Le choix et le rôle du président
Salokine (ton 2136).
Tu écris : « Je pense que dans ce grand ensemble que forment les citoyens, il doit y avoir des individus ayant une faculté à prendre des responsabilités, à comprendre des choses, à acquérir des compétences ».
Oui. Et pour moi, cet individu que tu décris a forcément milité dans un parti (ou dans une association - ce qui est la même chose).
Si ce n’est pas le cas, comment pourra-t-on le connaître, et donc l’élire. A nouveau, je ne parle pas des exceptions comme de Gaulle. As-tu quelqu’un en tête ?
Pour ce qui est des compétences, il n’est pas question de les acquérir, mais de les avoir déjà acquises : la présidence de la république n’est pas faite pour les stagiaires.
En ce qui concerne le rôle du président, l’article 5 de la constitution actuelle me convient très bien : il veille au respect de la constitution, il assure par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat ; il est responsable au plus haut niveau (je préfère « responsable » au « garant » du texte actuel : c’est plus précis) de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des accords internationaux.
J’inscrirais dans la constitution que dans l’exercice de ses fonctions le président de la République représente tous les Français sans distinction d’opinion - notamment politique. En effet, aucune des fonctions du président n’implique une opinion politique - alors que les membres du gouvernement sont désignés justement en considération des politiques qu’ils entendent appliquer.
Enfin, on doit en revenir au septennat. Le quinquennat est une mauvaise idée fondée sur une hypothèse d’ailleurs inexacte (qu’il évitera la cohabitation, ce qui n’est pas du tout sûr). Faire élire un parlement dans la foulée de l’élection présidentielle (ou l’inverse, d’ailleurs) n’est rien d’autre qu’une pression exercée sur l’électorat pour qu’il vote la seconde fois comme il a voté la première. Plus généralement, la concomitance du quinquennat présidentiel et du quinquennat législatif/gouvernemental est contraire à l’idée même d’un double exécutif dont l’un arbitre et l’autre gouverne. JR