout simplement insupportables !

Pour moi, un homme, quelque soit sa couleur, son statut, son village, est un homme à l’égal des autres.
Pourtant les super-riches ne représentent qu’une infime fraction de l’humanité, et briment, affament, asservissent par l’argent, le travail, tuent par les conséquences directes (Tepco…) et indirectes des millions d’hommes, femmes et enfants.

Si ça ne relève pas du TPI, c’est qu’il faut remplacer les membres du TPI !
Ils n’ont déjà que trop montré leur partialité !

Merci

La Terre est occupée.
Il y a pire que le bruit des bottes et les chemises brunes.
Nos pensées sont occupées.
Elles sont notre territoire le plus sacré. Il est attaqué, jour après jour.

Il faut savoir établir des différences de nature et de degré moraux entre l’extermination préméditée de millions de personnes par des organes d’État et la mort non directement préméditée d’un nombre relativement faible de personnes par suite d’une mauvaise organisation sociale.

Ne pas le faire est une insulte au bon sens.

Et puis, pas d’amalgames de mauvaise foi, svp : faire cette différence ne signifie pas qu’on est indifférent au sort serait-ce d’une seule personne victime d’une mauvaise organisation sociale. L’argument serait assez bas s’il ne relevait pas surtout d’un sentimentalisme mal placé. JR

??? Un nombre relativement faible ???

24.000 personnes meurent de faim chaque jour dans le monde

(((« amalgame de mauvaise foi » & « sentimentalisme mal placé » dixit l’ami Jacques)))

Si la mauvaise organisation est préméditée, ses conséquences peuvent conférer le caractère criminel à cette préméditation là.
Et au présent, c’est bien le cas.

Errare humanum est, sed perseverare diabolicum

Il faut savoir établir des différences de nature et de degré moraux entre l'extermination préméditée de millions de personnes par des organes d'État et la mort non directement préméditée d'un nombre relativement faible de personnes par suite d'une mauvaise organisation sociale.
J'apprécie au plus haut point votre usage impersonnel du 'il', et le mot relativement :'( Mais vous avez raison, Jacques, je suis inconscient ! Mea culpa...
Ne pas le faire est une insulte au bon sens.
Je ne crois pas avoir employé un tel mot à votre égard, juste exprimé l'impact des vôtres, et pas seulement en surface. Mais vous avez encore raison, Jacques, je suis un demeuré arrogant ! Mea culpa...
Et puis, pas d'amalgames de mauvaise foi, svp : faire cette différence ne signifie pas qu'on est indifférent au sort serait-ce d'une seule personne victime d'une mauvaise organisation sociale. L'argument serait assez bas s'il ne relevait pas surtout d'un sentimentalisme mal placé. JR
Sans doute devrais-je faire partie de ces crève-la-faim qui ne méritent que leur sort. Et vous avez toujours raison, Jacques, je suis un vil, un faux-jeton, un sentimentaliste, bref un moins que rien ! Mea maxima culpa...

J’ai en plus l’outrecuidance de craindre que vos états passé et présent ne vous aient ôté le sens de certaines réalités, et/ou que vous ayez été atteint par la « pouvoirite »…
Vous noterez, j’espère, que là encore, j’utilise une tournure commençant par ‹ je › afin de n’exprimer que mon ressenti : je ne me donne pas le droit d’être juge, même si je prends, au passage, le risque de passer pour un donneur de leçon.

Tout de même, je soumets à votre critique cette vidéo : vous me direz si ces représentants ne savent pas ce qu’ils font…
Comme l’a bien dit un brooker, leur règle est « pile je gagne, face tu perds » : ça n’est pas la règle du capitalisme.
Je suis détenteur de parts d’une société, je sais les règles du jeu pour avoir déjà et gagné, et perdu. Les banquiers actuels ont parié, et même parié risqué, et ils ont perdu. Le moins que je puisse dire, c’est que je n’en suis pas désolé pour eux, vu les profits personnels amassés avant et pendant la crise, et surtout vu les profits qu’ils continuent d’amasser.

Merci pour cette vidéo

Plus haut j’écrivais :

Nos pensées sont occupées.
Elles sont notre territoire le plus sacré. Il est attaqué, jour après jour.

Sur cette vidéo, on voit deux personnages :
L’un pense, s’exprime, exige conversation.
L’autre refuse de penser librement. ça saute aux yeux.
Il est épaulé par le pouvoir exécutif, ici représenté par la modératrice.
Ce détail n’est pas anodin.
Le premier est libre
Le second est asservi. J’ose dire : un collabo.

Résister, c’est, acte 1, penser librement. Puis oser. Oser soit s’exprimer, soit agir, soit construire, ou les trois.

Ma liberté ne s’arrête pas où commence celle des autres, mais là où je renonce, moi, à la liberté fondatrice de ce qui nous fait humains :->
La liberté, c’est avoir l’opportunité d’obéir
aux injonctions
du coeur.

Cette liberté là, ultime autant que fondatrice de l’humanisme, a plusieurs ennemis :

  • certaines lois, nombreuses (!)
  • les structures sociales et politiques
  • l’économie
  • nos nécessités vitales personnelles ou familiales
  • ce que l’on croit être nos nécéssités sociologiques
  • nos peurs
  • nos bassesses
  • d’autres, certainement

Ces forces sont synergiques, puissantes
Certaines sont coordonnées
Elles sécrètent la propagande
La propagande qui joue habilement de l’amplification de nos bassesses.
Et nous donne les outils permettant d’argumenter en faveur de notre prison.
Comme lu sur ce forum.

Plus haut j'écrivais : Nos pensées sont occupées. Elles sont notre territoire le plus sacré. Il est attaqué, jour après jour.
Merci aussi Ana ! En l'occurrence, j'avais bien relevé, mais l'épiderme a pris le dessus :D Vos interventions sont, pour moi, souvent inspirantes, même si je ne poste pas...
Sur cette vidéo, on voit deux personnages : L'un pense, s'exprime, exige conversation. L'autre refuse de penser librement. ça saute aux yeux. Il est épaulé par le pouvoir exécutif, ici représenté par la modératrice. Ce détail n'est pas anodin. Le premier est libre Le second est asservi. J'ose dire : un collabo.
Le 'détail' ne m'avait pas échappé ;) Ce journaliste devrait servir de modèle à bien d'autres chez nous !

Avoir un peu d’éthique, en plus du professionnalisme, c’est se poser les bonnes questions avant d’argumenter en public.
En avoir ne serait-ce qu’un seul soupçon, c’est ne plus se présenter en public après une telle déconfiture.
En tous cas, le premier personnage manque de compétences politiciennes, pas de doute !
Il devrait prendre des leçons ou copier notre Président, grand professionnel de la chose !

J’essaye : la surexploitation de la xyloglossie im-pose factuellement une interrogation centrale, mais nonobstant connexe à toute stratégie érigée en préalable au succès différé de l’échange social, surtout si ce dernier est amorcé par une occurrence délibérément proposée comme contractuelle, bien que drivée démocratiquement par la voie des phonèmes.