54 Désobéissance

"D’autre part, avec la financiarisation et la globalisation des marchés, la dette publique est redevenue, comme au 19ème siècle, le canal du pouvoir de la fraction financière de la bourgeoisie (aujourd’hui, les marchés financiers et, particulièrement, les agences de notation). Car en économie capitaliste, la dette publique est le vecteur du pouvoir de la classe dominante, des « hommes aux écus » : [b]quand la dette est émise non plus par le Trésor auprès d’une Banque centrale nationalisée, mais auprès des marchés,[/b] ceux-ci peuvent imposer à l’État une gestion des affaires publiques qui va dans le sens de leur propre intérêt (celui de la bourgeoisie financière et des managers financiers), même si cela peut les mettre en conflit avec la bureaucratie d’État quand elle a une autre vision de l’intérêt général....
La solution est donc simple: élire un dirigeant qui fasse sauter l'article 123 ... et en profiter pour faire sauter l'euro en tant que monnaie unique (on pourrait peut être le garder en temps que monnaie commune ?)

@ AJH Bonne fin de WE !
Si la solution est « simple », il doit y avoir un piège… Ce que j’ai recopié et tronqué grossièrement a été écrit par Michel Zerbato
Université Montesquieu Bordeaux IV, qui mérite sans doute d’être lu dans tout son développement, car je l’ai lu avec mes à priori et ce que j’en ai tronqué était peut-être plus important que ce qui m’a séduit…

AJH et Sandy, nous sommes pressés de trouver « enfin » quelquechose qui sorte les européens du piège dénoncé par les "nonistes ".

Hélas la question politique semble rendue plus complexe qu’il ne parait à chacun: moi je pense: -« y a qu’à voter pour mon parti noniste », tel autre pense la même chose, mais il ne s’agit pas du même parti, d’autres sont séduits par le charisme du noniste Mélenchon, candidat impatient à la candidature en 2012 « pour tout résoudre d’un coup de baguette présidentielle »…etc…

Il me semble que « la solution républicaine » suggérée par l’universitaire que j’ai cité n’a de chance de venir « historiquement à l’ordre du jour » que si « on » a pu réunir les forces politiques nécessaires, or la mollesse populaire est évidente: le poison consumériste englue les méninges du peuple assez fortement pour que le 1er Mai 2010 soit « en berne »…Pas d’homme providentiel ni parti providentiel ni « peuple providentiel » à l’horizon…Alors?

Pourquoi ne pas envisager de profiter de la pétition de l’Huma (« solidarité au peuple Grec ») et de la mobilisation générale annoncée « pour la retraite » (où Besancenot invite Martine Aubry) pour « nous autres », collectif informel et pluriel, unis pour « refonder la république », relancer la dynamique qui gagna en Mai 2005 en ajoutant à ces deux convocations politiques la notre: « désobeissance européenne », VIè république, Assemblée constituante hybride mi-tirée au sort-mi-élue à la proportionnelle ? Ce mixage obligerait les partis politiques à quitter leur bois joli politicien !
…j’espère bien. AG

AJH et Sandy, nous sommes pressés de trouver "enfin" quelquechose qui sorte les européens du piège dénoncé par les "nonistes ".
Comme nous n'arriverons pas à faire fusionner les partis, pour le moment je ne vois que cela http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=8365#p8365 ou cela http://etienne.chouard.free.fr/forum/viewtopic.php?pid=8374#p8374

Bref quelque chose comme un buzz , un engagement perso de ne voter QUE pour un candidat qui… (etc)

Pourquoi ne pas envisager de profiter de la pétition de l'Huma ("solidarité au peuple Grec") et de la mobilisation générale annoncée "pour la retraite" (où Besancenot invite Martine Aubry) pour "nous autres", collectif informel et pluriel, unis pour "refonder la république", relancer la dynamique qui gagna en Mai 2005 en ajoutant à ces deux convocations politiques la notre: "désobeissance européenne", VIè république, Assemblée constituante hybride mi-tirée au sort-mi-élue à la proportionnelle ? Ce mixage obligerait les partis politiques à quitter leur bois joli politicien ! ...j'espère bien. AG
Le peuple grec n’est pas responsable de la faillite de son Etat. C’est pourtant lui que les marchés financiers et les institutions internationales veulent saigner à blanc. Signez notre pétition en ligne. La Banque centrale européenne a accordé des prêts gigantesques à seulement 1% d’intérêt aux banques qui, à leur tour, les ont prêtés à des taux de 4 à 8%. La Grèce doit elle aussi bénéficier de taux n’excédant pas 1%, sans autres conditions que le maintien des droits sociaux, de l’emploi et des services publics.

Tous les peuples d’Europe sont menacés de plans d’austérité de même nature. L’Union européenne et tous les Etats membres doivent donc se mobiliser pour préserver les chances d’une Europe des peuples.

Article 123 de la dernière version en date du traité sur le fonctionnement de l'union européenne.

(ex-article 101 TCE)

  1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées «banques centrales nationales», d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.

[color=#111100][size=10]
OK, sur tout sauf la pétition qui est molle et incohérente en quémandant à l’UE une (E)urope des peuples et des prêts à 1% pour la Grèce, alors que c’est l’UE qui oblige les États à emprunter sur les marchés financiers par son article 123 qui interdit à la BCE de prêter aux États-membres.

Il est incompréhensible dans ce contexte, si on souhaite comme semble le souhaiter la direction du PCF, une Europe démocratique et sociale, de ne pas demander l’abrogation des articles monétaristes et libre-échangistes du dernier traité en date comme le le propose AJH avec son auto-engagement de vote exclusif : [/size][/color]

« [color=navy][size=10]Moi, citoyen français, profondément déçu de l’orientation qu’a prise l’Union Européenne depuis le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 et les Traités qui lui ont succédé, m’engage sur l’honneur à ne voter, lors des élections présidentielles et législatives de 2012, que pour des candidats proposant solennellement et officiellement un référendum dont la question aura trait à l’éventuelle sortie de la zone euro ou de l’U.E. (permise soit par l’application de l’article 50 de la version consolidée du 9 mai 2008 du traité sur l’union européenne, soit sur le fondement de la Convention de Vienne, soit sur la Charte de l’ONU.), si les conditions suivantes minimales ne sont pas acceptées de nos partenaires d’ici le 1er janvier 2014 :

1 - possibilité donnée à la BCE de financer directement sans intérêt, par achat de titres de dette, les besoins d’équipement et d’investissement collectifs
2 - modification des statuts de la BCE intégrant la nécessité pour celle ci de soutenir l’emploi prioritairement à la lutte contre l’inflation
3 - Convergence totale en 5 ans des politiques fiscales et sociales des membres de la zone euro, y compris l’instauration d’un revenu annuel autorisé égal à 30 fois le SMIC
4 - Préférence communautaire et taxe à l’importation, proportionnelle à la différence des salaires bruts, des produits d’origine étrangère. [/size][/color]»

[color=#111100][size=10]Alain, est-ce que tu as la liberté d’oeuvrer pour un programme de désobéissance européenne et un engagement du type : « L’UE, on la change et si on n’y arrive pas d’ici 2014, on la quitte. » au Parti Communiste Français ?

[/size][/color]

Merci Sandy : formidable Mélenchon, chaque jour meilleur !

Je précise que ma proposition "d’engagement de vote exclusif " citée par les liens et par Gilles, n’est qu’un « brouillon » que j’aurais vraiment souhaité amender et compléter avec vous tous.

« Engagement de vote exclusif »

J’ai déjà donné mon avis sur cette proposition d’AJH. Les engagements de ce genre n’ont aucune valeur, ils ne peuvent lier personne, et à supposer le contraire, on imagine facilement des cas dans lesquels il serait quasi criminel de les tenir. Il ne faut pas pousser les gens au parjure. JR

Jacques Roman n’a pas compris qu’il ne s’agissait pas d’un « engagement public » mais d’un « auto engagement », une promesse devant soi même (comme celle que je me suis faite en 2008 de ne plus jamais voter pour un quelconque élu qui avait voté le traité de Lisbonne lors du congrès ni aucun parti qui soutiendrai toute forme de constitution européenne libérale.)

L’engagement que je me donne a une valeur, et j’espère qu’il en est de même pour une majorité de Français… ca m’étonne Jacques, que vous ne le compreniez pas.

[align=center]Sur l’auto-engagement de choix de vote proposé par par AJH[/align]

Rappel :

« [color=navy][size=10]Moi, citoyen français, profondément déçu de l’orientation qu’a prise l’Union Européenne depuis le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 et les Traités qui lui ont succédé, m’engage sur l’honneur à ne voter, lors des élections présidentielles et législatives de 2012, que pour des candidats proposant solennellement et officiellement un référendum dont la question aura trait à l’éventuelle sortie de la zone euro ou de l’U.E. (permise soit par l’application de l’article 50 de la version consolidée du 9 mai 2008 du traité sur l’union européenne, soit sur le fondement de la Convention de Vienne, soit sur la Charte de l’ONU.), si les conditions suivantes minimales ne sont pas acceptées de nos partenaires d’ici le 1er janvier 2014 :

1 - possibilité donnée à la BCE de financer directement sans intérêt, par achat de titres de dette, les besoins d’équipement et d’investissement collectifs
2 - modification des statuts de la BCE intégrant la nécessité pour celle ci de soutenir l’emploi prioritairement à la lutte contre l’inflation
3 - Convergence totale en 5 ans des politiques fiscales et sociales des membres de la zone euro, y compris l’instauration d’un revenu annuel autorisé égal à 30 fois le SMIC
4 - Préférence communautaire et taxe à l’importation, proportionnelle à la différence des salaires bruts, des produits d’origine étrangère. [/size][/color]»

[color=#111100][size=9]Merci AJH pour ce texte. Je comprends bien pourquoi Jacques Roman ne le comprends pas. Pour être plus efficace, nous devrions le relayer vers des mouvements politiques pour qu’ils s’en saisissent, mais je doute que certains mouvements le fassent et administrent ainsi la preuve par l’expérience que l’on ne peut pas changer le système UE, j’ai l’impression que certains aiment bien rester dans l’incantation dans un style grandiloquent de lettres initiales en majuscules et point d’exclamation à la fin de la phrase du type : « Une Autre Europe Est Possible ! », « Pour Une Europe Des Peuples ! », nous allons voir bien voir ce qu’en dit Alain Guillou pour le PCF. Peut-être le Parti de Gauche osera mettre les pieds dans le plat. En fait, cet engagement que j’ai un peu modifié par rapport à la rédaction initiale d’AJH en mettant une limite de temps contraignante ( ici le 1er janvier 2014 ), si on y réfléchit bien, cette proposition d’auto-engagement, si elle débouchait politiquement de manière électorale aurait de grande chances de n’être qu’un délai de retardement ou un obstacle retardataire vis à vis de la sortie de l’Union pour ceux qui tiennent à un aspect social et à une qualité élevée du niveau de la démocratie.

« Pourquoi ? » me direz-vous.

Parce que les forces politiques qui ont principalement et initialement soutenu le processus de la « construction européenne » étaient celles qui voulaient abaisser la qualité de la démocratie pour pouvoir avancer des objectifs politiques qui ne profiteraient qu’à une minorité de citoyens fortunés.

Ces forces politiques ont justement eu l’idée de construire une organisation qui avait ce but et qui a toujours pour but ces objectifs politiques oligarchiques et ploutocratiques ( le libre-échangisme et le monétarisme ) et sont totalement opposées aux préoccupations sociales que par exemple : AJH, Étienne, Alain Guillou, Catherine, Sandy et d’autres que ma mémoire m’empêche de citer, défendent.

En effet, un État à préoccupation sociales fortes doit être soutenu sur le long terme par les plus larges fractions du peuple contre les tentations de l’oligarchie ou de la ploutocratie, l’État à fortes préoccupations sociales doit, pour être pérenne, être démocratique.
L’Union européenne, étant peuplée de plusieurs peuples « demos », ne peut être démocratique. Il ne faut donc pas s’étonner qu’elle mène une politique anti-sociale, ce serait le contraire qui serait étonnant. Tout processus de « construction européenne » a pour but conscient ou inconscient de contourner, d’abaisser la qualité de la démocratie à son niveau le plus bas et par conséquent de rendre toujours plus difficile la prise en compte de toute préoccupation sociale.

Retrouver une qualité élevée du niveau de la démocratie et des objectifs sociaux ne peut se faire qu’en sortant d’une organisation qui a le but opposé.[/size][/color]

« Engagement de vote »

Pardonnez-moi, AJH (8739), mais je crois avoir bien compris votre proposition.

Mon objection précédente est valable qu’il s’agisse d’un engagement à l’égard de vous-même ou d’un engagement public - à l’égard des autres -, même si l’on admet que le parjure à l’égard de soi-même est moins grave que le parjure à l’égard des autres.

Je vois des cas dans lesquels il serait impossible et immoral de tenir cet engagement public ou privé : par exemple, si Le Pen se présentait au présidentielles en acceptant toutes les conditions énoncées dans mon « autoengagement », pour ma part, je me sentirais tenu de violer l’engagement. Alors, à quoi cela rime-t-il, je vous le redemande ? JR

Au delà des préocupations sociales, je crois que même à un niveau ne serait-ce que démocratique on ne peut pas défendre l’UE actuelle.

Ce dont je me rends compte, c’est si effectivement à l’origine j’aurais pu penser que les préocupations démocratiques étaient plus consensuelles et pourraient mobiliser potentiellement plus de monde que les préocupations sociales, je me rends compte que c’est tout le contraire et que bien souvent préocupations sociales et préocupations démocratiques vont ensemble.

Je me rends compte que parmi ceux qui défendent vraiment en connaissance de cause l’UE actuelle ou les traités européens, il n’y a aucun démocrate, ils se disent démocrate certes mais ils ne le sont pas dutout. Ce qui explique qu’imposer le traité de Lisbonne par la force ne les choque pas le moins du monde.

Et je me rends compte aussi que parmi ceux qui défendent des préocupations sociales, il y en a certains qui ont peu de préocupations démocratiques malheureusement, ce qui est incompréhensible à mes yeux mais pourtant bel et bien le cas.

En tout cas je rejoins Jacques, je ne comprends pas vraiment ce que vous recherchez avec « l’engagement sur l’honneur ».
Pour ma part je pratique le désistement républicain, je voterais pour le candidat de gauche qui atteindra le 2ème tour ouiste ou non plutôt que de laisser la droite continuer à démanteler la république, de plus je voterai pour le candidat de mon parti même si mon parti n’intègre finalement pas toutes ces mesures, car évidemment ce que vous proposez ne sont pas les seules idées que je défends et que je partage.

[b]"Engagement de vote"[/b]

Pardonnez-moi, AJH (8739), mais je crois avoir bien compris votre proposition.

Mon objection précédente est valable qu’il s’agisse d’un engagement à l’égard de vous-même ou d’un engagement public - à l’égard des autres -, même si l’on admet que le parjure à l’égard de soi-même est moins grave que le parjure à l’égard des autres.

Je vois des cas dans lesquels il serait impossible et immoral de tenir cet engagement public ou privé : par exemple, si Le Pen se présentait au présidentielles en acceptant toutes les conditions énoncées dans mon « autoengagement », pour ma part, je me sentirais tenu de violer l’engagement. Alors, à quoi cela rime-t-il, je vous le redemande ? JR


Il restera le vote blanc ou l’abstention.
Mais dans l’hypothèse que vous soulevez, je ne viendrai pas vérifier que vous tenez ou non votre engagement: c’est VOTRE choix, pas le mien!
Discussion close en ce qui me concerne…

Moi, citoyen français, profondément déçu de l'orientation qu'a prise l'Union Européenne depuis le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 et les Traités qui lui ont succédé, m'engage sur l'honneur à ne voter, lors des élections présidentielles et législatives de 2012, que pour des candidats proposant solennellement et officiellement un référendum dont la question aura trait à l'éventuelle sortie de la zone euro ou de l'U.E. (permise soit par l'application de l'article 50 de la version consolidée du 9 mai 2008 du traité sur l'union européenne, soit sur le fondement de la Convention de Vienne, soit sur la Charte de l'ONU.), si les conditions suivantes minimales ne sont pas acceptées de nos partenaires d'ici le 1er janvier 2014 :

1 - possibilité donnée à la BCE de financer directement sans intérêt, par achat de titres de dette, les besoins d’équipement et d’investissement collectifs
2 - modification des statuts de la BCE intégrant la nécessité pour celle ci de soutenir l’emploi prioritairement à la lutte contre l’inflation
3 - Convergence totale en 5 ans des politiques fiscales et sociales des membres de la zone euro, y compris l’instauration d’un revenu annuel autorisé égal à 30 fois le SMIC
4 - Préférence communautaire et taxe à l’importation, proportionnelle à la différence des salaires bruts, des produits d’origine étrangère.


En fait, à l’origine je voulais être plus intransigeant.

Si j’étais « seul » , j’écrirais ceci aujourd’hui… ca peut encore être modifié jusqu’à la date à laquelle - de toute façon, c’est décidé - je lancerai ce"buzz" (j’espère), c’est à dire sans doute une année avant les élections. Il y aura un site internet d’explication joint à cela, évidemment

[color=red]"Moi, citoyen français, profondément déçu de l'orientation qu'a prise l'Union Européenne depuis le traité de Maastricht signé le 7 février 1992 et les Traités qui lui ont succédé, m'engage sur l'honneur devant ma conscience à ne voter, lors des élections présidentielles et législatives de 2012, que pour des candidats proposant solennellement et officiellement l'éventuelle sortie de la zone euro ou de l'U.E. (permise soit par l'application de l'article 50 de la version consolidée du 9 mai 2008 du traité sur l'union européenne, soit sur le fondement de la Convention de Vienne, soit sur la Charte de l'ONU.), si les conditions suivantes minimales ne sont pas acceptées de nos partenaires au plus tard le 31 décembre 2012 :

1 - possibilité donnée à la BCE ou à la Banque de France de financer directement sans intérêt, par achat de titres de dette, les besoins d’équipement et d’investissement collectifs
2 - possibilité donnée à la BCE ou à la Banque de France de financer directement sans intérêt, par achat de titres de dette, les titres de dette arrivant à échéance, ainsi que les intérêts à payer,
3 - modification des statuts de la BCE intégrant la nécessité pour celle ci de soutenir l’emploi prioritairement à la lutte contre l’inflation
4 - Engagement formel de convergence totale en 5 ans des politiques fiscales et sociales des membres de la zone euro, y compris l’instauration d’un revenu annuel autorisé égal à 30 fois le SMIC
5 - Préférence communautaire et taxe à l’importation, proportionnelle à la différence des salaires bruts, des produits d’origine étrangère.
6 - soumission à référendum de l’accord obtenu[/color]

pourquoi ne pas défendre tout simplement ces idées AJH ?

pourquoi ne pas défendre tout simplement ces idées AJH ?
Parce que ma nature est toujours d'essayer de trouver un consensus préalablement à une prise de position personnelle ;) Si le consensus est proche de ma position (ou que les arguments de mes contradicteurs font mouche) , je l'accepte, si non je fais cavalier seul... Et puis, j'aime écouter les arguments des uns et des autres :)

[color=#111100][size=10]Un bonjour silencieux à tous ceux sont écrasés par les tâches de la vie quotidienne pour pouvoir penser à la politique et un bonjour à Sandy, AJH, Étienne,Zolko, Déhel, alain Guillou…

AJH, dans ton message 8551 ( si,si, je lis les interventions même celles de Zolko ), tu évoquais ( avec un point d’interrogation ) un délai d’un an pour négocier des mesures pour faire reculer le libre-échange et le monétarisme. Ici dans dans ta dernière proposition ( 8750 ) ce délai passe à environ 7 mois ( de mai 2012 au 31 décembre 2012 ), si nous nous plaçons dans cette hypothèse qui n’est pas tout à la fait la mienne, de réformer l’UE, n’est-ce pas trop court pour renégocier avec 26 partenaires ?[/size][/color]

[color=#111100][size=15]Ce matin : Une image du printemps d’Athènes à l’aurore à l’acropole - Peuples d’Europe soulevez-vous -

Un mouvement obstiné contre le régime illégitime [/size][/color]

[color=#111100][size=10]Le nouveau plan d’austérité annoncé dimanche 2 mai est une véritable catastrophe pour la population grecque , les salariés du privé comme du public, les retraités et les privés d’emplois.
Gel des salaires et des retraites de la fonction publique pendant 5 ans ;
Suppression de l’équivalent de 2 mois de salaires pour les fonctionnaires ;
Diminution de 8% de leurs indemnités déjà amputées de 12% par le précédent plan d’austérité du gouvernement dirigé par le PASOK ;
Le taux principal de la TVA qui, après être passé de 19 à 21%, est porté à 23%, (les autres taux augmentent aussi (de 5 à 5.5% et de 10 à 11%))
Les taxes sur le carburant, l’alcool et le tabac augmentent pour la 2 ème fois en 1 mois de 10%
Les départs anticipés ( liés à la pénibilité du travail) sont interdits avant l’âge de 60 ans ;
L’âge légal de départ à la retraite des femmes est porté de 60 à 65 ans d’ici 2013.
Pour les hommes, l’âge légal dépendra de l’espérance de vie ;
Il faudra 40 ans de travail (et non plus 37, hors études et chômage) pour avoir une retraite à taux plein ;
Cette retraite sera calculée, non plus en fonction du dernier salaire mais selon le salaire moyen de la totalité des années travaillées (soit l’équivalent d’une baisse du montant net de la retraite de 45 à 60%°)
L’Etat réduira ses dépenses de fonctionnement (santé, éducation) d’1, 5 milliards d’euros.
Les investissements publics seront réduits aussi d’1,5 milliards d’€.
Un nouveau salaire minimum pour les jeunes et les chômeurs longue durée est créé ( soit l’équivalent du CPE rejeté en France par la jeunesse et les syndicats))

C’est une aubaine pour les marchés financiers et le capital !

Les transports, l’énergie et certaines professions réservées à l’Etat seront libéralisés et ouverts au privé (privatisations) ; 
Le secteur financier (banques principalement) bénéficiera d’un fonds d’aide mis en place avec l’aide du FMI et l’UE ; 
La flexibilité du travail sera renforcée ; 
Les licenciements seront facilités. 
L’économie grecque est placée sous contrôle du FMI.

La Grèce, restant dans la zone euro, ne pourra pas dévaluer sa monnaie, ni jouer sur les taux d’intérêt. La dette ne sera pas restructurée non plus, les institutions financières européennes en détiennent les 2/3. Ces mêmes banques continueront à emprunter auprès de la Banque Centrale européenne à un taux de 1% pour prêter aux Etats (moyennant rémunération). En contrepartie de ces mesures, les pays de la zone euro vont prêter un par un une aide de 100 à 135 milliards d’€ sur 3 ans à la Grèce à un taux de 5% (45 milliards cette année). Les Etats riches et les banques vont donc faire de l’argent sur le dos du peuple grec. Christine Lagarde, ministre français des finances, prévoit un bénéfice de 150 millions d’euros par an. Pratiquant ainsi, ils vont accroître la dette publique pour permettre à l’Etat grec de payer ses créanciers spéculateurs !

La crise grecque est la démonstration grandeur nature de la triple dangerosité du FMI, de l’Union Européenne et des marchés financiers.

Le FMI, décrié à juste titre pour ses catastrophiques « plans d’ajustement structurels » refait surface dans la zone euro, après avoir sévi ces 2 dernières années dans plusieurs ex-pays de l’Est. Il utilise aujourd’hui les mêmes procédés qu’hier adaptés aux mêmes commanditaires : les marchés financiers et les transnationales. Aujourd’hui comme hier, c’est sa véritable nature de pompier pyromane qui est révélée en plein jour.

L’UE et sa commission ont également réaffirmé leurs paradigmes au service de la « concurrence libre et non faussée ». La Banque Centrale Européenne n’est pas au service des populations de l’Europe mais uniquement à celui des banques et des organismes financiers. Les marchés financers, après avoir provoqué et précipité la crise greque, via les agences de notation rémunérées par les grandes banques américaines, veulent tirer encore plus de profits de leurs stratégies spéculatives. Le gouvernement PASOK, l’Union Européenne et le FMI lui en servent l’occasion sur un plateau.

Derrière l’industrie financière, il y a les multinationales de l’industrie, du commerce et des services.

Si nous stigmatisons à juste titre les fonds spéculatifs, les agences de notation et l’industrie financière, nous ne perdons pas de vue que ce n’est que l’arbre qui cache la forêt ! Cette spéculation débridée qui étrangle les populations pauvres n’a été rendue possible que pour 2 raisons principales :
Les dérèglementations successives des marchés financiers depuis les années 1980 ;
Les choix volontaires et conscients du grand patronat de destiner leurs nouveaux profits vers la spéculation plutôt que vers la production et l’emploi. Cette accumulation de nouveaux profits trouve, elle, son origine dans une nouvelle répartition des richesses au bénéfice des profits et au détriment de la part revenant aux salariés. Cette part à baissé d’environ 10% de PIB en 25 ans en moyenne dans l’ensemble des pays développés.
Cette orientation économique, portée par l’idéologie néolibérale, est la cause principale de la crise économique et financière que nous connaissons aujourd’hui.

Les différents gouvernements qui se sont succédés depuis 30 ans, en Grèce comme dans les autres pays du Nord, portent aussi une lourde part de responsabilité dans l’augmentation des dettes publiques. Les politiques fiscales, menées en faveur des ménages les plus aisés et des grandes entreprises (impôt sur le revenu, le patrimoine et impôt sur les sociétés), ont considérablement diminué les recettes budgétaires et aggravé les déficits publics, obligeant les Etats à accroître leur endettement.

Les responsables de la crise sont épargnés et c’est le peuple à qui on présente l’addition.

Dans le plan d’austérité PASOK–UE-FMI imposé au peuple grec, il n’y a en effet que des mesurettes sans effet pour établir le début d’une justice fiscale et absolument rien pour lutter contre l’évasion fiscale des profits des grandes entreprises.
Les « solutions » du PASOK, de l’UE et du FMI précipitent la Grèce vers l’approfondissement de la crise. Une récession minimale de 4 points du PIB est déjà programmée pour 2010. Les petits artisans et commerçants, les petites entreprises vont connaître une longue suite de faillites et de fermetures d’activités. Le chômage va exploser et les couches populaires et les classes moyennes vont voir leur pouvoir d’achat tomber en chute libre. Les inégalités vont s’accroître et les droits humains fondamentaux (accès à l’énergie, à l’eau, à la santé, à l’éducation…) sont menacés pour la partie la plus pauvre de la population.

La colère du peuple grec est aussi la nôtre.[/size][/color]

Gilles

Merci pour la photo

Dans un premier temps ce serait une négociation au sein de la zone euro. Si la volonté politique était présente, il faudrait moins d’un mois.

Mais je pense de plus en plus que je n’aurai même pas cette action à faire: d’ici fin 2011 la zone euro aura explosée… (en tant que monnaie unique)

Je ne suis pas le seul à penser ce que je pense :wink:

Grèce : Stiglitz estime qu’on pourrait assister à la fin de l’euro

Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz a prédit mardi la fin possible de l’euro si l’Europe ne parvient pas à régler ses « problèmes institutionnels fondamentaux », dans la foulée de la crise grecque.

Interrogé par la radio BBC 4, M. Stiglitz a estimé que le plan d’aide UE-FMI, assorti d’un plan d’austérité dont il a critiqué la sévérité, ne ralentirait pas l’ardeur des spéculateurs à miser sur un affaiblissement de la zone euro. « Les conditions apparemment excessivement dures imposées à l’Espagne », a-t-il dit en faisant un lapsus, « seront en réalité contre-productives pour prévenir une contagion ».

Les analystes signalent en général l’Espagne comme le prochain pays de la zone euro à pouvoir connaître les mêmes difficultés que la Grèce.

« Quand on aura vu à quel point il a été difficile à l’Europe d’adopter une position commune pour aider un des plus petits pays, on réalisera que si un pays un peu plus grand a des difficultés, il est probable que l’Europe aura encore plus de mal » à se mettre d’accord, a-t-il dit.

« Donc je pense que l’espoir que (cette aide) nuira aux pressions spéculatives est probablement infondé: ça peut marcher pendant quelque temps, mais à long terme, tant que les problèmes institutionnels fondamentaux seront là, les spéculateurs sauront qu’ils existent, et au fur et à mesure que les faiblesses de l’Europe s’aggraveront je pense qu’ils s’en donneront à coeur joie ».

Comme on lui demandait si cela signifiait la fin de l’euro, M. Stiglitz a répondu: C’est peut-être la fin de l’euro". Si l’Europe « ne règle pas ses problèmes institutionnels fondamentaux, l’avenir de l’euro sera peut-être très bref », a-t-il conclu.

Ce qui est préoccupant c’est que au delà de l’euro c’est surtout l’union européenne qu’ils sont en train de détruire.
L’idée d’une coopération entre les peuples prend un sacré coup dans l’aile et le visage hideux de la véritable europe commence à apparaitre très clairement.

Le plus préoccupant c’est le comportement de l’Allemagne qui n’a pas dutout un comportement fraternel mais clairement hostile et impérialiste.
Vous pensez qu’on va vers une nouvelle guerre ?

Vous pensez qu'on va vers une nouvelle guerre ?
Guerre économique ? Militaire en europe? non surement pas... Mais la Chine, l'Inde et les autres se battront à un moment pour les dernières gouttes de pétrole (nous aussi ..)