Je trouve dommage que Sandy se fasse ‹ allumer › et soit seul face aux réponses…
mais je ne viens pas pour le défendre
Pour commencer par le dernier post de Lanredec « Le peuple est la légitimité. », il y a à mon sens une différence de fond entre la démarche ‹ parti politique › et celle ‹ virologique › d’Etienne, c’est que la première envisage le changement par le haut, alors que la seconde suppose que la base se prenne en charge.
Les 2, certes, partagent la condition d’une mobilisation minimale…
Et malheureusement pour le candidat Mélenchon, il est peu probable, malgré la rapidité décrite par Sandy, qu’il puisse arriver à la tête de l’Etat, alors que l’expérience a prouvé que quand le Peuple arrive à bout, tout bascule très vite, au prix d’un chaos et de ‹ pertes collatérales › (quelle horreur, rien que ces mots accolés) importantes
Le travers principal, à mon sens, des ‹ grands › (par la taille, comme disait Coluche !) partis politiques, est qu’ils ne sont pas fonctionnellement démocratiques et plutôt à l’image de notre pseudo-démocratie actuelle oligarchique ! Je dis ça au risque de faire bondir encore Sandy (quoique le PG ne soit pas classé ‹ grand ›, tout au moins par les ‹ grands › médias !)…
D’où peut-être un amalgame rapide style « tous pourris »…
Parallèle aussi (peut-être trop) rapide avec les ‹ grands › syndicats liés aux ‹ grandes › entreprises publiques ou privées.
Je suis conscient que dans les partis et syndicats actuels, il y a sans doute plein de militants constructifs et désintéressés, et je pense confusément que Sandy est de ceux-là. Comme dans tout groupe, il y a une masse de bonnes volontés mais aussi quelques ‹ brebis › moins vertueuses qui sèment le bazar ! Et si le système n’est pas fait pour qu’elles soient à la tête… si elles sont sournoises, elles peuvent y arriver, car rien ne peut les en empêcher !
Prennons un cas très simple. On va au cinéma en groupe d'amis, on n'est pas d'accord pour aller voir le même film, il faut trancher. On peut tirer au sort en effet. Mais on peut aussi choisir le film qui est préféré par une majorité d'entre nous. Les deux choix sont démocratiques.
Donc pour rester sur ce cas d'école, je serais ainsi obligé d'aller voir un film que je ne veux pas voir ?
Ce n'est même pas un compromis, encore moins un consensus, juste la tyrannie de la majorité dans un jeu fermé... Le piège se referme sur cette nécessité (?) de TRANCHER :(
Si nous ne sommes pas tous d'accord pour le même film, ne pourrait-on pas être TOUS ok sur un autre jour, une autre salle, un autre choix, pièce de théâtre, concert, que sais-je ?
Ou bien TOUS ok pour que certains aillent voir le film A et les autres le film B ?
Je pense que les systèmes politiques auraient beaucoup à apprendre de certaines techniques de direction et de prise décision, qui ne sont pas l’apanage des grandes entreprises et de leurs élites, et en tant que techniques ne sont pas a priori cantonnées au seul domaine de l’entreprise. Dans le style, un ouvrier n’est pas idiot parce qu’il est ouvrier, un cadre pourri parce qu’il est cadre, ou un dirigeant capitaliste parce qu’il est dirigeant… Le tissu professionnel est avant tout bâti sur les PME et non les grands groupes !
Même si ça date un peu, je conseille Crozier et son ‹ entreprise à l’écoute › (un bon résumé ici ):
- simplicité : « la meilleure réponse à la complexité des rapports humains est la simplicité des structures »
- autonomie : car c’est un vecteur de réactivité, d’inventivité, d’adaptation aux conditions externes fluctuantes
- le tout mis en cohérence par un gouvernement par la culture commune, base fondatrice
Notre projet européen ne répond à aucun de ces critères : faut-il s’étonner qu’il soit près de l’éclatement ?
Dans Kieffer et sa méthode de résolution de problème, vous pourrez trouver des pistes intéressantes sur la prise de décision par consensus, rapide et efficace.
Appliquer de telles méthodes à la structure de base communale ne peut, à mon sens, que mener à une plus forte démocratie.
Mon propos peut paraître loin du sujet initial, mais il s’agit bien de communication…
L’Homme est un être communiquant, mais un bachelier n’a aucune technique acquise en ce domaine, si ce n’est le ‹ tas ›