Bonjour Sam
Je poursuis dans la suite…
La masse monétaire en billets et pièces représente donc 6.3 % seulement (519,6 G€ / 8212,4 G€) du montant correspondant aux crédits au secteur privé (au passage, qu'est-ce que le "concours" au secteur privé ?)Oui, 6,3% de l'ensemble de la monnaie ( je ne suis pas certain de la définition du terme "concours" mais je crois que c'est avec l'inclusion des cautions) Ceci dit les économistes font plus souvent le rapport entre monnaie fiduciaire ( 519,6) et M1 ( 3385,6 G€) , sans doute parce que M1 est une monnaie "immédiatement disponible" ... dans ce cas, c'est 15,3% de fiduciaire..
Je comprends que cela ne représente pas beaucoup de la masse monétaire en circulation, seulement j'oubliais, ou plus exactement, j'ai l'impression de m'être fait piéger par un dogme qui fait toujours oublier que le crédit généré par les banques privées est ce qui fait l'essentiel de la monnaie en circulation. Mais alors :
quand tu dis que la BCE émet environ 11 de monnaie pour environ 4 nécessaire, et présumes que le restant part dans les bulles financières et immobilière, que compares-tu exactement ? Une chose de sûr, le ratio est bien plus proche de 1 que les 6.3% en question ;
à 6.3%, c’est ridicule au possible de nous faire croire que la BCE régule l’inflation, si du moins on parle d’augmentation de la masse monétaire en circulation, et non pas du prix moyen d’un « panier de la ménagère » dont le contenu est peu représentatif (le prix des la bulles ce sont bien des dépenses que font des gens).
un facteur déterminant semble être le coefficient multiplicateur lié au crédit et donc le taux « d’encadrement du crédit » (10% au présent).
Regarde par exemple le tableau en octobre 2005. Le taux d’accroissement annuel du fiduciaire est de 15,3% (ça c’est de la monnaie centrale BCE) et celui des DAV de 10,4% ( ça c’est issu de crédits) … moyenne 11,2 % . Je n’ai donc pas écrit (ou alors je me suis trompé dans la manière d’exprimer) que la seule BCE était responsable d’une masse monétaire trop importante (surtout mal répartie), mais que BCE + Système bancaire privé en étaient « responsables » ( je sais pas si je suis clair)
Tu as tout à fait raison de penser qu’avec ça (que ce soit 6,3% ou 15,3%), la BCE ne peut pas réguler l’inflation (le panier de la ménagère) …
Quand aux taux d’encadrement du crédit, en fait les régles prudentielles sont beaucoup plus souples (voir plus bas) que ces 10% que tu cites, même si je les prends parfois en exemple pour une démontration … mais il n’y a plus « d’encadrement du crédit à la consommation »: juste un taux d’usure à ne pas dépasser
Je crois que la majorité fonctionne sous ce dogme: les taux d’intérets régulent le crédit qui régule l’inflation en diminuant le pouvoir d’achat et donc les prix par « l’obligation de concurrence ». En définitive, depuis quelques années, je pense que c’est les intérets (et donc les taux sont déterminants), qui sont payés par le consommateur après s’être « accumulés » tout au long d’une chaîne aboutissant au produit fini, qui déterminent l’inflation constatée. Il y a donc un effet inverse de celui recherché en augmentant les taux d’intérêts…
Il serait peut-être intéressant de savoir à qui (quel organe) revient le pouvoir de fixer ce taux "d'encadrement du crédit". On verra alors si la BC a ou non un grand pouvoir.Il n'y a plus "d'encadrement du crédit"... juste des régles de "bonne gestion" ( régles prudentielles http://www.banque-france.fr/fr/supervi/telechar/supervi_banc/pujal.pdf et http://fr.wikipedia.org/wiki/Ratio_McDonough ) que doivent appliquer les banques et l'information exacte est très difficile à obtenir...
En conclusion : je pense qu’actuellement on est dans le « n’importe quoi » … et je suis prêt à parier ma chemise que l’augmentation du taux d’intéret aura au contraire des conséquences négatives sur les prix.
Ceci dit (à l’opposé de l’augmentation du taux de refinancement BCE), la quantité de monnaie en circulation est telle que des « préteurs » (disposant d’une épargne préalable) doivent chercher des placements et accepteront sans doute des taux très bas (même en dessous du taux de base bancaire, s’il augmente… on le voit déjà dans les publicités d’établissement financiers qui proposent des crédits à moins de 3,5%)
Amitiés
AJ