02 Rendre certains services publics indépendants du pouvoir exécutif

LA SCIENCE N’EST PAS LA POLITIQUE (LES LOIS) !!

Marie-France /

j’ai relu hier le très court « Sur la télévision » de Bourdieu (et son annexe, qui doit s’appeler « influence du journalisme », quelque chose comme ça).

Il y a un parallèle qui m’a rappelé une remarque que j’ai faite (« il n’y a aucun risque pour la démocratie à laisser les scientifiques être les seuls garants du respect des règles de leur science, et de la vulgarisation correcte de celles-ci pour le commun des mortels - au contraire, c’est la garantie contre le charlatanisme, le scientisme… ») :

Bourdieu, parle du fait que les lois de la concurrence appliquées sur les médias pèsent sur tous les champs culturels, littéraires et scientifiques. En introduisant dans ces milieux des gens qui ne sont pas reconnus par ses pairs. En éditant par exemple des « dictionnaires des plus grands intellectuels » où un BHL est placé à côté d’un Claude Lévi-Strauss…

D’ailleurs, il y a une chose qu’adorent faire les mauvais journalistes - car c’est très vendeur, et ça ramène aussi les vrais intellectuels au même niveau que les « intellectuels-journalistes » – c’est de mettre sur un même plateau un astronome et un astrologue, un sociologue / philosophe des religions et un chef de secte, … (toujours du Bourdieu, de mémoire).

Il donne cette remarque (de mémoire) : « on ne fait pas arbitrer un différent entre deux mathématiciens ou deux sociologues en organisant un référendum ».

Je tiens à dire que d’autant plus dans une dynamique d’extension de la démocratie participative, il va falloir veiller à ne pas mélanger les choses.

Voyez tout ce qui distingue la politique (écriture des lois, application des lois)… de la science. En science, l’élitisme n’est pas à comparer avec le despotisme en politique. On n’écrit pas « la science est l’expression de la volonté générale du peuple ». Ça, justement, ce sont les dangers qu’amènent les lois du marché dans cette sphère où, comme dit Bourdieu (encore de mémoire) « chaque producteur a pour seul lecteurs (directs) ses concurrents, c’est-à-dire des gens qui auraient pu, potentiellement, écrire la même chose que lui ». En sciences, on ne réécrit pas à loisir les « lois », suivant les époques et les mœurs. On bâtit sur du roc…

Des sciences et de la politique.

Merci, Sam, de me donner l’occasion d’aller plus loin.

On a vite fait, même dans les milieux scientifiques, de traiter de charlatans ceux qui ne sont pas dans « la pensée dominante » ! Triste sort de Jacques Benveniste sur « la mémoire de l’eau ».

Il se trouve que par obligation, j’ai dû étudier par moi-même d’innombrables travaux scientifiques concernant la biologie, la physiologie, la neurologie, j’ai été acculée à étudier la physique quantique, tout cela dans les travaux publiés de différents auteurs à la pointe de la recherche - du type « La Médecine superlumineuse » de Régis Dutheil -, les travaux publiés de quantités de Colloques - ça a commencé par « Sciences et Symboles, les voies de la connaissance » en 1984, pour l’unique raison que j’ai été entraînée dans une expérience dont je n’avais jamais imaginé les conséquences. J’ai publié, et je continuerai à publier sur ce sujet. Mais je suis extrêmement circonspecte parce que j’ai constaté à quel degré il y a des résistances à certaines prises de conscience. J’en ai été très étonnée.

Les « sujets dangereux », c’est-à-dire ceux qui peuvent remettre en question « l’establishment », font l’objet d’omerta ; tel a été le cas avec Eric Julien (c’est un pseudonyme) qui fut élève pilote de chasse, contrôleur aérien militaire, pilote de biréacteurs dans l’aviation d’affaires, chef d’escale en compagnie aérienne et cadre d’exploitation dans les grands aéroports parisiens. Titulaire d’un Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisés en Sciences Economiques sur les nouvelles technologies, il a suivi une formation de directeur d’aéroports internationaux à l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile. Autrement dit quand même quelqu’un de TRES crédible. Même sort pour les travaux de l’astronaute Jean-Pierre Petit. Eric Julien a publié récemment : « La Science des Extraterrestres ». Lisez cela plutôt que Pierre Lance, ça vous plaira beaucoup, c’est publié chez JMG, et un nouveau va prochainement sortir.
Un grand nombre de personnes (je dis cela plutôt que « tout le monde » sait) savent que ceux qui ont été sur la Lune y ont vécu des expériences qu’il leur a été interdit de divulguer. La « vulgarisation » est « très sélective » pour des raisons malheureusement très strictement politiques ; si certains faits étaient connus, c’est la raison pour laquelle ils sont cachés, les gouvernements ne pourraient tout simplement plus se comporter à l’égard « du peuple » tels qu’ils le font.
Vous avez tout à fait raison : la vulgarisation est indispensable pour garantir le respect du droit des citoyens, il faut la pratiquer avec les garde-fous empêchant au mieux que l’exercice du droit devienne le moteur d’un marché dégueulasse. Posons déjà ainsi la chose, et voyons ensuite pour les méthodes.

En 98, est paru le « Dictionnaire de l’ignorance », publié, sous la direction de Michel Cazenave, l’organisateur du Colloque « Sciences et Symboles » à Tsukuba au Japon, qui exposait ceci :

« Au fur et à mesure que la science élargit le champ du savoir, nous nous apercevons, d’une façon paradoxale, que l’ignorance s’étend elle aussi. Chaque nouveau problème résolu entraîne souvent l’apparition de nouvelles énigmes, de sorte que le processus de recherches et de découvertes nous apparaît constamment. Les frontières de la connaissance semblent ainsi se déplacer sans arrêt, faisant naître des questions jusqu’alors insoupçonnées. Mais ces problèmes nouveaux sont salutaires. Jetant de nouveaux défis à la science, ils l’obligent à avancer dans un mouvement perpétuel sans lequel peut-être elle s’éteindrait assez vite.
Loin d’induire un soupçon, quant à la validité de la science, ni d’introduire un quelconque relativisme, ce « Dictionnaire de l’ignorance » essaie au contraire de déterminer, en regard des limites de notre savoir actuel, les hypothèses, les théories et les constructions scientifiques que les chercheurs de l’avenir auront à définir. Réunissant les contributions des meilleurs spécialistes – physicien, astrophysicien, généticien, épistémologue, psychiatre… il entend ainsi dessiner en creux ce que sera le visage de la science de demain ».

Auparavant, j’avais étudié un livre qui remonte à 1987, sous la direction d’Isabelle Stengers : « D’une science à l’autre, des concepts nomades ».

« Pourquoi certains concepts scientifiques connaissent-ils une vie nomade, d’une science à l’autre ? Que deviennent-ils lorsqu’ils passent d’une science « dure » à une science « molle », ou inversement ? Conservent-ils le même sens ? Contribuent-ils à unifier le champ des sciences ? Ou bien compliquent-ils toujours plus le relief ?
Les concepts abordés ici – complexité, corrélation, ordre, etc – sont tous enjeux de débats contemporains. Mais au-delà de ces interrogations se profile la question des pratiques qui créent ces significations, qui jouent ces implications, qui amplifient ou au contraire occultent ces divergences.
Le faisceau d’explorations qui composent ce livre vise non pas à réduire les pratiques scientifiques à des pratiques sociales parmi d’autres mais à faire vivre la question de ce qu’est, de ce que peut la science telle qu’elle est sans cesse reprise, discutée, réinventée par les scientifiques eux-mêmes.
Dépouillées de l’idéal de pureté dont elles parent usuellement leurs démarches, les sciences n’en apparaissent pas pour autant arbitraires ou dénuées d’intérêt. Au contraire elles n’en deviennent que plus passionnantes, vecteurs d’innovation, catalyseurs d’inventions culturelles et intellectuelles.
Les sciences ne dévoilent pas des vérités universelles. Elles sont des aventures, et en tant que telles, elles appellent, pour être comprises et appréciées à leur juste valeur, le même type d’esprit critique que d’autres débats d’idées culturelles, sociales ou politiques »

J’ai beaucoup aimé l’idée des sciences en tant « qu’aventures ». J’ai fait une année de classe de prépa aux Grandes Ecoles d’ingénieur. Une seulement parce que j’ai complètement craqué en maths sur « les nombres imaginaires ». C’était pour moi « inconcevable » (je sais maintenant pourquoi). Alors je n’ai pas fait une grande école, je n’ai fait qu’une petite école d’ingénieur chimiste où s’est dessiné ce qui m’intéressait : la recherche et l’enseignement. C’est ce que j’ai fini par faire de la manière la plus inattendue. J’ai travaillé sur la topologie des objets souples avec deux chercheurs de la Maison des Sciences de l’Homme. L’un d’eux m’a fait connaitre les géométries non-euclidiennes - je suis tombée des nues - et les modèles mathématiques de la morphogénèse de René Thom, la « théorie des catastrophes ». Le hasard n’existe pas, sa soeur était ma voisine de table dans cette classe de prépa, et qu’est-ce qu’elle faisait maintenant ? Psychanalyste…et moi j’accompagnais le Docteur Lacan dans une démarche radicalement nouvelle. Nous étions un petit groupe, « ses marginaux » qui travaillions à Jussieu dans une UER de « Didactique des disciplines ». Révélateur : A l’un d’eux, un tout jeune homme qui lui avait envoyé des dessins de topologie, Lacan adressa cette réponse : « Je travaille avec des gens ennuyeux ; parlez-moi de vous ».

Le scientifique est un citoyen parmi les autres. Gageons que dans notre prochaine « démocratie participative », une plus grande transparence à tous les niveaux permettra que les lois édictées n’aillent plus à l’encontre du bien public. Il nous faut impérativement créer ce contexte. A l’Assemblée Nationale, un parlementaire – je ne sais plus lequel s’est exclamé il y a environ deux ans : « Homéopathie, j’aurai ta peau ! » On vient très récemment de tenter de faire passer pour charlatan le Docteur Martine Gardénal, qui habite à côté de chez moi ; je me doutais qu’un jour ou l’autre elle serait l’objet d’une attaque de ce genre. Elle exerce depuis 30 ans, elle est présidente de la Société des médecins homéopathes spécialistes, reconnue comme l’un des médecins homéopathes français dont la réputation de sérieux, d’efficacité et d’esprit de recherche n’est plus à faire. Que ne ferait-on pas pour discréditer l’homéopathie et les médecines alternatives…. Voilà…c’est : « La Nouvelle Dictature médico-scientifique » (de Sylvie Simon aux éditions Dangles.) Pour ma part, je souhaite que cette attaque contre le Dr Gardénal soit pour elle féconde, c’est une femme de trempe qui sait dire non là où il faut le dire. :stuck_out_tongue:

Désolée, je ne suis pas encore très à jour…

Je viens de découvrir cela dans le n° de mai 2006 de la revue Sciences Humaines :

PHILOSOPHIE
La Vierge et le Neutrino
[bgcolor=#00CCFF]Les scientifiques dans la tourmente, [/bgcolor]de Isabelle Stengers éd. Les Empêcheurs de penser en rond, 2006

Une redoutable « guerre des sciences » oppose depuis plus d’une décennie un certain nombre de scientifiques « rationalistes » aux sociologues critiques qui ont osé faire de l’activité scientifique une pratique sociale « comme les autres ». Dans ce livre difficile, Isabelle Stengers examine les limites des deux positionnements. Elle enjoint d’abord les scientifiques à abandonner leur position dogmatique. la sacrosainte autonomie de la science est une illusion, aujourd’hui plus que jamais. Car les industriels et les financiers ne se contentent plus d’attendre un peu à l’écart les retombées des recherches académiques, mais dictent désormais leurs priorités.
I. Stengers ne se range pas pour autant sans conitions aux côtés des sociologues radicaux. Lorsqu’une expérience en 1999 fait apparaître des neutrinos dotés d’une masse, elle comprend qu’« on danse dans le laboratoire ». Le sociologue doit admettre le fait que l’expérimentation suscite parfois le sentiment de découvrir du nouveau. Pour l’auteure, il ne faut pas tomber dans l’excès qui pousse certains sociologues radicaux à affirmer que tous les savoirs se valent. C’est dans leur intérêt que les scientifiques doivent renoncer à leur illusion d’autonomie et cesser de toujours compter sur la crédulité du public, lequel entend bien se mêler de ce dont on l’a si longtemps écarté. Les scientifiques doivent accepter de repenser leur activité. On devra cesser de juger avec condescendance des pratiques comme le pélerinage à la Vierge de Medjugorje, en Bosnie. C’est donc toute une écologie des pratiques que I. Stengers appelle de ses voeux, une écologie qui laisserait une place à la Vierge et une au neutrino.

Je n’ai pas encore vu passer ce livre dans ma librairie. Mais cela devrait éclairer un peu nos affaires.
Le même numéro traite abondamment des Universités Populaires avec Philippe Corcuff, Michel Onfray, Denis Rambaud…

Nous avons de beaux jours devant nous.

À propos des instituts de sondage (efficacité, rôle et nécessaire indépendance)

[bgcolor=#FFFF99]« Premier tour : La presse a fait mieux que les sondeurs »[/bgcolor]
un rôle inattendu des journalistes signalé par l’excellent Jean Véronis, sur Agoravox, le 30 avril :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23478

Le travail de Jean, (nom de son blog = [bgcolor=#FFFF99]Technologies du langage[/bgcolor]), est passionnant : voir http://aixtal.blogspot.com/

Les services publics sont le pouvoir exécutif. Le titre du fil veut donc dire « éclater le pouvoir exécutif en plusieurs entités indépendantes ». Ou encore, donc, « supprimer les fonctions de chef de l’État et de chef du gouvernement ». Ce que la constitution suisse fait en partie (présidence tournante, collégialité du conseil fédéral).

[align=center]Les réformes structurelles des services publics sont des réformes déstructurantes.[/align]

[font=arial][color=#111100][size=9]Mais en les nommant « structurelles », le pouvoir charge ces réformes d’une coloration positive et constructive. Cette formule floue, laisse quand même augurer que lorsque l’on s’attelle à une structure, c’est souvent pour la renforcer. Le pouvoir veut laisser penser qu’il va donc « consolider » (et non détruire) la structure. C’est presque un sauvetage puisque ces réformes sont qualifiées systématiquement de « nécessaires ». À ce compte-là qui pourrait s’élever contre ce secourisme social ?
Le pouvoir fait un travail considérable sur les mots. Certains disparaissent ; d’autres apparaissent, souvent à la place des disparus. Quand on m’enlève des mots et qu’on m’en met d’autres à la place, je ne pense plus de la même manière la réalité sociale. Il est faux de croire que ce sont les idées, les concepts qui créent les mots. Nous nous servons des mots mis à notre disposition dans la langue pour désigner et qualifier les situations que nous vivons ou qu’on nous fait vivre. En nous privant de certains mots, on nous prive de la possibilité de nommer la réalité que nous subissons. On nous prive de la possibilité de la décrire telle qu’elle est ou telle qu’on la ressent, et de la dénoncer.

Le patronat, dans tous les pays qui ont connu des luttes et des conquêtes sociales, et avec lui, bien entendu, la droite, mais aussi la social-démocratie, tous invoquent en toutes circonstances la nécessité de « réformes structurelles ». Et, avec eux, la plupart des journalistes qui ne sont pas au service du devoir d’informer mais qui sont devenus les acteurs quotidiens de la mise en condition des peuples, les chiens de garde d’un système qui accroît les inégalités, génère de la pauvreté.
Ce qui se cache derrière cette formule, c’est tout simplement la volonté de détruire les acquis démocratiques et sociaux qui furent le résultat de dizaines d’années de luttes quand ceux qui se réclamaient du socialisme se battaient pour cet idéal.

[bgcolor=#FFFF99]Les réformes structurelles, ce sont d’abord les privatisations. C’est non seulement la liquidation d’un patrimoine acquis avec l’argent de tous, mais c’est aussi l’abandon des outils créés pour rendre accessible au plus grand nombre l’eau potable, le logement, la santé, l’éducation, la culture, les transports, les loisirs. De telle sorte que tout ce qui va dans le sens d’une plus grande égalité des droits, tout ce qui fait société, disparaisse au profit d’une société individualiste, du chacun pour soi. Une société où l’accès aux services dépend des moyens dont chacun dispose. Sous l’impulsion de l’Organisation Mondiale du Commerce, du FMI, de l’Union européenne et des gouvernements successifs, beaucoup a déjà été réalisé dans le domaine des privatisations. Il reste à faire disparaître la sécurité sociale au profit des assurances privées, l’école et l’hôpital au profit d’institutions privées. Et à faire en sorte, au-travers de traités dits de libre-échange qui sont en fait des traités de paupérisation, que tout changement en sens inverse dépende autant des pays étrangers que du nôtre.[/bgcolor]

[bgcolor=#FFFF99]Les réformes structurelles, c’est aussi la remise en question radicale du droit du travail, fruit de tant de luttes acharnées. Contrairement à ce que martèlent ces nouveaux directeurs de conscience qui sévissent dans les journaux, à la radio et à la télé, le droit du travail, ce n’est pas un catalogue de privilèges. C’est un inventaire de règles pour se protéger contre la violence et la rapacité des patrons et de leurs actionnaires. Car il y a nécessité à protéger les salariés pour éviter les accidents du travail, les maladies professionnelles, les abus de pouvoir des chefs d’entreprises. Garantir des conditions de sécurité et d’hygiène aux salariés n’a pas été donné ; il a fallu des luttes innombrables pour les obtenir. Et bien souvent, chaque fois que l’occasion se présente, les patrons jamais rassasiés n’hésitent pas à violer le droit du travail.[/bgcolor]

[bgcolor=#FFFF99]Les réformes structurelles, enfin, c’est livrer les salariés au bon vouloir des entreprises en remplaçant la loi par le contrat. La loi, gardienne de l’intérêt général impose les mêmes règles partout. Le contrat, typique d’une société qui a renoncé à la solidarité, laisse le salarié dans un face à face avec le patron et donc dans une relation inégalitaire puisque le primat européen de la concurrence permet aux patrons d’user du chantage à l’emploi dans un contexte où la libre circulation des personnes est devenue l’instrument du dumping social.[/bgcolor]

Il y a urgence pour celles et ceux qui ne se résignent pas à affirmer haut et fort, qu’ils rejettent les réformes structurelles, nouvel instrument de la lutte des classes possédantes contre les salariés. [bgcolor=#FFFF99]Nous ne voulons pas de ce retour au 19e siècle qu’on est en train de nous infliger sous le prétexte de modernité, un prétexte qui était déjà, sous la République romaine, l’argument des patriciens contre les plébéiens.[/bgcolor]

Ce qui, très concrètement, signifie le rejet des politiques du gouvernement Hollande-Valls et le rejet des principes fondamentaux à la base de l’Union européenne, car on ne rappellera jamais assez que sous le beau prétexte d’unir les peuples d’Europe, on les dresse les uns contre les autres au nom du dogme de la concurrence libre et non faussée.

Le peuple grec vient de montrer le chemin. Soyons à la hauteur du message qu’Athènes nous envoie. Pour l’heure, levons-nous en masse contre la loi Macron, instrument voulu par le MEDEF pour avancer sur la voie des réformes structurelles ; levons-nous en masse contre le traité UE-Canada, le traité UE-USA et les accords de partenariat économique qui soumettent les peuples à la dictature des firmes transnationales.

Raoul-Marc Jennar et Gérard BECQUET

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