N’ayant pas noté de discussion sur ce sujet dans le Forum consacré au II, je m’autorise à ouvrir une telle discussion.
Parmi les possibilités institutionnelles de renouvellement des représentants/dirigeants politiques, le non cumul et la limite de renouvellement des mandats sont évoqués depuis quelques années maintenant.
Moins évoquée : la question de la collégialité.
Celle-ci peut apparaître comme une garantie face aux dérives autoritaires, technocratiques ou idéologiques.
Elle peut aussi il est vrai être la cause d’un blocage permanent des institutions, d’une indécision perpétuelle.
Quelques réflexions sur la collégialité :
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Les commissions parlementaires composées de représentants de partis différents (voir le débat sur le procès dit d’Outreau) sont un prototype de travail collectif. La présence de membres de l’opposition dans ces commissions est un gage de transparence.
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La collégialité des ministères ne serait-elle pas une incitation au travail inter-ministériel, beaucoup plus pertinent que le maintien de chapelles et d’administration qui s’opposent systématiquement dans leurs intérêts ? Plutôt que des ministères figés ne serait-il pas intéressant de nommer des chargés de mission sur un sujet précis appelant nécessairement à la collaboration de plusieurs administrations ?
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La collégialité favorise la rotation des représentants, leur renouvellement progressif, ce qui évite la rupture entre une politique et une autre. Elle favorise aussi de fait la participation des citoyens qui peuvent y prendre part.
La réflexion mériterait, il me semble, d’être approfondie sur ce point car une telle proposition se heurte aux usages, à la personnalisation excessive de notre système politique, aux égos évidemment.