Le monde n’est pas parfait, vouloir qu’une loi ait une durée indéterminée c’est croire que le législateur est Dieu.
Si le problème existe, et que la solution proposée est incorrecte, ce qu’il faut faire c’est proposer une autre solution, pas essayer de se convaincre que le problème n’existe pas.
En l’occurrence l’action est, je pense, possible.
Pourquoi serait il impossible de mettre périodiquement la constitution aux voix ? Il suffirait de remplacer « de temps en temps, sur un article précis, à la discrétion du gouvernement » par « périodiquement, globalement, constitutionnellement ».
Pourquoi serait il impossible de limiter la durée de vie des organisations humaines ? C’était le cas il y a quelques lustres. D’ailleurs l’intuitu personae bien compris implique qu’une société qui regroupe d’autres personnes n’est plus la même société. Quant aux sociétés de capitaux, justement, ce sont elles qui posent le plus gros problème, c’est surtout pour elles qu’il faut un mécanisme obligatoire pour passer régulièrement par la case liquidation/redistribution.
Pourquoi serait il plus difficile aux députés, dont c’est la fonction, qu’aux juges, qui ne doivent pas le faire, qui doivent ne pas le faire, de réinterpréter une loi quand les circonstances ont changé ? Pourquoi serait il plus difficile aux députés d’ajouter à une loi l’obligation de la réviser avant, par exemple, 50 ans que de prévoir les circonstances dans lesquelles cette loi devra s’appliquer dans 50, 100, 150 ans ? Pourquoi les députés n’arriveraient ils pas à faire ce que les fonctionnaires de l’ISO font ?
Pourquoi serait il impossible de définir précisément, avec des échéances, la fonction d’une administration ? Le nombre et la fonction des ministère change à chaque « remaniement ministériel », mais ils règnent sur des administrations dont la principale fonction est de se maintenir (depuis ma jeunesse on est passé en France d’une économie semi-dirigée à une économie néo-libérale, on aurait pu s’attendre à ce que l’administration correspondante voie ses effectifs divisés par dix ou vingt - juste un exemple).