Après c’est pas inutile de réfléchir la gauche et la droite, on boxe mieux.
Je pense qu’il serait judicieux de remettre en cause les choses que vous avez apprises durant votre vie. La droite et la gauche, ce sont des mots qui n’ont aucun sens. Lanredec sous entend qu’un débat sur une idée est propre à l’Homme, tout simplement, sans distinction de partie ou que sais-je. (corrigez moi Lanredec si je me trompe dans mon interprétation)
Les gens qui détiennent le pouvoir dans le monde actuel ne sont ni de droite, ni de gauche, ils ne s’intéressent qu’à conserver leurs privilèges en usant d’idée populaires qu’ils tournent à leurs avantages, bref, c’est de la manipulation.
edit: j’espère bien qu’on ne va pas vous agresser, on met en opposition des idées mais le but est de réfléchir, d’apprendre, rabaisser les autres ne sert à rien
Lanredec sous entend qu'un débat sur une idée est propre à l'Homme, tout simplement, sans distinction de partie ou que sais-je. (corrigez moi Lanredec si je me trompe dans mon interprétation)Je ne sous entends rien (même si je suis d'accord avec vous). Mes questions étaient ouvertes, pas du tout agressives ou rhétoriques. Mais un peu dialectiques quand même :)
@RenaudM : Oui ce que vous dites n’est pas faux mais je pense que « baliser » certaines critiques peut s’avérer utile même si réducteur. Par exemple dans le champ politique une critique comme celle de Chouard est clairement minoritaire c’est pourquoi elle n’est pas tout de suite identifiable comme de droite ou de gauche, ce qui laisse le champ libre à des gugusses comme les « antifa » pour l’amalgamer aux fascistes…
Ne vous en faite pas je ne me suis pas réellement senti agressé… juste un peu con c’est tout. XD
@lanredec : Non je n’ai pas une vision manichéenne de la politique. Les gens de droites sont certainement très « gentils » mais nous ne poursuivons pas les mêmes intérêts et ne partageons pas le même idéal. Je pense sincèrement que vouloir l’émancipation du peuple est une idée typiquement de gauche, je suis peut être sincèrement crétin après… Pour la photo c’est vrai que vous êtes plutôt beau gosse dessus, vous tapez la pose et tout, franchement c’est la classe… Pour ce qui est de la mienne je disais tout à l’heure à frigouret qu’elle n’allait certainement pas plaire à tout le monde mais que Blanqui avait des idées réellement novatrices pour son époque ("« écologie »", critique de la vision progressiste de l’histoire…). Après je ne suis pas plus « blanquiste » qu’autre chose. C’est en fait à cause d’un article de Bensaïd que j’ai eu envie de mettre cette photo:
Les gens de droites sont certainement très "gentils"Je ne crois pas. Les gens qui pensent qu'on peut diviser l'humanité entre gauche et droite, droite et gauche, fachos et antifas, ou blancs et nègres, ou juifs et goys, ou nous et eux, sont dangereux : ils sont une cible de choix pour la propagande totalitaire, qui, elle, n'est ni de gauche, ni de droite.
Si vous êtes un démocrate de gauche, vous ne pouvez pas faire l’économie de répondre à mes questions (pas forcément publiquement) ou de réfléchir aux relations (démocratiques ?) entre le généralissime Trotski (de gauche) et les marins (de gauche) de Kronstadt ou les paysans (de gauche) de l’armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne.
Si vous étiez un démocrate de droite, j’aurais trouvé d’autres choses, que vous avez déjà imaginées.
Nan là désolé mais je ne vous suis plus… J’aime bien ramener ma grande gu**le mais là j’ai pas les références nécessaires pour comprendre ce que vous dites. Je pige pas un broc…
Par contre pourquoi ne pourrait on pas diviser (au moins symboliquement) les gens en fonction de leurs affinités politiques, de leur appartenance à une communauté ou autre? Si la catégorie est pertinente pour l’analyse, où est le problème?
Après tout c’est bien ce que font les sociologues.
De plus il n’y a pas Une humanité mais Des humanités… L’Universalisme conduit au mieux à la colonisation, au pire au génocide, non?
De même que penser que les différences culturelles sont indépassables est une erreur, penser qu’elles n’existent pas en est une autre.
Il y a des gens de droite très gentils. La preuve : Stéphane Hessel était au PS, donc très gentil et à droite.
Ana, à gauche du sternum, mais pas à gauche de l’hémicycle.
Le fait de diviser les gens en fonction de certaines affinités n’a aucun sens selon moi. A travers la division, on peut constater une apparition de préjugés ou de discussion dans le simple but de rabaisser le partie adverse. (coucou les politiques !)
De plus, le fait d’être « catalogué » implique un engagement et donc la perte d’une certaine « individualité », une perte de liberté de penser.
A mes yeux, nous sommes tous humains, tous égaux, l’unité est notre force, si on crée des barrières entre nous, ne croyez vous pas que ça va plus nous gêner qu’autre chose ?
Autre chose, je ne comprends absolument pas le sens « des humanités », vous parlez des différentes nations ? différentes ethnies ?
Quand je parle de diviser c’est d’une opération mentale dont je parle et non pas formelle.
Non je disais simplement que lorsque l’on souhaite analyser une situation, un mouvement politique ou autre, le fait de créer des catégories est nécessaire. Marx n’aurait pas le même intérêt s’il n’avait pas distingué les prolétaires des bourgeois…
Même si vous dites considérer que nous sommes tous égaux, de fait ce n’est pas vrai. Lorsque vous vous adressez à un juge, à un flic, à votre boss vous ne le faites pas de la même manière que lorsque vous vous adressez à l’un de vos enfants, frères, sœurs ou autre. Ce n’est pas pour autant que c’est juste mais de fait le monde est tel quel.
Pour ce qui est de la pluralité des humanités (attention je sors les grands mots, je me la pète, ça va chier) je veux parler des peuples qu’on appelez autrefois bêtement « primitifs » ou « sauvages ». A une certaine époque (avant les colonisations) ces peuples représentaient réellement une autre humanité. Ils disposait d’un système de pensé et de distinction qui leur été propre, d’une morale qui n’était pas la notre. Les différences qui nous opposaient n’étaient pas seulement de l’ordre culturel (au sens restreint, les traditions, les normes etc…) mais de l’ordre de la conception même du monde, de la manière dont les gens appréhendaient leurs propre existence (la façon de se définir comme individu) et leur appartenance au seins de leur groupe. Dans certaines sociétés, se penser en tant qu’individu n’était tout simplement pas possible car les mots et l’idée même n’existait pas. Penser que notre vision du monde est la seule possible est faux. Rien n’est universel.
Bien sur il y a des invariants comme l’interdiction de l’inceste mais dans l’absolu je pense que l’on peut imaginer qu’un jour l’interdit soit levé. Rien ne l’empêche. (j’imagine déjà vos grimaces XD)
Les possibilités pour une sociétés sont infinies, la vision occidentale que nous avons fait varier en l’imposant à d’autres peuples n’est qu’une seule des possibilités.
Attention ne déformez pas ce que je dis en me traitant de raciste, je ne parle pas de différences biologique entre être humains ou de différences infranchissables. Ce que je dis c’est que l’humain absolu (ou naturel ou vrai) n’existe pas.
[...] Le référendum de 69 sur la décentralisation, il était de droite ou de gauche ? Et le peuple qui l'a rejeté, il était de droite ou de gauche ?En 1969, ce n'est pas la décentralisation que le peuple a rejetée : plutôt le fait que la proposition était intempestive (compliquée aussi : un peu comme le traité constitutionnel de 2005) et surtout sentait le chantage politique :"Vous acceptez sinon je pars". On ne peut pas en conclure que le rejet était de droite ou de gauche. JR
[align=center]Dans le cadre de la mondialisation, quelle démocratie entre conflit social et identitaire ?[/align]
[font=arial][color=#111100][size=9]Bonjour, un ex-participant au forum ( allain guillou ) m’envoie un message sur une conférence d’André Tosel à Nantes : le 84ème Huma café citoyen®, qui retrouve le Lieu Unique à Nantes et accueille le philosophe André TOSEL, le vendredi 28 novembre de 18 h à 20 h pour une conférence « La Mondialisation nous condamne-t-elle à l’impuissance ? »
Je cherche immédiatement si il n’y a pas un texte approchant le même thème présent sur le réseau de cet auteur et je trouve un article du philosophe André Tosel sur le site [/size][/color][/font][size=9][b]http://www.lafauteadiderot.net/[/b][/size]
[font=arial][color=#111100][size=9]
Je ne résiste pas à vous mettre deux extraits les plus simples et les plus percutants de son analyse « Quelle démocratie entre conflit social et identitaire ? », mais lisez l’intégrale, c’est évidemment plus complexe, placé dans une analyse historique des visions successives de la démocratie à la fois sur le plan pratique et théorique.
Premier extrait :
Le peuple anglais pense être libre, il se trompe fort ; il ne l’est que durant l‘élection des membres du parlement : sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde. » Jean-Jacques Rousseau, Du contrat social, III, 15.Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par choix est celle de l’aristocratie.
Le sort est une façon d’élire qui n’afflige personne ; il laisse à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa patrie ;
Mais comme il est défectueux par lui-même, c’est à le régler et à le corriger que les grands législateurs se sont surpassés.
Charles Secondat de Montesquieu, L’Esprit des lois, II.Dans l’Etat bourgeois le plus démocratique, les masses opprimées se heurtent constamment à la contradiction criante entre l’égalité formellement proclamée par la démocratie des capitalistes et les milliers de restrictions et de subterfuges réels qui font des prolétaires des esclaves salariés.
Vladimir Ilitch Lénine, La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky.Ces citations initiales ne se veulent pas provocatrices. Elles visent simplement à mesurer la profondeur d’une des apories irrésolues qui marquent l’histoire de la démocratie libérale représentative. A quelques années de distance l’un de l’autre, Rousseau, inspirateur de la démocratie républicaine, ne donne pas grand crédit aux efforts accomplis par le libéralisme politique antérieur et par ses grands législateurs invoqués par Montesquieu pour corriger le tirage au sort, même s’il ne se fait pas d’illusions sur les chances réelles de cette procédure antique pour permettre aux citoyens de servir effectivement leur patrie. Les siècles qui ont suivi nous ont appris certes depuis le XX° siècle à ne pas mépriser la démocratie formelle après les despotismes passés. Toutefois le devenir de cette démocratie en ce début de XXI° siècle ne saurait effacer le désenchantement éprouvé face à un système politique qui demeure comme régime dominant parfaitement fonctionnel au maintien d’un autre despotisme, celui qui assure la reproduction mondialisée de l’esclavage salarié, objet de la critique impitoyable de Marx reprise par Lénine.
Où en est la démocratie aujourd’hui ? Peut–elle faire encore consensus si elle se révèle incapable de dépasser ce qui fait d’elle encore un régime de désappropriation de la puissance collective qu’elle est censée garantir et un mécanisme de consensus au monde tel qu’il va ? Comment ne pas la haïr sinon en essayant de la revitaliser durablement en démocratie processus réalisant l’affirmation égalitaire des « incompétents », ainsi que le tentent les expériences en cours en Amérique du Sud ou les mouvements divers d’indignés en occident et ailleurs qui combattent le saccage de leur existence par la voracité infinie du capitalisme néolibéral ? Le désenchantement peut-il non pas laisser place à un enchantement mais à des processus d’activation de conflits productifs qui ne sont pas tous liés à l’exploitation du travail, mais contestent aussi et partout la domination néocoloniale et l’anthropocentrisme ethnique occidental ?
Deuxième extrait :
Les inégalités dans la distribution de la richesse ont pris des formes monstrueuses et plus qu’alarmantes. Les démocraties pluralistes néo-corporatistes n’ont rien pu faire en faveur de l’égalité minimale ; elles ont encadré le redéploiement de l’État en faveur de l’offensive du capital et ont réussi à imposer la dictature du système productif en l’immunisant contre toute intervention démocratique dans les gestions. Plus que jamais la démocratie s’arrête à la porte des entreprises qui demandent le sacrifice existentiel de leurs membres et tentent d’organiser en mode de management ce consentement sacrificiel. C’est volontairement qu’ils doivent vivre pour la jouissance et la toute puissance d’actionnaires cyniques et dépourvus de tout sentiment de pudeur. La crise de la dette est en fait un moyen nouveau de gestion par la peur et la ruine, exercé par le bloc économico-politique hégémonique à l’encontre de ceux qui ne sont plus des consommateurs solvables, qui ont souvent cessé d’être des producteurs et sont incités à faire à l’envers le parcours historique qui allait du sujet au citoyen. Le néolibéralisme est un totalitarisme de moins en moins soft. Les citoyens, surtout s’ils sont pauvres ou rejetés dans la masse des hommes superflus, sont conduits à se faire sujets et sujets qui doivent désirer leur assujettissement et consentir à leur massacre existentiel. Un processus énorme et inédit de dé-démocratisation est déclenché en une tempête qui remet en cause les droits sociaux (travail, santé, assistance, école, retraites) mais aussi les droits politiques et civils mis au cœur de la démocratie.Fin de citation
Article intégral ici :[/size][/color][/font]
[size=9][b]http://www.lafauteadiderot.net/Quelle-democratie-entre-conflit[/b][/size]
[font=arial]Aurélien Bernier : « Il est possible et nécessaire de démondialiser, décroître et coopérer »[/font]
[font=arial]Aurélien Bernier collabore régulièrement au Monde Diplomatique. Se revendiquant de la démondialisation, il est auteur de nombreux ouvrages et spécialiste des questions politiques gravitant autour de l’écologie. À l’occasion de la sortie de son essai « La démondialisation ou le chaos » aux éditions Utopia, il nous a accordé un entretien au cours duquel on a pu discuter du programme qu’une gauche radicale digne de ce nom pourrait défendre. Au menu : démondialisation, sortie de l’Union européenne, écologie politique – l’autre nom de la décroissance – relocalisation et dénonciation des faux-semblants.[/font]
http://www.decitre.fr/livres/la-demondialisation-ou-le-chaos-9782919160242.html
[font=arial]Le Comptoir : Selon vous, une alternative anticapitaliste doit reposer sur trois piliers : la démondialisation, la décroissance et la coopération internationale. En quoi ces trois composantes sont-elles essentielles ?[/font]
[font=arial][color=midnightblue][size=9]Aurélien Bernier : Pendant longtemps, j’ai insisté sur la nécessité de rompre avec les grands piliers de la mondialisation néolibérale : le libre-échange, le productivisme et, pour ses États membres, l’Union européenne. Il faut continuer à montrer pourquoi cette rupture est indispensable et comment elle peut être conduite. Mais ce n’est pas assez. Ceux qui nous disent que la sortie de l’euro ou de l’Union européenne ne suffisent pas à sortir du capitalisme ont tout à fait raison, et il faut aller beaucoup plus loin.
La mondialisation n’est pas qu’un problème d’institutions supranationales ou de traités commerciaux. Le problème qui englobe tous les autres est la domination des multinationales sur la sphère politique. Et, pour y mettre fin, du protectionnisme en France et la relocalisation d’une partie de l’activité ne sont pas suffisants. Ces mesures ne permettent pas, par exemple, de briser la mainmise des marchés sur les matières premières des pays du Sud. Elles ne permettent pas de modifier le comportement à l’étranger des multinationales françaises, souvent prédateur et parfois même criminel.
Nous avons besoin de penser en même temps la rupture (c’est à dire la sortie de l’Union européenne, de l’euro, des accords de libre échange…) et une véritable coopération internationale. Or, nous n’arrivons plus à penser la coopération. Nous avons tellement intériorisé le cadre de la concurrence internationale…[/size][/color][/font]