Bonjour,
Tout est nouveau tout beau alors que je viens de découvrir il y a peu ce nouveau système immunitaire contre les abus de pouvoir initialisé par Etienne Chouard (merci d’exister !!).
Dans ma pauvre tête cela fait encore « pop, glop, wizzzzz ».
J’adore.
J’aimerais apporter ici un sujet de réflexions à propos de la Science (avec une majuscule comme dans Dieu ou Europe) et pour faire concret je vous propose un exemple : celui de la théorie du réchauffement climatique.
Pourquoi ce sujet qui de prime abord semble assez limitrophe voire hors sujet ici même si j’ai entendu Etienne Chouard parler du « réchauffement climatique » (sans savoir ce qu’il mettait dedans) à l’occasion d’une de ses conférences publiées sur YouTube?
Pour deux raisons.
La première est l’article Article I-19 : Participation directe des citoyens aux choix de société.
« Les parlementaires doivent, sur les sujets les plus importants, consulter directement les citoyens par référendum et tenir compte de cet avis dans les lois qu’ils préparent. »
Je pense en effet que les découvertes et théories scientifiques envoient parfois des messages suffisamment clairs pour qu’elles soient considérées comme des « sujets importants » et par voie de conséquences, qu’elles pèsent fortement dans nos choix de société.
Quant à la deuxième raison vous la découvrirez sans doutes à la lecture de ce qui suit (sorry c’est un peu long mais je déballe le tout en brut de décoffrage).
LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE EN 10 POINTS :
1: Une théorie émanant d’un groupe intergouvernemental d’experts et présentée par un ex vice-président des USA justifie amplement l’achat d’un cochon truffier afin de renifler et de creuser l’affaire soigneusement.
2 : Cette théorie est dite consensuelle mais un consensus (quel vilain mot !) peut très bien être un argumentum ad nauseam. Coluche disait : « ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison ». J’aimerais aussi que les opposants, si il y en a encore de vivants, puissent librement s’exprimer dans les média afin que chacun puisse se forger sa propre opinion.
3 : Les scientifiques responsables de cette théorie correspondent, je cite, « à plus de 40 sociétés scientifiques et académies des sciences, y compris l’ensemble des académies nationales des sciences des grands pays industrialisés ». Connaissant bien le milieu scientifique je rajoute une bonne couche à mes relents de sentiments dubitatifs.
4 : Un scientifique ne doit pas être idéalisé, ce n’est qu’un homme ordinaire qui sous sa blouse blanche peut parfois être intellectuellement malhonnête, se tromper, être subjectif, avoir un double narcissique hypertrophié ou se cramponner à des dogmes par exemple. Il est loin de correspondre à la philosophie cartésienne au sein de laquelle règne la raison toute puissante. L’A.O.C. « scientifiquement prouvé » peut parfois n’être qu’un argument d’autorité.
5 : Le monde scientifique relève plutôt de l’anarchisme épistémologique. Je cite : « l’erreur est d’avoir ignoré ou sous-estimé les liens étroits qui existent entre les sphères politiques et sociales et la sphère du savoir scientifique ». Effectivement les scientifiques dépendent de plus en plus des crédits des états et de la clientèle des sociétés privées pour subsister financièrement. Comme on ne mord pas la main qui nourrit, peuvent affleurer subjectivité, conflits d’intérêts et même bidonnages.
6 : La théorie du réchauffement climatique envoie un message suffisamment clair pour qu’elle soit prise en compte dans les futurs choix de société (ou pas). Mais si les citoyens devaient être consultés sur ce sujet, combien d’entre eux se baseraient seulement sur une opinion forgée d’après la propagande assidue des média, donc une croyance potentielle et non pas sur leur expérimentation personnelle.
7 : Le réchauffement climatique n’est peut-être que la prochaine religion, qui comme beaucoup d’autres, opprime, culpabilise ou terrifie les citoyens. Nous ne sommes pas loin de la crainte que le ciel nous tombe sur la tête, des dieux souvent malveillants et au mieux manipulateurs ou du jour du jugement dernier. Je remarque que les opposants sont traités de manière excessive comme des hérétiques par les ayatollahs de l’écologie.
8 : Être contre la théorie du réchauffement climatique n’implique pas que l’on rejette également le développement durable, que l’on se moque de polluer, plus généralement que l’on ne soit pas respectueux envers la Terre et la vie. Quand il s’agit de dénoncer une pensée hétérodoxe, les amalgames vont bon train dans la dialectique éristique.
9 : Seul le pouvoir semble être capable de critiquer au grand jour et sans craintes quelques aspects de la théorie du réchauffement climatique (arbitrages politiques, Haute Cour de Londres). Cela ne date pas d’hier et cela ne résiste pas à une analyse épistémologique sérieuse.
10 : Il existe évidemment des contre arguments : nous sommes dans une période interglaciaire donc un réchauffement global est normal, les courbes de variations du taux de dioxyde de carbone atmosphérique et des fluctuations de températures ne sont pas synchrones car décalées d’un siècle, la hausse de la température ne serait donc pas la conséquence mais la cause de l’augmentation du dioxyde de carbone, les fluctuations de températures seraient dues aux variations de l’activité solaire, l’origine anthropique du réchauffement climatique serait donc fallacieuse et de plus existerait déjà avant les révolutions industrielles et l’emploi massif de sources d’énergies fossiles, le rôle régulateur des végétaux et du phytoplancton pour le dioxyde de carbone (voir la période du Carbonifère ou les cultures en serre aux Pays Bas).
Pouvoir, manipulations, bidonnages, propagande, conflits d’intérêts cela a un air de déjà vu, non ?
Une question me taraude l’esprit car je n’ai pas encore achevé mes réflexions: pourquoi le réchauffement climatique nous est-il proposé/imposé avec tant d’hystérie et d’insistance ?