Ah enfin !
C’est drôle, on s’est dit pas plus tard qu’hier soir, avec Étienne (véridique) :
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ce serait bien de monter vite ces divers volets relatifs à l’économie, notamment celui sur la monnaie. Ce serait bien qu’André-Jacques le lance…
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"il peut arriver souvent que je cerne mal le périmètre des pouvoirs publics, et les propos des autres sur le périmètre : les institutions financières traînent un peu cette ambiguïté pour un novice. Après meilleur examen, beaucoup moins, mais je me demande qui en ce bas monde a les idées claires là-dessus, tout en n’ayant pas de parti pris idéologique…
Car reste qu’au présent […] les missions de la BC [de France] ne relèvent pas de la constitution, etc…
Car reste que si « on » a si facilement restructuré d’en haut toute le pan « finance, commerce » au niveau européen et mondial, c’est bien parce qu’un flou insupportable existait et existe sur la nature de ces « institutions ».Ce sont mes propos d’hier, auxquels Étienne a répondu : Tu as parfaitement raison : donc, il ne faut pas laisser à nos représentants le pouvoir de changer sans nous ce à quoi on tient vraiment.
Je dirais qu’il y a une « référence circulaire » : c’est quoi ce à quoi on tient vraiment ? Si on l’a laissé filé, c’est justement que l’on ne savait pas - ce que j’écrivais. Qui le sait déjà pour lui même (sans être calé en économie ou même en l’étant, et moins en philosophie politique, par exemple…), qui voit la puissance des liens de domination entre faits économiques, intérêts privés (de forte taille ou moindre), institutions financières (et commerciales) et pouvoirs politiques ?Il se trouve que j’ai passé une moitié de ma journée à réfléchir à ce fichu problème : par quel bout aborder l’économie pour la cerner ici ?
Je ne vois pas d’autre réponse que celle-ci : lister tous les droits fondamentaux (et devoirs individuels explicitement associés). Ensuite, remonter aux institutions, par la fonction qu’elles ont à remplir pour faire appliquer ces divers droits.
Notamment ceux qui ont été proclamés récemment (environnement, 2004). (Ajouter éventuellement quelques autres, si on sait vraiment ce qu’on veut : je peux garantir que personnellement, je considère que faire effectivement appliquer ceux qui existent serait énorme…)
Cela implique sans doute de nouvelles fonctions, donc de nouvelles institutions et des nouveaux rapports (séparation, contrôle) entre pouvoirs publics. Et une révision partielle des anciennes. Le problème, ici, c’est que l’approche actuelle est : soit, pour la base de la hiérarchie des volets, un classement par institution ; soit un foutoir en chantier quand on part des droits pour remonter aux institutions…Après quoi je tombe sur ce volet, et ces propos d’André-Jacques, parmi autres tant attendus :
… n’étant pas constitutionnalisés, les statuts et les objectifs du système bancaire ont pu faire l’objet de toutes les manipulations, sans doute d’ailleurs de toute bonne foi de la part des députés…
Tiens donc, comme on se retrouve…
Concernant le blocage européen actuel, AJH, rassurez-vous : on le retrouve à d’autres niveau, aussi essentiels que celui-là…
Je pense que la règle d’or, ici, est d’en faire abstraction, d’écrire une bonne constitution qui soit donc susceptible d’être adoptée par les peuples européens, et de contraindre tôt ou tard nos dirigeants à la proposer en référendum, ou d’enfin organiser une constituante (c’est de bon sens, mais on ne demande pas à qui a le privilège de négocier des traités de perdre ce privilège et cette illusoire aspiration à la postérité…) en suivant des standards pas trop inférieurs à ceux qui commencent à devenir voyants dans le soutien populaire.
Pour ce qui nous concerne ici, enlevons nous déjà la moitié des épines du pied, et tapons à l’échelle de l’Europe, situons déjà le problème de l’indépendance monétaire et des statuts des institutions financières au plan européen, c’est plus logique (moins opposé d’avance à tout ce qui se fait) et sans doute bien plus puissant : celle-ci a le premier poids économique au monde, et le FMI et l’OMC au stade supérieur… c’est bien assez de problèmes comme d’avantages qui y invitent, non ?