Projet de refonte de la constitution de 1958 par 1789plus.org

« Pourquoi ne pas vérifier les affirmations, alors que de nos jours nous avons désormais toutes les informations à portée de la main ? Ça évite de perdre du temps à des discussions sans objet. JR »
Parceque l’on se fout de savoir si je me trompe ou pas sur les racines de Robespierre. Là, n’étant pas l’essentiel de mon propos. (Robespierre n’étant qu’un mauvais exemple … Soit. Le voilà corrigé par vos soins. Il vous suffisait de le remplacez mentalement par un meilleur exemple de votre choix et vous n’aviez pas besoin de perdre votre temps à disserter là dessus.)

Ceci dit, cela ne remet nullement en cause l’essentiel de ma démonstration et de mon argumentaire sur « la fourberie malicieuse :) » contenue dans cette phrase du préambule.

« Les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les compétences. »

Ceci dit, cela ne remet nullement en cause l'essentiel de ma démonstration et de mon argumentaire sur "la fourberie malicieuse :)" contenue dans cette phrase du préambule.

« Les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les compétences. »


Personnellement je ne vois pas trop où est le problème.

La phrase veut d’abord dire que les distinctions sociales légitimes ne peuvent pas être fondées sur la classe, la race, le sexe, l’argent, la religion, etc. Je pense que vous êtes d’accord avec cette facette.

Ensuite, et seulement ensuite, elle admet, par exception, que quelqu’un qui mérite d’être distingué … mérite d’être distingué, et que quelqu’un qui a des compétences peut être choisi sur la base de ces compétences. Sans, d’ailleurs obliger à distinguer quelqu’un qui le mérite ou qui a les compétences.

Quoi qu’il en soit, rien ne vous interdirait de proposer d’amender, par un RIC, cette clause sous la forme : « Les seules distinctions sociales légitimes sont issues du pur hasard. » Vous admettrez sûrement que « Aucune distinction sociale n’est légitime » dans le contexte d’une constitution (celle de Jacques ou une autre) reviendrait à écrire « La suite du texte est nulle et non avenue », en effet chaque citoyen serait légitimement et automatiquement à la fois président, ministre, député, et magistrat du siège et du parquet. Et aussi, d’ailleurs, pilote d’avion, chirurgien, concepteur de centrale nucléaire, éboueur et boucher d’abattoir.

P.S. : En relisant tout le débat j’ai finalement l’impression que le problème n’est pas tant le mérite et les compétences (l’honnêteté, l’intégrité, les vertus sont bien des mérites = « Ce qui rend une personne digne d’estime ») que la définition de

[b]distinction[/b] /dis.tɛ̃k.sjɔ̃/ féminin 1. Action de séparer nettement une chose d’une autre. 2. (En particulier) Indication, séparation des divers sens qu’une proposition peut recevoir. 3. Opération de l’esprit par laquelle on distingue une chose d'une autre. 4. Action de mettre une différence entre des personnes ou des choses, ou d’avoir égard à la différence qui est entre elles. 5. Ce qui établit ou indique une différence entre des personnes ou des choses. 6. Prérogative, honneur, marque de préférence, d’estime, d’égard. 7. Bon ton, élégance, dignité des manières.
Celle dont il est question ici est plutôt la première, et en tous cas certainement pas la sixième ou la septième.
Ceci dit, cela ne remet nullement en cause l'essentiel de ma démonstration et de mon argumentaire sur "la fourberie malicieuse :)" contenue dans cette phrase du préambule.

« Les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les compétences. »


Personnellement je ne vois pas trop où est le problème.

Le problème est que les seules compétences et mérites reconnus à l’échelle gouvernementale, par la high society et dans l’inconscient collectif, avec l’accord tacite de nombreux « non instruits » rendu TRES serviles par le fonctionnement du système tel qu’il est conçu par les fameux « compétents, méritants », sont :

1/ La quantité d’argent et/ou de notoriété que l’on est en capacité d’exposer au yeux de tous (pour ce qui est des mérites)
2/ Les diplômes obtenus dans les Grandes Ecoles désignées comme telles. Pour ce qui est des compétences.
(Je n’ai jamais entendu parlé d’un simple prof ou d’une mère de famille décorés de la Légion d’Honneur pour ses qualités de super pédagogue et si ils existent ils sont une infime minorité. Par contre les « Lady Gaga » sont légions.)

Une nouvelle Constitution, quelle qu’elle soit doit partir du monde tel qu’il est, et pas d’un monde potentiel qui sera peut-être un jour, si l’on a bien fait notre boulot de Démocrates constituants aillant le sens du bien commun. Donc du bien pour TOUS.

Cautionner une telle phrase, s’est cautionner cet état de faits actuels. C’est préserver le petit prés carré des z’élites, ou tout du moins de ceux qui se considèrent comme tel.

Quand au RIC présent dans la Constitution. Super …
Sauf que si l’on ne change pas certaines mentalités et certaines perceptions perverties et égoïstes du monde avant, le RIC ne fera que reproduire le monde tel qu’il est.

Les gens demanderons des RIC pour améliorer leur petit confort personnel et leur propres intérêts, ou pour changer ce qui se voit le plus et non pour changer de paradigme. Donc le RIC ne changera rien sur le fond de nos problèmes et nos problèmes actuels perdurerons sous une forme différente peut-être, mais ils seront toujours là.

La Constitution n’est que le reflet de la cause des causes de nos incuries. La cause des causes de notre impuissance politique est l’homme et ses faiblesses pas la Constitution.

Changer de politique (et donc de Constitution) s’est promouvoir une politique qui permet de changer les hommes en bien (en moins égoïstes). Et pas une politique qui sert la soupe à un petit nombre « d’élus » bien nés comme s’est le cas à l’heure actuelle.

Une bonne Constitution doit impérativement contribuer à assouplir les faiblesses humaines en désignant des orientations sociales pleines de sagesse (au moins dans son préambule ! Comme l’a tenté de le faire - je crois ? … - la DUDH) sinon nous ne changerons jamais rien et ne feront que décaler nos problèmes pour les reproduire sous une forme différente.

Je n'ai pas du être clair.

Cette clause ne porte pas sur la légion d’honneur ou une quelconque prérogative mais sur les fonctions et situations sociales. Elle interdit toute discrimination (= distinction), par l’État, dans l’accès à ces fonctions ou situations, qui ne soit pas basée sur le fait de le mériter ou d’en avoir la compétence.

Pour distinguer entre les gens qui iront en prison et ceux qui n’iront pas, on doit se baser au plus, sur le mérite (l’accusé est il coupable ?) et la compétence (sans que ce soit obligatoire) mais en aucun cas sur les opinions, la race, la religion, etc.

Pour distinguer entre les gens qui auront le droit d’effectuer des opérations chirurgicales on doit se baser, au plus sur le mérite (sans que ce soit obligatoire) et la compétence (le candidat a-t-il réussi ses examens ?) mais en aucun cas sur les opinions, la race, la religion, etc.

Pour distinguer entre les représentants du peuple et les citoyens lambda on ne doit établir que des contraintes justifiées par le mérite (le principe du suffrage universel est : les électeurs ont ils confiance ?) et la compétence mais en aucun cas (a-priori ! il est bien évident que les électeurs font ce qu’ils veulent, et que les candidats peuvent les manipuler, mais la loi ne doit pas prévoir de discrimination préalable) sur les opinions, la richesse, l’âge, etc.


Nous sommes d’accord sur ces points qui sont évidents. Mais ce n’est pas ce qui est écrit dans cette phrase sujette à interprétation. (La preuve nous ne l’interprétons pas du tout de la même manière.) De plus je ne suis pas certain que Jacques l’ai écrit avec ces intentions, mais s’est à lui de le dire, ce qu’il n’a pas fait, ce n’est pas à moi d’interpréter.

Ou alors que l’on dise clairement les choses avec votre définition du mérite et des compétences. (Comme je le suggérait dans mon premier post)

Par exemple :

« Le mérite et les compétences ne peuvent être reconnus sur des notions de races, de religions, de sexe, ou de statu social ».

Au moins c’est clair et ça ne porte pas à toutes les interprétations possibles.

Par exemple :

« Le mérite et les compétences ne peuvent être reconnus sur des notions de races, de religions, de sexe, ou de statu social ».

Au moins c’est clair et ça ne porte pas à toutes les interprétations possibles.


Eh bien si ! Le fait de donner une une liste de ce que n’est pas le mérite laisse entendre (c’est la pratique juridique normale, pas ma vision des choses*) que ce qui n’est pas listé n’est pas exclu. Vous avez oublié le fait d’avoir un grain de beauté sur la fesse gauche, vous risquez de voir ce critère être utilisé en argumentant que votre clause ne l’exclut pas alors qu’elle a pour fonction de définir (tout) ce qui est exclu.

* P. S. : Après mûre réflexion, cette norme est en fait liée au principe de liberté « Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé ». Revenir sur ce principe serait accepter, voire imposer, le principe totalitaire « Tout ce qui n’est pas autorisé est interdit. »

Quand au RIC présent dans la Constitution. Super ... Sauf que si l'on ne change pas certaines mentalités et certaines perceptions perverties et égoïstes du monde avant, le RIC ne fera que reproduire le monde tel qu'il est.
Je suis plus optimiste que ça. Mon expérience est que les responsabilités rendent responsable. Donner des cours d'éducation civique n'a jamais servi à rien, pratiquer la démocratie à l'école, si. Donc je crois que prévoir toutes les faiblesses humaines dans la constitution ne sert à rien, mais donner aux gens l'occasion de se brûler à ces faiblesses, si.
Ce n'est pas faut, ça me va :)
...(c'est la pratique juridique normale, pas ma vision des choses)...
Le changement de Constitution, s'est aussi changer les pratiques "normales".

On peut aussi tourner la phrase autrement.

« Le mérite et les compétences sociales ne peuvent être discriminés ou niés par des notions de races, de religions, de sexe, de différences physiques ou physiologiques ou de statu social. »

Complétez si besoin … La liste pouvant certainement être suffisamment exaustive pour ne pas prêter à interprétation. A nous de trouver les bons termes et la bonne formulation.

Par exemple :

« Le mérite et les compétences ne peuvent être reconnus sur des notions de races, de religions, de sexe, ou de statu social ».

Au moins c’est clair et ça ne porte pas à toutes les interprétations possibles.


Eh bien si ! Le fait de donner une une liste de ce que n’est pas le mérite laisse entendre (c’est la pratique juridique normale, pas ma vision des choses) que ce qui n’est pas listé n’est pas exclu. Vous avez oublié le fait d’avoir un grain de beauté sur la fesse gauche, vous risquez de voir ce critère être utilisé en argumentant que votre clause ne l’exclut pas alors qu’elle a pour fonction de définir (tout) ce qui est exclu.

Je suis entièrement de l’avis de lanredec.

Les listes exhaustives relèvent de l’idéal inatteignable, et les omissions risquent toujours de donner lieu à des arguties juridiques inextricables. Dans un texte normatif, il faut partir du général et n’aller au particulier que lorsque c’est strictement nécessaire.

Qui oserait dire et à plus forte raison écrire que le mérite et les compétences dont nous parlons ici pourraient être fondés sur la race, la religion, le sexe ou le statut social ? En théorie, c’est impossible ; en pratique, il suffit les règles déjà écrites à ce sujet.

Et d’ailleurs, si « les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les compétences » ne convient pas, on peut en revenir à la formulation de 1789 : « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune ». (Entre nous, je n’aurais pas cru qu’il puisse y avoir un doute sur mes intentions à ce sujet.)

Patrick dit :

Quand au RIC présent dans la Constitution. Super …
Sauf que si l’on ne change pas certaines mentalités et certaines perceptions perverties et égoïstes du monde avant, le RIC ne fera que reproduire le monde tel qu’il est.

Sur cette base-là, a République démocratique populaire de Corée et le Kampuchéa démocratique pourraient nous servir de modèle, même s’ils ont (malheureusement ?) échoué : n’est-ce pas, Patrick ? JR

« Qui oserait dire et à plus forte raison écrire que le mérite et les compétences dont nous parlons ici pourraient être fondés sur la race, la religion, le sexe ou le statut social ? … »
Lanredec en parle dans son 22 :slight_smile:

Je ne comprends pas votre allusion sur la Corée et le Kampuchéa …

Comme changeurs de mentalité, le Kampuchea démocratique a bien réussi pendant un certain temps, et la République démocratique populaire de Corée ne se débrouille pas mal non plus.

Sérieusement : le changement de mentalité ne concerne pas la démocratie. La démocratie, c’est que que chacun puisse exprimer librement ce ce qu’il pense, et que ceux qui pensent la même chose, s’ils sont la majorité, puissent décider, ou bien choisir ceux qui décideront en leur nom. JR

Pouvoir et devoir décider ensemble conduit à penser ensemble, et avec le bonheur de tous comme objet du désir, alors que vivre dominé conduit à penser seul, et avec la sauvegarde de soi comme unique objectif.

Craindre la démocratie pour cela qu’elle mettrait au pouvoir un peuple irresponsable, c’est comme ne pas oser la piscine au prétexte qu’on ne sait pas nager.

« C’est en se mouchant qu’on devient moucheron » :wink:

De toute façon, le peuple ne se trahira jamais autant que ses élus ne le trahissent.

Même si certains sont ignares, il y a dans l’immense masse du peuple un immense réservoir de compétence infiniment plus riche et profond que celui, bien maigre, d’un millier de députés.
Une démocratie réelle bien conçue devra permettre l’émergence et l’expression de cette compétence sans pour autant conférer à ses porteurs un statut de dominant et de décideur autiste. Elle devra, entre autres au moyen de la délibération, organiser l’élévation des plus faibles en conscience par les plus avancés.
Nous n’avons pas encore réfléchi à cette partie du cahier des charges de la démocratie, et c’est une grave lacune.

Il y a quelque chose d’antinomique entre la fonction d’élu et le chemin d’accès à cette fonction :
L’élu devrait percevoir son état comme un sacerdoce, il devrait se ressentir comme un serviteur, et par conséquent devrait être modeste, et sans ambition personnelle puisque sa seule ambition devrait être le bonheur de tous.
Alors que pour être élu, il est nécessaire d’être ambitieux et retord ; il faut savoir « tuer » ses adversaires ; il faut savoir ruser, trahir sa foi, paraître ce que l’on n’est pas et ne dire que ce que l’on ne pense pas.
Il est donc impossible que l’élection place au pouvoir les bonnes personnes.

Sérieusement : le changement de mentalité ne concerne pas la démocratie. La démocratie, c'est que que chacun puisse exprimer librement ce ce qu'il pense, et que ceux qui pensent la même chose, s'ils sont la majorité, puissent décider, ou bien choisir ceux qui décideront en leur nom. JR
Ca, s'est exactement notre régime actuel à savoir la démocratie représentative pas LA Vraie Démocratie. Cette dernière n'étant pas la dictature de la majorité mais la recherche du consensus par tous les moyens possibles. Et si le consensus n'est [u]vraiment[/u] pas possible alors on peut faire appel à la majorité pour trancher un débat. Mais cette option ne devrait être utilisé qu'en dernier recours. (Et ne me sortez pas une facilité rhétorique de type, "oui mais si l'on envahi la France on a pas le temps de chercher le consensus ..." - vous me l'avez déjà faite celle là :) Et je vous ai déjà répondu.) - Car hors mis pour les cas d'extrêmes urgences catastrophiques rien ne nous empêche de prendre le temps du débat pour tout le reste.)

Donc, cela sous entend la mise en place d’un cadre politique et social qui favorise les conditions qui permettront d’accéder avec le minimum d’entrave à ce consensus.

Car vous oubliez un facteur qui me semble essentiel pour qu’une Vraie Démocratie soit efficiente et pérenne.
Pour pouvoir s’écouter et être en mesure d’accepter l’opinion des autres, les gens doivent pouvoir vivre ensemble sans se foutre sur la gueule. Sans se diviser pour des raisons partisanes. Et désigner un bon et un mauvais s’est créer les conditions d’une opposition partisane.

Donc mettre en préambule d’une nouvelle Constitution :

« Les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les compétences. »

Est un contre sens Démocratique.

C’est déjà considérer qu’il y a 2 types d’individus. C’est déjà désigner 2 classes d’individus. Les méritants/compétents et les reclus. Les z’élites et les parias.

Et cela s’appelle diviser le peuple. Pas créer les conditions du consensus.
Cela s’appelle aussi penser avec les schémas mentaux actuels. Dont on connait aujourd’hui les conséquences sur la démocratie.

Et pour reprendre votre exemple sur la Corée, car si je n’en comprend toujours pas précisément l’allusion (n’aillant pas les connaissances nécessaires), j’en devine (peut-être à tort) l’intention, ce schéma mental binaire est aussi celui des celui des dictatures et des imbéciles. Bien/mal, blanc ou noir.

Et je ne vois pas en quoi constitutionnaliser la connerie favorisera les débats entre TOUS et en quoi cela sera utile à la Démocratie.
Le seul intérêt de la chose (je me répète) est de permettre à certains d’être sur de conserver leur aura sociale. Mais si les « aura-teurs » sont si compétents que ça, ils n’ont aucune raison d’avoir cette crainte (dans une Vraie Démocratie). Les vraies compétences ça se voit. Et personne ne les contesteras. Tout le monde reconnaîtra leurs compétences, (ne serait-ce que pour ne pas passer pour un imbécile).

Laisser les gens s’imposer d’eux mêmes par leurs mérites lié à leur travail efficace, sans qu’il soit postulé par avance que les compétentes font forcement le mérite, s’est la possibilité d’avoir enfin des personnes vraiment efficaces (et pas des fumistes) aux responsabilités.
Car ces derniers décrocheront les postes par leur réalisations concrètes et pas par des diplômes synonymes d’une exellente mémoire mais certainement pas synonyme d’intelligence et encore moins de sens moral ou de sens du bien commun.

Les compétences ne font pas les vertus. Par contre le mérite même sans aucune compétence particulière est une vertu.

Inscrire éventuellement en préambule : m’apparait comme plus juste.

« Les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les réalisations, utiles au bien commun, effectuées par une personne ou un groupe d’individu . » (Phrase pouvant certainement être tournée dans un Français plus chiadé et plus précis, plus « joli ». Mais je laisse ça aux spécialistes compétents, à votre plus belle plume :slight_smile: …)

Inscrire éventuellement en préambule : m'apparait comme plus juste.

« Les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les réalisations, utiles au bien commun, effectuées par une personne ou un groupe d’individu . »


Pour autoriser un médecin à pratiquer son métier vous voulez attendre qu’il ait déjà guéri quelqu’un ? en pratiquant illégalement la médecine, alors ? ou au contraire vous voulez permettre à quiconque de s’installer comme médecin sans avoir à justifier d’une formation ?

Non, franchement, pour moi il est bon que la loi puisse légitimement réclamer que telle ou telle fonction sociale nécessite des compétences et rien de plus. En n’oubliant pas que « pouvoir » c’est aussi « pouvoir ne pas ».

Lanredec pourquoi vouloir à tout pris me faire dire ce que je ne dis pas ? Je ne vous ai jamais dis, que je considérai qu’un diplôme de Plombier serait une bonne chose pour exercer la médecine.

Après oui le mérite d’un médecin est de guérir les malades pas de les faire crever. Le mérite d’un médecin (ou d’un plombier) est d’être un bon médecin, pas un fonctionnaire pour les industries pharmaceutiques (ou un représentant d’Ikea).

Mais ses mérites peuvent-être aussi d’avoir réussi à ne pas avoir négliger sa famille pour sa carrière. D’être parti de rien et d’avoir obtenu les diplômes nécessaires à sa profession, d’avoir composé une oeuvre musicale magnifique etc. etc. Un médecin, est avant tout un homme avant d’être médecin. Et c’est en tant qu’homme qu’il doit être reconnu (ou discrédité). Pas seulement en temps que médecin.

Car sinon cela nous donne des pédophiles institutionnalisés à la Jack Lang ou à la Con Bendhit.

Tant que nous ne valoriserons pas les bons côtés de l’homme plutôt que ses faiblesses (ou ses incuries), que les diplômes permettent aussi de justifier (ce n’est pas de ma faute si mon gosse est aujourd’hui toxico, ou si j’ai laissé crever ma mère, je devais présenter mon doctorat et je n’avais pas le temps de m’en occupé …) , qu’importe la Constitution que vous écrirez, rien ne changera jamais.

Car un type qui n’a même pas le sens du bien commun pour sa propre famille, ou pour les gens qu’il est censé aimer, vous croyez qu’il l’aura pour la nation ? Moi pas.

Et là, je vous rappelle que nous parlons de personne sensés vous représenter, donc de personnes sensés parler en votre nom. Et personnellement être représenté par un pédophile ou un Cahuzac ça ne me convient guère.

Après cela ouvre le débat sur la moralité en politique et dans la société en général. Quelles sont les limites de l’acceptable ?

Comme dit Ana dans son 31 :

« Elle devra, entre autres au moyen de la délibération, organiser l’élévation des plus faibles en conscience par les plus avancés.
Nous n’avons pas encore réfléchi à cette partie du cahier des charges de la démocratie, et c’est une grave lacune. »

C’est effectivement une grave lacune car cette réflexion est, de mon point de vue, ce dont devrait découler tout le reste.

Pour compléter mon propos précédent. Les mérites peuvent (doivent ?) aussi être reconnus par étapes. Les diplômes en sont une. Mais reconnaître cette étape n’est pas suffisant pour dire qu’un diplômé en médecine à aussi le mérite d’être un bon médecin.

C’est comme dans la vie chaque étape peut engendrer ses mérites ou ses erreurs. Un mérite de jeunesse ne fait pas un homme méritant pour la vie.

Le jour ou j’ai passé mon Akama en Aïkido mon prof m’a dit une chose très juste. « Avoir l’Akama t’oblige maintenant à toujours travailler à ce niveau si tu veux pouvoir progresser. Tu mérites ton Akama seulement si tu travailles au niveau qui est le tiens. »

Si mon mérite présent était d’avoir le droit de porter l’Akama, mes mérites à venir seraient fonction de ce que j’en ferai.

Inscrire éventuellement en préambule : m'apparait comme plus juste.

« Les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les réalisations, utiles au bien commun, effectuées par une personne ou un groupe d’individu . »


Pour autoriser un médecin à pratiquer son métier vous voulez attendre qu’il ait déjà guéri quelqu’un ? en pratiquant illégalement la médecine, alors ? ou au contraire vous voulez permettre à quiconque de s’installer comme médecin sans avoir à justifier d’une formation ?

Lanredec pourquoi vouloir à tout pris me faire dire ce que je ne dis pas ? Je ne vous ai jamais dis, que je considérai qu'un diplôme de Plombier serait une bonne chose pour exercer la médecine.

Après oui le mérite d’un médecin est de guérir les malades pas de les faire crever.


Vous avez bien écrit que les seules distinctions sociales légitimes sont celles fondées sur le mérite et les réalisations ? Donc pas sur les compétences ?

Non, guérir les malades n’est pas un mérite, en tout cas pour quelqu’un dont c’est la fonction normale. C’est simplement une réalisation.

Et tant qu’un médecin n’a pas encore guéri quelqu’un, n’a pas encore de réalisation à son actif, ce qui peut justifier qu’il pratique la médecine c’est une compétence attestée par un diplôme, et (au moins pour me soigner) pas l’estime qu’on lui porte (son mérite) pour ses capacités en aïkido ou l’éducation de ses enfants.

Mérites/compétences

Le fait d’être honnête, c’est un mérite.

Itou pour le dévouement.

Le fait d’être un bon médecin relève de la compétence. Si le médecin est honnête et dévoué, ce sont des mérites, qui s’ajoutent à la compétence et ne relèvent pas de la médecine.

Même distinction en politique : on peut être honnête et dévoué et ne pas être bon politique.

Je dis qu’il faut les deux : le mérite et la compétence, et que l’élection est le meilleur moyen de s’assurer que les deux conditions sont remplies. (Le tirage au sort des décideurs – par exemple, des législateurs – n’offre aucune garantie sur aucun de ces deux plans).

La compétence marche par étapes, mais pas le mérite.

La compétence est toujours le résultat de la formation théorique et de l’expérience, l’expérience pouvant plus ou moins suppléer à la formation. JR

"Non, guérir les malades n'est pas un mérite, en tout cas pour quelqu'un dont c'est la fonction normale. C'est simplement une réalisation."
Nous sommes bien d'accord, s'est bien pour cela que le simple fait d'être médecin, ou diplômé de médecine (ou politicien, ou ce que l'on veut) n'est pas suffisant pour être considéré comme méritant. Je ne dis pas autre chose que ça.

Par contre un médecin qui initierai un nouveau protocole (par exemple) permettant de mieux soigner les malades peut-être considéré comme méritant. Car il ne s’est pas contenté de se reposer sur ses diplômes, mais a cherché à faire progresser son domaine d’activité, donc à progresser lui aussi et a faire progresser les autres.

J’accorde beaucoup plus de valeurs au mot « mérite » qu’une simple association aux compétences. (Ce qui est souvent le cas, à l’heure actuelle, pour reconnaître les sois-disant mérites d’une personne. Les fameux Lady Gaga Légionnisés d’Honneurs.)

Pour moi ce mot n’aillant un sens véritable que si il est synonyme d’exemplarité, de courage et de persévérance. Pour reprendre l’exemple de l’Aïkido, (ou du Karaté qui est la même école de vie) ce n’est pas parceque l’on peut porter un Akama, que l’on est un bon technicien ou un bon pratiquant.

L’Akama (ou la ceinture marron pour le Karaté) va être donné par certains profs (que je considère comme mauvais) pour justement les capacités techniques seules.

Un bon prof le donnera non pas pour des capacités techniques, mais pour le comportement et les efforts fournis par l’élève au sein du Dojo. Considérant que le mérite de l’élève n’est pas le niveaux atteint, mais l’attitude générale et le chemin parcouru.

S’est d’ailleurs pour cela que les grades supérieurs à l’Akama (ou à la ceinture marron) ne sont pas donnés par les profs mais par un jury totalement indépendant. Qui vous jugera tout autant sur votre attitude sur le tapis (reflet de votre personnalité) que sur vos capacités techniques (reflet du travail accomplit).

Ensuite, pour dépasser le 4eme ou 5eme Dan (je ne sais plus) on attend de vous que vous écriviez au moins un livre sur la discipline pour pouvoir prétendre aux grades supérieurs. Au delà que vous « inventiez » et promouviez une « nouvelle forme » d’Aïkido ou d’enseignement de l’Aïkido et/ou que vous aillez l’aval des grands Maîtres incontestables et incontestés pour leur sagesse et leurs capacités « physiologiques » exeptionnelles (Japonais le plus souvent).

Et cet exemple d’évolution personnel et « professionnel » est valable pour tout dans la vie et devrait être appliqué en politique. Car lui seul permet de faire constamment progresser une discipline et donc de grandir sans cesse les gens qui la pratique.

[b]Mérites/compétences[/b] Je dis qu'il faut les deux : le mérite et la compétence, et que l'élection est le meilleur moyen de s'assurer que les deux conditions sont remplies. (Le tirage au sort [i]des décideurs[/i] – par exemple, des législateurs – n'offre aucune garantie sur aucun de ces deux plans).
Un élu compétent n'est pas synonyme de valeurs sures ni d'aucune garantit ...

Pour éviter cela il faut mettre un « cahier des charges » de qualités humaines recherchées, mes fameuses listes.

La compétence marche par étapes, mais pas le mérite.
Voir mon post ci-dessus.

Qui dit qu’il faut se contenter des compétences et négliger les mérites ?

J’ai écrit expressément le contraire (voir mes messages ci-dessus).

Toutes les qualités humaines (mérites) contribuent au bon exercice des compétences. Il n’y a pas besoin de cahier des charges : d’ailleurs il serait toujours incomplet, ne serait-ce que parce que la combinaison forcément aléatoire des qualités a autant d’importance, peut-être davantage, que les qualités elles-mêmes.

Aux électeurs, qui choisissent, de juger au cas par cas, et à la loi de fixer les conditions d’une élection libre et sincère et d’un contrôle efficace des mandataires. JR