Nous sommes en partit d'accord sur le principe et le constat. Nous serions même totalement d'accord [b]si[/b] tous les sujets politiques [b]étaient[/b] traités avec noblesse, diplomatie et sans passion, sans apriori [b]souvent[/b] liés à un dogme supérieur pensé par on ne sait trop qui.Ensuite j'ai précisé que "l'essence des idées [b]POLITICIENNES[/b]" et "des idées [b]RELIGIEUSES[/b]" n'étaient qu'une source d'embrouille. (J'aurai peut-être du ajouter entre les gens ...)Ce n'est pas la politique qui est une source d'embrouille, les embrouilles elles sont déjà là, si tu n'en parles pas tu ne fais juste que mettre la tête dans le sable, cela ne va rien résoudre. La politique au contraire traite justement de ces conflits, c'est une façon pacifique de les résoudre, de faire des choix collectifs malgré les divergences des uns et des autres. Quand tu fais des choix il y a toujours des gens qui en profitent et d'autres qui sont lésés ...
Car effectivement quand les sujets politique sont traités avec classe - c’est à dire : en laissant de coté ses aprioris positif ou négatif, en laissant de coté ses propres jugements de valeur.
La politique est « utile » - au sens d’efficace pour le plus grand nombre - et a de la noblesse. Quand on en parle sans considérer que nous avons forcement raison et que l’autre est donc forcement un con. Et ce, sans même savoir qui est l’autre …
La politique faite avec l’effort de la démonstration raisonné et raisonnante non partisane, non épidermique et surtout sans jugement de valeur - ce que j’appelle avec bon sens - permet alors (souvent) de résoudre les conflits sans violence et de faire avancer les choses pour tout le monde.
« Faire avancer les choses » ne veut pas dire convaincre. Mais faire en sorte que l’autre accepte notre façon de penser - et donc de vivre avec une personne pensant différemment à ces cotés - qu’il accepte qui nous sommes, car même si il n’est pas d’accord avec nous il peut nous comprendre et se dire « à sa place j’aurai peut-être fait pire et je penserai peut-être encore plus négativement que lui … »)
Car je suis convaincu que l’on peut aussi faire des choix de vie commune où personne n’est lésé et où tout le monde trouve son compte. (Dans la mesure ou l’on aborde l’autre sans apriori et en cherchant à comprendre ce qui l’a amené à penser comme ça).
Il suffit pour cela de chercher à savoir qui est l’autre au delà de ses opinions politiques justement.
Car toutes les opinions (politique ou autres) sont induites par un parcours de vie personnel qui est propre à chacun. Personne ne choisi de penser à gauche ou à droite, on pense en fonction de son lieu de naissance, de son parcours de vie, des personnes que l’on a croisées sur son chemin, de la musique que l’on a écouté dans le ventre de sa mère, etc. etc.
Personne ne naît avec des idées de « Gauche » ou de « Droite ». Les opinions ne sont pas un fait immuable établies de manière indissoluble dans nos gènes. Donc TOUTES les opinions quelles quelles soient sont susceptibles de changer et d’évoluer - Dans le bon comme dans le mauvais sens -. Dans l’égoïsme ou pour le sens commun -.
A nous, qui faisons de la politique, de faire en sorte qu’elle évolue pour le sens commun. Non pas en discutant pour le simple plaisir de discuter. Ou en s’affrontant pour le simple fait de s’affronter. Mais en montrant le meilleurs exemple de qui nous sommes, de ce que nous sommes et de ce qui nous construit, de se qui nous épanoui dans la vie. En montrant le meilleur exemple de notre capacité d’écoute de l’autre.
Car même si une personne est en total désaccord intellectuel avec nous, dans la mesure ou elle constate que nous ne sommes pas nuisible pour ce qu’elle est dans sa propre construction mentale personnelle, alors elle est en capacité de nous accepter et donc de nous entendre.
Elle est donc potentiellement en position et en capacité de changer et d’évoluer dans ce que nous croyons être bon pour le sens commun. (« Croyons » car personne ne détient la vérité absolue.)
Je serai curieux d'avoir la définition de ce qu'est pour toi "de vrais échanges entre les gens" ?
Bah des échanges sans tabous dogmatiques du genre "il ne faut pas parler de politique" déjà pour commencer. Ensuite, des échanges où n'importe qui peut répondre à celui qui vient de parler sur le sujet précis qu'il vient d'aborder par exemple. Pour cela il faut aborder les sujets un à un et essayer de ne pas dévier. On dévie toujours dès lors qu'on permet à une personne d'aborder plein de sujets en 1 seul tour de parole, ça part dans tous les sens, cela n'a aucun intérêt. C'est une erreur de faire de l'idée que tout le monde doit parler la priorité. La priorité c'est d'aborder les sujets en profondeur et de prendre des décisions, histoire que les réunions servent à qqchose !. Si tu multiplies les réunions où rien n'avance et où ça part toujours dans tous les sens, les gens vont se lasser.Ou du genre "il faut parler de politique" ...
Pour le reste nous sommes d’accord. Qui peut croire que le travail démocratique n’est pas un effort de chaque instant ? Alors parfois ça part en vrille bien sur, mais c’est le propre et la difficulté des échanges entre humains.
Maintenant, c’est le rôle de l’animateur (et surtout de chacune des personnes présentes !) de faire en sorte que les réunions ne partent pas dans tous les sens et soient constructives.
C’est se que nous nous efforçons de corriger à chacune de nos réunions en établissant en commun des règles communes, suffisamment souple pour ne pas brider l’imagination ou la parole, mais suffisamment ferme pour éviter que cela parte systématiquement en sucette.
Et pour l’instant le cadre expérimental (dont je n’ai exposé que les grandes lignes, animateur + ODJ + tour de parole) que nous avons mis en place fonctionne plutôt pas mal et nous avons fait d’énormes progrès en la matière car aujourd’hui chacun connait son rôle et a surtout bien compris le but commun.
Pour le reste, chaque sujet est évidement abordé, si nécessaire, en plusieurs tours de parole, dont le nombre n’est pas défini par avance. Le nombre de tour est fonction uniquement de l’obtention final d’une décision consensuelle. Il faut (si possible) que tous les membres présents entérinent une proposition à l’unanimité.
Généralement quand ça coince pour entériner un choix, c’est que les cercles n’ont pas assez approfondit/dégrossit/affinés le document présenté au cercle général, donc on renvoie le sujet à une prochaine réunion pour qu’il soit retravaillé et précisé par le(s) cercle(s) concerné(s).
Quand tu dis « Ce n’est pas la politique qui est une source d’embrouille, les embrouilles elles sont déjà là ». Effectivement, tu n’imagines même pas à quel point tu as raison. Car s’est là tout le noeud du problème.
S’est bien pour cela qu’il faut traiter les problèmes humains avant toute chose si l’ont veut pouvoir parler un jour « constructivement » de politique avec les gens.
Et la politique actuelle si elle traite des problèmes sociétaux (ce qui n’est déjà pas mal) ne traite pas des problèmes humains et des problèmes sociaux (affectifs, relationnels, individuels).
Au contraire même, bien souvent elle les renforces dans leur malheur et fait tout pour les mettre en exergue afin de pouvoir conserver ses privilèges matériaux ou le privilège de ses idées auto-centrées et partisanes. « Diviser pour mieux régner. »
Les problèmes sociaux sont bien plus complexes et compliqués que les simples rapports sociétaux (forcement déjà TRES compliqués puisque découlant de problèmes humains et individuels).
C’est pour cela que je ne crois pas en la finalité d’une telle politique qui prétend tous régler - problèmes sociétaux ET problèmes sociaux. Alors que pour ces derniers elle en est totalement incapable, totalement incompétente et surtout n’a aucun intérêt à le faire !
Car le jour ou l’homme sera épanoui et en mesure de penser par lui même, il n’aura plus besoin d’hommes politiques (de maitres ?) pour organiser sa vie en société. Il fera cela très bien lui même. (Il le fait souvent déjà, en parti tout du moins.)
Que la politique de partis se contente de faire ce qu’elle sait faire correctement (quand elle n’est pas en conflit d’intérêts). A savoir proposer une organisation pérenne des rapports sociétaux.
Mais surtout, qu’elle laisse au moins la possibilité, à ceux qui travaillent sur les problèmes sociaux et sur les hommes, de faire leur travail et ce pour quoi ils sont doués en tentant d’arranger vraiment les choses à la racine des maux qui rongent les hommes et qui font que les rapports humains sont toujours aussi exécrables.
Si certains adeptes de la politique sociétale ne faisait pas tout pour brider les « acteurs sociaux » pour des raisons idéologiques et partisanes alors peut-être que nous arriverions à vraiment faire bouger les lignes vers le sens commun.
Si la politique sociétale tient vraiment à jouer un rôle dans cette affaire, qu’elle contribue à organiser la logistique nécessaire au plein accomplissement d’une telle ambition sociale. C’est de là que politique sociétale tirera ces lettres de noblesses en contribuant à la réussite de l’Homme avec un grand « H ».
Le jour où « L’humain d’abord » aura vraiment pris tout son sens et ne sera plus synonyme « d’ego prioritaire » alors je croirai qu’une politique sociétale peut réellement contribuer à changer les choses.