Cher Morpetk,
Il se trouve que toute l’Europe est en train de découvrir ce qui concrètement ne peut être accepté par des peuples correctement informés et consultés, quant au contenu de la partie III du TCE :
Quand tous les portuaires Européens ont fait remballer leur directive aux commissaires, quand l’Allemagne est en grève des fonctionnaires depuis plus d’un mois, la Grande Bretagne aussi, (et Blair va être jeté), l’Italie est sur le point de vomir l’abominable, l’ultra « libéral » (hum !) Berlusconi, les mouvements sociaux posent partout en profondeur des questions remettant en cause des traités qui sont nocifs pour cette « Europe sociale », qui un jour ou l’autre sera la revendication fédérative d’un « PEUPLE EUROPÉEN ».
Il me semble que le travail effectué ici, ainsi bien sûr que les élaborations avancées par le CIPUNCE, un de ces jours, croiseront d’autres initiatives manifestant l’aspiration « constituante » des européens … Et l’avantage du texte du CIPUNCE sur celui du TCE de Mr Giscard, c’est qu’il aura ici subi les assauts critiques de tout un chacun, et qu’il sera donc d’origine populaire, et apte aux améliorations, compatible avec une approche plurielle, bref, libre de toute idéologie exclusive.
Par contre, s’il s’agissait de s’incliner devant l’entêtement idéologique des auteurs de cette partie III du TCE, nous aurions affaire, en effet à une crise profonde de l’Europe.
Rafistoler ce montage juridico- économiste, appelé abusivement "Constitution " ou « projet constitutionnel », ce ne serait pas sérieux.
L’Europe des peuples sera progressiste ou ne sera pas celle des peuples, et si elle ne l’est pas, elle ne pourra avoir une vraie « Constitution ».
Derrière le mot progressiste, il n’y a pas un parti, mais une grande pluralité de mouvements, d’associations, de syndicats, de jumelages, etc. Ce mot est ouvert, mais il refuse le néo-conservatisme caché derrière des illusions « libérales ».
Le NON des Français était-il « de gauche » ? Peut-être, mais il était surtout beaucoup plus ouvert à ce vent qui souffle sur l’Europe, et beaucoup moins « franchouillard » que ses détracteurs le disaient.
Quant aux journalistes qui ont « mal à leur carte de presse » (à propos de leurs « performances » dans l’affaire OUTREAU…), ils devraient la perdre, leur carte, si on leur demandait comment ils ont déontologiquement traité les porteurs du NON dont je parle, mais aussi, si on leur demandait de rendre compte de la manière dont ils nous informent en ces instants, des mouvements sociaux de nos frères européens !
Non, selon eux, les Français sont seuls à cracher dans la bonne soupe populaire de la précarité généralisée !
Bien amicalement.