Bonjour Jacques.
C’est peut-être simplement la rentrée qui explique notre baisse de régime : pour ma part, je suis très occupé par mon métier et je pense que je ne suis pas le seul
On va probablement avancer moins vite que pendant les vacances, mais ne vous découragez pas : si on se concentre sur l’essentiel, on avancera sur l’essentiel, malgré les dispersions éventuelles sur les marges.
Le wiki me paraît un bon outil pour permettre à chacun d’écrire de vrais articles, dans son coin (page perso) s’il le veut, ou sur la version commune, s’il le souhaite.
Je ne consulte quasiment pas les discussions sur le wiki : pas le temps, ça disperse trop le débat, je suis d’accord avec vous. Mais ça ne me perturbe pas plus que ça : je lis Pierre Rosanvallon dans mon coin, il me donne de la force et m’exaspère à la fois car, à partir des mêmes observations que lui, je tire des conclusions et des propositions radicalement différentes des siennes
Lui semble renoncer aux institutions pour pérenniser les outils de résistance populaire, moi pas du tout.
Lui semble vouloir qu’on se contente de la grève, des manifestations et autres moyens de pression inorganisés et informels pour, en quelque sorte, rééquilibrer des institutions injustes en « faisant système avec elle » (comme si ces contre-pouvoirs informels n’étaient pas notoirement insuffisants), moi je prétends rendre finalement justes les institutions et rendre le pouvoir aux citoyens, le vrai, quand ils le souhaitent majoritairement, malgré les échecs des expériences passées…
Lui appelle nos résistances multiformes « contre-démocratie », avec ce que ce mot porte évidemment de connotation péjorative (malgré ses quelques explications en sens inverse dans le texte), moi j’aurais intitulé ce livre « Pressions démocratiques populaires en réaction au dévoiement de la démocratie par les élus et au verrouillage des institutions par des organes iniques comme les Cours Suprêmes et autres Conseils Constitutionnels sans légitimité » (Ah bon ? Il est trop long, mon titre ? ;))
Bref : nous aurons de riches sujets de conversation quand nous aurons tous lu ce livre, car les kyrielles d’exemples de résistance des hommes aux turpitudes du pouvoir et les citations des révolutionnaires français et américains sont vraiment ravigotantes : nous ne sommes pas de dangereux populistes paranoïaques : nous résistons à nos propres élus comme l’ont fait tous nos aïeux depuis la nuit des temps…
Et nous arriverons peut-être, nous, grâce au média inédit, incroyablement libre et puissant, qu’est Internet, à organiser une pensée novatrice et à proposer des institutions enfin honnêtes.
Ne vous découragez pas, mon cher Jacques, nous avons besoin de vous
Je file en cours ; bonne journée.
Amicalement.
Étienne
Lisez « La Contre-démocratie », Jacques, c’est du TNT… Il ne manque que le détonateur