Proposition YB sous « ARTICLE CITOYEN NO 12 » :
Article 12 proposé par Yvan Bachaud le 15.08.08 à 08H50
[i]ARTICLE 12. Le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale.
Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution.
Si la majorité présidentielle ne dispose pas de la majorité à l’assemblée nationale des élections présidentielles sont organisées de plein droit entre le 21ème et le 35ème jour suivant l’élection législative. L’Assemblée nationale se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection. Si cette réunion a lieu en dehors de la période prévue pour la session ordinaire, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours. [/i]
Commentaire JR :
- Dans notre constitution, le président de la République, dès qu’il est élu, a la double fonction d’arbitre et de garant du bon fonctionnement des pouvoirs publics. Ces deux fonctions sont exclusives à mon avis de la notion de « majorité présidentielle » (d’autant plus que le président est élu directement au suffrage universel) et c’est pourquoi, en vertu de la constitution, le président ne gouverne pas.
Les citoyens peuvent parfaitement exercer leur jugement personnel en faveur d’un candidat qui n’appartient pas à leur majorité politique habituelle. Dans cette optique, le président doit se considérer comme l’élu de tous les Français et la « cohabitation » doit être considérée comme un évènement ordiraire de la vie politique.
J’ai proposé ailleurs une clause qui explicite ce point et interdit spécifiquement au président d’exercer une fonction quelconque dans un parti ou mouvement politique.
- Recommencer l’élection présidentielle si la majorité parlementaire élue ensuite n’appuie pas le président reviendrait à admettre que le président est un super-premier ministre - autrement dit, qu’il gouverne. La pratique actuelle tend, pour le moment au moins, à accréditer cette interprétation, mais elle est contraire à la lettre et à l’esprit de la constitution et, selon moi, doit le rester. N’en revenons aux errements de la IVème République (régime des partis et quasi-régime d’assemblée) en les aggravant.
Cette proposition d’Yvan Bachaud me paraît très dangereuse. JR