Si je comprends bien ta pensée, tu dis qu'une minorité forte existe depuis toujours à cause de leur propension à s'octroyer et conserver le savoir et la richesse... un peu comme une passation des pouvoirs alors ?
Il me semble que c’est en partie vrai, mais ça ne peux suffire à expliquer le phénomène. Il aurait fallut pour cela que cette « caste » soit réellement organisée en un corps pour que cela perdure depuis si longtemps par le seul fait de se transmettre savoir et richesse, surtout à l’échelle de l’humanité !
Tu l’as dis : « […] notre perte de souveraineté est aussi de la faute du peuple et de l’individualisme. » Je le dirais autrement : notre perte de souveraineté est aussi de la faute de l’individualiste DU peuple.
Je te cite : « Il faut aussi prendre en compte la déshumanisation et le détournement des « paroles de sages ». On s’habitue au pire, on nous immerge dans l’inhumanité par les médias, on nous parle sans arrêt de peur. »
Mais qui est ce « on » ? et pour quelle raison cela perdure depuis si longtemps et avec une telle régularité ? Le point faible, le point commun, n’est-il pas simplement notre condition humaine ?
Cette "défaillance qui plonge toujours les peuples dans l’esclavage (en gros…), n’est-elle pas encrée dans l’homme lui même ?
Ou autrement dis : est-ce le contexte qui influe sur l’homme ou l’homme qui influe sur le contexte ?
Pour ce qui est de
Il aurait fallut pour cela que cette "caste" soit réellement organisée en un corps pour que cela perdure depuis si longtemps par le seul fait de se transmettre savoir et richesse, [u]surtout à l'échelle de l'humanité[/u] !
Je ne pense pas qu'il faille une organisation. Au temps des états généraux, le clergé disposait du savoir mythologique, et la monarchie du reste du savoir. le tiers état ne savait pas lire dans sa majorité. Après la dissolution des états généraux, on a pas donné plus de pouvoir au peuple, on l'a dillué dans les deux autres castes. Avec la révolution qui a suivi, organisée par les instruits et donc bien souvent les fortunés. le pouvoir est passé du droit divin et du droit de sang au droit monétaire camouflé. L'une des première règles adoptée n'était-elle pas le droit à la propriété privée? A partir de là, les propriétaires disposaient de plus de confort et donc, intrinsèquement de plus de droit via les moyens de s'instruire.
Aujourd’hui, la majorité sait lire, mais cette majorité a-t-elle pour autant le temps de s’instruire? De ce que je vois, parce que je suis et fréquente du monde ouvrier, mes interlocuteurs se reposent souvent sur les acquis de leur spécialisation comme savoir, et passe le reste de leur temps à se divertir pour fuir la réalité du système. Je n’entends personne dire qu’il faut chercher une solution, la facilité veut que cette solution n’existe pas.
Est-ce de la faute de l’individualisme? et surtout, cet individualisme est-il une partie intégrante de la nature humaine? ou comme tu le dit :
Est-ce le contexte qui influe sur l'homme ou l'homme qui influe sur le contexte ?
A tout cela je dirais que l'homme ne peut pas être individualiste de manière innée car ce n'est pas dans sa nature. Je me base sur les travaux de Boris Cyrulnik (neuropsychiatre) et Pierre Bustany (Pharmacologue) pour dire que le cerveau fonctionne par l'échange et se stimule par le groupe. Un cerveau seul, même nourrit de littérature, finit par s'atrophier et mourir.
Alors pourquoi l’individualisme existe, mais pas seulement, pourquoi est-il accepté?
Personnellement, ma réflexion m’amène plutôt vers l’ambition, qui elle est innée et salvatrice. malheureusement, le capitalisme fait le jeu de cette caractéristique humaine qui nous amène bien souvent, pour faire valoir notre ambition plutôt que celle des autres à nous isoler et à détruire tout ce qui s’oppose à notre besoin de nous construire. L’ambition démesurée existe en chacun de nous. Elle est favorisée par le libéralisme économique qui permet à des individualité de grimper bien trop haut pour rester humain et continuer d’avoir conscience des réalités de ceux qui sont tout en bas.
Je ne pense pas que nous soyons fait pour être tous égaux. Quand la république Tchèque était sous le joug de l’URSS, le salaire d’un balayeur était le même que celui d’un patron d’usine. Il n’y avait plus aucune motivation et la production ralentissait (je cite ce pays en particulier car je me fie à des témoignages de tchèques, je ne connais pas les autres).
Par contre, je pense que trouver un compromis entre égalité et satisfaction des ambition permettrait d’obtenir un système plus juste. De toute façon, dans ce système de chose, on ne peut pas vraiment savoir réellement ce qu’est la nature humaine vu que tout est faussé. Ce n’est pas que les gens s’en foutent de savoir que la situation est grave. C’est que ce système les oblige à ne se concentrer que sur leur vie, s’il veulent atteindre un idéal imposé là encore par le système.
Mais tout cela n’engage que ma réflexion, que je partage avec toi.