Bonjour à tous
Voilà un petit papier que j’ai ecrit il y a peu et que je tenais à partager avec vous.
Après avoir regardé une vidéo-conférence d’Etienne Chouard, que je suis depuis son intervention de Genève, je voulais essayer de mettre sur papier l’idée de départ de la solution qui, pour moi, est la seule viable actuellement et qui pourrait avoir à terme le résultat escompté par l’équipe de Monsieur Chouard.
Donnons pour commencer le « LA », je partage entièrement sa vision économique du monde actuel, et par cela notre asservissement totale à cette oligarchie qui a de plus en plus de mal à déguiser son régime fasciste. Ce régime mis en place depuis maintenant près de 200 ans et appelé faussement « république démocratique ». Je trouve vraiment incroyable le travail fait par cet homme pour déterminer comme il le dit si bien « la cause des causes » et notamment le travail entrepris pour ratifier une constitution digne de ce nom.
Mais une dimension qui est des plus importantes est souvent oubliée, le « quanta » de cette structure : « l’homme et son essence », plus précisément sa compréhension, son interprétation et ces réactions face à un régime de plus en plus restrictif, douloureux et liberticide.
Abordons donc le point qui me parait le plus dérangeant tout de suite. La solution de MR Chouard a été très courageuse, allant de villes en villes pour informer le peuple à coup de conférences militantes, où sa bonne humeur et sa bonne foi ont été plus qu’efficaces. J’en suis d’ailleurs la preuve, car il est le responsable d’une grande partie de mon éveil citoyen (j’en profite pour le remercier au passage). Je dois quand même dire que la suite de la démarche me trouble un peu. Car même si on met de côté les risques encourus par les protagonistes du changement dû au fait que ce contre-courant serait, à terme, néfaste pour « l’empire », je pense que la dimension «essence humaine » vague mais pourtant parlante de par l’Histoire de l’homme est beaucoup trop sous-estimée.
Prenons un exemple réel ou l’analyse d’un futur plus que probable. Je pense qu’une aggravation de la crise économique actuelle entrainant de profonds changements sociaux et la perte de beaucoup de nos acquis ne réveillerait pas l’esprit révolutionnaire de l’homme. Je verrais plutôt ce dernier s’accrocher et défendre coûte que coûte les maigres restes d’un système en totale déconfiture qui lui aurait vendu depuis toujours, une fausse sécurité et un faux confort. Il me semble sincèrement que l’animal humain, forcé à accepter une telle situation, userait de tous les stratagèmes et serait capable des plus grandes bassesses pour survivre (l’Histoire ne manque pas d’exemples sur le sujet et nous force à accepter que le chaos ne révèle pas chez l’Homme des sentiments tel que l’altruisme ou la compassion).
Le problème n’est pas d’essayer de changer de l’intérieur les règles et surtout d’essayer de les faire appliquer par les pouvoirs en place mais plutôt de convaincre la plèbe. Il faut observer cette vérité et l’accepter (aussi cruelle soit elle), être honnête et reconnaitre que nous sommes une minorité et que nous le resterons. L’anxiété que ce groupe de personnes militantes a vu émerger, en voyant ce que deviendra ce monde s’il continue sur sa lancée actuelle, est un sentiment bien particulier que bien (trop) peu de personnes développent. Il faut comprendre que l’empathie et l’intelligence développées par Mr Chouard et les gens qui l’accompagnent est malheureusement rare et qu’il faut prendre honnêtement en considération cette importante variable.
Cette donnée si elle est bien comprise change donc fondamentalement le plan d’approche et je ne resterai pas sur une analyse pessimiste de la situation sans émettre l’ébauche d’une solution. Cette solution demande, je pense, encore plus de courage et d’abnégation.
La mise en place doit se passer à plus petite échelle et doit être composée d’une base solide. C’est pourquoi, il faudrait expérimenter le tirage au sort, une constitution plus citoyenne bref d’une société plus humaine à petite échelle et le plus tôt possible. Sans être vraiment devin, nous savons que ce système touche à sa fin et que le changement est pour bientôt. Une micro société (la moins dépendante du système actuel possible) déjà en place au moment du « crack » serait un énorme atout.
Dans un moment de chaos l’ordre est toujours recherché par le plus grand nombre et il est, je pense, beaucoup plus facile d’accueillir, de faire adhérer et par la suite de prouver les bienfaits d’un tel système. Cette solution a le mérite d’éviter les risques aux meneurs du changement et d’assurer un remède déjà en place et fonctionnant au citoyen victime de la fin du système en place. Cette démarche peut sembler marginale mais l’idée reste à débattre.
