16 Mesurer le taux de développement humain et non le taux de chômage

Mesurer le taux de chômage n’est absolument pas révélateur de quoi que ce soit sur le bien-être d’une société.

Il est d’une part important de défendre l’idée que le travail est un droit, pas une obligation. Chaque personne doit pouvoir vivre dignement qu’elle ait ou non un emploi, qu’elle veuille ou non en avoir. Parce qu’avant d’être des travailleuses et des travailleurs, nous sommes des personnes et qu’il ne peut exister de société démocratique qui conçoive l’idée que l’on puisse exercer un chantage sur la vie d’une autre personne sous prétexte qu’elle n’a pas d’emploi.

Par ailleurs, le taux de chômage n’est en rien un indicateur. Combien de personnes ont été radiées de la « liste des demandeurs d’emploi » pour faire baisser les chiffres du chômage ? Combien de personnes ont été forcées d’intégrer un métier qui ne leur plaît pas ou un métier qui les exploite ?

Nous devrions considérer plutôt le taux de développement humain (combien de personnes précaires ? Combien de personnes vivant dans des habitations insalubres ? Combien de personnes dormant sous les ponts ? Combien de personnes malades ? Combien de personnes ayant accès à la culture ? Combien de personnes analphabètes ? etc. etc.) Ce sont ces questions qu’une société progressiste doit se poser. Pas celle du nombre de personnes ayant un emploi.

D’accord avec vous, Aliexen, ce qu’il faut c’est que la pauvreté recule, or elle avance avec la précarité des « emplois » et l’insuffisance salariale. Le modèle BLAIR-TATCHER se glorifie d’avoir peu de chômage, c’est un abus de l’opinion.

En Allemagne la prostitution est l’un des « emplois " légalisés » pour lutter contre le chômage": il est temps qu’on revienne aux droits fondamentaux de la personne !

Si vous êtes secrétaire de direction bilingue… L’ANPE vous propose un travail en Grèce pour… 300 Euros par mois ! (source: Midi Libre, témoignage d’Anne-Marie Lefranc)

… Le nombre inquiétant de radiations d’office pour non présentation ne permet plus d’affirmer benoîtement que « cela n’a rien à voir avec la prostitution forcée », comme le prétend Angela Merkel pour qui « la prostitution n’est pas illégale ».

Nota: on peut pétitionner « oui à la coupe du monde de foot. Non à la coupe de la honte. »
en adresant un mail à:
mundialpetition@humadimanche.fr

on peut signer la pétition directement sur le site http://catwepetition.ouvaton.org

ou encore : www.bagdam.org
:cool:

Tout à fait de votre avis, alainguillou ! :slight_smile:

Merci pour votre réponse à mon post, j’y apprends des choses que j’ignorais.

Replaçons les droits fondamentaux de la personne au coeur de la société.

A mon sens, toute constitution devrait commencer par :

1)-" Le droit fondamental sans lequel aucune société ne peut se développer pacifiquement, c’est le droit pour chaque personne d’être considérée dans sa dignité".

Sur cet axe s’articulent tous les autres droits fondamentaux qui charpentent l’espace d’une société en ordre de marche selon une « logique de paix ».

La liberté trouve ses conditions d’essor à partir de cette base, de même que l’égalité, et bien sûr la fraternité.

  1. -Chaque être humain a le droit de participer , outre ses aspirations privées, à des collectifs où il s’investit dans la rencontre du " bien public" et des « questions de société », pour leur production leur utilisation ou leur amélioration.

En vertu des principes de liberté et d’égalité conjugués avec le principe de dignité, aucun domaine d’activité ne saurait être interdit à priori à la curiosité humaine ni au droit d’intervention de chacun, soit à titre individuel, soit par sa participation à des collectifs en quête d’efficacité tant du point de vue du « bien public » que du point de vue des droits fondamentaux.

La liberté d’association découle de cette loi.

Toute association ou collectif , qu’il soit religieux, politique , économique ou culturel ou autre, doit se structurer dans le respect des principes fondamentaux.

Il est interdit d’interdire, à priori tout ce qui ne contredit pas les droits fondamentaux.

Il est donc interdit à une personne de s’approprier en exclusivité un bien, un savoir , un service ou un titre si cette appropriation dessaisit quiconque de ses droits fondamentaux.

3)-La curiosité est un droit et un devoir dont « l’éducation pour tous » doit combler l’appétit de chacun, depuis la maternelle jusqu’à l’université du 3è âge.

La découverte de la place de l’humanité dans l’univers n’est pas finie, mais chacun doit en apprendre les acquis , notamment le fait de notre interdépendance avec l’écosystème planétaire, et la connaissance de nos responsabilités humaines spécifiques, individuelles et collectives, vis-à-vis de la bio-diversité, et plus généralement de « la vie sur la planète Terre ».

4)-Le droit à l’exercice d’une pensée libre est assuré dés l’enfance par la laïcité de l’enseignement qui protège les mineurs de toute atteinte à leur libre développement culturel, sans les priver de la connaissance des différents choix existants …

5)-La découverte des définitions du domaine artistique est un droit fondamental de la personne humaine , lié à la liberté absolue de la création artistique.

(pour moi , on serait encore dans « la quille du navire »).:cool:

Indice du développement humain (IDH)

Je signale à tout hasard que l’ONU (Programme des Nations Unies pour le dveloppement - PNUD) établit chaque année un rapport sur le développement humain extrêmement détaillé (indices nationaux, méthodologie, etc.). Vous trouverez facilement sous Google en interrogeant sous « rapport sur le développement humain », « PNUD », « IDH ». JR

« Droit pour chaque personne d’être considérée dans sa dignité »

Alain (votre 1096),

Je ne trouve pas ce droit dans la liste des droits fondamentaux universellement reconnus.

Qu’entendez-vous par là, et quelles applications concrètes donnez-vous à ce droit?

Les instruments des droits de l’homme reconnaissent la dignité de l’homme : c’est une chose. Mais à mon avis, il n’y a pas de droit particulier à être considéré dans sa dignité : la dignité de l’homme est totalement prise en compte quand ses vrais droits fondamentaux sont totalement reconnus et appliqués. Il n’y a pas d’autre moyen de procéder . JR

La « Dignité de l’Homme » est une abstraction qu’il est facile de déclarer et de poser sur un piedestal tout en ne s’attardant jamais à des considérations concrètes concernant le droit de chaque personne concrète:

Exemple: les femmes en ont marre des « droits de La Femme », elles revendiquent le droit des femmes.

Et même, on a trop longtemps sacrifié les droits réels à un Droit virtuel , considérant que les grands principes ont une vie propre qu’il faudrait respecter, comme si les contradictions qui les opposent dans la réalité vécue , elles, n’étaient que des abstractions « idéologiques ».

Je reformulerais ma proposition donc en reprenant ce que vous venez d’écrire ainsi:

"- la dignité de chaque personne est prise en considération quand ses vrais droits fondamentaux sont appliqués".

(et puisque ces derniers sont écrits, il suffit d’y faire référence).

Ce que je crois poser ici, c’est cette exigence de « vérité des droits » par opposition à leur « Déclaration » sans suite conforme, tantôt sous prétexte qu’il n’est pas question d’administrer l’économie , tantôt sous un autre prétexte « réaliste » (!) qui sacralise l’expression abstraite du droit tout en interdisant d’en exiger l’application concrète.

Si non, pourquoi tant de déclarations internationales aboutissent-elles à leur exact reniement dans la réalité de notre planète « des droits humains »?

J’aurais pu commencer « ma » Constitution par: « la vérité est le droit fondamental »…:cool:

L’IDH comptabilise une moyenne nationale

À JR, Aliexen, Alain :

L’IDH (*) est indice qui ne répond en rien aux notions que font valoir Aliexen et Alain. Pas même indirectement.

Non seulement c’est un indice comptable, mais cet indice ne comptabilise que des moyennes nationales. Aucune mesure directe d’inégalités économiques au sein de la nation.
Il est évident qu’il n’y a donc pas même indirectement prise en compte de facteurs tels que le droit de s’émanciper par son travail, la démocratie interne aux entreprises, la « dignité » (qui ne se réduit pas à l’accès aux soins médicaux et à la scolarisation de base), …

L’égalité hommes / femmes n’est pas non plus un facteur pris en compte dans cet indice.

(*) Voir mon message n°138 sur le volet « 02 Rendre certains services publics indépendants du pouvoir exécutif » (http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=138#p138). Extrait :

[color=green]Dans l'IDH, on a, à même poids, (1+1+1) / 3 : - ESPÉRANCE DE VIE (au delà de 25 ans) - ÉDUCATION (taux d'alphabétisation (poids 2) ; taux de scolarisation (poids 1)) - NIVEAU DE VIE (P.I.B. par habitant, ajusté en PPA, et rapporté à l'écart maximum des PIB entre pays).[/color]

Pour moi, l’Europe devrait s’efforcer de redonner de la puissance à l’ONU , en s’interdisant le jeu actuel qui soumet les peuples à « l’autorité » d’institutions sans légitimité démocratique (Commission de Bruxelles, BCE, FMI, OMC, OTAN etc…)

Si je ne cours pas après une « Constitution européenne », c’est que celle-ci supposerait des conditions préalables qui ne me semblent pas réunies ( mais qui suis-je donc pour parler si péremptoirement? au secours, Giscard!)

…Car, ce qui est incontournable, indispensable, urgent, « pour pérenniser la paix en Europe », c’est une modernité authentique dans les règles de "gouvernance " de chaque nation composant la ci-devant Europe:

La France a-t-elle le droit d’attendre pour produire une variété de « Constitution moderne » ?

Nous devons créer les institutions, les instruments de mesure de la réalité sociale, économique, physique (environnementale), qui font défaut du fait de l’enfermement des institutions actuelles dans un dogme selon lequel "la réalité n’est sondable que par des critères financiers ".

Je ne dis pas que la Constitution suffira , mais elle permettra des approches de la vérité par le peuple enfin mis devant des responsabilités avec des « droits nouveaux » dans l’utilisation d’ « institutions nouvelles », avec un choix dans l’approche des réalités par la reconnaissance de critères jusqu’ici tabous.(pluralisme de l’information).

…Comme le même besoin explose partout en Europe, notre Constitution pour le XXIè Siècle aura déjà des « répliques » partout…Bon, je vote encore NON! guérissez moi, Docteur Giscard!:cool:

Ce qui pousse à la recherche d’une « Constitution commune aux peuples Européens », ce sont les droits nouveaux qui manquent cruellement, actuellement, dans les « Constitutions nationales »:

L’internationalisation de la réalité imposée aux citoyens est une extension du domaine des dominations face à laquelle les citoyens sont privés de leviers pour une quelconque « intervention citoyenne ».

D’où la nécessité, pour que le « droit » ne devienne pas un leurre permanent, de créer « une extension des institutions favorisant la réappropriation de leurs droits par les citoyen ».

Encore faut-il que cette « extension » ne s’applique pas à de vieilles institutions obsolètes de par leur cécité organique, enclavées comme elles le sont dans une camisole idéologique dépassée.

L’extension des institutions passe d’abord par leur refondation sur des bases modernes selon des principes fondamentaux revigorés par leur remise en question et leur confrontation aux réalités imposées à tout un chacun par les faits accomplis de l’Histoire: exemple particulièrement brûlant: le sacro-saint droit de propriété.

Il y a un chemin vers une « Europe des citoyens », c’est celui des « entreprises citoyennes », avec l’affirmation du « bien commun », comme priorité. Ceci suppose la mise en pratique du principe d’égalité dans des réalisations concrètes: égalité d’accés à l’eau potable, égalité d’accés à la santé etc…toutes sortes de belles déclarations d’intention à "remettre en pratique " dans une « refondation européenne des services publics ».

Je ne me mobiliserais pas pour une « Nouvelle Constitution » ne visant pas à contraindre les pouvoirs à articuler d’une façon nouvelle « droits fondamentaux » et « réalisations institutionnelles concrètes ».

Si c’était à refaire…

Salut Alain,

[i]"Si je ne cours pas après une "Constitution européenne", c'est que celle-ci supposerait des conditions préalables qui ne me semblent pas réunies [...][/i]" (1308)

"Ce qui pousse à la recherche d’une « Constitution commune aux peuples Européens », ce sont les droits nouveaux qui manquent cruellement, actuellement, dans les « Constitutions nationales » :
L’internationalisation de la réalité imposée aux citoyens est une extension du domaine des dominations […]
" (1311)


Depuis quand l’Europe a-t-elle des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire… ?
J’ai bien peur qu’il soit (vachement) tard. La question n’est est-elle pas déjà de savoir comment changer d’une technocratie (« aristocratie », Étienne avait écrit) pour une démocratie, plutôt que de savoir si on va faire l’Europe politique… ?

En fait, la France pourrait carrément sortir de l’Europe… ben voyons. Pourquoi pas l’Allemagne, la Belgique… (allez hop, on vous reprend Bruxelles !)

Même avec pareille hypothèse, reste… comment vous dites ? BCE, FMI, OMC, OTAN etc…

Quitte à attendre une révolution, en France ou en Europe, on n’est plus à ça près, non ?
Tenez, j’ai rencontré un chouette chauffeur de taxi, à Munich. Un communiste (pas démocrate). L’un des rares moments d’humanité en 24h de déplacement dans cette région pétée de thunes… On s’est souhaité « à la prochaine (révolution »…) :wink:

Quant au docteur Giscard, Mammon aie son âme… et celle de ses copains Lamy (qui n’est plus Commissaire européen au commerce, mais directeur de l’OMC, si je ne m’abuse…) et celle de maints autres de la clique de Bilderberg.

Après le chemin de Damas, le chemin de Davos. :wink:

Pardon, je fais après-midi détente…

Bonjour
Mieux que l’IDH, je pense que le BIP40 est plus représentatif de ce que vous cherchez (moi aussi :slight_smile: )
http://www.bip40.org/fr/
et, lien sur les différentes pages
http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=Bip40

Amicalement
AJH

Exemple:

[align=center]Belgique : Les chômeurs braqués par le gouvernement[/align]

http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5924

[color=navy]Le nouveau « plan d’accompagnement et de suivi du comportement » des chômeurs nous a poussé à réagir et à sortir de notre isolement. Nous nous sommes rassemblés pour élaborer un point de vue commun à ce propos, construire une réponse collective. Et l’une des choses que nous avons rencontrées autour de la table, c’est qu’il n’est pas nécessairement simple de dire nous : chômeurs / chômeuses. D’abord par le fait que nous avons envie d’être nommés autrement que par cette appellation forcée, qui nous enferme dans une catégorie administrative. Se positionner entre nos réalités singulières de chômeurs et la violence globale des contrôles auxquels nous sommes soumis n’est pas une chose simple : il y a les images négatives qui nous sont renvoyées (fainéant, profiteur…), la tentative de nous en faire porter la responsabilité, et le fait que le chômage remue chez chacun d’entre nous ses propres histoires de précarité, des angoisses personnelles, peut parfois devenir une posture qui immobilise, génère des solitudes.

Chômeurs, nous sommes captifs d’une définition qui ne nous correspond pas en même temps qu’on nous demande de devenir les validateurs de cet enfermement, en répondant à des purs critères de représentation. La disproportion entre nos activités concrètes et le simulacre de recherche d’emploi qu’on nous demande de singer devient de plus en plus violente ; alors qu’il n’y a pas de travail qui nous correspond et que nous sommes déjà occupés par nos travaux, nos emplois du temps. Le paradoxe est là : les autorités nous demandent de correspondre à une idée du chômeur (un chercheur actif de travail), tandis que nous avons des activités, des modes de vie et des types de production.

Or, dans cette façon de vouloir contrôler le comportement et de renvoyer chaque individu d’abord à lui-même, on peut déjà observer une machine singulière, des intentions manifestes : nous sommes gouvernés, orientés dans une direction qui cherche à nous modeler, fabriquer un nouveau type de subjectivité. Cette attention portée sur le sujet par le dispositif des entretiens fonctionne de manière active, avec une capacité de destruction sur le plan psychologique. C’est une double attaque : renforcer la pression sur chaque individu et en même temps faire passer quelque chose en douce, affirmer une norme qui détermine les comportements, conditionne chaque sujet. Tout en divisant les situations personnelles en autant de catégories administratives différentes, afin que l’inquiétude du chômeur reste une affaire privée, personnelle. C’est bien dans ce déni d’une affaire publique que s’inscrit la logique des législations en vigueur. Celle-ci se déploie comme un dispositif de fabrication d’individus isolés : « On croyait que le monde capitaliste allait faire qu’on serait tous semblables et pris dans les mêmes inquiétudes, mais non. Malgré la globalisation, il y a une activité de différenciation, arme extraordinaire de gouvernementalité afin qu’aucun humain ne puisse se reconnaître dans un autre ».

C’est un peu comme si le plan d’accompagnement fonctionnait de façon tout à fait synchrone avec l’air du temps, comme une entreprise de dévastation. Puisqu’il n’y a pas de travail, celui qui en trouve un le fait d’une certaine manière en concurrence, c’est-à-dire qu’il gagne sa place au détriment d’un autre. C’est bien de cela dont il s’agit, avec ce plan : créer les conditions d’un accompagnement favorisant une culture entrepreneuriale. Nous devons devenir des chômeurs compétitifs, des espèces de winners de la recherche d’emploi, qui accumulent joyeusement les preuves de notre activité bien gérée, clairement répertoriée. C’est-à-dire que les allocations de chômage restent un droit à la condition expresse d’être conforme au système et à sa discipline. Il s’agit donc ou bien de savoir se débrouiller seul, gérer son parcours comme une petite entreprise individualiste et compétitive, ou bien en définitive être mis à la porte du droit aux allocations.

En ces temps où s’annonce une augmentation considérable du nombre du chômeurs, l’ère du plein emploi semble si loin derrière qu’il y a une urgence fondamentale à considérer clairement la situation.[/color]

Lorsqu’on nous parle de taux de chômage et de statistiques, il me semble que tout prête à confusion.
C’est d’actualité en ce moment. On nous annonce que le cap des 3 000 000 de chômeurs a été dépassé en France.
Il est fort possible que ce taux est sous évalué. C’est souvent ce que l’on nous dit puisqu’on ne tient pas compte des chômeurs partiels dans les statistiques.
Mais jamais il est dit si le chiffre du chômage est surévalué. Si je prends un exemple selon le cas suivant :

A - Une personne a travaillé les 6 premiers mois de l’année et ensuite a été sans travail pendant les 6 derniers mois. Celle-ci sera comptabilisée comme demandeur d’emploi.

B - Une personne n’a pas travaillé les 6 premiers mois de l’année et ensuite travaille les 6 derniers mois. Cette personne ne sera pas comptabilisée comme demandeur d’emploi.

Pourtant ces 2 personnes ont travaillé 6 mois pendant la même année. Statistiquement c’est vrai A n’aura pas de travail en fin d’année et B aura retrouvé une activité.
Sur un plan de la logique, le fait de dire que A est plus en difficulté (financièrement parlant) que B est faux. A ET B auront reçu un salaire (égal pour simplifier les choses) pendant 6 mois.

La seule « différence » est temporelle. C’est que l’un a travaillé en début d’année et l’autre non. « Il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas ».

L’exemple ci-dessus pourrait être multiplié presque à l’infini. Par exemple un cas différent avec une personne ayant travaillé en début d’année les 2 premiers mois puis sans travail durant les 2 mois suivants (ou tous les 15 jours, tous les 3mois et demi, etc.). L’autre personne n’aurait pas travaillé les 2 premiers mois de l’année puis travaillé les 2 mois suivants, etc.

On peut ainsi manipuler les chiffres dans un sens comme dans un autre. Le fait de s’appuyer sur des organismes « officiels » (avec une multitude de tableaux et graphiques en couleurs) ne change rien au problème. Bien malin qui ira vérifier les données (à moins de les compter un par un).

Il suffit de voir le nombre de personnes à Paris aux heures de pointe (entre 07h30 et 9h30) et les voitures du métro bondées. Il y a 30 ans, le phénomène était égal. Mais il n’y avait pas 3 000 000 de demandeurs d’emplois. Quant aux nombres de parisiens il est restait sensiblement égal (inclus petite couronne).

Quand il y a trois personnes qui parlent en même temps, et on ne comprend rien, on entend bien quelques mots, mais on arrive pas à reconstituer le moindre sens. Quand 1000 personnes parlent en même temps, on ne cherche même plus à distinguer la moindre conversation: il y a tellement de monde que ça fait un bruit qui a à peu près tout le temps la même teneur. Et bien il en va de même avec ces données statistiques. On ne parle pas d’un échantillon de 10 ou 15 pélosses, mais des plusieurs centaines de milliers de personnes. Ces périodicités et irrégularités se retrouvent lissées par la taille de l’échantillon.

C’est tout à fait différent du fait de volontairement changer les critères pour annoncer un taux de chômage bas (en tout cas plus bas que si on avait pris des critères d’une époque antérieure). Et c’est encore autre chose de mener des politiques de modification du chômage et non de manipulation des statistiques du chômage (comme par exemple proposer plus facilement des formations ou reconversions, ou radier pour un rien, là on change la réalité elle-même, pas la description statistique qu’on en fait).

petit rappel : le non respect de l’article 23 de la DUDH n’est pas le fait du chômeur mais est induit par la société dans son ensemble. Sont donc à surveiller les gouvernants de tous poils (ministres, élus, banquiers etc) plus que les gouvernés.

La discussion sur la pertinence de cet article 23 est un autre chapitre qui à mon sens aurait sa place dans ce fil « Mesurer le taux de développement humain et non le taux de chômage »

Le BIB (Bonheur Intérieur Brut) est une notion intéressante comme fer de lance d’un changement de paradigme ; il a été mis à l’honneur au Bhoutan . Moteur de recherche indispensable.

On en arrive toujours au même problème: L’absence de contrôle! Sauf qu’on se rend compte, ici, que cette négligence existe aussi au sein de l’entreprise.

Un exemple:

Arcelor-Mittal qui ferme ses haut-fourneaux de Florange, officiellement parce que la production en France n’est plus suffisante pour le site (ne pas oublier les usines de Nord et de la méditerranée). Or Mittal vend de métal qu’il fabrique en Inde en France, il se fait de l’autoconcurrence.

Peugeot qui pleure la fermeture d’Aulnay en parlant de compétitivité et de cout de travail, mais en même temps qui nous bombardent de pub à heure de grande écoute, qui multiplie ses offres de primes et qui sortent de nouveaux modèles de plus en plus vite.

Oui d’accord avec tout ce que vs avez dit… IL MANQUE LE CONTROLE CITOYEN