Des sciences et de la politique.
Merci, Sam, de me donner l’occasion d’aller plus loin.
On a vite fait, même dans les milieux scientifiques, de traiter de charlatans ceux qui ne sont pas dans « la pensée dominante » ! Triste sort de Jacques Benveniste sur « la mémoire de l’eau ».
Il se trouve que par obligation, j’ai dû étudier par moi-même d’innombrables travaux scientifiques concernant la biologie, la physiologie, la neurologie, j’ai été acculée à étudier la physique quantique, tout cela dans les travaux publiés de différents auteurs à la pointe de la recherche - du type « La Médecine superlumineuse » de Régis Dutheil -, les travaux publiés de quantités de Colloques - ça a commencé par « Sciences et Symboles, les voies de la connaissance » en 1984, pour l’unique raison que j’ai été entraînée dans une expérience dont je n’avais jamais imaginé les conséquences. J’ai publié, et je continuerai à publier sur ce sujet. Mais je suis extrêmement circonspecte parce que j’ai constaté à quel degré il y a des résistances à certaines prises de conscience. J’en ai été très étonnée.
Les « sujets dangereux », c’est-à-dire ceux qui peuvent remettre en question « l’establishment », font l’objet d’omerta ; tel a été le cas avec Eric Julien (c’est un pseudonyme) qui fut élève pilote de chasse, contrôleur aérien militaire, pilote de biréacteurs dans l’aviation d’affaires, chef d’escale en compagnie aérienne et cadre d’exploitation dans les grands aéroports parisiens. Titulaire d’un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisés en Sciences Economiques sur les nouvelles technologies, il a suivi une formation de directeur d’aéroports internationaux à l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile. Autrement dit quand même quelqu’un de TRES crédible. Même sort pour les travaux de l’astronaute Jean-Pierre Petit. Eric Julien a publié récemment : « La Science des Extraterrestres ». Lisez cela plutôt que Pierre Lance, ça vous plaira beaucoup, c’est publié chez JMG, et un nouveau va prochainement sortir.
Un grand nombre de personnes (je dis cela plutôt que « tout le monde » sait) savent que ceux qui ont été sur la Lune y ont vécu des expériences qu’il leur a été interdit de divulguer. La « vulgarisation » est « très sélective » pour des raisons malheureusement très strictement politiques ; si certains faits étaient connus, c’est la raison pour laquelle ils sont cachés, les gouvernements ne pourraient tout simplement plus se comporter à l’égard « du peuple » tels qu’ils le font.
Vous avez tout à fait raison : la vulgarisation est indispensable pour garantir le respect du droit des citoyens, il faut la pratiquer avec les garde-fous empêchant au mieux que l’exercice du droit devienne le moteur d’un marché dégueulasse. Posons déjà ainsi la chose, et voyons ensuite pour les méthodes.
En 98, est paru le « Dictionnaire de l’ignorance », publié, sous la direction de Michel Cazenave, l’organisateur du Colloque « Sciences et Symboles » à Tsukuba au Japon, qui exposait ceci :
« Au fur et à mesure que la science élargit le champ du savoir, nous nous apercevons, d’une façon paradoxale, que l’ignorance s’étend elle aussi. Chaque nouveau problème résolu entraîne souvent l’apparition de nouvelles énigmes, de sorte que le processus de recherches et de découvertes nous apparaît constamment. Les frontières de la connaissance semblent ainsi se déplacer sans arrêt, faisant naître des questions jusqu’alors insoupçonnées. Mais ces problèmes nouveaux sont salutaires. Jetant de nouveaux défis à la science, ils l’obligent à avancer dans un mouvement perpétuel sans lequel peut-être elle s’éteindrait assez vite.
Loin d’induire un soupçon, quant à la validité de la science, ni d’introduire un quelconque relativisme, ce « Dictionnaire de l’ignorance » essaie au contraire de déterminer, en regard des limites de notre savoir actuel, les hypothèses, les théories et les constructions scientifiques que les chercheurs de l’avenir auront à définir. Réunissant les contributions des meilleurs spécialistes – physicien, astrophysicien, généticien, épistémologue, psychiatre… il entend ainsi dessiner en creux ce que sera le visage de la science de demain ».
Auparavant, j’avais étudié un livre qui remonte à 1987, sous la direction d’Isabelle Stengers : « D’une science à l’autre, des concepts nomades ».
« Pourquoi certains concepts scientifiques connaissent-ils une vie nomade, d’une science à l’autre ? Que deviennent-ils lorsqu’ils passent d’une science « dure » à une science « molle », ou inversement ? Conservent-ils le même sens ? Contribuent-ils à unifier le champ des sciences ? Ou bien compliquent-ils toujours plus le relief ?
Les concepts abordés ici – complexité, corrélation, ordre, etc – sont tous enjeux de débats contemporains. Mais au-delà de ces interrogations se profile la question des pratiques qui créent ces significations, qui jouent ces implications, qui amplifient ou au contraire occultent ces divergences.
Le faisceau d’explorations qui composent ce livre vise non pas à réduire les pratiques scientifiques à des pratiques sociales parmi d’autres mais à faire vivre la question de ce qu’est, de ce que peut la science telle qu’elle est sans cesse reprise, discutée, réinventée par les scientifiques eux-mêmes.
Dépouillées de l’idéal de pureté dont elles parent usuellement leurs démarches, les sciences n’en apparaissent pas pour autant arbitraires ou dénuées d’intérêt. Au contraire elles n’en deviennent que plus passionnantes, vecteurs d’innovation, catalyseurs d’inventions culturelles et intellectuelles.
Les sciences ne dévoilent pas des vérités universelles. Elles sont des aventures, et en tant que telles, elles appellent, pour être comprises et appréciées à leur juste valeur, le même type d’esprit critique que d’autres débats d’idées culturelles, sociales ou politiques »
J’ai beaucoup aimé l’idée des sciences en tant « qu’aventures ». J’ai fait une année de classe de prépa aux Grandes Ecoles d’ingénieur. Une seulement parce que j’ai complètement craqué en maths sur « les nombres imaginaires ». C’était pour moi « inconcevable » (je sais maintenant pourquoi). Alors je n’ai pas fait une grande école, je n’ai fait qu’une petite école d’ingénieur chimiste où s’est dessiné ce qui m’intéressait : la recherche et l’enseignement. C’est ce que j’ai fini par faire de la manière la plus inattendue. J’ai travaillé sur la topologie des objets souples avec deux chercheurs de la Maison des Sciences de l’Homme. L’un d’eux m’a fait connaitre les géométries non-euclidiennes - je suis tombée des nues - et les modèles mathématiques de la morphogénèse de René Thom, la « théorie des catastrophes ». Le hasard n’existe pas, sa soeur était ma voisine de table dans cette classe de prépa, et qu’est-ce qu’elle faisait maintenant ? Psychanalyste…et moi j’accompagnais le Docteur Lacan dans une démarche radicalement nouvelle. Nous étions un petit groupe, « ses marginaux » qui travaillions à Jussieu dans une UER de « Didactique des disciplines ». Révélateur : A l’un d’eux, un tout jeune homme qui lui avait envoyé des dessins de topologie, Lacan adressa cette réponse : « Je travaille avec des gens ennuyeux ; parlez-moi de vous ».
Le scientifique est un citoyen parmi les autres. Gageons que dans notre prochaine « démocratie participative », une plus grande transparence à tous les niveaux permettra que les lois édictées n’aillent plus à l’encontre du bien public. Il nous faut impérativement créer ce contexte. A l’Assemblée Nationale, un parlementaire – je ne sais plus lequel s’est exclamé il y a environ deux ans : « Homéopathie, j’aurai ta peau ! » On vient très récemment de tenter de faire passer pour charlatan le Docteur Martine Gardénal, qui habite à côté de chez moi ; je me doutais qu’un jour ou l’autre elle serait l’objet d’une attaque de ce genre. Elle exerce depuis 30 ans, elle est présidente de la Société des médecins homéopathes spécialistes, reconnue comme l’un des médecins homéopathes français dont la réputation de sérieux, d’efficacité et d’esprit de recherche n’est plus à faire. Que ne ferait-on pas pour discréditer l’homéopathie et les médecines alternatives…. Voilà…c’est : « La Nouvelle Dictature médico-scientifique » (de Sylvie Simon aux éditions Dangles.) Pour ma part, je souhaite que cette attaque contre le Dr Gardénal soit pour elle féconde, c’est une femme de trempe qui sait dire non là où il faut le dire.