Merci pour le lien de votre livre PDF de 138 pages.
Cela fait une bonne base pour une discussion.
J’ai lu le début. Il se trouve que je suis en désaccord sur presque chaque phrase. Désolé.
"la réduction de la masse salariale entraîne une réduction du marché
solvable, ce qui conduit à une réduction de la consommation d’où
nouvelles faillites. Il s’agit là d’un cercle vicieux."
a) Le salaire n’est qu’une petite partie de la richesse. Il y a les rémunération des indépendants qui ne s’appellent pas des « salaires » au sens strict. Il y a les revenus des investissements. Et il y a le patrimoine qui est une partie plus importante que les revenus mensuels.
Je suppose que l’auteur pense à la richesse d’une manière générale, sinon c’est illogique de mettre sur un plateau de la balance, le salaire, et sur l’autre plateau, le marché solvable.
b) La réduction de la masse salariale
J’ai des doutes sur la réalité de cette réduction.
Le nombre de personnes sur terre est en forte croissance. Même en France, la population augmente.
Ils ne sont pas tous salariés, mais il semble que le nombre d’emplois salariés augmente un peu, même s’il augmente peut-être moins que la population.
Le PIB augmente. La richesse augmente.
c) Le reste de la phrase est logique.
Le problème vient donc des deux prémisses a) et b).
Il s’agit d’une différence de perception du monde réel.
Cela dit, je suis d’accord pour reconnaitre que le système actuel n’est pas parfait.
Il est tout à légitime de réfléchir pour l’améliorer.
Continuons
"Aussi, à terme une seule entreprise suffirait à satisfaire les
besoins de la minorité disposant encore de ressources."
a) une seule entreprise
Cela me choque, mais j’ai du mal à savoir pourquoi. Pour moi, c’est totalement impossible qu’il ne puisse y avoir qu’une seule entreprise (au monde, ou en France ?).
C’est comme si on disait qu’un jour il n’y aura qu’un autobus gigantesque, qui transportera tous les humains. Evidemment, comme tout le monde n’habite pas sur le même point de la planète, il y aura plusieurs stations de départ, et même plusieurs stations d’arrivée. Il faudra donc attendre très longtemps.
C’est tellement plus simple et pratique qu’il y ait plusieurs bus, que je n’arrive à imaginer comment, par quel suite logique, on pourrait arriver à n’avoir qu’un seul autobus (pour toute la Terre, ou même pour toute la France).
Bien sûr, il y a des concentrations d’entreprises. Mais les arbres ne montent pas à l’infini. La concentration ne peut pas aboutir à une seule entreprise. Mise à part, je viens d’y penser, dans un monde totalement communiste. Et encore, c’est probablement abusif de penser ça, car ce serait une entreprise avec des filiales ou des départements. Chaque subdivision pourrait donc être considérée comme étant une entreprise différente. Par exemple, il y a la division des autobus, et il y a la division de la fabrication des autobus. Ces deux unités peuvent s’appeler RATP, mais l’usager voit qu’il y a RATP transport, et RATP fabrication de bus. De toutes manières, le nombre n’a pas de signification.
Bref, je suppose que l’auteur s’est mal exprimé, et qu’il a plutôt penser à un monde où il n’y aurait qu’une seule entreprise par fonction, et donc il n’y aurait plus de concurrence.
b) satisfaire les besoins
Une erreur très courante chez les économistes amateurs, est de croire que l’ensemble des besoins serait un ensemble fini.
Non, la nature est tellement imaginative, que les besoins sont infinis.
Autrefois, il n’y avait pas de télévision, et personne ne ressentait un manque de ne pas l’avoir.
Puis, il y a une chaine, et personne n’était frustré de ne pas avoir deux chaines.
Etc. Il y a de plus en plus de chaines. Il y a même les chaines internet. Les besoins sont sans fin.
Je suppose que l’auteur s’est mal exprimé, et qu’en réalité, il pense uniquement aux besoins basiques pour la survie qui est la nourriture et un toit. Mais s’il se restreint à cela, alors il dévie de son sujet qui est celui du marché global.
Je termine pour aujourd’hui avec mon sujet sur les bucherons
« pour gagner un max, des proprios privés feront des économies sur l’entretien, et planteront des espèces à fort rendement à court terme au détriment de la diversité et autres paramètres. »
a) gagner un max
Non, dans la pratique, on voit que les entreprises ne cherchent jamais le maximum. Elles ne voit jamais à court terme.
Pourquoi ?
Tout d’abord, parce qu’il n’y a pas d’entreprises sans hommes. Et les hommes sont très mauvais en calcul. Ils n’arrivent jamais à trouver le maximum.
Ensuite, il y a l’élément principal que les gauchistes ne veulent pas voir : le risque ! (ça se prononce presque comme le RIC, mais c’est autre chose)
Voilà, j’ai pris le risque de vous contredire, et j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop.